Les dessins Petzl sur Camptocamp

Conseils techniques Petzl

Camptocamp vient d’enrichir son encyclopédie technique avec la mise en ligne de 21 conseils techniques mis à disposition par Petzl.

Proposé en cinq langues (français, allemand, anglais, espagnol, italien), ces conseils techniques Petzl s’appuient sur les fameux dessins filaires qui illustrent les catalogues de la marque depuis 1975. Les dessins Petzl ont permis à des milliers d’alpinistes et de grimpeurs de perfectionner leur technique de progression et leur protection dans le milieu vertical. Ils sont désormais accessibles sur Camptocamp.

Ces contenus techniques sont diffusés dans le cadre de la convention de mécénat signée entre la Fondation Petzl et l’association Camptocamp, gestionnaire du site camptocamp.org. Cette convention signée en 2015 assure le financement d’une partie de la nouvelle version du site communautaire qui sera mise en ligne à l’automne 2016. Elle prévoit aussi l’ajout de nouvelles fonctionnalités comme la création d’une base de données sur laquelle les pratiquants peuvent partager leurs incidents, quasi-accidents et accidents survenus au cours de leurs activités. Cette base de donnée baptisée SERAC est actuellement en test sur camptocamp.org. Elle a déjà recueilli plus de 150 témoignages qui seront analysés par une équipe de chercheurs en accidentologie afin d’améliorer la prévention.

Le recueil de scénarios accidentogènes et la diffusion de nouveaux conseils techniques répond à un objectif partagé par Camptocamp et la Fondation Petzl : offrir à la communauté montagnarde un service gratuit de qualité dans les domaines de l’information technique et la gestion des risques.

Merci, excellente initiative

Une digression a été déplacée pour évoquer le partenariat avec la Fondation Petzl
/viewtopic.php?pid=2176373

Je trouve bien sûr que le partenariat avec la fondation Petzl est une bonne chose. Et la diffusion par Camptocamp des articles de Petzl sur la sécurité est précieuse, en donnant des conseils relevant d’une certaine expertise. Mais il faut faire attention au contenu des articles qui peuvent parfois relever de la publicité dissimulée. Dans la plupart des articles de la documentation technique Petzl, il n’y a pas de problème. Même si les dessins représentent du matériel en lesquels on ne peut pas ne pas identifier celui de la marque, l’information reste à peu près neutre. Mais dans certains cas ce n’est pas le cas. Par exemple dans
/articles/715852/fr/grimper-en-reversible-source-petzl,
l’appareil d’assurage est systématiquement nommé « Reverso ». Cela s’apparente à ce que l’on appelle de la publi-information.
Normalement, il existe une charte signée par une partie des journaux et organes de presse qui stipule que toute publi-information doit être clairement signalée comme telle (par une mention comme :« ceci est une publi-information »). Cette charte n’est pas obligatoire. Elle a été signée par Le Monde et Libération par exemple, mais pas par le Figaro qui fait régulièrement des articles sur les performances extraordinaires de certains avions de chasse, qu’il ne pourrait pas faire avec elle.
Je trouve dommage que Camptocamp ne respecte pas ce principe, dans la rubrique « articles » , où il joue un rôle analogue à celui de la presse. Les articles devraient être neutralisés du point de vue de la marque.

La technique décrite ne fonctionne qu’avec des appareils d’assurage du type reverso (passage du mode assurage du second au mode assurage du premier sans enlever le système d’assurage de la corde). Tous les systèmes d’assurages ne conviennent pas. On ne peut donc pas simplement indiquer « appareil d’assurage ».
On pourrait avoir une formulation différente qui ne mentionne pas de modèle. Mais le texte est celui de Petzl, et c’est en document perso : on ne le modifie pas (mais on peut proposer une modif, et Petzl l’accepte ou non).

Le fait que ce soit une publi-information ou non se discute. Ca montre clairement du matériel Petzl. Mais ça n’est pas un article pour vanter les qualités d’un matériel, ni pour le comparer à la concurrence. C’est un article décrivant l’utilisation d’un matériel, en montrant parfois ses limitations, qui est valable pour les matériels similaires des autres fabricants.
Si Black Diamond, Camp ou Grivel nous proposent des articles similaires, il n’y a pas de problème.
Par exemple BD peut proposer un article sur l’utilisation des friends, avec des photos de Camalot de partout, alors que c’est valable pour tous les friends.

Idéalement les contributeurs de c2c auraient déjà du créer ce genre d’article, et les articles Petzl auraient moins de poids dans l’encyclopédie technique de c2c. Mais si des marques proposent des articles pédagogiques inexistant sur c2c ou mieux foutu, il n’y a pas vraiment de raison de les refuser.
Surtout que les articles Petzl sont le résultat de décennies d’améliorations. Ils ont l’air très simples à première vue, mais en regardant de près on se rend compte que chaque détail à son importance. La mise en page du texte et des images semblent parfois mal foutus (perte de place), mais en fait c’est pour obliger le lecteur à lire une info avant d’accéder à la suivante. Il faut que le lecteur comprenne et retienne le maximum d’infos en lisant l’article en 1 ou 2mn.
Je me suis rendu compte de cela en copiant les articles. Certaines mises en forme étaient impossibles, et ça me semblait pas gênant à première vue. Mais en se mettant à la place d’un lecteur qui ne connait pas les infos, je me suis rendu compte que de petites modifs de mise en page cassaient la logique de lecture, et rendait l’article moins « efficace ».
On a du donc améliorer les possibilités de mise en page dans les articles c2c (valable dans tout le topoguide) pour pouvoir reproduire au mieux les articles d’origine.

