Posté en tant qu’invité par marais:
…bé ok pour le glacier de l’armet, mais …il n’a pas de rimaye sur ta photo…la rimaye, c’est une crevasse entre le névé et le glacier, et que je sache, il n’y a pas de névé à l’Armet…
Posté en tant qu’invité par marais:
…bé ok pour le glacier de l’armet, mais …il n’a pas de rimaye sur ta photo…la rimaye, c’est une crevasse entre le névé et le glacier, et que je sache, il n’y a pas de névé à l’Armet…
Posté en tant qu’invité par Hugues705:
[quote=« tsan.fr, id: 1519418, post:16, topic:134071 »][/quote]
Si on prend au pied de la lettre ce que dit Athanase, il faudrait des conditions climatiques glaciales (celles qui nous ont valu les périodes glaciaires) pour que les glaciers repartent. Je dis simplement que des conditions climatiques fraiches comme ce que l’on a connu dans un passé pas si lointain peuvent suffire pour « regonfler » plus ou moins nos glaciers.
[quote=« lutin de la forêt, id: 1519431, post:17, topic:134071 »][/quote]
Le terme « grossir » n’est certes pas très « scientifique », mais on se comprend.
Ce que je rapporte du glacier blanc, vient d’ici:
http://www.ecrins-parcnational.fr/dossiers/39-patrimoines/342-evolutions-climatiques-des-suivis-dans-les-ecrins.html
http://www.ecrins-parcnational.fr/telechargements/doc_download/47-le-cahier-glaciers-2005.html
Contrairement à tes dires, ce glacier fait l’objet d’un suivi régulier par le PNE
Posté en tant qu’invité par Athanase Percevalve:
Oui, bien sûr.
Vu qu’on était parti sur un « ton léger » et que j’avais précisé que je n’avais pas eu le temps de me pencher sérieusement sur le sujet (dont je ne suis pas spécialiste, je fais juste de la thermo au sens large), j’ai « un brin caricaturé » des étés bien plus froids que les actuels (-1,5 à -2°C) par « glaciaux ».
Je n’entendais BIEN ÉVIDEMENT PAS des étés de type « petit âge glaciaire »…
Donc, en résumé, à ne justement pas prendre « au pied de la lettre », cher ami. On se comprend.
Toujours est il que si l’on espère voir les glaciers « grossir » (on se comprend?), il faudra des conditions un peu plus « draconiennes » que les actuelles et de façon quelque peu durable.
C’est ce que j’espérais avoir transmis, comme message.
Meilleurs sentiments frigorifiés
peu de cerises cet été
Cela peut aller assez vite. La formation de la glace est assez rapide sur les glaciers alpins. Une demi-douzaine d’années suffisent pour que la glace se forme dans les bassins d’alimentation compris entre 3000 et 3500 à 3800 m (selon la position de l’iso 0 °C). À ces altitudes, la transformation du névé en glace par compression est accélérée par la percolation de l’eau de fonte. La glace est à 0 °C : ce sont des glaciers tempérés. À plus haute altitude, avec la baisse des températures, la formation de la glace prend de plus en plus de temps. Des étés froids ne favorisent donc pas forcément la transformation rapide de la neige en glace.
Pour qu’il y ait « (re)naissance » ou simplement « grossissement » d’un glacier (pour employer les termes utilisés), il faut des excédents d’accumulation sur plusieurs années de suite : 5 à 6 ans minimum pour obtenir de la glace, disons plutôt dix ans pou un embryon de glacier. Six ans, c’est aussi le temps de réponse de glaciers comme le Glacier Blanc et le Glacier d’Argentière à des excédents d’accumulation. C’est donc relativement court. Donc, si 2013 est excédentaire (ce qui n’est pas encore acquis) et si les années suivantes le sont également (ce qui l’est encore moins), on pourrait envisager une micro-poussée du front à partir de 2019. Ce n’est pas impossible mais on a quitté le domaine de la prévision pour entrer dans celui de la spéculation !
Il est quand même amusant que les commentaires portent sur un « grossissement » possible des glaciers après un seul hiver neigeux où l’accumulation pour le Glacier Blanc, objet de la discussion, est encore inférieure (à fin mai) à celle de l’année 2001, qui rappelons-le, et, contrairement à un commentaire lu au-dessus, n’a pas entraîné de grossissement du Glacier Blanc, puisque tout l’excédent de cette année-là a été complètement perdu et bien au-delà dans les deux années qui ont suivi.
[quote=« Vallou05, id: 1519830, post:24, topic:134071 »][/quote]
merci Vallou pour cette réponse très complète
Ok, excuse-moi donc pour la remise en cause de tes propos, je reviens sur ce que j’ai dit concernant le suivi de ce glacier.
