Posté en tant qu’invité par Benny:
« il est indéniable que le rechauffement du climat y est pour quelque chose »
Le problème c’est que ça on en sait rien.
« le glacier Blanc ds les ecrins a en particulier beaucoup soufert durant lété 2003 … les photos le montre… »
C’est vrai qu’il a « souffert », mais bon un glacier ne réagit pas forcément tout de suite à une sécheresse, et « les photos le montre »…je suis désolé Nionel, mais ça n’est pas une preuve, ce qu’on voit ne permet de hâter des conclusions indéniables même si elle semble logique et vraie. Exemple que j’ai rencontré sur le net: à propos du glacier du Rhône, qui avait reculé et quitté la plaine de Gletsch, et qui remontait. Dernière photo prise du fond de la vallée où le glacier n’est plus du tout visible: le glacier a totalement disparu…hum, il en reste quand même 9 km derrière…
Ensuite, beaucoup de gens montrent les zones d’ablation, les langues glacières, mais ils ne vont même pas voir toute la partie supérieure, les bassins d’alimentation entre autre, il s’agit pourtant de l’essentiel du glacier.
« Pendant le PAG, les glaciers on progressé aussi par ce que les précipitations étaient semble t-il plus importantes …et en ce moment c plutot la sécheresse qui regne ds les alpes… ce sui est tres mauvais pour les glaciers »
C’est vrai que ces dernières années il y a eu moins de précipitations avec la fameuse canicule de 2003 sauf certaines années (1997 et 2001 il me semble, dans ces eaux là). Mais, les années se suivent et ne se ressemblent pas. L’homme a établit des moyennes, mais la nature ne les suit pas, pour faire une moyenne il y a forcément des écarts-(types) et des valeurs en dehors de NOS normes. Même pendant le PAG, tu avais des années de sécheresse, même si le bilan global des précipitation sur des périodes données était plus en faveur des glaciers.
Globalement (pas seulement les Alpes), depuis la fin des années 1950, les glaciers sont plus en stabilisation voire en avancée qu’en phase de recul http://virtedit.free.fr/article1b.jpg?258,218
Je cite Robert Vivian: « certains glaciers reculent à côté d’autres qui avancent, dans un autre secteur du massif, dans une autre partie de la chaîne, dans une autre partie du globe, etc. C’est la raison pour laquelle, depuis le début du XXe siècle, les glaciologues ont pris pour principe de refuser l’idée de « fluctuations périodiques » et que, peu à peu, on s’est rendu compte qu’à cause d’autres facteurs (topographiques, géologiques, morphologiques…), les glaciers doivent être considérés comme des indicateurs imparfaits du climat, quand bien même leurs variations ont un rapport évident avec les influences climatiques. Par ailleurs, pour être légitimés, les résultats des fluctuations glaciaires d’un groupe glaciaire doivent se ventiler et s’exprimer en valeur relative (X% reculent, X% avancent, X% sont stationnaires…). »
« en ce moment c plutot la sécheresse qui regne ds les alpes… ce sui est tres mauvais pour les glaciers en particulier en hiver…si l’accumulation de neige n’est pas suffisante en hiver, le retrait s’accélaire… »
Je me permets de citer à nouveau Robert Vivian: « En première approximation l’évolution du glacier dépend des précipitations hivernales et des températures estivales. Mais si nous entrons dans le détail, nous pouvons voir que la variation glaciaire n’est nullement dépendante d’une moyenne des températures ou des précipitations mais de leur répartition dans le temps (distribution selon les mois de l’année) et dans l’espace (rôle des données hypsométriques du glacier). »
« enfin tout ca est bien compliké… »: Je suis entièrement d’accord avec toi, il ne faut donc pas chercher à tirer des conclusions simplistes qui semblent évidentes, la réalité est souvent tout autre. Cela rappelle les discours pas si vieux de années 1980, en plein période de crue glacière, qui parlaient de refroidissement global: c’est la même chose qu’aujourd’hui avec le réchauffement global et/ou le recul des glaciers, les médias aiment bien toutes ces thèses catastrophiques, ça fait vendre.
Amicalement
Ben
PS: Je n’ai fait que reprendre des analyses de scientifiques que les médias n’aime pas interviewer…