Malgré que les articles Petzl ne soient pas collaboratifs, on peut les associer à d’autres articles pertinents. Par exemple je viens d’associer l’article sur l’assurage en réversible à l’article sur les systèmes d’assurage, qui présente des matériels de différentes marques : /articles/229333/fr/les-systemes-d-assurage

Pour qui? c2c est en tout cas une formidable vitrine pour la marque « partenaire », et donc un gros vecteur de pub. Après, on peut raconter plein de jolies histoires sur le partenariat, les articles décrivant l’utilisation de tel outil d’assurage, etc… Cela reste de la pub, plus ou moins déguisée.

Ces planches pédagogiques sont très bien réalisées. Tout ceux qui parmi nous se sont essayé à cette tache connaissent la difficulté de l’exercice : ne pas faire d’erreur et clairement dessiner les choses. Les situations présentées et les mises en oeuvres sont génériques, alors, rien n’empêche de prendre un peu de distance avec la marque. Un autre atout de ces planches : le fabricant s’engage sur les mises en oeuvre. Par exemple le relais sur sangle avec un mousqueton pris dans un cabestan. Le fait qu’un acteur très au fait des réglementations et des prescriptions relatives à la sécu et la gestion des EPI, valide ces pratiques, donne du crédit aux solutions que l’usage petit à petit généralise pour les usagers.

[quote=« ridgepo, id: 1827066, post:6, topic:163817 »][/quote]
Eh béh, tu es présent sur tous les sujets pour décrier le place de Petzl dans le topoguide.
A croire que tu as une dent contre eux !

Pour revenir sur ton autre message (cité ci-dessus) concernant le mécénat : il faut que tu ailles un peu plus loin que la définition que tu trouves sur linternaute.com. Notamment concernant les contreparties éventuelles. Pour que l’on reste dans le domaine du mécénat, il faut que les contreparties soient disproportionnées par rapport au financement apporté par le mécène.
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Mecenat/Entreprises/Le-regime-fiscal-general

En d’autres termes, de ton point de vue la mise en ligne de ses articles constitue une pub pour Petzl. Mais si tu calcules le montant d’une (vraie) publicité sur camptocamp, ayant une visibilité similaire, le tarif serait « disproportionnément » plus faible que le montant versé par la fondation Petzl dans le cadre du partenariat (je ne connais pas les chiffres exacts, mais d’après ce sujet, ça doit tourner autour de 105 k€ financé par la fondation Petzl).

Autres exemples : si tu te balades un peu sur la page crédits du site, tu verras que la fondation d’entreprise bénéficie aussi de ce que tu auras surement envie d’appeler « un encart de pub ». Mais là encore, si tu mets en regard le bénéfice qu’il peuvent retirer de cette visibilité, avec le bénéfice retiré par c2c grâce au don de deux serveurs, c’est disproportionné, et c’est donc bien du mécénat, également.

Pour finir : le développement de la V6 nécessite des sous. Tu veux pas qu’un partenaire tel que Petzl ait une visibilité accrue sur le site en contrepartie d’un financement ? OK, faut juste qu’il y ait plus de donateurs individuels. Mais alors pourquoi ne trouve-t-on pas ton nom dans les donateurs de la V6 ?
/articles/724606/fr/bilan-de-la-campagne-de-financement-v6#liste-des-donateurs
Faut un minimum de cohérence…

Tout simplement parce que je n’ai jamais été convaincu de la nécessité d’une V6; mais c’est sûrement condamnable, car pas dans la pensée dominante/bien pensante :wink:

Même sans V6, faire tourner la V5 demande des sous.
Mais c’est vrai que la pensée dominante consiste à croire qu’utiliser gratuitement des services sur internet implique que le fonctionnement de ces services ne coute rien à personne, et est rendue possible par l’opération du saint esprit.

Tu n’as pas répondu au plus important de mon message précédent, sur la définition du mécénat. Qu’en penses-tu ?

Cela instille l’idée que grimper en réversible veut dire « reverso », et donc, ça incite à l’acheter. C’est cela la publicité. Pas besoin de dire que l’appareil est le meilleur.

