Je sais, je vais me faire descendre en flèche. Mais je m’en fous (peut-être même que j’aime ça ?)
Je reviens de la Dent d’Oche. Les clubistes ont investi beaucoup d’argent et ont abîmé le paysage pour y construire un sogenannte « refuge ». Ce bâtiment pollue, ne serait-ce que si l’on parle de la pollution visuelle, olfactive et sonore. Cela a toujours été considéré comme une pollution tolérable en regard de ce que le refuge apportait.
Maintenant, il est ouvert entre mi-juin et début septembre (3 gros mois) et il n’y a aucun local de secours le reste du temps. Il ne s’agit donc clairement pas d’un refuge, mais bien d’un hôtel d’altitude.
Ma question est donc simple : est-il normal de tolérer la présence de ce genre de bâtisses qui ne servent qu’à attirer un troupeau de touristes toujours plus massif en pleine saison et qui ne sont pas des refuges.
Oui, je sais, il y a un message sur la porte, cette situation est due aux déprédations du local de secours par le passé (quand il s’agissait d’un refuge). Oui, sans doute, il n’est peut-être plus possible de proposer des refuges en montagne vu le niveau de la fange de la société dans laquelle nous vivons (en tout cas dans certains pays occidentaux). On aime détruire, souiller et pourrir la vie d’autrui. OK. Je comprends donc la logique. Le refuge ne peut plus exister. Je prends note.
Mais du coup, il faut se poser une nouvelle question : est-ce que la présence de pareils hôtels d’altitude est écologiquement et légalement tolérable ? Franchement, pour ma part, du moment qu’il n’y a pas de local de secours ouvert toute l’année, une bâtisse située dans ce genre de lieux devrait être immédiatement détruite et intégralement démantelée, elle n’a plus aucune raison d’être.
Sachant que de nombreux « refuges » du CAF sont dans le même cas, je propose très simplement de démonter tous ces hôtels d’altitudes qui n’ont plus aucun rôle de refuge pour les montagnards et de ne garder que les bâtisses qui sont de véritables refuges (qui peuvent permettre de réaliser certaines courses plus facilement ou qui peuvent sauver des vies, mais qui doivent pour cela être ouverts toute l’année).
Encore un détail : si on avait respecté les locaux de secours depuis toujours, la situation n’en serait peut-être pas là… alors appel aux pays où les refuges existent encore : n’oubliez pas de les laisser en parfait état quand vous les quittez ! Et pensez aussi à recouper le petit bois que vous avez employé pour démarrer votre feu ! Etc.
Voilà, c’était mon coup de gueule. À part ça, la Dent d’Oche était très belle.