[quote=« Génie des Alpages, id: 1238314, post:159, topic:44353 »]
…de nom ?[/quote]
Avec la disparitions de deux d’entre eux oui…
Puisque le Torfajökull et tindfjallajökull sont condamnés à disparaitre dans les années qui viennent.
[quote=« Génie des Alpages, id: 1238314, post:159, topic:44353 »]
…de nom ?[/quote]
Avec la disparitions de deux d’entre eux oui…
Puisque le Torfajökull et tindfjallajökull sont condamnés à disparaitre dans les années qui viennent.
En Islande si, les éruptions sont en hausse, qu’elles soient sous glaciaire ou non.
1991 (Hekla), 96 Grimvötn), 2000 (Hekla), 2004 (Grimsvötn), 2010 (Eyjafjöll), 2011 (Grimsvötn).
Eyjafjöll a très souvent réveillé le Katla.
Hekla et Krafla sont en phase réveille actuellement.
Les éruptions sont de plus en plus violente, Mérapi en 2010, etc…
Mais en parlant volcanisme (ma passion) on est carrement HS
Cette année nous voyons dans divers massifs ce phénomène de langues glaciaires mortes, séparées du glacier lui même.
Et certains glaciers, comme celui des Grands Montets, ne bénéficient même pas de chutes de séracs, et ces restes de langues disparaissent rapidement au fil des semaines.
Au sujet du Glacier des Bossons, j’ai fait un rajout de quelques séquences à ma vidéo de cet été, c’est sur cette page http://www.glaciers-climat.fr/Bossons_2/Glacier_des_Bossons_2.html, en dessous de la vidéo Zapiks, dans le cadre noir, à télécharger en MP4, ne pouvant modifier celle sur Zapiks. Il y a aussi en fond de page quelques nouvelles photos.
Les nouvelles séquences sont à 1 min 50.
[quote=« Michel-Chx, id: 1238345, post:164, topic:44353 »]Cette année nous voyons dans divers massifs ce phénomène de langues glaciaires mortes, séparées du glacier lui même.
Et certains glaciers, comme celui des Grands Montets, ne bénéficient même pas de chutes de séracs, et ces restes de langues disparaissent rapidement au fil des semaines.[/quote]
Oui, tu as raison. C’est une indication que ça ne pousse plus de l’amont et que les fronts actuels sont loin de leurs positions d’équilibre. C’est évidemment d’autant plus sensible que le glacier réagit rapidement.
L’absence de chutes de séracs depuis un glacier supérieur indique que le front de ce dernier recule aussi et est lui-même encore loin de sa position d’équilibre ! Ceci condamne le glacier inférieur si il n’a pas d’alimentation propre.
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Le front du Glacier Noir, lui, recule peu, bien protégé qu’il est par sa couverture morainique. Mais plus en amont, il s’enfonce beaucoup depuis sa séparation d’avec le glacier supérieur qui ne l’alimente plus. Ça se fera forcément sentir au niveau du front d’ici quelques années.
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Quant au Glacier du Sélé, la situation n’est pas brillante : son front principal est en cous de dislocation et la zone de séracs s’est partiellement éboulée, laissant présager une prochaine séparation en 2 du glacier.
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C’est un scénario identique qui se produit au glacier de Bionnassay, dont le front a peu reculé en comparaison avec ses voisins du massif du Mont Blanc versant Chamonix.
« Le glacier Blanc abandonne le bout de sa langue ».
Voir les photos :
http://www.ecrins-parcnational.fr/actus/51-patrimoines/909-le-glacier-blanc-abandonne-le-bout-de-sa-langue-.html
Édifiant.
[quote=« fredi de Freydières, id: 1242160, post:173, topic:44353 »]« Le glacier Blanc abandonne le bout de sa langue ».
