Ca me rappelle une balade faite quasiment il y a un an, sur les Hauts Plateaux du Vercors, dans le Glandasse, l’un des coins particulièrement paumés.
La montée était longue depuis la vallée, et en arrivant sur le plateau nous avions trouvé la neige qui nous avait ralenti, et finalement nous étions arrivés aux cabanes de Châtillon à la nuit. Mais nous avions pour ambition de poursuivre jusqu’à Laval d’Aix donc après s’être un peu réchauffés près du poele qu’avaient allumé des randonneurs de passage, nous sommes repartis dans la nuit.
L’ambiance était un peu féérique : un soir de pleine Lune, et même d’éclipse de Lune, avec quelques bancs de brume par ci par là… Mais en montant sur le flanc du Pie Ferre la neige était plus épaisse et j’ai eu un bon coup de barre avec la montée du jour dans les pattes, le froid… Et là nous avons commencé à entendre des hurlements de canidés dans le lointain, vers le nord où nous nous dirigions…
Et bien je peux vous dire que je n’en menais pas très large…
Le retour des grands prédateurs en montagne, quel risque, quelles opportunités pour les randonneurs?
Mouais, un titre un peu racoleur pour un article qui valait mieux.
ced, dis voir à Klysson de ramener sa fraise qu’il nous parle du renard plutôt !!! :lol:
Les loups ou les lynx ça n’attaque pas, ce qui est dangereux pour les randonneurs, « à cause » des loups, ce sont les patous.
Bon, les ours… je préfère ne pas en croiser…
ça dépend de la variété d’ours !
Normalement l’ours brun a peur de l’homme. Bon, il ne faut pas l’embêter, c’est sûr !
[quote=« clec, id: 1451702, post:8, topic:128332 »][/quote]
C’était cet été. Dans le Sud-Vercors.
Depuis 3 jours, en famille, chaque sortie était l’occasion d’observer des animaux. Gypaëte et marmottes au Vallon de Combeau, bouquetins au Glandasse (et le chant du tétras), chamois aux 3 Becs.
Alors, la dernière, ce devait être l’apothéose.
Archiane.
Normalement, à tous les coups on gagne. Entre les aigles, les bouquetins, les mouflons, les tétras, pourquoi pas des chamois ou des vautours…
Rien.
Pas âme qui vive. Pourtant, on sentait les odeurs, on entendait les bruits.
Mais rien ne bouge.
En sortant sur le plateau, après l’épreuve des éboulis où ma fille en avait tant bavé, avec mes 3 enfants derrière moi et ma femme qui fermait la marche, je me suis senti 20 000 ans en arrière. Une époque où pour survivre, il fallait comprendre parfaitement son environnement, être en osmose avec lui.
Alors, comme tous les animaux, nous nous sommes posés sous un grand sapin, pour profiter de son ombre et se cacher un peu. Les enfants étaient calmes, heureux d’être là. Même si on a commencé à rationner l’eau.
Tout en mangeant, j’ai observé.
Rien.
Si, un gypaëte qui passe et repasse de plus en plus bas, comme pour nous rendre visite.
Les enfants l’observent en silence.
On repart, tranquilles.
Mon second fils marche le premier.
Soudain, il s’arrête:
« -Papa, à côté du chemin, regarde: une crotte de chien.
-Y’a pas de chiens ici.
-Mais si, regarde, elle est toute fraîche !
-t’as entendu un chien, toi ?
-non.
-alors c’est pas un chien ! »
Bon sang, Il l’a posée là, juste à côté du chemin, pour qu’on la voit !
Mon fils me regarde fixement. Il a compris. Son petit coeur qui bat vite …
« -Papa, c’est pour ça qu’on n’a pas vu d’animaux ?
-Oui, et le gypa, il attend.
-oh la vache …
-Il te voit, mais tu ne Le vois pas. »
On est reparti.
Un peu plus loin, on a levé un tétras. L’osmose …
Le soir, en descendant sur le sentier, des voix nous interpellent:
« Vous êtes des gens ? » (Faut dire qu’on cause pas beaucoup quand on marche, surtout quand on a soif).