Néanmoins, tes arguments restent faux :
[quote=« Hugues705, id: 1519235, post:15, topic:134071 »]Tu peux même voir sur le graphique MF que l’été 2001 a été chaud, ce qui n’a pas empêché le glacier blanc de grossir cette année là…
En fait, une ou deux périodes de mauvais temps avec chutes de neige à assez basse altitude durant l’été (limite pluie-neige à 2500-3000m, ce qui a été le cas en 2001) limitent sérieusement la fonte estivale des glaciers en leur remettant une couche bien blanche qui réfléchit bien le rayonnement solaire.[/quote]
L’été 2001 a été, en France, plus chaud que la moyenne d’environ 0,8 °C (valeur en revanche dans la « moyenne » de ces 10-15 dernières années).
Le glacier blanc a effectivement gagné en masse cette année là, mais comme on peut le voir sur le graphique de bilan de masse (/viewtopic.php?pid=1834942) : ce n’est pas lié à une ablation réduite l’été, mais à une accumulation nettement plus élevée l’hiver précédent (la plus élevée des 10 années représentées).
Il s’agissait donc d’une anomalie hivernale et non estivale comme tu l’indiques, et le gain de masse ponctuel de 2001 n’était donc pas lié à des précipitations neigeuses d’été.
A contrario, si tu regardes l’été de la canicule, en 2003 (avec des températures en France supérieures à la moyenne d’environ 3,7 °C, tu vois que ça se traduit par une ablation nettement plus forte cette année là (la plus importante des 10 années représentées).
Oui et non, il faut nuancer : anomalie hivernale, oui ; anomalie estivale, un peu aussi car l’été 2001 n’a pas été excessivement chaud, en tout cas le plus frais de la décennie avec 2002, avec des précipitations neigeuses en altitude en juin et aussi juillet. Résultat : forte accumulation et ablation faible, d’où un bilan de masse très positif.
Je vais moi aussi te répondre oui et non
2002, que tu cites comme autre année dont l’été a été « le plus frais de la décennie » (je dirais plutôt le moins chaud, puisque l’un comme l’autre sont au-dessus de la moyenne de référence 1971-2000) a vu un bilan de masse négatif, alors que l’ablation d’été était presque identique à celle de 2001.
Alors j’ignore si en 2002 il y a eu des précipitations neigeuses en juin et juillet, mais ce qui est sûr c’est que ce sont bien les accumulations hivernales bien différentes (facteur 2,5 d’écart !) qui font la différence, et se traduisent par un bilan de masse tantôt positif, tantôt négatif ces 2 années là.
[quote=« lutin de la forêt, id: 1519857, post:28, topic:134071 »]Vallou05 a écrit :
Résultat : forte accumulation et ablation faible, d'où un bilan de masse très positif.
Je vais moi aussi te répondre oui et non :)[/quote]
Oui et non ? Le résultat est pourtant sans ambiguïté, les deux paramètres ont cumulé leurs effets. Qu’est-ce qui te ferait nuancer cette assertion ?
Pour le reste, entre 2001 et 2002, ce sont effectivement les différences d’accumulations qui ont fait la différence puisque l’hiver 2002 a été très sec et que les étés ont été très semblables en termes de température, d’hygrométrie et d’ablation.
Posté en tant qu’invité par tornillos de hielo:
[quote=« Athanase Percevalve, id: 1519121, post:13, topic:134071 »]Tu es à coté de la plaque…
.[/quote]
à ski, cela vaut parfois mieux …
il me semble qu’on oublie parfois l’avancement du petit age glaciaire, ou les étés étaient « pourris », mais ou surtout, la pluviométrie était abondante, favorisant également l’accumulation de neige en altitude… Il n’y a pas que la chaleur qui joue, mais la pluviométrie également (enfin, avis en tant que novice hein).
Si on regarde les relevés pluviométriques sur les Écrins (par exemple, puis surtout par ce que c’est le sujet), on remarque que l’Oisans (par exemple), a été très sec ces dernières années… Si une augmentation des précipitations à un niveau, mettons, des années 70, sans diminution de la température, n’augmenterait pas aussi le niveau annuel des quantité favorisant les avancées des glaciers? On a bien connu ça dans le nord de l’Europe récemment…(les scandes notamment)
Oui bien sûr. De toute façon, c’est l’hygrométrie qui fournit la matière première et se contenter de dire : « il fait chaud, les glaciers fondent ; il fait froid, les glaciers se forment » est simplificateur, voire simpliste. Il y a trop d’interactions pour en rester là.
C’est exact, il y a eu de forts déficits pluviométriques sur les Écrins ces dernières décennies qui ont bien sûr eu des impacts forts sur les accumulations et donc sur les bilans de masse du Glacier Blanc et de ses voisins. Pour répondre à ta question, je me contenterais de dire qu’avec l’accumulation de 202 cm d’équivalence en eau de cette année, les bilans de masse du Glacier Blanc des deux dernières années (2011 et 2012) auraient encore été négatifs.
