Maintenant que tu as fait une ample démonstration de ton excellence sur les forums, et puisque tu n’es pas un tartarin du net, nous attendons ton retour sur le parcours de Basile le crocodile en beau style et sans équipement de mixte hivernal.
À bientôt
Le dry dans des voies rocheuses existantes est un scandale
Je vais choisir Tartarin du net, si je peux.
Raté.
Ça serait pas une énorme preuve de mauvaise foi ? Alors je comprends que t’es très content d’avoir pu grimper avec Piola, qui d’après les retours directs que j’ai eu, est vraiment un chic type. Mais là tu ne passes vraiment pas pour une lumière, et tu ne lui fais pas spécialement de bonne pub.
Qui a prétendu grimper l’hiver en haute montagne, comme on grimperait dans le Verdon en plein été ? Personne, en particulier pas ceux qui apprécient une belle goulotte en mixte. De quel rêve originel tu parles, d’ailleurs ? Quel glaciériste affirme avoir un rapport au rocher pur et intact quand il grimpe un beau cigare ?
En mixte, ce qu’on recherche, c’est justement cet équilibre, cette harmonie entre du rocher, de la glace et de la neige (pas trop inconsistante quand même). Ce qui apporte une ambiance, mais également une technicité, et une forme de sécurité (itinéraire protégeable). Et cette vision est assez personnelle, mais c’est justement la beauté de la pratique, chacun a sa vision propre de ce style. Un peu également, comme la grimpe en été, finalement. Entre ceux qui apprécient une voie sportive aseptisée, et ceux qui préfèrent du solo intégral, en caleçon, sans chaussons, il y a un monde. Ça fait aussi la beauté de la chose.
Plus généralement, la beauté de la Montagne est dans sa diversité, et dans la cohabitation de toutes les pratiques… Ah oui la cohabitation. Dans le respect de chaque pratique. Mais en fait tout a été dit en long, en large et en travers depuis ces quelques 439 messages.
Chacun prend son pied comme il veut. Il y a des gens pour lesquels c’est de pousser sur les pédales, et d’autres pour lesquels c’est de tourner la poignée des gaz au guidon de leur bécane. Le problème, c’est les interférences. En montagne, les interférences sont minimisées quand on sépare autant que faire se peut les terrains de pratique, en se fondant, d’une part, sur la précédence temporelle (le respect de la création par l’ouvreur), mais surtout, d’autre part, sur la nature même de ce terrain de jeu, qui se prête plus ou moins bien à telle ou telle pratique, ce qui se retrouve dans les usages (c’est à dire le ratio des pratiques). Enfin, quand le terrain se prête également à plusieurs pratiques, et que l’une d’entre elle menace de compromettre la qualité de l’autre par des effets physiques, on devrait s’abstenir.
Bon bref. Tout avait été dit ou presque dans le post initial de Piola.
J’avais dit que j’allais essayer. Pas que j’allais réussir.
Bon là, je vais pas seulement essayer, je décroche pour de bon. C’est le moment d’insulter ma mère, d’écrire que je suis un pleutre, que je me retourne sur les filles dans la rue, que j’ai un bouton sur le nez, que je mange des Granola, que des donneurs de leçons comme moi, merci bien, et qu’on m’a vu dans le Vercors, sauter à l’élastique. Ça va être dur mais je répondrai pas. Croix de bois, croix de fer. Euh non, pas de fer… Croix de bois, croix de terre.
Après avoir épluché les explications de chacun, je donne raison à Piola. La partie adverse aurait simplement pu se contenter de reconnaître son erreur pour cette fois, rien de dramatique, il suffit de ne pas prendre les choses personnellement. Hypocrisie également , quand on crie sous tous les toits en se bouchant les oreilles que mipi refuse le dialogue. « Une erreur ne devient une faute que lorsqu’on ne veut pas en démordre »
Tout ça aurait pu être évité avec un simple dialogue en amont, plutôt que d’ouvrir directement par dessus le travail du prédécesseur sans crier gare…
Enfin, quand le terrain se prête également à plusieurs pratiques, et que l’une d’entre elle menace de compromettre la qualité de l’autre par des effets physiques, on devrait s’abstenir.
