Le jeu du livre

Un essai…

La paroi de glace, de Yasushi Inoué

Essai transformé !
Relu récemment et re-apprécié.

Chouette! Pas lu, mais ça me tente bien (au vu de ce que j’ai lu du résumé et des avis)! Merci pour cette découverte!
Bon, je vais donc plancher un peu mais je sais déjà ce que je vais vous proposer :rolleyes:

Et voilà une proposition (ça a été dur, tout ce que je voulais citer était trouvable par M. Google :confused: )

Quelques choucas tournent dans le ciel. L’air est si léger, si pauvre, qu’il épuise le souffle et les sons, jamais réfléchis par une surface dure. Le froid, le silence, la solitude. Nulle vie humaine que le refuge minuscule où se resserre le peu de chaleur de ces contrées glacées.

Et encore:

L’alpiniste n’est pas là pour regarder. Il est là pour agir. La pente se redresse. On sort le second piolet. On a passé la rimaye et l’on est maintenant dans la partie raide du couloir de neige. Les cuisses se durcissent, le pas se fait lourd et la sueur coule entre les omoplates. Le cœur bat de plus en plus vite dans la poitrine, résonance affolée d’un organe auquel il faut faire violence. On baisse la tête, on résiste.

salut Thierry,

un moderne, parution post 1990 ?

Je guette la résolution de l’énigme, mais là… Pas d’accord !
Un alpiniste qui ne regarde pas ? Qui n’est pas là (en montagne) au moins un petit peu pour ça ? Il y en a beaucoup ?

Bon, je sais, c’est en situation, au moment de l’attaque d’une paroi. Bon. Mais quand même.

Du coup je suis allée voir les fiches et avis, et une remarque : avec une telle intrigue de base, on pourrait presque s’attendre à un roman à l’eau de rose bien dégoulinant. Rien à voir, et j’ai apprécié tout ce qui, dans l’approche de la montagne, est en décalage avec la civilisation alpine occidentale de la même époque (années 50). Les codes sociaux, la philosophie sous-jacente ne sont pas du tout les mêmes.
J’avais pu avoir cette impression, déjà, dans Le sommet des dieux, mais on s’en rend bien mieux compte encore avec le style d’Inoué, et ce roman paraît très bien écrit (même après traduction). Je crois que je vais en lire d’autres de lui.

[quote=« SDDDRO, id: 1653279, post:1447, topic:145106 »]

Je guette la résolution de l’énigme, mais là… Pas d’accord !
Un alpiniste qui ne regarde pas ? Qui n’est pas là (en montagne) au moins un petit peu pour ça ? Il y en a beaucoup ?

Bon, je sais, c’est en situation, au moment de l’attaque d’une paroi. Bon. Mais quand même.[/quote]

J’étais gêné au moment de recopier ces lignes car effectivement pour moi aussi la contemplation associée à cette immersion dans la nature sauvage est cruciale, mais il fallait que l’on ait le mot « alpiniste »!..

[quote=« varchand de mirages, id: 1653265, post:1446, topic:145106 »]salut Thierry,

un moderne, parution post 1990 ?[/quote]

Hello béni initiateur de ce terrible jeu! :rolleyes:

Oui c’est même assez récent.

Allez, je vous mets la suite :slight_smile:

C’est que l’alpinisme est la première activité à avoir réalisé, dans notre société, la mutation du mérite guerrier en mérite sportif. L’alpinisme a appris aux hommes modernes que certaines activités ludiques, des activités de loisirs déconnectées de toute fonction utilitaire comme de toute perspective agressive, n’étaient pourtant pas insignifiantes, et encore moins dégradantes comme peuvent l’être les jeux d’argent ou de hasard, mais qu’elles reposaient au contraire sur des exploits méritoires, révélateurs de la valeur de ceux qui les réalisaient.

Vous saisissez mieux le type d’ouvrage?

Et encore:

Ce qui est propre à l’alpinisme, c’est que le jeu physique se déroule dans un environnement naturel à la fois âpre et contraignant, et ce jeu consiste à vaincre les difficultés sans les faire disparaître. L’altérité de la nature est affrontée et devient source de développement du moi. L’expérience sensible est à la fois une expérience externe –par rapport au monde extérieur- et interne – par le développement du monde intérieur. L’une se nourrit de l’autre et entraîne en retour une ouverture vers l’altérité, qui fonde le progrès de l’individu, en une spirale positive très gratifiante.

(Bon maintenant je vous laisse chercher :slight_smile: )

Bon, comme je vais devoir vous laisser, je vous mets mon dernier extrait dans lequel un indice supplémentaire figure:

L’alpinisme n’est pas facile à justifier rationnellement. Il semble même le paradigme d’une occupation irrationnelle, ou plutôt antirationnelle. Ce qui ne semble pas favoriser son analyse philosophique.

Lionel Daudet ? Jc Ruffin?

Non non… (l’auteur est une alpiniste amateur)

Bon, je vais sans doute être sans connexion pendant quelques jours, donc, faites des propositions puis continuez à jouer! :cool:

Anne-Laure Boch, euphorie des cimes ?

dans l’attente du retour de Thierry, Lashemale, tu pourrais proposer une énigme ?

1 Like

Pas facile … :stuck_out_tongue: :slight_smile:

Faire un sommet ne veut pas dire grand-chose. « Dans quelles conditions » est plus significatif. Ma plus grande satisfaction, finalement, c’est que nous étions la plus petite expédition en termes de moyens. Nous étions peut-être le groupe le plus soudé aussi… Et ça, c’est une belle victoire.

Français, pas du tout connu, amateur, un seul livre

Posté en tant qu’invité par Slayer:

Arnaud Pasquer
« Expédition au Cho Oyu, 8201 mètres »

si tu as cliqué sur mon pseudo, bien joué, c’était là l’astuce, un peu de pub ne fait pas de mal :stuck_out_tongue:
un peu de sérieux, pas de livre sous la main avant ce soir donc je te laisse la main Slayer !
à toi !