Le ski alpinisme au féminin suite

Posté en tant qu’invité par Marie:

Salut à tous !
je sais, je me réveille bien tard…
mais bon, pas trop eu le temps d’aller sur internet ces temps-ci. (donc mieux vaut tard que jamais !).
Bravo à Cécile, (que je connais bien !) pour avoir relancé la discussion à ce sujet. Je pense que la seule manière de faire évoluer les choses, dans cette discipline, c déjà d’en parler.
J’avais déjà essayé plusieurs fois l’année dernière puique je travaillais chez Camptocamp.
Après lecture des messages du forum, on se rend compte de deux choses :

  1. Les filles qui font de la compette ne sont pas présentes sur le site car pour la plupart, elle n’ont pas d’accès régulier à internet.(la plupart de celles que je connais sont soit étudiantes, soit monitrices de ski ou autre dans le même style…)
  2. Les messages du forum sont en général assez orientés contre la compétition en ski alpnisme.

NON je regrette il n’y a pas deux catégories avec ceux qui font de la randonnée le WE et ceux qui bourrinent entre des fagnons, c’est faux !
La plupart d’entre nous sont de vrais randonneurs à la base avant d’être des compétiteurs et ont largement le temps de profiter de la montagne. ceux qui bourrinnent en « collant fluo » le WE pour épater la galerie ne sont pas dans les têtes du classement…Ils sont déjà grillés avant d’attaquer les compettes !

Le débat a été lancé sous une autre forme sur le forum du site de la FFME, aussi je copie-colle le message que j’ai envoyé en début de semaine :

Bravo à Cécile pour la Pierra Menta et à Manue pour sa prestation à la Croix de Chamechaude !
C’est sûr que c’est pas toujours évident la compette de ski alpinisme pour les filles !
je sais également de quoi je parle…(quand les mecs gagnent des skis et nous des parapluies…histoire vécue !)
Heureusement qu’on est qq unes inconditionnelles à s’accrocher ! (pour notre plus grand plaisir, d’ailleurs !)
Je me demande souvent pourquoi j’aime ce sport alors qu’il ne fait visiblement pas beaucoup d’émules chez les autres filles.
Difficile à dire…
Le ski alpinisme mêle pas mal de choses. Tout d’abord, c’est la montagne : omniprésente, elle fait partie intégrante de l’activité, que ce soit en compette ou en rando normale. Je crois que OUI pour faire de la compétition de ski alpinisme, il faut aimer la montagne…(certain diront bien sûr le contraire, mais on s’en fout ! c’est vrai pour beaucoup d’entre nous)
Il faut aussi beaucoup aimer la neige et le ski.
Ensuite, c’est le goût pour les sports d’endurance. Il peut venir, soit en pratiquant l’alpinisme et la randonnée à ski ou en pratiquant un autre sport d’endurance comme le vélo ou la course à pied.
Il y a aussi l’ambiance des compettes qui est vraiment très sympa et particulière.
Voilà ! avis aux amatrices ! (et aux amateurs aussi d’ailleurs…)
Une chose est sûre, c’est qu’il faut attaquer doucement l’activité en faisant de la rando pour son plaisir à petit rythme. D’une, cela permet de comtempler l’environnement dans lequel on évolue. De deux, ça sert à rien de bourriner pour progresser contrairement aux idées reçues en la matière !
Alors bon ski à tous !
Je passe le bonjour par la même occasion à toutes les autres compétitrices jeunes et moins jeunes (elles se reconnaîtront !)
A+
Marie

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

NON je regrette il n’y a pas deux catégories

entièrement d’accord! y’a 3 catégories!

ceux qui

font de la randonnée le WE et ceux qui bourrinent entre des
fagnons

… et ceux qui font de la rando tranquillou en semaine! ;o)
Ah, les veinards!

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

NON je regrette il n’y a pas deux catégories avec ceux qui
font de la randonnée le WE et ceux qui bourrinent entre des
fagnons, c’est faux !
La plupart d’entre nous sont de vrais randonneurs à la base
avant d’être des compétiteurs

plus serieusement, le pb n’est pas là. Pour faire simpliste, je vois 2 catégories: ceux qui considèrent que la compèt, c’est aussi du ski de randonnée et ceux qui pensent que c’est une toute autre approche de la montagne.
Je fais partie de la deuxième catégorie. Cela dit, j’ai rien du tout contre la compèt. Moi, tu sais, tant qu’on laisse la montagne propre après son passage, qu’on skie le nez sur le chrono ou en s’arretant toutes les deux minutes pour prendre une foto…
chacun voit midi a sa porte.
Par contre, ce qui est asez ridicule, c’est les discours qu’on entend ou lit parfois, du genre « les compétiteurs c’est l’elite du ski de rando » ou « c’est les competiteurs qui font avancer le ski de rando »…

Posté en tant qu’invité par buzz:

Remarque, dans tous les sports ce sont les compétiteurs qui font évoluer le matériel. Les commerciaux sont avant tout à l’écoute des compétiteurs. Exemple: Les low-tech !

