Posté en tant qu’invité par Tuco:
J’ai une question pour ceux qui pratiquent l’artif :
Quand on déséquipe une longueur on doit faire comment :
Remontée avec jumars ou remontée sur les points comme le premier ?
Posté en tant qu’invité par Tuco:
J’ai une question pour ceux qui pratiquent l’artif :
Quand on déséquipe une longueur on doit faire comment :
Remontée avec jumars ou remontée sur les points comme le premier ?
Moi on m’a appris au jumars et au grigri.
On peut faire les deux, mais au jumar ça va plus vite. L’artif, c’est lent, très lent parfois, alors gagner un peu de temps, c’est parfois appréciable quand on doit enchaîner plusieurs longueurs.
Posté en tant qu’invité par Tuco:
Tu remontes sur la corde (dynamique) qui a servi au premier ? Quid des frottements ? Tout le mou qui pend derrière toi ?
Tu déclippes le point sur lequel t’arrives puis tu l’enlèves ?(et si ca traverse ou déverse bcp : pas trop galère ?)
Bref c’est quoi la technique la plus sécurit tout en étant efficace ?
Comme Condechat, jumar + grigri. En second, tu fais sauter parfois quelques points, c’est marrant et tu vas plus vite !
le mou tu fais des noeuds de temps en temps si t as un souci de jumar qui debraye et voilà tout , apres en fort devers en toit ou en trav le mieu c est de passer sur les etriers c est moins galère
Posté en tant qu’invité par Tuco:
J’ai surtout pratiqué la technique où le second monte comme le premier et la corde sert juste à assurer (pas de pb de frottements de la corde sous tension sur des arêtes vives), pas de mou qui pend dessous, pas de jumar ni grigri à installer ni à prendre dans toute la voie.
On fait comme ça de manière « instinctive » sans avoir appris quelquepart, mais je vois quasiment sur tous les blogs ou vidéo des gars qui remontent au jumar pour déséquiper.
Ca doit être moins chiant pour monter mais la corde prend cher non? En plus c’est pas sur une statique. Ca craint pas ?
En fait je demande à être convaincu que c’est mieux avec les jumars et plus rapide tout en restant sûr.
Ce n’est pas une question de mieux, c’est que c’est la plupart du temps la seule solution : tous les points ne restent pas forcément en place quand tu fais une longueur d’artif (passages sur crochets ou déséquipement pour ne pas laisser trop de matos) et le second n’a pas forcément le matos nécéssaire au repassage en artif. Et puis il y a le temps : l’artif, c’est très lent, donc on double le temps si le second refait la même derrière, alors qu’au jumar ça va relativement vite.
La corde prend un peu, c’est pour ça qu’on fait du big wall avec des gros machins de 10.5mm et pas des Joker. Le leader a aussi a charge de protéger la corde des arêtes coupantes et autres joyeusetés en pensant à son second. Dans le pire des cas, on peut fixer la stat de hissage pour le second et déséquiper en rappel sur la corde dynamique, puis remonter sur la corde qui est maintenant libre, mais ça rajoute du temps et des manips.
Posté en tant qu’invité par Tuco:
Mmh,
disons ok avec toi pour dire que c’est plus simple aux jumars quand le terrain est pas trop raide (petit dévers) et qu’il y a des pas sur crochets (que le second n’aura pas).
Mais en gros dévers comment tu fais ? Tu tapes sur le clou et tu gicles avec lui ?
Le premier monte pas vite mais au final c’est la même technique qu’en libre : donc comment tu fais pour protéger la corde au milieu d’une longueur où t’auras pas forcément vu que ça frotte bien sur le rocher une fois passé plus haut ?
Et quand tu te trouves un peu loin du point à enlever (dévers+traversée), pendu à ton grigri+jumar : tu fais comment pour virer le point ?
Bon là c’est un peu la même galère avec l’autre technique mais au moins tu perds pas du temps à installer ton sytsème de jumar.
Et que fait le premier pendant que le second jumarde ?
