Le skirando, c'est comment?

Voilà. Je fais du ski alpin depuis que j’ai 4-5 ans (soit depuis plus de 30 ans) et me débrouille assez bien. J’adore la rando. J’ai fait un peu d’alpinisme (neige) en été. Je déteste le ski de fond. Je suis prudent et ne m’aventure qu’exceptionnellement hors piste. J’aime la neige, mais pas top le froid!

Je me demande si j’aimerais le ski de rando, si cette activité me conviendrait. Comment est l’effort par rapport à la rando (en montée)? Arrive-t-il qu’on est les jambes tellement" carbo" par la montée qu’on arrive pas à tenir sur les skis à la descente?
Je pense enfin essayer cet hiver pour la première fois, mais j’ai une réelle appréhension!

Vos témoignages sur vos premières fois à ski de rando?

Posté en tant qu’invité par fly:

idem que toi et j’attends les réponses car j’hésite à essayer et à acheter du matos d’occas

C’est une super activité mais il faut une bonne conditon physique.
Par rapport à la rando estivale c’est plus fatigant : il faut soulever ou faire glisser le ski à chaque pas, ça demande plus d’énergie.
Effectivement, il arrive qu’après une montée un peu longuette on n’ait plus de jambes pour descendre. Ca peut devenir l’enfer, surtout si la neige est mauvaise (croûteuse, soupe…).
Quand on n’est pas en jambes, il n’y a rien de pire que de souffler 200 m derrière les copains qui carburent.
Bref, je le répète, il faut bien se préparer physiquement et une pratique régulière permet de se maintenir en forme.
Personnellement, quand je n’ai pas le temps de me préparer par des activités de plein air en début de saison, je me ruine les jambes sur un vélo d’appartement, c’est radical pour commencer la saison en forme. D’ailleurs au vu de ma sortie d’hier va falloir que j’aille un peu à la cave pédaler…:stuck_out_tongue:

avec du matériel pas trop lourd et une trace pas trop physique, je trouve la montée moins fatiguante à skis qu’à pieds. Mais c’est aussi une quetsion d’habitude ; ce ne sont pas exactement les mêmes façons de faire travailler les muscles

moi au début, je me fatiguais beaucoup avec les conversions à la montée ( skis sans doute un peu longs pour moi).
et puis, s’exercer en sortant des pistes en stations , pour descendre des neiges diférentes,
c’est utile aussi.
le tout, c’est de se donner des objectifs modestes

Posté en tant qu’invité par Miriam:

Vu que tu détestes le ski de fond, que tu n’aimes pas trop le froid et que tu as une réelle appréhension, je comprends ton hésitation. Pour ma part, avant de te lancer en ski de rando, je te conseille l’héliski, beaucoup plus ludique et convivial. Tu seras encadré par des guides compétants, qui seront d’une aide précieuse pour améliorer ta technique. Tu tu seras bien au chaud durant la montée et tu aborderas la descente avec un maximum de sécurité et de bonnes jambes. Côté financier, c’est pas si cher car tu peux utiliser le matos alpin, et bien sûr te passer d’un skipass. Crois-moi, depuis que j’ai essayer, mes potes et moi-même ne pouvons plus nous en passer. Notre guide est devenu un super pote et nous surprends à chaque sortie par de nouveaux itinéraires que nous traçons avant les randonneurs, tout en se levant bien après eux.
Jo

J’ai débuté en janvier 2006, avec un moins bon bagage que toi en ski de piste (mais une bonne expérience en alpinisme).

J’ai écrit à l’époque, pour des potes grimpeurs, un petit texte sur ma première fois, je te le livre.

[quote][b]Premiers pas…

… en ski de rando ![/b]

Ca faisait 10 ans que mes potes du CAF me tannaient pour m’initier à cette activité… à force de prétexter que mon niveau à skis était nul, j’ai fini par progresser malgré moi, aussi quand le responsable du club - par ailleurs voisin et compagnon de coinceurs - m’a proposé de m’inscrire à son stage, je n’ai pu qu’accepter. Et ce week-end était le premier d’une série de quatre.

