Le dry tooling : mode ou nouvelle discipline de l'alpinisme?

Posté en tant qu’invité par franck:

Bonjour,

J’ai gouté au dry tooling dernièrement. Cela m’a laissé le même sentiment que l’artif : C’est atrocement physique (le dry surtout) et très spécifique techniquement.

Je doute que l’activité explose en nombre de pratiquant comme a pu le faire la cascade de glace ces 15 dernières années.

Alors, phénomène de mode encouragé par les fabricants de matériel ou véritable discipline sur laquelle on ne pourra plus passé en parlant d’alpinisme ?

Franck à Sallanches

Posté en tant qu’invité par Pierrre:

J’ai pas la réponse, mais vu ce que la pratique du dry en « couenne » permet de faire en haute-montagne depuis quelques années, j’aurais tendance à croire que le dry est devenu une composante obligée de l’alpinisme de pointe.
Tant mieux pour les fabricants de matos…

Posté en tant qu’invité par Yann:

Vu que dans 20 ans il n’y aura plus de glace, le DRY sera la seule discipline faisable avec les pioches. Vendez vos broches, l’avenir c’est le DRY…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

franck a écrit:

Alors, phénomène de mode encouragé par les fabricants de
matériel ou véritable discipline sur laquelle on ne pourra plus
passé en parlant d’alpinisme ?

Ca dépend quand même beaucoup de ce qu’on appelle alpinisme. L’alpinisme pour moi c’est l’ensemble des techniques non motorisées utilisées pour progresser en haute montagne, c’est donc l’ensemble constitué de la randonnée pédestre, de l’escalade rocheuse, de l’escalade sur glace, du ski de rando, etc… mais aucune de ces techniques prise individuellement ne peut être qualifiée d’alpinisme à part entière. Le dry est donc une des composante de l’apinisme (indispensable ?) mais peut très bien vivre sa vie indépendement de l’alpinisme comme la rando pédestre, l’escalade rocheuse, la cascade ou le ski de rando.

Posté en tant qu’invité par grigri:

pour moi le dry ça sert en alpinisme dans un pass

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Cédric:

je suis pas sûr que ça n’explose pas, vu que par chez moi où il n’y a que très rarement de la glace on équipe des sites de dry ! Et je croise de plus en plus d’adeptes!

Et ça va avec le reste : si tu débrouille en dry; comme dans les autres disciplines d’ailleurs, ça te permet de faire de belles choses en alpinisme qui en soit est un concentré de toutes les pratiques verticales.

Posté en tant qu’invité par tetof:

Cela doit faire 30-50ans que les ecossais grattent leur pioche et crampons sur le rocher.
Le marketing réinvente des nouvelles modes tous les 5 ans.

ou nouvelle discipline de l’alpinisme
L’alpinisme ne se pratique pas avec 1 goujon de 12mm tous les mètre. La couenne aseptisé avec des pioches est aussi proche de l’alpinisme que ne l’est la couenne aseptisé avec des chaussons.

Ok, cela pemet de monter le niveau en mixte. Mais au prix du matos, il y a peu de chance que cela accroche comme l’escalade sportive.

Posté en tant qu’invité par tetof:

Et ça va avec le reste : si tu débrouille en dry; comme dans les autres disciplines d’ailleurs, ça te permet de faire de belles choses en alpinisme qui en soit est un concentré de toutes les pratiques verticales.

C’est vrai mais pour faire des belles choses en alpinisme, il faut surtout faire de l’alpinisme. Monter son niveau technique aide toujours mais il y a un paquet de superbe courses à faire sans avoir besoin de passer du M6.

Oui le dry sportif occupe agréablement quand

  • il n’y a pas de glace
  • tu n’as pas le temps d’aller en montagne
  • tu veux te reposer les neuronnes.

C’est un peu comme la salle : parfait pour les journées de mauvaises conditions.

Posté en tant qu’invité par Steph:

Yann a ecrit :
Vu que dans 20 ans il n’y aura plus de glace, le DRY sera la seule discipline faisable avec les pioches. Vendez vos broches, l’avenir c’est le DRY…

BON DIEU C VRAI ON LE CRIE PAS ASSEZ !!!

Posté en tant qu’invité par Yann:

Aujourd’hui j’ai fait du dry… et je suis content !
C’est tout!

Posté en tant qu’invité par edouard:

je pense que cette mode touchera surtout les 'djeuns… vous voyez des alpinistes comme Magnin se mettre à aller faire 20 essais dans un m12 avec les caméras, les autocollants partout, les 15 amis en bas qui gueulent?.. perso je m’y imagine plus des gars comme steph husson et compagnie fair ça…

Posté en tant qu’invité par thomas:

Ben faut le voir pour le croire, mais le dry tooling,
1- ca vous donne une paire de courbatures comme on en a rarement
2- ca vous donne une marge physique sur du vertical comme vous n’en avez jamais eu
3- ca se pratique tous les jours sur coinceurs en Ecosse et ca vous donne une marge psychologique comme vous ne l’aviez pas imaginé

Globalement, le dry, c’est de l’alpinisme à l’état pur, à condition que vous soyez dans les conditions de l’alpinisme. Sinon c’est une pratique gymnique dont l’intérêt est précisément d’être gymnique.

