Je ne pense pas qu’on puisse dire ça. Il me semble que cette valeur de 100 ans est juste une convention pour le calcul des équivalents CO2 des autres GES.
Il n’existe aucun mécanisme chimique qui dégrade en quantité significative le CO2 présent dans l’atmosphère. La capture par les végétaux est anecdotique et l’absorption par les océans est en fait un équilibre entre deux phases. Donc le CO2 présent aujourd’hui dans l’atmosphère est destiné à y rester pendant des milliers d’années.
Le dernier essai apocalyptique de Yves Cochet
Je crois plutot qu’il s’agit d’un temps effectif rentrant dans les modelisations et dont la valeur est particulierement significative.
Ensuite cette valeur dependra effectivement de la capacite d’absorption des oceans qui va diminuant et qui finiront par relacher le co2 capture, donc oui le co2 sera aussi present que maintenant dans l’atmosphere pour quelques milliers d’annees.
Je comprends bien que pour ce qui est des modèles il n’est pas nécessaire de fixer une durée de vie supérieure à 100 ans (enfin, il me semblait que pour un modèle la demie-vie serait plus adaptée que la durée de vie, mais bon).
Par contre quel est le décours temporel de la dissolution du CO2 dans les océans?
Autrement dit, si on arrêtait aujourd’hui toute nouvelle émission de CO2, est ce que les concentrations atmosphériques baisseraient sensiblement au cours des années à venir?
En regardant l’allure des simulations illustrant les rapports du GIEC justement, j’avais l’impression que l’équilibre entre air et eau se faisait presque immédiatement (semaines ou mois mais pas années). Mais il s’agissait peut être de simulations très simples.
J’essaye de creuser ce point car c’était peut être un a priori de penser que la relaxation devait être rapide. Si tu as des références à me donner je suis preneur
Et un peu plus près de nous
Je pense avoir trouvé la réponse à la question que je posais plus haut dans le résumé technique du rapport 2013 sur le site de l’IPCC.
On voit que le décours temporel de la capture (essentiellement par les océans) dépend de la quantité de CO2 émise.
Etant donné que les émissions mondiales de CO2 à partir de combustibles fossiles sont de l’ordre de 8 PgC par an, soit 10 fois moins que le pulse représenté en bleu, je pense qu’on peut extrapoler une première phase de décroissance encore plus rapide que celle de la courbe bleu suivie par un plateau encore plus marqué.
J’en conclu donc que même si on arrête toute émission de CO2 aujourd’hui les concentrations atmosphériques ne vont pas baisser de façon significative dans les 100 ans à venir.
Donc quand on donne un durée de vie de 100 ans pour le CO2 atmosphérique, c’est bien une convention pas une réalité physique (contrairement à la durée de vie du méthane qui elle est effectivement de 12 ans du fait des mécanismes de dégradation)
Les deux durées de vie (du CO2 et du méthane) sont tout aussi physiques (et chimiques) l’une que l’autre.
Pour le CO2, les processus en jeu sont nombreux (notamment la dissolution dans l’eau, qui implique en second lieu le mélange, qui dépend aussi de la température, etc.), de long terme (plusieurs dizaines à centaines d’années selon ce qu’on regarde) et avec des rétroactions entre eux, d’où une plus grande difficulté à le chiffrer précisément.
Pour le méthane, ce n’est pas non plus exact de dire que sa durée de vie est de 12 ans, car ça dépend en premier lieu de OH, dont la concentration dépend à la fois de la production (photochimique), mais aussi des autres puits de OH, pour lesquels les inconnues peuvent être nombreuses aussi. Et dans certaines conditions, on peut avoir des temps de vie qui changent de plusieurs années.
Effectivement pour le méthane c’est une durée de vie moyenne avec une variabilité qui dépend de nombreux facteurs et peut être importante mais ça correspond réellement à des processus physiques et chimiques.
Par contre, cent ans pour le CO2, c’est très probablement une convention, pas une approximation de phénomènes physiques. C’est sans doute une valeur retenue parce qu’elle était suffisamment élevée par rapport aux projections qui sont faites. Mais, si la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère était réellement dans cet ordre grandeur, le problème du changement climatique ne se poserait sans doute pas dans les mêmes termes parce qu’on pourrait espérer une réversibilité rapide (en quelques dizaines d’années) si on arrêtait totalement d’émettre.
J’ai dit très probablement,car ma religion sur ce point n’est pas encore faite. Si vous avez des liens vers des data venant de sources sérieuses et donnant une information plus facile à interpréter que celle que j’ai mise plus haut (ou mieux encore les équations permettant de calculer les flux entre l’atmosphère et les différents compartiments océaniques), je suis preneur.
Il faut avoir mal lu, sauf que (je reprécise je ne pense pas que ça soit le fond de ta pensée mais ça peut laisser penser à d’autre que) : [quote=« jp13, post:23, topic:251342 »]
Autrement dit, si on arrêtait aujourd’hui toute nouvelle émission de CO2, est ce que les concentrations atmosphériques baisseraient sensiblement au cours des années à venir?
[/quote]
Dans le rapport fourni par @lutin.de.la.foret à la page 97(seul le RCP2.6 conduit à une réduction légère probablement liée aux océans) :
Que 100 ans soit une approximation (tout comme les 12 ans pour le méthane l’était, dans ton message), je ne dis pas le contraire. Néanmoins, c’est une approximation basée non pas sur des projections, mais sur des observations et des calculs des quantités (présentes) et des puits actuels.
Ces mêmes calculs pourraient également se faire en se basant non plus sur des données actuelles (quantités et puits), mais sur des projections futures, pour estimer comment cela évoluerait.