Je ne sais pourquoi, j’ai répondu:
« Non, des bouquetins ».
On s’installe à la dernière table libre de la terrasse du bistrot d’Archiane.
En 5 minutes, la terrasse s’est vidée.
Sans commentaire…
Tiens pour les ours, j’avais lu ce qu’il faut faire :
. D’abord porter des grelots pour qu’ils vous entendent et qu’ils aillent se cacher
. Mettre du poivre derrière vous pour qu’ils ne puissent pas suivre votre piste
. Enfin, savoir repérer leurs excréments : ils sentent le poivre et contiennent souvent des grelots…
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[quote=« clec, id: 1451777, post:14, topic:128332 »]Tiens pour les ours, j’avais lu ce qu’il faut faire :
. D’abord porter des grelots pour qu’ils vous entendent et qu’ils aillent se cacher
. Mettre du poivre derrière vous pour qu’ils ne puissent pas suivre votre piste
. Enfin, savoir repérer leurs excréments : ils sentent le poivre et contiennent souvent des grelots…[/quote]
Ça m’a bien fait rire!
Sinon avec les gypaètes, faut se méfier qu’ils ne vous balancent pas leurs os à la gueule! :o
Posté en tant qu’invité par randonneur:
Sur le Vercors il y a 7 à 10 ans vision de mon premier loup en plein jour lors d’une sortie champignons au nord de Lans en vercors en lisière de bois il était maigre et marchait bizarrement, je me suis dit que peu bien foutre ici un berger allemand seul sans son compagnon.
Sur la route du Col Saint Bernard loin des villages j’ai vu mon premier Lynx , il traversait la route j’ai eu l’impression de voir un gros chat à la démarche souple et puissante il avait des oreilles rousses et le poil épais et sombre c’était à l’automne en fin d’après-midi il y avait des chasseurs quelques lacets de routes plus haut et c’était peu de temps avant la fermeture du col.
moi aussi !!!
[quote=« clec, id: 1451777, post:14, topic:128332 »]
Sans commentaire…
Tiens pour les ours, j’avais lu ce qu’il faut faire :
. D’abord porter des grelots pour qu’ils vous entendent et qu’ils aillent se cacher
. Mettre du poivre derrière vous pour qu’ils ne puissent pas suivre votre piste
. Enfin, savoir repérer leurs excréments : ils sentent le poivre et contiennent souvent des grelots…[/quote]
Mince je croyais que c’était pour les chasseurs !
bonjour c’est grace au chasseur que vous pouvez voire chamois bouquetin , mai dans peut de temp sa serra fini tous celas .
c’est grace a certaine personne que vous ne pouriez plus voire tous celas , juste la peure du loup de l’ours et autre .
[quote=« John D l’aventurier, id: 1451776, post:13, topic:128332 »]
[quote=« clec, id: 1451702, post:8, topic:128332 »][/quote]
C’était cet été. Dans le Sud-Vercors.
Depuis 3 jours, en famille, chaque sortie était l’occasion d’observer des animaux. Gypaëte et marmottes au Vallon de Combeau, bouquetins au Glandasse (et le chant du tétras), chamois aux 3 Becs.
Alors, la dernière, ce devait être l’apothéose.
Archiane.
Normalement, à tous les coups on gagne. Entre les aigles, les bouquetins, les mouflons, les tétras, pourquoi pas des chamois ou des vautours…
Rien.
Pas âme qui vive. Pourtant, on sentait les odeurs, on entendait les bruits.
Mais rien ne bouge.
En sortant sur le plateau, après l’épreuve des éboulis où ma fille en avait tant bavé, avec mes 3 enfants derrière moi et ma femme qui fermait la marche, je me suis senti 20 000 ans en arrière. Une époque où pour survivre, il fallait comprendre parfaitement son environnement, être en osmose avec lui.
Alors, comme tous les animaux, nous nous sommes posés sous un grand sapin, pour profiter de son ombre et se cacher un peu. Les enfants étaient calmes, heureux d’être là. Même si on a commencé à rationner l’eau.
