Le glossaire des montagnes

Bonjour et bienvenu sur le glossaire de Camp to Camp.

Définition :
« Un glossaire est étymologiquement un recueil de gloses, c’est-à-dire de termes étrangers ou rares associés à leurs définitions et centré sur un domaine dont il détaille les termes techniques spécifiques »
(Wikipédia)

Comme vous l’aurez compris en lisant le paragraphe ci-dessus, l’objectif de ce Topic est donc de lister, définir et classer le plus grand nombre possible de termes techniques relatif à la pratique de la montagne au sens large du terme.

Libre à chacun de proposer un mot associé de sa définition et/ou photo. Je me chargerais par la suite d’éditer la première page.

Concernant le classement, je n’ai pour le moment pas d’idées bien précises étant donnée l’éventail possible. Je propose donc de commencer tout simplement par un ordre alphabétique. A voir par la suite pour les modifications éventuelles.

A
Antécime : Sommet secondaire se trouvant avant le véritable sommet. (Page 1)

B
Bi-doigt : Prise où l’on ne placera que DEUX doigts (Page 1)

C
Couenne : Raide, dru (Page 1)

D
Dièdre : Rocher qui a deux faces en forme de livre plus ou moins ouvert. (Page 1)

E
F
G
H
I
J
K
L
M
Machard : Nœud autobloquant, se place au dessus du reverso durant un rappel (Page 1)

N
O
P
Q
R

Une Rimaye : Crevasse particulière qui se situe au « sommet » d’un glacier (Page 1)

S
T
U
Univers parallèles : La montagne est clairement un monde à part. Il faut la vivre pour comprendre et aucune photo ou vidéo ne peut retranscrire les émotions que l’on y ressent. (Page 1)

V
W
X
Y
Z

A vos claviers :cool:

Quentin :wink:

Puisqu’il faut bien débuter par quelque part, je vous propose la définition suivante :

Une Rimaye :
[i]"Une rimaye (prononcée rimaille ou plus souvent rimaie) est une crevasse dans un glacier située à la frontière supérieure entre la glace en mouvement et l’environnement immobile (en général rocher, glace attachée au rocher, ou neige dure).

Elle est due à l’avancée du glacier qui, du fait de la gravité, s’éloigne de sa base immobile.

On peut également observer ce phénomène sur des pentes neigeuses en fin de saison.

En alpinisme, elle est souvent un passage clé de la voie : si elle n’est pas recouverte de neige, elle peut être très difficile à passer. Son ouverture peut atteindre au maximum 10 mètres."[/i]
(Wikipédia)

Il y a déjà de bonne bases ici:

/articles/248237/fr/dictionnaire-de-l-alpiniste-debutant

Autant compléter Wikipedia, ça touchera un plus large public.

Ah mais ici, il faut faire attention en lançant une idée pareille !
Du moins si l’idée est de faire un dictionnaire « neutre ».
Parce qu’en plus avec la notion de gloses… Il y a une belle probabilité pour que ça parte en direction du « dictionnaire amoureux » de la montagne, ou en parodie, ou les deux.
En même temps, j’attends avec une certaine gourmandise de voir ce que ce fil peut donner, en conjuguant les talents. Une concurrence pour les différents petits livres rouges (Guérin) sur le sujet.

[quote]AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH…

Dit également syndrome du nœud mal fait (ou du baud pas fermé, ou du coinceur qui lâche, ou du solo de trop, au choix). Quand on l'entend, c'est en général trop tard. Est en général associé à "Boum". Ce groupe lexical permet de différencier le grimpeur de bloc du grimpeur de falaise suivant la place de l'un des deux termes dans le groupe.
BOUM ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH... = grimpeur de bloc.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH... BOUM ! = grimpeur de falaise.[/quote]

:smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley: :smiley:

Merci pour le lien, je n’avais pas vu qu’il existait déjà un article avec cette idée :wink:
J’ai bien rigolé en lisant certaines de « définitions » :lol:

Pour Wiki le problème est qu’il faut savoir ce que l’on cherche et qu’il est donc plus difficile de découvrir de nouveaux mots.

Aller, à locker :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par le bragard 74:

C, comme Couenne = raide, dru… :lol:

Machard :

Noeud autobloquant, se place au dessus du reverso durant un rappel.

:smiley:

Posté en tant qu’invité par le bragard 74:

B comme bi doigts , comme son nom l’indique on ne placera que DEUX doigts :stuck_out_tongue:

Bon on le continu du coup ce topic ? :smiley:
Allez, j’ajoute vos propositions :cool:

Antécime: Sommet secondaire se trouvant avant le véritable sommet.