Posté en tant qu’invité par âlex:

Les commerciaux sont avant tout à l’écoute des compétiteurs.

On est mal alors pasque les skis de compète n’ont pas la réputation d’assurer grave question descente, surtout dans le raide.

Posté en tant qu’invité par Marie:

Je suis d’accord avec vous, il y a de la place pour tout le monde !
Le mieux serait de faire partie de toutes les catégories : ceux qui skient la semaine, le WE, la nuit et qui en plus ne bourrinent pas…et ramassent aussi toutes leurs ordures !!!
Pour ce qui est des skis de compettes il en existe de très bon comme les Trab ou autres…
Y a vraiment moyen de se faire plaisir. En plus, celui qui sait skier, en principe, se fait plaisir avec beaucoup de skis, non ?
A+

Posté en tant qu’invité par P’tit Bouchon:

Celui qui ne sait pas skier aussi. Personnellement, j’aurais du mal à accuser une paire de skis de me faire tomber ou de me donner un mauvaisstyle… Quoi que, ça fait une bonne excuse!

Posté en tant qu’invité par cecile:

Je suis d’accord pour dire que les compétiteurs ne sont pas forcément « l’élite » du ski de randonnée (ça n’a rien à voir de toutes façons - qui c’est qui a dit ça d’ailleurs?). Je connais des gars très forts (essentiellement dans le raide et qui ne dépareilleraient pas en montée non plus) et qui ne font pas de compétition. C’est pas leur truc. Ils représentent également une sorte d’élite quoique parler « d’élite » ne me plait guère : pour moi il y a simplement des pratiques différentes d’une même activité. En revanche, ils (les compétiteurs) font certainement avancer le matériel : depuis plusieurs années Dynafit a une sorte de monopole sur la chaussure légère. Avec sans doute les travaux de certains compétiteurs (chaussures fabriquées maison), des fabricants se bougent comme Scarpa.
Compétiteurs, randonneurs du dimanche, skieurs de nuit (ou du matin) ou de la semaine, j’appartiens à toutes ces « catégories » qui en définitive pour moi n’en font qu’une. Disons que selon le jour, l’heure, les personnes avec qui je sors ou encore mes envies du moment je pratique d’une façon ou d’une autre. Catégoriser c’est isoler et opposer des pratiquants d’une même discipline entre eux et là je ne suis pas d’accord.

Posté en tant qu’invité par cecile:

Salut Marie,

Merci pour tes bravos. Je récupère doucement car ces 4 jours ont été assez fatiguants… Bon courage à toi pour les Championnats d’Europe en Slovaquie.
Pour en revenir au sujet de la compét et des filles, une solution est peut-être de nous prendre en mains…

Posté en tant qu’invité par martine:

Catégoriser c’est isoler et opposer des pratiquants d’une même discipline entre eux et là je ne suis pas d’accord.

Tout à fait d’accord.
Chacune de ces catégories dont tu parles est aussi respectable que les autres et comme tu le dis certain(e)s pratiquant(e)s peuvent passer de l’une à l’autre selon les circonstances ou évoluer de l’une vers l’autre.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

bon j’aurais pt etre pas du employer le mot catégorie. J’peux très bien imaginer un competiteur faire un ballade pépére et inversement un randonneur du dimanche faire une compétition (en suisse, le cas classique, c’est le mec qui va se « tester » une fois ou deux sur la patrouille des glaciers). Je ne veux pas mettre ces deux approches en opposition. Je dis juste qu’elles (à mon avis) complètement différentes. bon, elles sont différents, so what? Le mot « différente » n’a rien de péjoratif. Ni de laudatif d’ailleurs. c’est neutre, c’est suisse!! ;o)

Posté en tant qu’invité par manue:

Je tiens également à remercier marie pour son bravo! Mais je pense également que pour une fille ce n’est pas toujours facille de participer à certaines courses de ski de rando, car vu la différence physique qu’il y a entre les gards et les filles les écarts se creusent et c’est souvent que l’on arrive loin derrière nos chers compatriotes (qui ne nous vallorisent alors pas beaucoup).
Mais c’est vrai qu’il faut qu’on s’accroche et avec le temps les écarts se rétréssiront peut-être. Car dans l’histoire du sport ça fait pas longtemps que les femmes font de la compértition dans les sports d’endurences!!
Courrage les filles!!!
Manue

Posté en tant qu’invité par Valérie:

Pour élargir le sujet, une petite question :

Que pensez-vous de la relève chez les jeunes, et plus particulièrement chez les filles, puisque c’est ce qui vous touche de plus près ?

