Posté en tant qu’invité par FMJ:
Salut,
Mine de rien, ce petit accessoire indispensable à l’alpiniste bien outillé m’emmerdait puissamment depuis plusieurs années. Après moultes expériences dispendieuses qui se sont toutes révélées infructeuses, je pense enfin en avoir dégotté un examplaire valable. L’occasion, le cas échant, de vous permettre d’en profiter.
Historique d’une recherche laborieuse.
Guêtres n°1 : Ces bonnes vieilles Millet (non Goretex)
Alors bien atttendu, j’ai commencé il y a moultes années par l’incontournable n°1 (en France du moins) : ces bonnes vieilles Millet. Toile imperméable bien épaisse, des étriers en câble métallique « inusable », une fermeture éclair également métallique pour fermer le tout et un putain d’élastique qui vous coupe la circulation du mollet comme personne. Le sérieux de la renommée de la marque, son illustre savoir faire, tout concourrait à en faire la guêtre du siècle.
Bref, après moins de deux saisons et une fermutre éclair pétée, j’en avoir plus qu’assez de me faire percer les gants et les mains par ce put… de câble aussi étiolé qu’un hérisson.
Guêtres n°2 : Les superbes GTX FrontPoint Goretex de Black Diamond
Y a pas à tortiller du derche. Si on veut du top, faut pas perdre son temps avoir les anciennes gloires locales : faut y mettre le prix et acheter ricain! !
Coupe hyper design, matériaux de pointes. Y a pas à dire elles ont de la gueule ces GTX.
Dommage je les avais acheté sans les essayer avec une paire de coques et le surpentalon. Résultat : un poil trop petite. C’est de toute façon pas la mort du petite cheval puisque après une petite saison l’entre-cheville était tellement peluché à cause du frottement qu’il faisait pas bon de traîner le crampon de l’autre jambe à moins de 20cm. Et puis surtout, l’étrier en néoprenne, sensé résisté au poids d’un âne mort a rendu l’âme. Va t’en trouver des étriers en néoprène !!! De plus al largeur utilisée par BD est vraiment pas standard.
Guêtre n°3 : les seastallion de la guêtre : les YETI EXTREME de BERGHAUS
Faut arrêter de jouer petits bras, s’il faut du costaud, tapons dans des surbottes . Et va pour les Yeti de Berghaus. Là-dessus, question fonctionnalité et qualité, il n’y a rien à redire. Hormis que j’ai failli perdre 3 dents la première fois où j’ai ajusté la semelle de la surboote à mes chaussures. C’est pas le genre d’accessoire que tu peux mettre en 10 secondes au pied d’une cascade.
Bref, les subottes, c’est le top quand il faut mega froid et que tu brasses comme un fou, mais pour des l’alpinisme technique, léger, c’est pas la panacée.
Guêtre n°4 : les aériennes ALTITUDE VENTIGAITER de Montain Hardware
Je sais pas quelle idée m’a pris d’essayer ces guêtres hors de prix. La saison estivale a été top. Mais dès que la saison hivernale est arrivée et que la neige est montée jusqu’au genou, elles ont explosé au premier coup de crampon.
Et puis même en les bardant de toile ripstop autocollante, ça tient jamais longtemps, surtout à -20°C.
Ayant un brin les abeilles d’avoir claqué plus de 250€ de matos en oure perte depuis 4-5ans, cela faisait un moment que je « zieutais » les différentes solutions du marché auprès des traditionnelles grandes enseignes (Vieux Camp, Andaska, Alticoop, Expe, Telemark-Pyrenees, etc.) :
Millet
BD
Mountain Hardware
Mammut
Karimor
Outdoor Design
Extremities
Sea to Summit
Berghaus
Et soit les produits s’avéraient tout aussi décevants, soit ils étaient introuvables.
Et puis il y a un mois, je suis tombé sur le modèle Alpine de chez Oudoor Design (chez InterSports Toulouse - pl. Victor Hugo).
Ils avaient pas mal de choix, dont ce modèle Alpine et son équivalent en Goretex (Perma).
Les deux ont la même coupe : seul le tissu change. Et comme le Goretex nécessite un tissu plus fin et beaucoup plus fragile …le choix a été rapide.
Bref, cette guêtre à une coupe très fonctionnelle qui s’adapte aussi bien à un couple chausseures rando-pantalon qu’à celui d’une coque et d’un gros surpantalon.Elle monte sufissamment haut (sous le genou) sans gêner l’articulation.
Elle présente à la fois un scratch et une fermeture éclair plastique sur le devant (le scratch seul, c’est bien, mais au bout de 4-5h de poudreuse, il ne ferme plus - d’où l’utilité du zip). Le haut se ferme par un bouton pression et se resserre par un élastique ajustable. Le bas bénéficie égalemement d’un bouton pression ainsi que d’un crochet (il se tordra pas celui-là). Seul bémol : il n’y a pas de bande caoutchoutée sur le bas de la jupe afin de coller à la chaussure. Il faut donc bien tendre la guêtre si l’on ne veut pas que la poudreuse s’immisce.
Le tissu est béton sans être rigide. C’est une induction sensée être assez respirante (en hiver c’est pas vraimen un prérequis fort!!!). C’est sûr, il va supporter un certain nombre de coups de crampon (et que celui qui n’a jamais descendu un couloir en brassant jusqu’à la taille ne vienne pas me dire que cela n’arrive qu’aux manches…).
L’étrier est en simili-néoprenne. Suffisamment large et surtout interchangeable (système de boucles plastiques des deux côtés!!!).
Cerise sur le gâteau : son prix (moins de 40€).
Alors bien sûr il manque une bonne saison pour valider le produit mais les premières impressions sont pour le moment très positive.
Voilà pour l’instant ma propre expérience. A vous de livrer la vôtre.