Posté en tant qu’invité par cedric:
Cher un crs,
tu n’as apparement pas l’air de connaitre beaucoup le fonctionnement des SP et ton intervention est pour moi un comble de mauvais gout et de dénigrement gratuit. Je m’étais promis de ne plus participer à ce débat stérile où chacun prêche pour sa paroisse, mais là, je n’y arrive plus.
Une parenthèse sur le coût des SP
Le coût des SP est en augmentation constante, voir même exponentielle ces 5 dernières années pour une simple raison: la départementalisation des SP, qui permet à tout un chacun de prétendre à la même qualité de secours sur n’importe quel point d’un département, grâce à un fonctionnement, un équipement, une formation qui sont les mêmes dans tous les centres. Ce n’était pas le cas avant et se traduisait par des injustices majeures au niveau couverture du secours.
Malgré cette augmentation, les SP français coutent moins chers au contribuable que dans beaucoup de pays européens (entre autres Angleterre et Allemagne), alors que leurs missions est plus large (secours et incendie en France, contre uniquement incendie en Allemagne ou secours partiellement privatisé en Angleterre).
Donc oui les SP coutent plus cher qu’avant cher contribuable, mais les cout sont justifiables et justifiés.
Pour ce qui est de l’électorat considérable dont tu parles, on ne doit pas parler du même corps: 250 000 SP dont 220 000 volontaires (pas employés de l’Etat), au 3/4 dans des petits centres, donc très peu « politisés » (cad syndicats, lobbying, revendications), je ne crois pas que nous soyons un contre pouvoir avec lequel il faut compter…
Alors tu voit, nous ne sommes pas loin devant les 135 000 policiers, ou les 90 000 gendarmes (135 + 90 = 225) (tous agents de l’Etat).
Enfin, en terme de cout, le fonctionnement de la police coute lui aussi de l’argent: à peu près 6 milliards d’euros, contre 7 à 8 milliards pour le cout des SP. Alors, ne viens pas me dire que les SP ont des moyens considérables, parce que c’est de la mauvaise foi: sur ces milliards, chez les SP comme dans la police, la partie qui va aux secours en montagne est « négligeable » ( en comparaison du budget total). Je ne parle pas des finances de la gendarmerie, parler d’argent avec l’armée est impossible (trop de « secret défense » pour savoir le cout exact).
Alors pour en revenir au secours en montagne, je dirais que les SP n’ont pas les moyens ni l’envie de se payer un Boeing747, ils veulent faire leur boulot du mieux possible et si historiquement, il n’ont pas une légitimité dans le secours en montagne, de part le fonctionnement de certains départements, ils y ont été integrés.
Ils n’ont effectivement pas la formation des gendarmes ou crs, qui pratiquent cette formation depuis 50/60 ans et l’ont fait évoluer en fonction des erreurs qu’ils ont fait et des retours d’expériences qu’ils ont eue.
Mais, ils ont une formation sur plusieurs niveaux, avec des spécialisations. Ils ont des conseillers techniques, qui peuvent être guides mais sont avant tout secouristes et sont payés comme des fonctionnaires. Et ils pratiquent le secours, dans le but de faire progresser leur connaissance et d’améliorer le niveau et les compétence de l’outil secours en montagne chez les SP, avec les moyens financiers et humains dont ils disposent.
Pour ce qui est de la double casquette secouriste/OPJ, l’argument est facile.
Allons y: pourquoi pas des secouristes OPJ mais aussi médecin: plus de problèmes de sécurisation de la zone ou de personnes moins aguerris qu’il faut surveiller…
Eh, j’ai une autre idée: pourquoi pas des secouristes OPJ médecins et aussi pilotes, ça peux servir… Comme tu l’as si bien dit, chacun son rôle.
Enfin, chez nous aussi, un véhicule mal employé se traduit par une équipe indisponible. Et nous travaillons aussi dans un soucis d’économies de moyens et de personnels.
Quand à dire que les SP s’amuse avec la survie(vie) des gens, je préfère ne pas répondre parce que moi aussi, j’ai de belle histoire de policiers/gendarmes à raconter (dans le SMO comme dans le secours routier ou encore au domicile), donc c’est facile de pourrir les institutions sur des problèmes ponctuels.
Cédric