Quand on regarde les classements, on s’aperçoit que ce sont toujours les mêmes et qu’elles ne sont vraiment pas nombreuses… certes, ça n’enlève rien à leur mérite, bien au contraire, mais tout de même, j’ai plutôt l’impression que la situation stagne pas mal, alors que certains disent que le ski alpinisme de compétition est en pleine évolution… ?!

Le constat que je fais -peut-être à tort- est que, comme dans pas mal de sports de fond difficiles, « la participation » vieillit… non ?

Posté en tant qu’invité par cecile:

Tu n’as pas tort : la « relève » féminine apparaît très mince. Mais c’est peut-être parce que c’est une discipline où on vient assez tard. Beaucoup de compétitrices (en activité) ont sans doute commencé directement dans la catégorie « senior » sans avoir auparavant courues en espoir et moins encore en junior ou cadette. Mais c’est vrai que si on compare aux garçons le nombre de cadets/juniors et espoirs est sans commune mesure. Le problème aussi quand on est peu nombreuse est de trouver une partenaire de son niveau : casse tête de beaucoup de (jeunes) coureuses. Du coup, peut-être certaines d’entre elles courent en mixte ou ne courent pas!

Posté en tant qu’invité par Michel:

Je comprend ta remarque (que j’ai souvent entendu par ailleur)mais je ne suis pas certain que ton sentiment d’être « à la traine » soit bien justifié : si tu regardes les résultats des courses tu verras qu’il n’est pas si courant que les féminines soient les dernières.
Je trouve de plus qu’il règne sur ce sport un très bon état d’esprit dans lequel il n’y a aucune place pour le moindre mépris ou dédain envers des performances qui ne seraient pas extraordinaires. Toute personne y est acceptée et intégrée quel que soit son niveau. C’est en tout cas l’impression que j’ai eu en tant que mec.
L’année dernière pour la Croix de Chamrousse, nous avions fait partir les féminines 10mn avant les hommes. Penses-tu que de telles mesures pourraient être de nature à gommer ce sentiment ou bien penses-tu que vous vous sentiriez encore plus marginalisées ? Nous sommes ouverts à toute proposition qui permettrait d’augmenter la représentation féminine lors des courses.

Posté en tant qu’invité par Pikachu:

Bien sûr, les enjeux financiers de la Pierra Menta ne sont pas comparables à ceux d’autres sports, mais en ski alpinisme, comme dans tous les sports d’endurance, on doit être vite amené à quantifier et analyser tout ce qu’on ingurgite au gramme prés et à traduire ça sous forme de % de lipides, glucides…et à se baffrer de vitamines… et peu être que sans se rendre compte on en arrive à se doper ? Non ? Je délire ?

Posté en tant qu’invité par cecile:

Oui. Amalgamme dangereux. A haut niveau, on fait attention à ce que l’on mange dans la mesure où « bien » manger ou manger intelligement améliore les performances et la récupération. Ce qui n’a aucun rapport avec le dopage.

Posté en tant qu’invité par Michel:

Plus généralement, on voit peu de jeunes dans les sports d’endurance, que ce soit en vélo, en course à pied ou en ski. Je pense qu’il y a quelques bonnes raisons à ça :

  • les jeunes d’une manière générale sont plutôt attirés par des pratiques plus ludiques.
  • d’un point de vue du développement physique, il n’est pas conseillé aux jeunes de faire trop tôt des épreuves de longue endurance. C’est du moins ce qui se dit.
  • le ski de randonnée nécessite une logistique qui est un frein à qui ne possède pas de voiture (là, c’est mon expérience qui parle).
    Il serait intéressant d’avoir les témoignages des champions d’aujourd’hui mais je ne crois pas qu’il y en ait beaucoup qui aient débuté la compétition en ski de rando à 20 ans.
    On préfererait bien sûr voir plus de jeunes sur les courses mais je ne pense pas que leur absence soit un signe inquiétant.

Je vais essayer de sortir quelques chiffres précis sur l’age moyen des participants à la Croix de Chamrousse mais à première vue il ne m’avait pas semblé voir vieillir la participation… à suivre.

Posté en tant qu’invité par Pikachu:

Justement je sous entendait que la frontière entre avoir une discipline alimentaire et utiliser des médicaments pour accroitre ses performances peut être vite franchie. En tous cas je ne voulais vexer personne. Après tout, je ne pratique pas la compétition donc je ne sais pas de quoi je parle :wink:

Posté en tant qu’invité par Michel:

Si comme moi tu avais du te battre pour empêcher Cécile de boire des bières à l’arrivée des étapes, tu ne dirais pas ça!

Plus sérieusement, le ski-alpinisme n’a pas aujourd’hui un haut niveau comme il peux en exister dans le vélo ou l’athlétisme. Il y a probablement des coureurs obnubilés par leur régime et leur poid… personnellement, je n’en ai pas encore rencontré. C’est plutôt un milieu de bons vivants où la marmite de vin chaud à l’arrivée a une espérance de vie bien limitée.