De mon expérience au Népal, le temps sera ton principal allié.
On dit qu’au-dessus de 3500 mètres (pour autant que tu ne redescendes pas le même jour) un dénivelé supérieur à 500 mètres augmente les risques de MAM drastiquement.
Je te déconseille l’usage du Diamox, d’abord parce que ce n’est pas sa fonction première et ensuite parce que les effets secondaires peuvent t’apporter plus de mal que de bien si tu venais à ne pas le supporter mais c’est un point de vue personnel. Privilégie de l’aspirine ou du paracétamol si tu as mal à la tête (sans en abuser.)
J’ai énormément souffert de maux de tête les premiers jours de mon voyage au Népal avant de comprendre que la solution résidait surtout dans l’hydratation. Des litres de thé par jour et surtout le soir avant de dormir (oui c’est pas drôle parce qu’il faut aller aux toilettes par -20° mais on s’y fait.) Et du temps (!), vouloir monter trop vite est une grave erreur. en bivouac, c’est toujours moins évident de prévoir des litres à boire. Les courses d’acclimatation (montée de 500-600 mètres et retour au même endroit pour passer la nuit) sont une bonne méthode pour s’acclimater (beaucoup plus que de rester une journée à la même altitude.)
De plus, il n’y a pas de « mémoire » du corps pour l’altitude (à moins d’y passer un nombre de jours considérable par année). Autrement dit, si tu pars faire trois jours à 4000 mètres et que tu redescends et que tu y retournes un mois plus tard, il faudra te réadapter. Il se peut que des personnes ne supportent jamais l’altitude mais de ce que j’ai pu en discuter, c’est tout de même très très très rare.
En clair, il faut t’adapter progressivement. C’est toujours facile à dire de compter un jour de plus lorsque le temps est une denrée rare mais il n’y a pas d’autres solutions que l’acclimatation progressive et naturelle. J’espère que tu trouveras des solutions et que tu pourras réaliser de belles courses sans douleur.