Tout en mangeant, j’ai observé.
Rien.
Si, un gypaëte qui passe et repasse de plus en plus bas, comme pour nous rendre visite.
Les enfants l’observent en silence.
On repart, tranquilles.
Mon second fils marche le premier.
Soudain, il s’arrête:
« -Papa, à côté du chemin, regarde: une crotte de chien.
-Y’a pas de chiens ici.
-Mais si, regarde, elle est toute fraîche !
-t’as entendu un chien, toi ?
-non.
-alors c’est pas un chien ! »
Bon sang, Il l’a posée là, juste à côté du chemin, pour qu’on la voit !
Mon fils me regarde fixement. Il a compris. Son petit coeur qui bat vite …
« -Papa, c’est pour ça qu’on n’a pas vu d’animaux ?
-Oui, et le gypa, il attend.
-oh la vache …
-Il te voit, mais tu ne Le vois pas. »
On est reparti.
Un peu plus loin, on a levé un tétras. L’osmose …
Le soir, en descendant sur le sentier, des voix nous interpellent:
« Vous êtes des gens ? » (Faut dire qu’on cause pas beaucoup quand on marche, surtout quand on a soif).
Je ne sais pourquoi, j’ai répondu:
« Non, des bouquetins ».
On s’installe à la dernière table libre de la terrasse du bistrot d’Archiane.
En 5 minutes, la terrasse s’est vidée.[/quote]
[quote=« John D l’aventurier, id: 1451776, post:13, topic:128332 »]Alors, la dernière, ce devait être l’apothéose.
Archiane.[/quote]
merci pour cette belle histoire.
Posté en tant qu’invité par granméchanl’ours:
A ma connaissance, environ 10 personnes attaquées par l’ours chaque année en Norvège : 10 chasseurs d’ours qui ont mal tiré
Comme quoi il n’y a pas de hasard !
oui, mais là-bas, ce doit être des ours blancs, et là, oui ce sont des animaux dangereux pour l’homme !
Par contre, je répète, les ours bruns n’attaquent pas l’homme !
(sauf si on les embête vraiment)
Et mangent peu de viande… ils préfèrent des fruits, miel, baies, …
Par chez nous, les ours blancs sont dans des zoos.
où cela ? au Swalbard ?
mais là, ce sont des ours blancs
et ceux la, il faut avoir un grain pour aller les provoquer
rien à voir avec les ours bruns
edit: grillé par Catherine !
en France aussi
les attaques d’ours recencées l’ont été sur des chasseurs armés de fusil… et ce sont soldés par la mort de l’ours.
J’aimerais en savoir un peu plus sur les attaques de sangliers ou de grands ongulés comme le cerf. Est-ce exclusivement sur des chasseurs ?
Ils n’ont rien inventé de mieux pour expliquer pourquoi ils ont zigouillé les bestioles ?
ah oui, « légitime défense »… (tu parles)
[quote=« jymets, id: 1451977, post:25, topic:128332 »]en France aussi
les attaques d’ours recencées l’ont été sur des chasseurs armés de fusil… et ce sont soldés par la mort de l’ours.
J’aimerais en savoir un peu plus sur les attaques de sangliers ou de grands ongulés comme le cerf. Est-ce exclusivement sur des chasseurs ?[/quote]
Oui c’est généralement quand le sanglier est traqué ou blessé, ou qu’une femelle cherche à défendre ses petits. En général le sanglier fuit devant l’homme (un pote a quand même été chargé quand il ramassait des champignons).
Quant au cerf, ça me rappel une randonnée avec un pote. On campait de nuit sur un petit coin d’herbe au milieu des bois et à un moment j’ai entendu du bruit derrière un sapin. Persuadé qu’il y avait « quelqu’un », on s’est rapproché doucement de l’arbre et le cerf s’est mis a bramé en détalant en trombe! Sur le coup on a reculé de peur puis on a bien rigolé en se disant que le cerf avait eu encore bien plus peur que nous.