Le jeu du livre

A vous de jouer !!!

Et me voici devant un important tournant.
D’un coté m’attend un monde vaste, ouvert à l’aventure, que j’ai tout juste entrevu jusqu’ici, mais dont je sais que je l’aime; de l’autre un alpiniste fatigué, désormais vidé de sa substance par la médiocrité, l’envie et l’incompréhension. Je vis depuis des années dans une ambiance accablante, qui touche aux limites du supportable. Il n’y a pas autour de moi cette atmosphère amicale qui engendre la sérénité. L’autodéfense énervante à laquelle je suis réduit m’use et me démoralise. Je déteste jouer les victimes, mais c’est la vérité. Nombreux sont ceux qui guettent en moi, la moindre faute, le plus petit péché, la plus mince fissure susceptible de donner prise, afin de me rendre la vie impossible. Peut être n’agissent ils ainsi que pour se prouver à eux-mêmes que moi aussi je suis un être humain, et je le suis en effet, même si dans ma façon de vivre je suis seul, et souvent incompris.
Ce n’est pas la montagne, en fait, qui me déçoit, mais l’épaisseur d’une certaine sottise.

:wink: :wink: :wink:

un alpinisme fatigué?

On dirait l’état d’esprit de Bonatti quand il a renoncé à la montagne pour se consacrer aux voyages. C’est ça??

oui, un alpiniste fatigué.

Aurais tu le nom de l’ouvrage de ce brave Walter.

Ne serait ce pas: « A mes montagnes »?

Que nenni

Les Grands Jours [I giorni grandi] ?

Bonnatti, 20 ans d’alpinisme, 50 ans de colère. :smiley:

C"est bien cela " Les grands jours" son premier bouquin
à toi la main

Aïe! Seul livre à portée, une compilation de récits. L’auteur suffira :

Je garde à l’oreille cette recommandation de Jean Raspail, reçue il y a quinze ans à la veille d’un départ pour des terres lointaines : « Une fois en route, prenez des notes. Malades, mangés par les moustiques, quoi qu’il arrive, prenez des notes. » La certitude de retrouver le soir venu une page vierge et le souci de devoir l’honorer obligent à mieux regarder le monde, à mieux s’imprégner de sa beauté, à tendre mieux l’oreille à sa symphonie, à mieux formuler les réflexions qu’inspire l’effort, à « tenir son âme en haleine » pour reprendre la belle expression de Montaigne, bref à vivre mieux, à vivre plus.

un peu plus loin

Il privilégie l’exploration à l’introspection. Il goût davantage de se tenir debout sur la route que couché sur un divan. D’ailleurs on se verra toujours déçu de la réponse d’un aventurier à qui l’on demande pourquoi il voyage. Il préférera raconter ce qu’il a vu plutôt qu’analyser ce qui l’a poussé à partir voir. Quand on me pose la question, je répète ce que Beckett lançait aux pointilleux qui brûlaient de savoir pourquoi il était devenu écrivain : « Bon qu’à ça ! »

Alpiniste français du XX ème, vivant ??

Oui. Alpinisme, entre autres choses.

Robert PARAGOT

Non.

L’auteur n’est pas un « grand alpiniste ». C’est pas un alpiniste célèbre, mais un célèbre alpiniste. :confused:

Raspail appréciait bien Sylvain Tesson. Serait ce lui?

Oui, Sylvain Tesson. Son texte « Écrire l’aventure » dans Carnets d’aventures (12 récits)

À toi la main.

En manque d’inspiration et en partance tout le week end, je passe la main. Qui prend le tour?

Diantre!! 24 heures et personne ne prend la main. Alors je relance.

« Le village dans son puits de rocher n’était pas encore noyé sous la neige, bien qu’elle vînt tout près de lui, arrêtée net par les forêts de sapins qui protégeaient ses environs. Ses maisons basses ressemblaient, de là-haut, à des pavés, dans une prairie. »

Écrivain suisse?

Écrivain suisse?
Non, Français. Mais, il y a quelque chose…