Le jeu du livre

Posté en tant qu’invité par MF:

« L’alpinisme, par exemple, ne comporte-t-il pas une contradiction intime ? Ce que nous apprécions et cherchons dans les montagnes, c’est la virginité de la nature, ce sont les éléments déchaînés, et la solitude toute baignée des souffles du mystère. Et voici que nous appelons et entraînons des millions de touristes vers les sommets, que nous bâtissons des refuges bruyants, aménageons des promenades avec des câbles affreux et des taches d’huile, et nous piétinons ainsi sciemment tout ce que nous avons un jour aspiré à découvrir là-haut et ce que nous y avons trouvé avec gratitude. »

Effectivement, dans les années 50-60 il n’y avait pas de « promenades avec des câbles affreux et des taches d’huile », enfin pas avec des taches d’huile, parce que des câbles affreux… mais alors on les installait à la main. Bon, alors années 90-2000 ?
C’est un type qui n’est pas guide, qui doit avoir maintenant dans les 70-80 balais et qui n’est certes pas une brute épaisse !
Mais bien sûr, je peux me tromper complètement !

Posté en tant qu’invité par MF:

Effectivement, les écrits sont parfois trompeurs… :smiley:

[quote=« Francois, id: 1736771, post:3422, topic:145106 »]Bon, alors années 90-2000 ?
C’est un type qui n’est pas guide, qui doit avoir maintenant dans les 70-80 balais[/quote]
Bien antérieur et donc décédé.

Posté en tant qu’invité par MF:

"Un été ardent préludait sur Zermatt par de longues semaines ensoleillées. J’avais derrière moi une année sans montagne : une année de volontariat. Je brûlais du désir de déployer mn activité et mes forces dans les Alpes et j’éprouvais une soif inextinguible d’aventures et de périls mortels. J’étais résolu à tenter l’impossible et à ne pas perdre une occasion de risquer ma vie. Il y avait à cela des raisons plus profonde que la simple joie sportive ou l’atonie nerveuse d’un blasé, mais je ne saurais dire ici avec l’ampleur nécessaire combien mon âme juvénile se sentait accablée sous le poids de l’effroyable doute et devant la décomposition de toutes les valeurs humaines … J’étais un gaillard plein de fougue sauvage et un fils authentique de cette époque où sévissait les tempêtes de mars d’un renouveau spirituel. C’était le temps où nous jetions à bas tout ce qui pour nos pères était sacré ; nous couvrions de sarcasmes tous leurs idéals flétris, tout ce qu’ils regardaient comme bon et vrai : … nous niions leur religion et leur patrie, toute autorité, le mariage et surtout la morale traditionnelle. Je n’étais pas immoral mais amoral , tout comme le chêne ou l’aigle ou la tempête. Nous n’admettions plus rien d’autre que la libre manifestation de la personnalité selon les lois les plus profondes de sa propre nature.

Guido Lammer. Fontaine de Jouvence.

Posté en tant qu’invité par MF:

C’est bien lui, à toi.

[i]Il conduisit une fois au Jardin de Talèfre un monsieur avec lequel il eut plusieurs « accrochages » sérieux. L’excursion se faisait à cette époque par la Pierre à Bérenger, où existait une petite cabane; au Montenvers, montrant d’un geste large le panorama, le « monsieur » déclara, croyant avoir cette fois le dernier mot:
"Oui, je reconnais que votre pays est vraiment unique avec ses aiguilles, ses glaciers et votre mont Blanc, mais enfin dites-moi, à part cela, qu’avez-vous ? quelques champs, oui, mais surtout des pierres et de la glace, car enfin vous ne produisez presque rien.

  • Monsieur, répondit calmement mon grand-père, nous cultivons aussi les poires !"[/i]

J’aime bien la chute de cet extrait :smiley:

Posté en tant qu’invité par vdm:

Armand Charlet ? Vocation Alpine ?

Paf ! en plein dans le mille. Ça n’a pas duré longtemps…

Posté en tant qu’invité par vdm:

l’histoire de la poire m’avait bien fait marrer aussi, ainsi que le p… de théodolite !

reprenons :

       " [i]Mon grand père, avec les chamois, en les suivant, il allait à des sommets, et puis après il y emmenait des gens. C'est lui qui a été presque au sommet de la Verte le premier. Michel Croz, il a réussi le sommet sur les indications de mon grand-père. Le client de mon grand-père, c'était un docteur russe. Je ne sais pas ce qu'il y a eu, mais ils n'ont pas pu aller au sommet. Ils avaient laissé leur nom sur un bout de papier dans une bouteille plantée dans la neige. Michel Croz a su ça ; il a été voir mon grand-père qui lui a expliqué, et 2 -3 jours après, Michel Croz a réussi la course. Mon grand-père et son client étaient à 5 minutes du sommet[/i]."

l’extrait en question n’est pas de l’auteur mais un témoignage recueilli.

Encore une histoire de grand-père :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par vdm:

oui, et il est fort probable que les deux grand-pères se connaissaient…

Roland Ravanel « Carnets d’un guide de haute montagne » ?..

Posté en tant qu’invité par vdm:

désolé pour le retard !

non pour Ravanel, pourtant y a de l’idée, c’est les mêmes lieux.
je mettrai d’autres extraits demain.

Allez je tente un nouvel essai :slight_smile:
Une belle histoire: compagnie des guides de Chamonix, Mario Colonel…

Posté en tant qu’invité par vdm:

salut Thierry, toujours pas,

… mais toujours le bon lieu.
L’ouvrage à rechercher est centré lui aussi sur les guides de Chamonix…

on se rapproche, on se rapproche…

Remontage de fil.
Je ne sais pas si l’invité « vdm » est toujours par ici?

Il faut trouver l’auteur et/ou le bouquin… (j’ai pas la réponse)

C’est vrai que c’était bien ce jeu du livre :grinning:

Michel Croz n’y était pas.

http://1865.chamonix.fr/2015/06/30/le-cas-de-laiguille-verte/