Dans la Drome, au Vallon de Bain il y a aussi des voies qui utilisent « viols » mais il y a une explication http://www.patrimoine-chatillonendiois.fr/IMG/pdf/viols.pdf
Quant au reste, ce n’est pas un nom de voie qui va modifier mes valeurs intrinsèques…
Les noms de voies devraient ils être plus réfléchis ?
C’est pas si récent. Je me souviens qu’a Saou, les équipeurs avaient recu il y a une dizaine d’année des plaintes pour une voie " Viol collectif de 18h01"
Il est clair que si les féministes mettent le nez dans les topos d’escalade, elles vont pas être décues. Ou pire dans les topos de cascade, entre érection, fantasme, verge, pouffiasse…
je viens de taper"viol" dans 8a.Nu
Il y a des jeux de mots assez recherchés quand même : « Viol de corps black »
Tant que c’est le nez… pardon, excusez-moi ! Je n’aurais pas dû dire ça mais d’un autre côté, si on ne peut plus utiliser notre langue française…
NB: a-t-on le droit d’utiliser la langue dans ce contexte sans se faire incendier ? Je n’en suis pas sûr.
Il a été rappelé plus haut le nombre ahurissant de cas de viols et d’agressions sexuelles commis presque exclusivement à l’égard des femmes. Il faudrait aussi rappeler que très peu sont suivis de plaintes qui sont le plus souvent classées sans suites (sans oublier les humiliations dans les commissariats), ou aboutissement à des condamnations du même niveau que le vol à l’étalage (j’exagère à peine). Mais contrairement à d’autres pays, la France est bien loin d’être concernée par une « culture » qui fait de la femme une sous-merde : merci à notre chère laïcité française qui a permis d’écarter de la sphère publique les religions et leurs dogmes mortifères d’oppression des femmes, même s’il y a encore du boulot.
Ceci étant dit, il ne faudrait pas voir le mal partout et oublier que le mot viol a aussi un sens littéraire, synonyme d’infraction, de transgression, dont peuvent être coutumiers les pratiquants d’escalade et d’alpinisme, par nature un peu anar sur les bords !
Réponse de l’ouvreur :
« En occitan, viol signifie sentier sombre et cette voie a été inaugurée de nuit, avec un joli vol dedans ».
PS : je tiens l’info d’une source fiable proche de l’ouvreur (que je connais un peu aussi et qui n’est pas du genre à vouloir faire de la provocation).
On a donc une anecdote d’équipement qui explique un jeu de mot, qui fait référence à un jeu de mot pas politiquement correct, qui fait référence à un titre de livre.
Voilà voilà… c’est typiquement le genre d’explication à tiroir que j’ai évoqué :
Il reste à archiver cette explication dans le topo pour éviter que de futurs membres de la team 1er dégré s’offusque à la lecture du topo ou de la plaque au pied de la voie.
Je serais curieux de connaitre les noms des autres voies ?
Ca éclairerait sur la philosophie de l’auteur…
Donc ton objectif c’est de dénigrer absolument un ouvreur pour rien ?
Déjà rien ne garantit que l’équipeur de cette voie a équipé tout le secteur, même si c’est souvent le cas.
Il y a une partie des noms de ce secteur ici : Les voies de Le Moulin du Bouchot, site d'escalade en
Pas de thème particulier.
Faisons un peu de statistiques :
Il y a chaque année environ 25000 viols déclarés. Si on multiplie cela par la tranche d’âge où ce risque est grand pour une femme, disons sur une durée de 40 ans au moins, cela fait 25000 x 0,8 x 40 = 800 000.
Si on calcule le risque d’être violé quand on est une femme en faisant l’hypothèse (fausse) que l’on est violée qu’une seule fois (Nb viols sur 40 ans / population féminine traversant une tranche d’âge de 40 ans)
soit 800 000 / (67 millions / 2 (femmes) x 2 (estimation des entrée-sortie de la population au cours de 40 ans)
soit 800 000 / 67 000 000
soit 1,12 %
soit une chance sur 83.
OK, j’ai fait l’hypothèse que l’on est violée qu’une seule fois, mais cela doit être bien contrebalancé par les viols non déclarés…
Donc une chance sur 83 que nos compagnes, mères, filles, amies, soient violées au cours de leur vie.
C’est marrant tout de même que sur ce forum on ergote et recommande de prendre toutes les précautions pour des risques de sécurité qui ne surviennent qu’une fois sur mille, voire moins, et pour des évènements que la plupart des pratiquants ne rencontreront jamais. Par contre, prendre des précautions pour d’autres risques sociaux… ça n’a rien à voir avec notre pratique de la montagne, mon bon monsieur.
Désolé de plomber un peu l’ambiance de rigolade cultivée avec le langage, mais sur certains sujet, je pense que c’est pas mal aussi de garder un peu de « premier degré »
J’ai hâte de voir une baisse significative de cette statistique une fois que le nom de la voie sera modifié.
Bien sûr, cela n’aura aucun effet ; je n’ai pas dit qu’il fallait changer tous les noms de voie, pas plus que le nom de « Viols-le-Fort ». Mais ce qui me gêne énormément, c’est la légèreté avec lequel le phénomène du viol est traité dans les post qui précèdent.