Oui, mais une publicité qui ne s’identifie pas immédiatement comme telle a beaucoup plus de valeur car plus d’impact qu’un encart publicitaire. Lorsqu’une entreprise fait du mécénat, c’est en général qu’elle estime qu’elle a à y gagner. Le gain attendu par du mécénat sportif ou artistique, (par exemple dans la voile), est plus important que celui d’une page de pub. Je ne dis pas que la motivation de Petzl est financière, je suis sûr que l’entreprise est soucieuse de sécurité, et a intérêt à ce que ses clients utilisent correctement ses appareils. Et je ne mets pas en cause le partenariat, qui est légitime car Camptocamp a besoin d’argent. Mais je trouve qu’il faut des règles éthiques. Il ne me semble pas déraisonnable de demander que les conseils techniques déposés sur le site de Camptocamp ne mettent pas en avant leurs appareils. Ou pour ces quelques cas retirer les notices de Camptocamp en mettant simplement un lien vers le site de Petzl. Cela serait plus clair.

Evidemment.

Il y aura toujours des naïfs, des idiots ou des profiteurs…

J’ai dit auparavant mon avis sur la question; un mécénat d’une boîte commerciale ne peut pas être désintéressé économiquement, c’est là tout le problème pour moi. Mais je ne cherche à convaincre personne, je donne mon point de vue, et basta.

+1.

Tiens, puisqu’on parle « mouflage » dans un autre fil, plus besoin du « mariner »
/articles/716071/fr/second-grimpeur-bloque-mouflage-sur-corde-tendue-source-petzl
et puis le « comment-taire » est plutôt explicite, non ? :wink:

Mouais, je ne suis pas convaincu, pour la raison suivante : depuis le début, l’argument que vous mettez en avant (toi et ridgepo, dans cette discussion) consiste donc à dire que les appareils Petzl sont mis en avant dans les conseils techniques.
Et je ne suis pas d’accord avec ça, oui c’est du matériel Petzl qui est dessiné, mais ce n’est pas là l’essentiel, l’essentiel c’est le conseil technique.

Une preuve assez simple : tous les conseils techniques ne font pas « l’apologie » du matériel Petzl. Au contraire, un nombre de conseils techniques ne montrent même pas le matos Petzl :
Si je regarde la liste des dessins techniques :
Sur les 7 premiers articles, 5 sont uniquement consacrés à des techniques, sans mention de matos Petzl :
/articles/713229/fr/trois-types-d-encordement-avec-ou-sans-anneaux-de-buste-source-petzl
/articles/714796/fr/installer-un-relais-triangule-source-petzl
/articles/715718/fr/secours-crevasse-n-2-acces-au-bord-de-la-crevasse-pour-evaluer-la-situation-source-petzl (j’inclus cet article qui mentionne la micro trax simplement dans la suite logique du n°1, mais globalement l’article ne parle pas de matos)
/articles/715770/fr/secours-crevasse-n-3-mouflages-pour-le-secours-en-crevasse-source-petzl
/articles/715843/fr/franchir-une-rimaye-pendant-une-course-de-neige-source-petzl

Je ne dis pas autre chose. Je parle seulement des quelques notices où le matériel Petzl est explicitement mentionné. Dans le lien que j’ai donné, on clique sur un lien sur la grimpe en réversible, et on tombe sur une page où il n’est question que de l’usage du reverso. C’est cela que je trouve douteux. Inutile de parler des autres articles!
Je remets le lien: /articles/715852/fr/grimper-en-reversible-source-petzl
Mais je ne suis même pas sûr que cela relève d’une intention perfide de la part de Petzl. Peut-être que Petzl a simplement repris une partie de la notice du reverso, sans se poser de questions.

Très bonne chose !

Connaissez-vous les fiches FFME : elles me semblent bien couvrir ce sujet (et d’autres), voire plus largement que celles dont on parle et peut-être en moins « polémiques » :slight_smile:
Est-ce qu’elles pourraient être associées à la BDD de C2C… ou le sont-elles déjà ?
http://www.ffme.fr/fiches-ffme/page/techniques-escalade.html#fiches

Merci pour la suggestion.

Ce type de documentation a toute sa place sur Camptocamp, nous encourageons chaleureusement la FFME à porter ces documentations techniques dans l’encyclopédie C2C, et à suivre l’exemple de Petzl qui a mis le contenu de ses articles sous licence Creative Commons afin de permettre la diffusion libre sur Camptocamp et ailleurs.

Alternativement, si quelqu’un veut bien porter ce projet, il/elle peut faire la démarche auprès de la FFME pour leur demander de changer les licences en mode libre et ensuite il/elle peut apporter ces documentations sur l’encyclopédie Camptocamp.

La même démarche est possible et encouragée pour les documentations didactiques produites par d’autres fabricants ou fédérations.

Les bonnes idées sont nombreuses, mais souvent nous manquons de bras pour les réaliser. N’hésitez pas à contribuer à Camptocamp individuellement et/ou à adhérer à Camptocamp-Association.

Je précise que pour faciliter la diffusion d’article, il n’est pas indispensable qu’ils soient sous licence libre. Mais au moins que la diffusion d’une copie non modifiée soit autorisée. C’est le cas avec les articles Petzl qui sont diffusés sur c2c sous licence CC by-nc-nd (qui n’est pas une licence libre).