Je les ai découvertes cette année (les montagnes du Baïkal), et depuis je découvre d’innombrables activités liées à la montagne (ski, randonnée, (!!!) alpinisme, VTT, etc.) et peu à peu la Sibérie.
Nord, neige, simplicité, nature sauvage, ce sont des mots qui me font rêver ! Et peut-être pas que moi, c’est pour ça que je partage
Je savais théoriquement qu’en hiver les gens randonnent, mais en préparant mes affaires en septembre pour partir à Irkoutsk, en regardant mes affaires de randos, je me suis dit : « Pas la peine de les prendre, je n’en aurais pas besoin avant l’été prochain ».
Puis arrive novembre à Irkoutsk, dehors, on a déjà de la neige et en prévision - rando de trois jours. («Heureusement quand même que j’ai pris mon sac à dos ! »)
J’ai trouvé un grouppe/club de randonnée rattaché à l’université d’Irkoutsk avec qui je pars donc pour un WE. Après il a fallu courir les magasins (pas de dechatlon ici…) pour trouver des chaussures de marche adaptées au froid, puis l’indispensable couche de base (et oui avant je ne connaissais pas le système des 3 couches) et des guêtres…
Départ très tôt vendredi matin. Un minibus nous conduit assez loin d’Irkoutsk le long du Lac Baïkal. On va au pic Porojistii (2025m), qui appartient aux monts Khamar-Daban (chaîne de montagnes située le long de la côte sud-est du lac Baïkal). Le minibus nous laisse sur le bord de la route, on enfile nos guêtres et sacs à dos et on commence à marcher.
Au début, ça va, la neige n’est pas trop profonde. Mais au fur et à mesure, ça s’épaissit. Au bout d’un moment, on s’arrête, les garçons font un feu, on tasse bien la neige dans des grandes « casseroles », elle fond et on fait du thé et de la purée avec des saucisses.
Le chemin continue, la neige nous arrive déjà par moments à la taille… Vers la fin de l’après-midi, on s’arrête pour installer le bivouac. On tasse bien la neige là où on va mettre les tentes, on installe deux petites tentes et une grande, dite « tente d’hiver ». Elle ressemble à un chapiteau et elle a une petite cheminée dedans.
Les garçons vont à la recherche d’un arbre à couper, le coupe et après à tour de role (pour essayer et pour se réchauffer) on coupe ce long tronc en morceau. On se réchauffe et on prépare un repas autour du feu (faire fondre de la neige, éplucher les patates avec -10 dehors, déballer la viande congelée).
Aiboulat essaye en vain de faire sécher tantôt ses chaussettes, tantôt son pantalon :lol:
Et bien sûr, ils ont eu le courage de porter le vin, les pommes et les oranges, ainsi que le sucre et les épices pour faire du vin chaud !
Couchée dans la petite tente, j’entends Aiboulat et quelqu’un d’autre s’affairer « oh mince, on a plus de bois, il faut en couper, sinon qu’est qu’on va faire brûler dans la cheminée cette nuit ? »
Le matin, il faut que je me réveille plus tôt, car je me suis portée volontaire pour préparer le petit-déjeuner. Il faut du courage pour sortir du sac de couchage et enfiler des vêtements glacés et de la force pour faire entrer les pieds dans des chaussures dures comme de la pierre. En m’habillant, je fais bouger les parois de la tente et de la neige (condensation gelée) tombe sur mes compagnons encore endormis dans leurs duvets.
Une fois le p’tit déj avalé, on laisse le bivouac et nous partons pour le pic, mais à cause de la neige (on nage carrément dedans ) au bout d’un moment, on renonce. On prépare le repas au milieu de cette forêt sibérienne toute blanche et on repart au bivouac.
Le lendemain, on redescend, et j‘ai l’impression de ne plus savoir marcher… On prépare notre soupe sur le feu, cette fois-ci en prenant de l’eau dans la rivière en non de la neige. On a du mal pour couper les patates gelées et on s’aide de la hache ! Pour rentrer, on prend le TER. On achète dans un petit magasin pleins de bonnes choses et pendant trois heures de train, on mange, on se réchauffe, on se déchausse et on rigole bien.
Pardon pour mes fautes d’orthographe, de style, … Je vais essayer de m’améliorer