Samedi, petite journée (en principe). 3 heures de route dans le brouillard, et une ascension en téléphérique, pour déboucher au soleil dans le charmant petit village de Niederrickenbach, à 1160m d’altitude, un vrai havre de paix, je veux dire un monde… qui n’a jamais vu la moindre voiture !

Une première heure de montée toute en douceur, pour découvrir peu à peu notre nouveau matériel… Quand je pense combien j’en ai bavé avec mes skis de fond alors qu’avec les peaux, c’est si simple… Premier exercice : les conversions en montée. Pause casse-croûte et nouvel exercice de recherche d’Arva, et nouvelle heure de montée jusqu’au refuge de la Brisenhaus (1753m)… C’est là que je réalise que le sac est lourd, mais bon, comment dirais-je… pas que le sac : le bonhomme aussi… et n’ayant pas l’entraînement estival, je tire un peu la langue à l’approche de la cabane. Mais bon, c’est l’heure de la bière bien méritée, puis de la sieste et… Et non ! car on est là pour apprendre : encore un exercice ! On doit monter au dessus du refuge, pour une première descente en poudreuse ; bon, ça fait envie, sauf quand on croyait en avoir fini ; sauf quand on nous dit qu’on monte jusqu’au petit chalet, mais qu’en fait on triple le dénivelé… C’est finalement sur les rotules que je m’élance : miracle, les paraboliques, ça tourne tout seul ! dire que je me fais suer depuis des lustres sur les pistes avec mes skis droits… Bon, une seule chute, je m’en tire bien… Et le demi-litre de bière est au rendez-vous. Mais les « pentes » raides annoncées pour le lendemain ne me rassurent guère…

Dimanche, lever 7h (c’est tard !), car la course est courte. J’ai dormi 9h : ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps ! Ben oui, pas d’internet au refuge…

La première partie, jusqu’au col (Jochli), est théoriquement facile. Sauf que… ça monte, continuellement en traversée, sur des traces étroites, gelées et très légèrement en dévers. Pour tenir il faut glisser les skis à plats, mais mes réflexes de skieur de piste n’arrêtent pas de me jouer des tours : je me mets sur les carres, et immanquablement, tombe… je dois me fatiguer deux fois plus que ceux qui ont la technique… et c’est un cercle vicieux : peu de technique, je m’épuise ; épuisé, je n’arrive pas à appliquer la technique ! Enfin, bombardé de conseils, j’améliore le style peu à peu, et le repos au col est le bienvenu.

La suite… ben comme c’est court, mon pote nous a réservé un final technique - normal, on est là pour apprendre. Ce sera donc une montée dans un couloir à 35/40° en neige bien gelée, avec moultes conversions : je souffle comme un boeuf, mais comme on a sorti les couteaux, mon habitude du cramponnage me rassure un peu. Et puis c’est le collu, sur l’arête terminale rocheuse : on déchausse, midi, sommet du Brisen (2404m)… La haute montagne accessible l’hiver, une autre dimension pour moi…

Mais… on descend par où ? Une fois récupéré nos skis… par le couloir de montée ? c’est ce que font la plupart des Suisses ; les meilleurs à skis, les autres… à pied… (car fréquentation oblige, la neige y est maintenant bien pourrie) ; mais une descente à pieds, ce n’est pas très pédagogique… Aussi mon pote a repéré un autre couloir, un peu plus raide (40°), ensoleillé ; la neige y est excellente, il ne nous laisse pas le choix… et c’est parti ! dans ma technique favorite : le dérapage en feuille morte, ce qui me dispense même des conversions ! Même pas tombé, le gros J.Marc… mais j’ai bien niqué la neige… oups pardon !