De même , dans la technique aux jumars pas mal de points vont être sollicités un bon moment plus ou moins en travers (surtout si ça zigzague un peu) et si c’est des friends ça doit bien les abîmer d’être en tension dessus en travers…
Donc en gros je suis pas convaincu encore que c’est plus simple…mais je vois que tout le monde fait ça .
Les 3 points négatifs du jumar selon moi :
-tension + frottement permanents , points sollicités différemment que pour celui qui les place en tête, risque d’abîmer la gaine.
-devoir prendre et installer 2 systèmes autobloquants, mou de la corde qui pend, premier qui fait rien pendant ce temps, ranger la corde ensuite.
-pas plus simple si gros dévers ou traversée
[quote=« Tuco, id: 1504886, post:9, topic:132785 »]bla bla bla
-bla bla bla, mou de la corde qui pend, premier qui fait rien pendant ce temps, ranger la corde ensuite.
bla bla bla[/quote]
Le premier il monte le sac / matériel resté au relais.
[quote=« Tuco, id: 1504886, post:9, topic:132785 »]Mmh,
disons ok avec toi pour dire que c’est plus simple aux jumars quand le terrain est pas trop raide (petit dévers) et qu’il y a des pas sur crochets (que le second n’aura pas).
Mais en gros dévers comment tu fais ? Tu tapes sur le clou et tu gicles avec lui ?[/quote]
Non, tu mets ton premier jumar au dessus du point, tu charges progressivement en laissant le deuxième ouvert, et tu enlèves le point.
C’est une question d’expérience, ça. Et il faut que l’ouvreur fasse gaffe à ne pas faire passer sa longueur sur des arêtes bien tranchantes.
Comme décrit précédemment, à moins que le leader n’ait vraiment beaucoup nettoyé, auquel cas c’est bien la merde et ça peut aller jusqu’à demander de refaire un bref passage en artif pour atteindre le point à nettoyer. C’est au leader d’éviter cette situation en laissant suffisamment de points pour son second dans les traversées.
Le système de jumar ne prend que quelques secondes à installer quand on a l’habitude. Et comparer les 15 minutes que vont prendre une grande longueur à nettoyer au jumar aux 3 heures qu’elles vont prendre à ré-artifer, si c’est seulement possible…
Il hisse le sac, il se repose, il boit, il réorganise le matos, voire il commence la longueur suivante en auto-assurage (short-roping).
L’artif n’est pas doux sur le matos, de manière générale.
Honnêtement, je pense que c’est un manque d’expérience de ta part, soit que tu n’ais pas fait d’artif suffisamment difficile pour constater que suivre en artif est carrément impossible, soit que tu ne saches pas nettoyer une longueur au jumar avec efficacité.
[quote]Les 3 points négatifs du jumar selon moi :
-tension + frottement permanents , points sollicités différemment que pour celui qui les place en tête, risque d’abîmer la gaine.[/quote]
C’est un vrai problème, mais qu’on peut mitiger en utilisant des grosses cordes, en ne bourrinant pas sur les jumars et en nettoyant à la descente si ça craint vraiment trop.
Donc tu préfererais que le premier ait un truc inutile à faire plutôt que de pouvoir se reposer (et hisser le sac) ? Le mou de la corde, soit tu laisses pendre si ça ne risque pas de coincer, soit tu fais des anneaux à la montée. Et ce n’est pas le poids de deux pauvres jumars qui va faire une différence dans un rack d’artif.
Oh que si.
Posté en tant qu’invité par Tuco:
C’est clair : manque d’expérience. D’où mes questions ici !
Merci d’avoir répondu points par points : je commence à piger .
Le blocage venait surtout de l’histoire de la corde qui frotte.
Je rajouterais qu’en traversée le grigri aide beaucoup parce que quand on passe le point avec la jumars on peut ensuite lacher du mou sur le grigri pour ne plus être en tension sur le point qu’on veut virer.
sinon si tu grimpe avec une longe réglable c est aussi un moyen de délester le point precedent en te vachant sur le suivant dans les traversées
Faire de l’artif sur une seule corde, même de très gros diamètre, bof, bof…
Pour des raisons de tirage (l’artif, ça zigzague) et de force de choc, il est bien plus favorable de grimper à double, en séparant les brins.