Ben alors Tetof, c’est en UK pourtant …

Posté en tant qu’invité par fredox:

Savez-vous si il existe une mouvance du dry qui se pratique sur des blocs avec tout ce que cela inclus, c’est à dire pas d’assurance hormis un crashpad et forcément des mouv’ abominables, complétement aléatoires, impensables dans une optique d’alpiniste ??

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bof! le père Knubel, dans les années 1910, plantait déjà ses piolets dans les fissures du grépon.
Remise à la mode, avec le matos actuel, d’une pratique qui a toujours existé. C’est bon pour le commerce, en attendant autre chose…

Posté en tant qu’invité par fredox:

Va pour le père Knubel !!
Reste que les premiers blauseards, dont le reste du microcosme alpin se foutait copieusement, ont créé une activité complétement nouvelle.
Le bouldering c’est la grimpe sans la solitude du leader, l’isolement de la cordée et avec en plus le coté gymnique du mouv’ impossible, bref c’est aseptisé à mort mais l’activité comble un besoin ludique et convivial.
De plus si l’activité a pris un tel essor ces dernières années, c’est aussi par l’émergence d’une culture qui lui est propre, avec des héros (Lamiche, Sharma,…), des mecques (Annot, Ailefroide,…), des blocs, un matos spécifique, bref une véritable « sous-culture ».

Donc quand je parlais de boulder tooling avec des cotations, des spots et tutti quanti je ne fait qu’imaginer une mutation de l’alpinisme (une de plus !)
Et attention car il se pourrait bien que l’artif fasse aussi sa mutation vers le bloc. Imaginons une bande de rigolards à bonnets fluos en train d’encourager un de leur pote pendu sur des quelques crochets ultra foireux à 4 mètres au dessus du crashpad.
Du Aid bouldering en quelque sorte…

Posté en tant qu’invité par Bertrand:

Je crois qu’Armand Charlet (ou était-ce Jean), lors de ce qui a dû être son seul passage à Paris, avait été gravir l’un des blocs mythiques au Cuvier en coinçant son piolet…à la stupéfaction indignée des « pures lumières du rocher » de l’époque !

Posté en tant qu’invité par fredox:

Ouai.
Ils avaient la facheuse tendance à s’indigner pour bien peu à l’époque. Mais maintenand si d’aventure j’allais faire la Castapiagne en dry je suis sûr que tout le monde applaudirait des deux mains. Tu penses.
Râler donne un sens à des vies qui n’en n’ont pas. Regarde une série comme Kamelott, c’est amusant uniquement parce que tout le monde si engueule depuis 400 épisodes ! Trêve de digression.
Je vais de ce pas à Gairault ( c’est un site de blocs à 10 minutes de chez moi) pour enfanter du boulder tooling.
A plus

Posté en tant qu’invité par Francois:

Remarquez bien que je n’ai rien contre. Pourquoi pas?
Du moment que ça ne dégrade pas le rocher.

Posté en tant qu’invité par fredox:

En partant de l’indéfectible principe de base fondateur au commencement de tout début, à savoir : La liberté des uns s’arrète là où commence celle des autres… Je suis bien d’accord avec toi.
Ce que je remarque c’est que l’alpinisme du début intégrait bien logiquement l’activité qui consistait à s’entraîner sur des cailloux ou sur les quelques langues glacières qui avaient l’audace de flirter avec les vallées, maintenand, quel est donc l’obscur et grand ressort qui a morcelé le « grand alpinisme » en une foule d’activités plus ou moins satellites dont l’existence propre est parfois une énigme à mes yeux et dont l’appartenance depuis perpète aux méthodes alpinistiques plus ou moins classiques ne fait de doute pour personne.
Les posts de Bertrand et François citant Knubel et Charlet en sont un bel exemple. J’imagine mal ces gens là ou Terray ou consorts ne pas oser coincer la lame de leur piolet pour passer je ne les imagine en tout cas pas suffisament cons pour ne pas en avoir eu l’idée ! (bien qu’il soit encore une énigme pour moi qu’ils aient mis si longtemps avant de nous pondre la première lame banane…)

Posté en tant qu’invité par Francois:

Ben qu’est-ce que tu veux… les lames bananes, c’est comme le fil à couper le beurre, ou le clou, ou la roue: il « suffisait » d’y penser.
Et puis qui sait… peut-être que quelqu’un va nous pondre, incessament sous peu, un truc génial qui va remiser la lame banane au rayon des accessoires préhistoriques et tout le monde de s’écrier: « Comment ça se fait qu’on n’y a pas pensé plus tôt? »