Pas tombé ? je ne peux pas en dire autant de la descente du Jochli ! après un couloir où j’essaye cette fois - et encore avec succès - des traversées-conversions, la pente s’adoucit, et il est temps de montrer mon superbe style en virage… Mais voilà, la fatigue est déjà bien prenante, et j’oublie une fois sur deux que mes skis tournent tout seul… aussi l’impulsion que je leur donne provoque un 3/4 de tour qui immanquablement m’amène les skis en haut et le cul en bas… peu gracieux, et pas commode ensuite pour se relever, surtout avec le sac ! Et c’est la spirale infernale : plus je suis fatigué, plus je tombe ; plus je tombe, plus je me fatigue… heureusement, 1300m, c’est finalement vite descendu, et pour le final sur chemin damé, j’ai pu enfin montrer tout mon art… faut dire que la bière nous attendait au village.

Dur après tout ça de replonger avec la benne dans le brouillard de la vallée !

Cette semaine, vous ne me verrez pas beaucoup : j’ai des courses à faire, je dois m’acheter des skis de rando…[/quote]
Voilà, depuis j’ai fait une petite dizaine de sorties, je suis accro, je souffle moins à la montée, je maîtrise mieux à la descente… il y a encore pas mal de progrès à faire, mais je me demande surtout… pourquoi je ne m’y suis pas mis plus tôt !

[i]NB1 : pour le froid… tant qu’on ne reste pas immobile, pas de problème, et pourtant, mon sang corse m’a rendu très frileux ! on a bien moins froid qu’en alpinisme où on reste parfois 30 mn sans bouger à un relais…

NB2 : pour la sécurité, c’est comme dans tout autre activité de montagne, il faut suivre une formation, et partir au début avec des personnes très expérimentées.[/i]

Je ne peux que t’encourager à découvrir cette activité.
Je ne sais pas si c’est plus dur que la rando d’été, tout va dépendre du poids du matériel (ski/chaussures/fix) et du niveau de descente.
A la montée, et malgré ce que l’on voit souvent, le geste est glissé, le ski ne décolle pas de la neige, il l’effleure. Aussi le geste et le rythme sont plus constants que l’été, un rythme adéquat permet de peu fatiguer.
A la descente un bon skieur pourra descendre rapidement avec un minimum d’effort. Globalement on va plus vite à ski, donc on peut soit prolonger le plaisir par plus de dénivelé, soit prendre son temps au sommet et donc récupérer de sa montée.
Le choix du matériel est important, et heureusement il n’y a pas qu’un bon choix. Du léger, du confort descente, ou du polyvalent, à chacun son choix.
N’hésites pas à louer pour commencer et te faire une idée du matos que tu aimerais.

Par contre pas d’impasse avec la sécurité. Arva et pelle obligatoire, sonde très conseillée. Et apprendre à s’en servir avant.

Au plaisir de croiser tes traces.

This is not a method, it’s a provocation !

[quote=Lutin]Par contre pas d’impasse avec la sécurité. Arva et pelle obligatoire, sonde très conseillée. Et apprendre à s’en servir avant.

Au plaisir de croiser tes traces.[/quote]
Et mieux encore: apprendre à ne pas avoir à t’en servir.

Posté en tant qu’invité par Charles:

[quote=Miriam]Vu que tu détestes le ski de fond, que tu n’aimes pas trop le froid et que tu as une réelle appréhension, je comprends ton hésitation. Pour ma part, avant de te lancer en ski de rando, je te conseille l’héliski, beaucoup plus ludique et convivial. Tu seras encadré par des guides compétants, qui seront d’une aide précieuse pour améliorer ta technique. Tu tu seras bien au chaud durant la montée et tu aborderas la descente avec un maximum de sécurité et de bonnes jambes. Côté financier, c’est pas si cher car tu peux utiliser le matos alpin, et bien sûr te passer d’un skipass. Crois-moi, depuis que j’ai essayer, mes potes et moi-même ne pouvons plus nous en passer. Notre guide est devenu un super pote et nous surprends à chaque sortie par de nouveaux itinéraires que nous traçons avant les randonneurs, tout en se levant bien après eux.
Jo[/quote]
Pas mal le troll: joliment placé, pas trop gros pour que ça puisse passer, bref je dirai bien dosé. Le problème, c’est les prénoms, y’a trop de différence entre Jo et Miriam pour qu’on puisse vraiment mordre à l’hameçon :smiley:

Bon départ!
Si tu aimes te balader, tu supporteras d’autant mieux les deux problèmes skiistiques suivants, inhérents au ski de rando :
1 la neige n’est jamais aussi bonne qu’espérée, et parfois infâme :smiley: ,
2 quand la neige est quand même potable, on ne descend pas assez longtemps :frowning: .
Ca se réduit avec l’expérience, mais au début, quelqu’un qui fait ça rien que pour la descente sera (très) frustré.