Posté en tant qu’invité par le bragard 74:

D, comme Dièdre : Rocher qui a deux faces en forme de livre plus ou moins ouvert. :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par MPK:

U comme univers parallèles. Ceux que l’on découvre en montagne.

Aller en montagne c’est toujours se trouver immergé et confronté à des éléments connus de notre environnement habituel, l’air, l’eau, les nuages, le souffle du vent, un rai de lumière, les fleurs ; là-haut ils acquièrent une nouvelle densité. N’est-on pas en altitude dans une sorte d’espace non euclidien pour reprendre l’expression de René Daumal, un monde donc où des rencontres et des rapprochements inimaginables ailleurs deviendraient ici possibles.
Ce monde produit de nouvelles règles, de nouvelles constantes comme disent les physiciens. Haruki Murakami, Mircea Cartarescu, Raymond Roussel ont décrit ces mondes qui nous entourent et dans lesquels nous pénétrons, visiteurs égarés franchissant sans la voir une limite invisible qui sépare les espaces.
L’alpinisme n’est-il pas un de ces autres mondes ? Et si nous allions là-haut pour vivre un moment dans un univers parallèle, dans un bain de jouvence ?
Parfois ces éléments ne sont pas sensibles en bloc, d’un coup mais plutôt sous la forme de particules infimes qui nous enveloppent comme des flocons de neige et dont nous prenons conscience. Comme si l’infra-ordinaire cher à Pérec et que l’on peut définir comme le connu, le trivial, prenait là-haut une autre densité, une dimension extraordinaire.
Là-haut, nous percevons le minuscule et le gigantesque, la molécule et la montagne.
Avant même de grimper et de nous mouvoir encordés, nos sens captent autour de nous la présence de toutes ces particules élémentaires.
Il est bien difficile de dire quel est le premier sens qui est envahi par le monde des montagnes, car c’est bien à la fois d’un enveloppement et d’une pénétration qu’il s’agit.
Bien entendu il y a la vision et l’image rétinienne qu’elle produit. L’altitude elle-même, provoque des sensations, difficile à identifier. Elle est là, elle s’impose à nous, on la soupçonne quand ses symptômes nous assaillent, elle nous rappelle dans quel territoire magique nous évoluons. On ne peut fuir les odeurs et leurs particules, car la respiration c’est la vie, surtout quand on s’élève du plancher des vaches pour monter plus haut. Le souffle devient plus profond, il prend une intensité rarement éprouvé au quotidien ou alors juste quand on presse le pas sur un escalier mécanique ou pour rejoindre rapidement un quai de gare.
Les senteurs enivrent et font tourner la tête. Elles pénètrent insidieusement dans notre corps à chaque goulée plus ou moins avide.
Il parait peu probable que l’on puisse décrire et comprendre toutes ses nuances sans l’avoir beaucoup fréquenté.

Merci, je ne connaissais pas :wink:
Une petite photo pour illustrer :smiley:

Posté en tant qu’invité par le bragard 74:

L comme Lolotte , Mouvement technique d’escalade qui consiste a rentrer le genoux sur la jambe repliée et qui permet ainsi un blocage pour aller chercher une prise de main éloignée. Mouvement mis au point par Laurent Jacob dans les années 80. :wink:

Posté en tant qu’invité par gédéon3:

M comme « mal des rimayes »: malaise qui frappe l’alpiniste pendant la marche d’approche et qui inhibe toute volonté de poursuivre la course.Il se manifeste par des douleurs gastriques, des maux de tête, un état général fébrile qui résulte d’une peur irraisonnée de tous les aléas de l’alpinisme (accident, chute, peur de l’échec, danger imminent, jugement négatif sur ses propres compétences ou celles de son compagnon de cordée).Confronté au douloureux devoir de s’expliquer et d’essuyer les sarcasmes de son compagnon, il ne trouve la délivrance que dans la fuite effrénée vers la vallée pour retrouver les petits plaisirs de la civilisation, ignorant que l’intensité des remords sera proportionnelle à l’ardeur des rayons du soleil qui annoncent une belle journée d’été…

Qui est dans le même état que lui mais qui est bien content de ne pas en faire la remarque le premier.

Au moins une fois dans sa carrière.

Posté en tant qu’invité par De passage:

C’est moi ou bien les gens partent de plus en plus vite au quart de tour ?
Sans réfléchir ?
J’en reste sans voix.
Et perplexe.