Voir les photos :
http://www.ecrins-parcnational.fr/actus/51-patrimoines/909-le-glacier-blanc-abandonne-le-bout-de-sa-langue-.html
Édifiant.[/quote]
Et message du 21/09/2011, plus haut dans ce post.
Photo du jour au glacier des Bossons.
La langue terminale a presque toute fondu, mais la chute de séracs (la dernière cette nuit) réalimente un peu ce vestige du fond du glacier.
Le poing de glace plus haut, lui fond lentement tout en s’éboulant, mais rien de bien violent.
La future barre de séracs terminale se forme lentement, mais je ne me risquerais pas à faire un pronostic sur son devenir…
Ce qui est intéressant, c’est que le nouveau front se forme en timide patte de lion et non en biseau. Ça pousse donc toujours un peu.
Oui, le glacier des Bossons du fait de sa pente et de son volume pousse en permanence vers le bas.
Le problème est qu’il fond plus vite qu’il ne glisse, ceci lié à une alimentation en baisse constante, d’où son recul important et rapide qui a provoqué la perte de sa langue terminale,
Pour parler de montagnes glaciaires peu connues, nous avons eu la chance de partir cet été en expédition dans le massif du Cilo situé au Kurdistan Turc, dans l’extrémité sud-est de la Turquie à proximité immédiate de l’Iran et de l’Irak. Ces montagnes calcaires culminant à seulement 4150 m comportent encore de beaux glaciers malgré les températures estivales caniculaires et la sécheresse absolue que nous avons constatées en juillet/août 2011.
Qu’on en juge : près de 38°C l’après-midi dans la ville de Hakkari pourtant perchée à 1800 m d’altitude dans les contreforts du massif, un isotherme 0°C à plus de 5000 m durant plusieurs mois et aucun regel nocturne même à 3500 m l’été (même si la neige reste dure en permanence, étant recouverte de poussière, sans doute en provenance du désert irakien à seulement quelques centaines de kilomètres au sud). Pourtant le massif est encore doté de beaux appareils glaciaires blottis sur ses versants nord, avec une ligne d’équilibre actuellement localisée sans doute aux environs de 3600 m, restant malgré tout très basse pour la région (pour des expositions également nord elle se situerait sans doute d’après les cartes/photos que j’ai pu voir au-delà des 4000 m sur l’Ararat voisin et des 4200 m dans l’Elbourz iranien que j’avais parcouru en 2005). Les hivers doivent être très enneigés dans le Kurdistan !
Le glacier le plus important reste celui du Suppa Durek, dont le front s’arrête actuellement aux alentours de 3000 m alors que des photos plus anciennes (1900) tendraient à prouver une altitude minimale de 2500 m il y a quelques décennies. Les rochers polis et lacs de moraine troubles témoignent d’un recul rapide et important, début août 2011 les deux tiers de la surface du glacier étaient déjà complètement à vif, parcourus de dizaines de bédières à gros débit. De quoi être pessimiste sur l’avenir à court terme de ces glaciers qui constituent actuellement l’une des seules sources d’eau de la région l’été via leurs torrents de fonte (en crue l’été de ce qu’on a vu sur place…) !
Ci-dessous quelques photos qui témoignent du recul du glacier nord du Suppa Durek, avec des cadrages relativement proches (on voit l’amincissement du glacier et son recul en aval) :
en 1900 :
en 1969 durant l’expédition de Bernard Amy (photo de couverture de son bel ouvrage la relatant « la montagne des autres ») :
en 2011 durant notre expédition :
vue en 2011 de la partie aval du glacier, à vif, et du lac morainique de fonte, depuis le pilier est de Mirhamza :
Et pour finir une photo montrant la survivance de beaux glaciers dans le massif (le glacier nord-ouest du Resko situé dans un cirque nord, au pied de parois de près de 1000 mètres de hauteur, et dont le front se situe à une altitude d’environ 2700 m) :
Ça mériterait presque un petit article pour compléter la collection : /articles/188463/fr/evolution-des-glaciers