Après pour ce qui est de l’effort, une fois que tu as un minimum d’entrainement (comme dit, ce ne sont pas les mêmes muscles que la marche, le vélo est un meilleur entrainement) les gros dénivelés sont plus faciles à faire en ski qu’à pied (y’a pas cette §#@% de descente qui flingue les genoux et le dos).
Pour ce qui est du froid, on n’a pas froid en rando, beaucoup moins qu’en piste. Faut pas s’habiller pareil, par contre, pour pouvoir évacuer la chaleur en montée : prévoir du léger et très respirant.

Ah ça par contre… Déjà, en rando, ça te fera prendre un risque d’avalanche certain, même si le matos de secours associé (arva pelle sonde entre gens qui savent s’en servir, éventuellement airbag pour les riches…) permet de le réduire (pas de l’annuler, helas).
Aussi, skier en vraie neige pas damée, ce n’est techniquement pas la même chose- mais si tu skies depuis 30 ans tu le sais.

L’héliski sinon c’est bien, mais pas chez nous hein, chez les métèques comme dans le Caucase, le Pamir ou les Rocheuses, c’est bien mieux :rolleyes: .

Après, si t’en as envie lance-toi, et puis hop!

Un seul conseil : ne commence jamais.

Le ski de rando, c’est comme une drogue, quand tu commences tu n’as plus aucune chance de t’arreter. Finie la piste, fini le hors piste, ton seul choix reste d’etre skitourien ou c2ciste : il te faudra choisir une secte, mais ta religion sera le ski, façon rando.
De toute façon de fin septembre à mi juillet tu n’auras pas le temps de t’ennuyer. Ne t’inquiètes pas les skieurs de rando sont tres nombreux, trop nombreux même ; si tu le veux tu ne seras jamais seul. D’autant que sur Internet, on cause surtout des sorties journée alors que la quintessence, c’est quand même le RAID : à toi, la Corse, le Maroc, Chamonix Zermatt, … les grands voyages.

De fin septembre à mi juillet , tu aborderas toutes les conditions, tu pratiqueras mille sports différents ; rien que dans un massif comme Belledonne, tu trouveras mille satisfactions, mille ambiances. Entre un Rocher Blanc surpeuplé, un SW des Gds moulins en transfo, un Comberousse en poudre , c’est pas le meme jeu. Entre la transfo du printemps rythmée par le soleil et la poudre blanche (et froide) de janvier, c’est comme comparer des huitres et un camembert : pour ma part, j’ai choisi fromage ET dessert.

Alors mon seul conseil ne commence jamais.

[quote=ThomasR]Je me demande si j’aimerais le ski de rando, si cette activité me conviendrait. Comment est l’effort par rapport à la rando (en montée)? Arrive-t-il qu’on est les jambes tellement" carbo" par la montée qu’on arrive pas à tenir sur les skis à la descente?

Vos témoignages sur vos premières fois à ski de rando?[/quote]
L’idéal, tu commences par 1800 à 2000m de dénivelé en faisant la trace dans 30cm de poudre: si tu n’es pas totalement cramé à la descente, alors le skirando est fait pour toi. La qualité du matos compte beaucoup : n’hésite pas à louer du bon, léger, parabolique. Et fais toi (bien) accompagner (un club par exemple ?)

Ma première, à l’époque on appelait ça du « ski de printemps », c’était skis en bois, carres vissées, fixations emery, chaussures cuir sans crochets, peaux à fixation mécanique tension avant, et en voiture pour la breche de la Meije puis le Dome des Ecrins : superbe, mais les virages étaient loin d’etre tous parfaits.