Arrivé au relais, le 1er fixe le + rapidement possible la corde la mieux positionnée (par ex celle qu’il n’aura volontairement pas mousquetonné dans les traversées, puisque par chance le relais « revient » au dessus). Tout aussi vite, il installe son réverso pour assurer le second sur la 2e corde. Le 2e part donc de suite au dépitonnage aux jumars sur une corde, contre-assuré sur la 2e.
Puis le leader renforce le relais, hisse le sac (3e corde de 7mm, c’est mieux, ou sinon au bout de la corde de jumar, sur fifi au relais), trie le matos, bois un coup… et ravale toute les 3-5 minutes la 2e corde (= le contre assurage Ô combien psychologiquement rassurant du second !).
A l’ouverture et en expé, c’est réellement la façon la + rapide de progresser et de dépitonner: se balader sur une seule corde aux jumars, en second, avec 500-1000 mètre de vide et en plein dévers pourri; très peu pour moi en tout cas !
Et comment faites vous en cas de pendule, fréquent quand même, sur une seule corde ?
Posté en tant qu’invité par Matthieu89:
[quote=« Tuco, id: 1504898, post:12, topic:132785 »]C’est clair : manque d’expérience. D’où mes questions ici !
Merci d’avoir répondu points par points : je commence à piger .
Le blocage venait surtout de l’histoire de la corde qui frotte.[/quote]
Une solution pour limiter les frottements quand tu constates qu’il y en a un de « mauvais » :
tu ravales la corde au maximum en fin de longueur, avant que ton second se mette au jumar+grigri dessus, puis au cours de sa remontée, tu « débrayes » de quelques metres la corde de temps en temps. Ainsi le frottement ne se fait pas en permanence au même endroit.
Mais il est évident qu’en terrain vraiment craignos il vaut mieux grimper à double et utiliser la technique mentionnée par l’intervenant juste avant moi.
Bonne grimpe!
En se mettant en rappel dans une boucle de corde passée dans le point de rappel jusqu’à être à l’aplomb du point suivant. Ou, si pas assez de corde pour un rappel sur boucle, en se décordant et en faisant passer le bout dans le point de rappel.
OK, mais ce que je voulais dire, c’est que la corde d’attache est mousquetonnée dans les points avant le pendule.
Si on effectue un pendule pour se décaler latéralement, par exemple de 15 mètres, avec un (re)départ disons une dizaine de mètres sous le point de pendule =
la corde d’attache n’est plus utilisable: il faut bien une 2e corde pour remonter cette ligne parallèle.
Idem pour un pendule plus court: on repart tj sous le point du pendule, latéralement: il y aurait un angle énôôôrme avec une seule corde.
C’est la même remarque en libre avec les « conseils » vus dans certains livres franchouillards (= grimper sur 1 corde avec des sangles-rallonges de 60cm en grande voie).
Hérésie je vous dis mon brave Monsieur: 60 cm de sangle, c’est autant de chute potentielle en plus, peut-être sur une terrasse ou un rebord.
Posté en tant qu’invité par De passage:
On peut très bien faire un pendule avec un seul brin de corde à simple (Pendule de la traversée Robbins à la NW du Half Dome), je l’ai fait et je suis pas un cador.
Par contre il est vrai que remonter sur un seul brin peut paraitre bizzare voire effrayant, mais celà dépend du type de caillou : au Yosemite c’est du granit poli par les glaciers et on suit des lignes rectilignes (fissures) donc çà va.
En calcaire il faut faire plus attention, mais par expérience bizarrement, çà frotte pas tant que çà…
Bref je vais pas raconter ma vie, en tout cas en big wall, les gars ne se prennent pas la tête, il remonte aux jumars sur une corde à simple (de gros diamètre), sans contre assurance (pour Michel).
Sportivement
On peut aussi protéger la corde des endroits vraiment craignos avec des morceaux de tuyau d arrosage ou du tape placé sur le rocher