Rendez- vous dans 10 ans pour faire un bilan des “dégâts” sur les quelques mètres en IV+.
quel fil lunaire et ridicule. Tous ces hommes qui bataillent pour définir ce qu’est un rocher intact, à 5 min des remontées mécaniques… Tous ces gens qui se croient dans la nature en parcourant des cimes parcourues tous les jours depuis 2 siècles… Tous ces gens qui croient que vu qu’il y a une ligne rouge tracée sur une photo en papier, on ne peut pas s’en émanciper.
L’autre jour je parcourais sur gallica les anciens numéros de la revue du club alpin, édition 1870… ils se plaignaient littéralement, noir sur blanc, que toutes les alpes suisses étaient désormais surfréquentées et qu’il n’y avait gross modo plus que les pyrénées comme lieu de véritale exploration… ça remet à sa place.
PS : un bouquin qui m’avait intéressé : La Haine de la nature, de Christian Godin. Ça parle de long en large de l’ambivalence de la relation Homme/Nature
Pour vivre heureux vivons caché !
Après avoir épluché les explications de chacun, je donne raison à Piola.
Ah bah chouette, justement on se demandait tous ce que tu en pensais. C’est bien de t’être créé un compte juste pour nous donner cette info majeure.
Pour vivre heureux vivons caché !
Non ! La citation exacte c’est:
Pour vivre heureux, vivons couchés.
Complètement hors sol, cette discussion !
Moi je dirais égalité
Y a le bon grimpeur et le mauvais grimpeur
Le bon grimpeur, il vise ( la fissure ), il tire ( sur son piolet ) et il tue ( le temps )
Le mauvais grimpeur, il vise …
Robou + 1000 avec ce que tu as écrit
quel fil lunaire et ridicule. Tous ces hommes qui bataillent pour définir ce qu’est un rocher intact, à 5 min des remontées mécaniques…
Pour tous “ces hommes”, dont tu sembles t’exclure, le “ridicule” des propos tenus dans ce fil de discussion ne tue pas encore.
C’est deja ça de pris.
Quand au commentaire du livre que tu mentionnes, (je cite, « la catastrophe systémique qui a commencé à proprement valeur apocalyptique, de révélation. C’est la pulsion de mort qui travaille en silence, jusqu’à sa probable victoire finale.”) se pourrait-il qu’il frise tout autant le ridicule que « ces hommes , (en 1870) , qui se plaignaient que toutes les alpes suisses étaient désormais surfréquentées et qu’il n’y avait plus que les pyrénées comme lieu de véritale exploration “ ?
Le ridicule c’est comme la poutre dans l’œil; on ne l’a remarque que chez le voisin.
Dis-donc ya marqué « merci de l’accueillir avec bienveillance »
M’enfin je le félicite!
Ce sont des exemples parmi tant d’autres, dire que je suis malhonnête est un mauvais raccourci, et tu as oublié quand même l’exemple principal ce qui en soit n’est pas bien honnête non plus…
je fais ma petite vie d’alpiniste
merci pour ton travail et surtout pour le partage !
On est bien d’accord… Niveau cours de récréation. C’est dommage d’en arriver là.
Je remets une petite pièce avec la lecture du moment:
" Les ailes de mouche étaient en métal tendre et recommandées pour les roches dures. Les tricounis étaient en acier et, à ce qu’on entendait, surtout utiles en glace et dans le terrain mixte. L’intérét subsidiaire de ces ornements était de marquer le rocher et de faciliter ainsi la recheche de l’itinéraire dans les voies classiques."
Serge Coupé, « Ma voie, de la résistance au grand alpinisme », 2024