Posté en tant qu’invité par Raoul Volfoni:

[quote=ThomasR]Voilà. Je fais du ski alpin depuis que j’ai 4-5 ans (soit depuis plus de 30 ans) et me débrouille assez bien. J’adore la rando. J’ai fait un peu d’alpinisme (neige) en été. Je déteste le ski de fond. Je suis prudent et ne m’aventure qu’exceptionnellement hors piste. J’aime la neige, mais pas top le froid!

Je me demande si j’aimerais le ski de rando, si cette activité me conviendrait. Comment est l’effort par rapport à la rando (en montée)? Arrive-t-il qu’on est les jambes tellement" carbo" par la montée qu’on arrive pas à tenir sur les skis à la descente?
Je pense enfin essayer cet hiver pour la première fois, mais j’ai une réelle appréhension![/quote]
Moi aussi je deteste le ski de fond, mais la rando à ski, par contre, c’est le pied. Rien à voir ! Le froid est rarement un problème à la montée, et l’équipement moderne est tellement bon qu’on arrive bien à se protéger. Tu n’es pas non plus obligé de sortir quand il fait -30°C. Et au printemps, généralement on crève de chaud !

L’effort à la montée est plus important que la rando à pieds quand tu debutes: les conversions sont assez physiques tant qu’on n’a pas chopé la bonne technique. Pareil pour la descente: assez physique tant que tu n’as pas amélioré ton ski en toutes neiges.

L’idéal c’est de débuter encadré par un club au début. Ils vont déjà t’apprendre à te servir d’un arva et te donner des rudiments sur la neige et les avalanches. C’est le minimum à savoir avant de penser faire tes propres rando.

Sinon, je conseille toujours aux débutants de commencer par des sorties de faible dénivellée, genre 600-800m. Ca parait pas beaucoup, mais pour un débutant qui va se cramer à la montée dans les conversions et dans la descente, c’est déjà pas mal. Il faut garder suffisamment d’énergie au sommet pour pouvoir descendre en sécurité (garder un bon tonus musculaire, quoi).

Après, ben c’est comme tout: faut pratiquer ! De la rando pour la caisse, et du ski hors piste les premières années pour améliorer sa technique, prendre confiance et moins se crever…

Posté en tant qu’invité par tof666:

Beaucoup te diront de démarrer avec du matos léger, plus adapté au ski de rando.

Pour ma part, j’ai une expérience différente. Comme toi, je faisais du ski alpin depuis l’âge de 5ans en ayant bouffé du piquet. Quand j’ai démarré le ski de rando en 1996, j’avais loué du matos (ski, chaussure) et j’avais été effaré de la merde que c’était. Matos de merde ne permettant pas de retrouver le 1/10 du plaisir de la descente du ski alpin. A l’époque le matos de rando était vraiment nul. J’ai donc converti mes skis alpins (Salomon S9001 monocoque déjà parabolique en 1996 de 2m01) et mes chaussures Alpines (Salomon SX91) en matos de rando.
Le plaisir de la descente est revenue tout de suite. Ok c’est lourd (5kg par jambe). Mais ca ne m’empéchait pas de faire 2000m et c’était autrement plus efficace que le matos pourri de rando. Depuis, j’ai appris que Boivin avaient également utilisé les SX91 avec des VR27.

Le matos de rando a progressé. C’est moins pourri qu’il y a 10 ans mais ne te fait pas d’illusions, il y a toujours autant d’écart avec le matos Alpins performant.
Certains ski légers de rando sont relativement performant à la descente. Mais il ne faut pas réver, ils sont à des annés lumières de bons skis free-ride mid fat fabriqués par des marques sachant faire du matos de free-ride (Thunder de Movment, Stockli stormrider etc…).
Idem pour les chaussures. C’est mieux qu’avant mais c’est toujours nettement en dessous du matos Alpin.