Posté en tant qu’invité par wxcvbn:
En même temps, on s’en fout un peu, voir beaucoup, que les glaciers progressent ou régressent. Non ?L’alpinisme consiste à s’adapter au terrain. Le recul va simplement permettre d’avoir des premières longueurs toutes neuves.
On s’en fout moyennement. Certains itinéraires se faisaient « dans le temps » basquettes aux pieds et mains dans les poches alors que maintenant, ces mêmes itinéraires nécessitent un harnachement de cosmonaute. Les névés tranquilles sont remplacés par des piles d’assiettes instables et certaines approchent ne sont envisageables qu’au prix de ribambelles de moraines croulantes. Evidemment, ce n’est pas rédhibitoire et on peut s’adapter, mais c’est nettement moins agréable.
En bref, c’était mieux avant.
Sans compter que question louque, ce n’est plus tout à fait ça.
Posté en tant qu’invité par wxcvbn:
Pour les névés, il suffit d’y aller plus tôt en saison.
Pour ma part, je préfère très largement faire les courses de neige en hiver car cela permet de les faire à la lumière du jour. Bref c’est nettement plus agréables qu’avant.
[quote=« wxcvbn, id: 1520087, post:35, topic:134071 »][/quote]
C’est pour ça que maintenant, je préfère le ski.
Posté en tant qu’invité par Hugues705:
Je remarque que dans ces forums de discussions par écrit, on a trop tendance à faire dire aux autres ce qu’ils n’ont pas dit (je ne m’exclus pas dans le « on », moi aussi ça a du m’arriver de temps en temps, et peut-être pas plus tard que lors de cette discussion avec Athanase), mais là tu pousses un peu trop le bouchon.
Il est bien évident qu’un été pourri ne pourra pas compenser un fort déficit d’enneigement hivernal dans le bilan de masse d’un glacier (cf. 2002) et je n’avais pas qualifié l’été 2001 de pourri loin de là.
La météo hivernale en Europe de l’ouest est en bonne partie liée à ce qu’on appelle la NAO (oscillation nord-atlantique) et qui fait l’objet d’un indice qui est soit positif soit négatif. Cet indice est calculé en faisant la différence entre la pression atmosphérique mesurée aux Açores et celle mesurée en Islande.
La NAO est positive quand il y a des conditions anticycloniques au sud (du coté des Açores), les dépressions passent alors au nord et arrosent surtout l’europe du nord. Les hivers sont doux, humides en europe du nord, secs vers la méditerrannée.
La NAO est négative dans le cas de figure inverse (conditions anticycloniques plus au nord vers l’islande). Les dépressions passent alors plus au sud et arrosent beaucoup plus l’europe du sud tandis que l’air froid russo-scandinave se propage jusque chez nous.
La configuration NAO+ a été globalement dominante dans les années 90 et encore dans les années 2000 mais de manière moins marquée. Depuis 2009, la configuration NAO- est devenue dominante (d’où la successions d’hivers plutôt froids par rapport à ce qu’on avait connu auparavant).
On ne sait pas encore exactement expliquer et prévoir ces variations, mais il semble que l’activité solaire ait une influence. Une activité solaire faible semble favoriser la configuration NAO-. Lors du dernier petit age glaciaire qui a correspondu avec une période d’activité solaire très faible, les hivers étaient longs et rigoureux. Depuis le dernier bas de cycle (de 11 ans) du soleil en 2008/2009, l’activité solaire est faible et devrait le rester pendant au moins 2 cycles, c’est à dire au moins jusqu’en 2030. Je parie que les récents hivers plutôt froids et neigeux ne seront pas sans suite durant ces 20 prochaines années.
[quote=« Hugues705, id: 1520097, post:37, topic:134071 »]
Je remarque que dans ces forums de discussions par écrit, on a trop tendance à faire dire aux autres ce qu’ils n’ont pas dit (…), mais là tu pousses un peu trop le bouchon.[/quote]
Vraiment ? Relis toi :
[quote=« Hugues705, id: 1519235, post:15, topic:134071 »]Tu peux même voir sur le graphique MF que l’été 2001 a été chaud, ce qui n’a pas empêché le glacier blanc de grossir cette année là…
En fait, une ou deux périodes de mauvais temps avec chutes de neige à assez basse altitude durant l’été (limite pluie-neige à 2500-3000m, ce qui a été le cas en 2001) limitent sérieusement la fonte estivale des glaciers en leur remettant une couche bien blanche qui réfléchit bien le rayonnement solaire.[/quote]
Posté en tant qu’invité par Hugues705:
[quote=« lutin de la forêt, id: 1520099, post:38, topic:134071 »][/quote]
C’est bien ce que je disais, tu me fais dire ce que je n’ai pas dit. Mais j’arrête là…
[quote=« Hugues705, id: 1520115, post:39, topic:134071 »]
[quote=« lutin de la forêt, id: 1520099, post:38, topic:134071 »][/quote]
Mais j’arrête là…[/quote]
Oui, ca serait pas mal