Je pense que oui, sur certains sujets, à l’avenir, les noms de voie devraient être plus réfléchis… tout comme les contributions au forum.
je pense que ce n’est pas le problème du viol qui est traité avec légèreté, mais plutôt le nom de la voie.
La voie aurait aussi pu s’appeler « meurtre à Malibu ». Les meurtres, c’est pas bien non plus. Mais nommer une voie d’un tel nom, pour moi ce n’est pas faire l’appologie du meurtre.
Là encore c’est faire un faux procès à ceux qui demandent juste de ne pas assimiler les jeux de mots avec un quelconque désintérêt ou une sous estimation de la problématique du viol en tant que tel.
Pas convaincu du tout.
Pour plein de raisons :
1- ton calcul est foireux, la grosse majorité des viols sont non déclarés, beaucoup sont multiples…
2- En fait on s’en fout de savoir si c’est fréquent ou pas. La peine de mort c’était quelques cas par an, donc pourquoi se prendre la tête à l’abolir ?
3- Ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est pas le viol, c’est la liberté d’expression et/ou le respect d’une oeuvre…
Et pourquoi ne pas créer une entité qui validerait les noms des voies. Celles qui seront refusées devront être dès-equipées par les ouvreurs. Bien-sûr ils seront verbalisé et n’aurons plus le droit de continuer à équiper…
Franchement faudrait peut être arrêter de crier au scandale dès qu’une goutte d’eau touche le sol quand il pleut. Il y a sûrement plus important dans la vie que de savoir si quelqu’un sera choqué par le nom d’une voie que 10 personnes auront grimpés en 30 ans. Combien parmi vous on pris un perfo pour ré équiper ou équiper une voie dans leur vie!?
En revanche vous êtes tous bien content de pouvoir y grimper.
Alors les polémiques bidon faut surement les garder pour sois.
Effectivement c’est plus concret
???
Mon objectif est juste de comprendre.
Le tiens serait il "c’est le monde de la grimpe, tt ça est sans conséquence, il ne faut surtout pas se poser de question " ?
Je ne juge personne, je vois que les autres noms du lien donné ds le fil n’ont rien à voir, je suppose que c’est juste une maladresse du bonhomme, je veux bien croire son explication.
Mais je comprends aussi que certains / certaines puissent être choqués. Pour moi pas besoin de mettre le topo au pilon, mais on peut a minima se dire que le choix de ce nom était maladroit en 2023.
Petite citation sympa de Mark Twain :
Il y a trois types de mensonges : les petits mensonges, les gros mensonges et les statistiques
Personne ici ne légitime le viol et il est évident que chacun condamne cet acte barbare et odieux. Est il nécessaire de le préciser ?
Pour te prouver qu’on fait dire ce qu’on veut aux statistiques :
En France, 30 000 viols par an, et 80% des victimes sont des femmes.
Mais attention, de là à parler de culture du viol, il y à un gouffre. 75% d’entre eux sont commis par l’entourage de la victime et 25% par un membre de la famille. Ainsi seulement un quart d’entre eux sortent du cadre des drames familiaux, et des drames sociaux (on est pas égalitaires face au viol). Les viols qui ne sont pas issus de drames familiaux et sociaux et qui relèvent donc de notre société (et son culte du viol) seraient de 7500 viols par an. Ce qui représente une personne pour 10 000 en France. Chaque année, une personne pour 10 000 est concerné par un viol de quelqu’un qui ne fait pas partie de son entourage, qu’il soit un homme ou une femme.
On doit donc changer les noms de voies d’escalade et de façon plus globale la liberté d’expression de 10 000 personnes pour une victime ?
- Qu’en est il du cancer ? 1 200 000 cancéreux et 160 000 décès par an. Environ 1 personne sur 58 est touchée directement.
- Qu’en est il des suicides ? 200 000 tentatives et 10 000 morts par an. Environ 1 personne pour 350
- Qu’en est il des accidents de la route ? 50 000 blessés et 3000 morts par an. Environ 1 personne pour 1400.
- Qu’en est il des intéractions médicamenteuses ? 145 000 hospitalisation et 10 000 morts par an. 1 personne pour 482.
- Qu’en est il des 70 000 morts annuels du tabac ? 1 personne pour 1100.
D’autres exemples, on pourrait en prendre à la pelle.
Voilà ce qui est un peu dérangeant dans ces combats modernes, on demande à une société entière de se plier à la sensibilité d’individus qui (dans ce cas là) ont vécu des drames, certes, mais qui refusent de comprendre que la vie en est juchée. C’est sûr qu’en s’interdisant tout et en faisant la gueule, la société va beaucoup mieux, on l’a bien vu avec le confinement.
Faire un jeu de mot autour du viol ne l’excuse en rien, ne le légitime en rien, c’est un mot de la langue française, il bénéficie des mêmes mécaniques pour ce qui est de jouer avec. Pour ce qui est des violeurs, il y à la Justice, et c’est très bien comme ça, ce n’est pas à la société innocente pour sa très vaste majorité (plus de 99,9%) d’en payer le prix.