D’une manière générale, l’ultra-spécialisation, permettant de faire du matos ultra-performant dans des domaines précis, fait que l’écart entre le matos de rando et le matos de free-ride ne peut qu’augmenter. Mes Salomons S9001 (top du marché en 1996) pouvaient passé en rando alors que le top du marché 2008 ne peut plus passer en rando (Prorider, Bsquad 104 etc…)

A t’on besoin du top du ski alpin en rando ? A chaqu’un de voir mais quand tu as l’habitude de te faire plaisir avec des vrais skis, c’est toujours difficiles de revenir à des patinettes permettant de monter et de faire du dérapages.:D:D

MM a sortie une enquète matos 2008 pas trop mal foutue. Il plébiscite le light mais c’est dommage qu’il n’ait pas testé des vrais skis de free-ride pour comparer avec le matos de rando. C’est facile de dire que le matos de rando est bon à la descente quand tu ne testes que du matos de rando!!! :lol::lol: Que P. Descamp ski avec des Prorider ou stormrider et il relativisera le niveau de perfomance du matos de rando à la descente. A le lire, on a presque l’impression que les professionels du free-ride devraient acheter des allumettes.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les Movments sont les mieux classés à la descente dans le test MM et pourtant ils n’ont pas testé des fats.

Salut !
Jamais fait de ski de piste quand j’tais jeune… Et plutot opposée au développement des stations de skis…
Mais j’adorais la montagne et la parcourais à pieds entre printemps et automne.
Puis, pendant mes études, j’ai rencontré des skieurs, qui parlaient poudre et teuf dès le mois de septembre et se barraient régulièrement les we d’hiver avec presque 2 nuits de route (j’tais à Nancy, alors partir skier sur un we du coté de Grenoble, c’est sport !!) Moi, ça me faisait envie mais je ne savais pas skier… :frowning: Alors je partais en raquettes dans les Vosges :stuck_out_tongue: et j’ai découvert la rando dans la neige… Magique !
Et puis, première semaine de ski de piste … et premières conclusions : je n’aime pas la piste… je finis par m’ennuyer mais c’est le passage obligé pour progresser un minimum à skis…
Il y a 5 ans, une super copine m’emmène pour ma première sortie : je monte avec ses skis de randos au pied et elle prend mes raquettes. dans nos sacs à dos, une paire de chaussures de ski de piste d’une autre copine ainsi que les skis de piste correspondants. Grand beau, beaucoup de monde : c’est une classique du coté du lautaret, le Pic Blanc du Galibier !! J’en ai bavé : ampoules dans les chaussures, conversions minables avec des skis de 1.75 (j’fais 1,58m!) et la descente fut douloureuse : plus de jambes, skis encore trop grand (1.65), trop de poudre, et vraiment vexée de voir comment j’ai du mal à tourner alors que ma copine était à l’aise (sentiment qui perdure longtemps…) :mad:
Et puis… quelques stages, pas mal de sorties avec des gens de tout niveau, des raids…
Il y a une semaine, j’ai acheté ma première paire de skis neufs (j’avais des skis d’occas)… :cool:
Aujourd’hui, je crois que je ne pourrais plus m’en passer :wink:
Franchement, c’est un excellent moyen de randonner l’hiver, moins physique -je trouve- que la raquette (mais comme l’ont dit certains plus haut, c’est toute une habitude et une technique que chacun développe à sa manière de sortie en sortie). Il faut aimer la rando, suer pour parvenir à un objectif (sommet, refuge, … ) et savoir apprécier la montée autant la descente, surtout au début; et surtout la descente, car il n’y en a qu’une…
Pendant longtemps, ne sachant pas trop skier, je n’aimais pas la descente et je faisais du ski de rando pour la montée ! Maintenant, ça dépend de la neige :smiley:
Bref, si tu aimes vraiment la montagne et la rando pour le plaisir d’être là-haut, essaie… tout doucement… avec des gens passionnés mais pédagogues et patients… Mais essaie…
C’est vraiment chouette…

perso je fais de la montagne depuis gamin, surtout en été et je me suis au skirando, parce que j’ai senti que ça allait être chouette, en arrivant en Savoie il y a 2 ans et demi…

