Posté en tant qu’invité par strider:
Emmanuel a écrit:
en Vanoise évidemment il faut faire abstraction des grandes
stations de Haute-Tarentaise, qui sont autant d’espaces
sacrifiés, anéantis, massacrés…
mais pour le reste J’ADORE : les sommets ne sont pas très
hauts, mais toujours bien marqués et individualisés, un bout de
glacier, un piton rocheux, et tout plein de verdure et d’espace
autour, c’est super agréable.
diversité : c’est pour moi le maitre mot du massif de la Vanoise, qui conjuge parois verticales tel que l’aiguille de la Vanoise et dômes voluptueux (Chasseforêt) et grands alpages (entre-deux-eaux)
ce que j’aime en Vanoise c’est que comme tu dis les sommets sont très indidualisés, et grace à la différence géomorphologique, le massif est fait de gros contrastes de faciès de montagne : caractère que l’on retrouve dans le Valais aussi.
d’ailleurs Vanoise et Valais sont les deux massifs de haute montagne parmi les plus complexe géologiquement de tout l’arc alpin. La Vanoise peut être encore plus (complexité extrème)
les Ecrins à l’inverse bien sûr c’est sauvage du début à la
fin, mais les sommets sont toujours une élévation des grandes
arêtes qui délimitent le massif, les sommets sont plus
puissants certes, mais moins sommets qu’en Vanoise, où on a
plus la sensation d’être sur une île avec l’océan tout
autour…
c’est vrai qu’aux Ecrins, il y a un peu la même caractéristique que Belledonne (de formation comparable d’ailleurs), les sommets sont moins individualisés, serrés les uns contre les autres avec des vallées profondes. Néanmoins vu de près, des parois, des faces s’individualisent très bien (Bans, Olan etc…). C’est une question de distances face aux sommets.
Le Mont Blanc a cette chance d’avoir un massif très contrasté entre parois et zones en dépression, ce qui fait que ses sommets se marquent souvent en groupement d’arêtes/antécimes avec le sommet principal très individualisé. L’archétype étant le bassin d’Argentière et ses sommets.
mais bon c’est une vision complètement subjectie qui n’engage
que moi, les 2 sont beaux de ttes facons !
sauf que coup de gueule contre le parc de la Vanoise qui
interdit tout (bivouac? ca je savais pas. mais vol montagne en
parapente ca je sais… alors que c’est toléré dans les Ecrins
oui disons que contre le bivouac c’est un règlement un peu archaïque.
et que franchement ca gene pas des masses), qui interdit tout
dans son enclos donc, mais qui laisse allégrement l’Espace
Killy, Paradiski et les 3 vallées niveller le terrain,
constuire retenues collinaires et remontées mécaniques, puiser
dans les nappes phréatiques, cracher du canon à neige tout
l’hiver… Pourquoi tant d’intransigeance d’un côté de la
frontière, et de laisser-aller de l’autre ? ? ?
si c’était si simple!
Le parc n’a qu’un avis consultatif en zone périphérique : il ne peut rien empêcher…il n’est pas responsable du « laisser-aller », car il ne peut rien faire.
Dis-toi bien que dans les espace Alpins, tu pourras toujours aménager un espace « naturel » (ou apparenté) sauf s’il y a un statut de protection solide (i.e. clairement défini) et sauf s’il y a un risque/contrainte physique incontournable et innaceptable. Dans le cas des stations de skis, ce sont les deux seules choses qui peuvent empêcher l’extension des équipements. Sans statuts clairement définis à un espace, c’est à dire un espace naturel délimité avec une protection solide et un accueil du public uniquement en rapport avec l’espace naturel, tout projet d’aménagement et d’UTN peut se créer un jour ou l’autre, quand bien même il est avorté une fois, il peut toujours revenir au galop ensuite surtout s’il y a dedans des personnalités politiques influantes.
La seule solution est donc de re-définir plus clairement le statut et le devenir des espaces (naturels, puisque c’est la question) même si c’est parfois un peu « lourd » comme démarche, c’est moins compliqué que de gérér des situations ambigues où c’est le foutoir administratif sur les statuts et où il y a des frictions entre écolos et aménageurs sur les UTN : tout peut se produire, dans un sens ou dans l’autre, puisque rien n’est clair.
Le statut de protection peut autant avoir lien avec la nature que les espaces agro-pastoraux, voire le patrimoine paysager. Du moment qu’il est clairement défini, en général ça marche…s’il n’est pas défini, arrive toujours un jour où un gars propose un projet qui va changer le caractère de l’espace et c’est reparti pour les frictions et le foutoir administratif.
cette notion d’opposition entre 2 espaces de part et d’autre de la frontière du parc ( dite segmentation spatiale) a été discuté sur ce sujet si ça t’intéresse.
EMMANUEL
http://nedved.free.fr