Aujourd’hui c’est mon activitée préférée, même devant l’alpinisme, qui était mon truc avant…ma marge de progression en aisance et en plaisir en skirando n’est pas contrariée alors qu’en alpinisme, c’est tellement plus fastidieux à mon goût

T’as plein de gars qui te disent que la rando à ski est plus physique que la rando ou la raquette : pour moi à denivelée égal c’est l’inverse!!! En rando à ski, comme tu fais glisser les skis en montant et que tu glisses tout court à la descente, les amortis sont moins freinants à la montée et moins éprouvants à la descente!!
En skirando je monte plus vite qu’en raquette ou à pied pour le même effort! et en plus le soir j’ai moins mal aux articulations, je me sens bien, tout court!.. Une rando à pied ou en raquette de 1500m c’est déjà un gros dénivelée, en ski de rando quand on est bon pratiquant, 1500m c’est un truc classique, quoi, il y a du dénivelée mais c’est normal…un vrai gros dénivelée serait plutôt au-delà de 2000m, on va dire. Car en effet dans la descente si t’as une bonne poudre ou une bonne transfo tu dénivele négativement 1000m en même pas 30 min et encore, en faisant des pauses!

C’est là le bonheur du ski de rando, non seulement en montée, tu coulisses tes skis et c’est super agréable…mais en plus, sauf neige croutée, tu peux t’éclater à la descente comme un gosse.

A cela tu rajoute l’albédo magnifique de la neige, des pentes et des ombres portées dessus, toujours variés, un émerveillement constant. Qui plus est t’avance à vitesse constante et t’as pas froid. Tu profites du soleil en hiver quand justement les jours sont courts et t’en as besoin.

Reste le bémol du risque avalanche, mais si c’est le même en raquette. Et au regard de l’alpinisme, c’est un risque principal à gérer alors qu’en alpinisme c’est des risques avec un s, ils changent au fur et à mesure de la course!! Et à propos du risque avalanche tu disposes d’outils, tels que le BRA, le bulletion météo mais aussi de données le topo, l’exposition tout ça à croiser avec tes infos personnelles (temps de dispo, forme, vigilance, Arva) pour t’aider à prendre des décisions sures et de partir en cas de condition de sécurité « socialement » acceptable.

Enfin, en ski de rando l’esprit est souvent sympa, c’est généralement moins tendu qu’en alpinisme où ça peut bouchonner faute d’espace dans une goulotte ou un passage aérien etc…
et il y a moins d’élitisme en ski de rando (je ne parle pas en compèt de ski-alpinisme, rien à voir), car quand bien même t’as des gars qui se la pètent un peu grand skieur, ils sont logés à la même enseigne au niveau du risque avalanche…d’autre part, à quoi bon être élitiste quand en descente même si l’itinéraire n’est pas bien raide, on est toujours un gamin quand on s’eclate à faire des courbes ou de la godille!!

Ah ben c’est le moment pour moi de souligner que j’ai redécouvert le skirando l’année dernière, grâce à Strider :wink:
Ensemble, on a fait 3 sorties, évolutives dans la difficulté, ce qui m’a semblé déterminant car malgré mon niveau correct en ski alpin, par toutes neiges, j’ai quand même trouvé que c’était une activité très différente, se rapprochant plus de l’aspect « rando alpine » que « ski pur et dur », finalement, de par un certain degré d’engagement et d’incertitude propre à ce que la montagne a de plus sauvage !!
De plus, j’ai été étonné à la dernière sortie que l’on a faite (traversée dans Belledonne avec un final en couloir, skis sur le sac), car je me suis littéralement carbonisé; pourtant, j’étais dans une période de pleine forme, grâce au vtt notamment. Tout ça pour dire que c’est une activité à part entière, qui demande certainement un véritable entraînement pour en profiter pleinement !!

Je tiens à signaler que je m’étais déjà essayé au skirando avec quelqu’un d’expérimenté, il y 10ans, mais la course que l’on avait faite m’avait dégoûté de cette activité (col de la Lavey par le lac des Rouies, trop copieux et trop technique pour un débutant). Du coup, c’est comme tout : y aller progressivement !!