Tu as cité le rapport 5 de l’IPCC, tu peux jeter un oeil à la figure 6.1 (du chapitre 6 sur le cycle du carbone, page portant le numéro 471). De façon approchée, tu peux très facilement calculer le temps de vie atmosphérique comme la quantité présente dans l’atmosphère (sur la figure : 589+240 PgC) par la somme des flux sortants (de gauche à droite : 2.3+2.6+1.7+0.3=6.9 PgC/yr-1) ce qui te donne 120 ans.
Ça reste une approximation, mais néanmoins elle est bel et bien basée sur des phénomènes physiques (absorption dans les océans, par la végétation, et processus d’érosion).
Il y a quelque chose qui me chiffonne. A l’ère préindustrielle, on était en équilibre. Les concentrations de Co2 dans l’atmosphère ne changeaient pas au cours du temps. Les différents flux se compensaient les uns les autres. C’est effectivement ce qu’on obtient en ne considérant que les chiffres noirs, à peu de chose près. Pourtant si on fait le même type de calcul qui consiste à diviser la quantité qui était présente dans l’atmosphère (589) par les flux sortants (1.7+0.3 à l’époque), on obtient une « durée de vie » de 294 ans et non pas une durée de vie quasi infinie. Je me demande dans ce cas là ce que signifie une « durée de vie ». Pour moi, une durée de vie qui n’est pas infinie, à fortiori quand elle est aussi courte que 294 ans doit se traduire par une décroissance des concentrations au cours du temps. Pas convaincu donc. Je vais lire ce chapitre en détail. J’espère trouver quelque part une description de la façon dont est calculé cette durée de vie.
PS : « suffisamment élevée par rapport aux projections » veut dire que les projections des différents scénarios ne dépassent pas 100 ans. Donc dire que la durée de vie est de 100 ans ou dire qu’elle est infinie revient au même pour ces projections.
Page suivante du même rapport (box 6.1).
Based on the amount of CO2 remaining in the atmosphere after a pulse of emissions (data from Joos et al. 2013) and on the magnitude of the historical and future emissions for each RCP scenario, we assessed that about 15 to 40% of CO2 emitted until 2100 will remain in the atmosphere longer than 1000 years.
Il me semble que cet extrait contredit une durée de vie de 100 ans pour le CO2 présent dans l’atmosphère.
Est ce qu’il s’agit vraiment d’une durée de vie (un terme qui me semble peut utilisé en dehors des calculs d’équivalence GES) ou d’une demi vie, une notion classique en science pour mesurer une décroissance quelle qu’elle soit.
1947:
Du 24 au 29 juin : la chaleur devient vraiment torride et les 35° sont souvent dépassés - on atteint par exemple 38° à Paris, Bordeaux et Reims, et 40° à l’ombre à Auxerre.
Du 27 juillet au 5 août : une chaleur véritablement saharienne envahit tout le pays - les journées du 27 et 28 juillet sont historiques avec des températures de 40° à Angoulême, Toulouse, Bourges, Angers, Tours, Château-Chinon, Orléans, Chartres et Paris (record absolu depuis 1873), 41° à Poitiers - les insolations sont très nombreuses et les marchants de glace pour réfrigérateurs sont assaillis - le 1er août, il fait encore 40° à Toulouse, Pau et Montélimar, 39° à Angers et Poitiers, 38° à Bourges, Limoges et Clermont Ferrand.
Tout de suite on relativise les 46° de cette année à Nîmes avec ça ! Finalement ce n’est pas tant pire.
1900:
Le mois de juillet est le plus chaud à Paris depuis 1859.
Du 10 au 28 juillet on observe une longue période de fortes chaleurs ; cette chaleur devient exceptionnelle du 15 au 22 juillet
- les températures atteignent 40° à Châteaudun et Blois, 39°5 à Versailles, 39° à Bordeaux, Mantes et Châteauroux, 38°5 à Paris - 300 cas d?insolation signalés à Londres - Paris manque d?eau.
Vague de chaleur de juillet 1900
3 août : très violente tempête hors saison en Manche - nombreuses tornades en Belgique.
20 août : de gros orages de grêle ravagent Evreux, Dijon et Dreux.
Avec probablement bien moins de stations météo que maintenant. Plus on en met partout, plus on aura de chances de battre des records en « micro-local »
Toujours est-il que les glaciers fondent. A moins que ce soit une illusion d’optique ou un coup des escrolos.
Largement battu en 2019…
Après tu peux continuer longtemps ta liste à la Prévert, des évènements climatiques marquants, rares ou exceptionnels il y en a évidemment toujours eu, c’est le principe de la météo.
Que cherches tu à démontrer ?
Dans ce cas cite nous plutôt les analyses satellitaires de la NOAA, qui moyennent à l’échelle du globe:
Ben… dis moi la température moyenne à la surface de tel ou tel océan en 1859, en 1900, en 1950 , etc…
y a t’ il eu des années plus chaudes ou pas ?
Moi pas savoir.
je constate juste que pour la notion de " record largement battu" comme le dit pasinvite plus haut:
pour Versailles pris au pif:
39.5 °C en 1900.
battu à 40.0 °C en 2019
Depuis 1970 les mesures satellite existent. Avant, les températures des surfaces des océans ont été reconstruites sur la base des mesures de stations terrestres et bouées météo. Une sorte de modelisation meteo qui remonte le temps.
Voilà l’explication. Sur le web tu peux en apprendre davantage sur le travail (que je trouve formidable) d’un service public de météo d’un pays pourtant dirigé par un climatosceptique…
Comme le dit @pasinvite, tu interviens sans donner le fond de ta pensée avec des petits contre exemples locaux qui ne démontrent rien contrairement aux analyses de la NOAA. Cela revient à de l’argumentaire de comptoir du genre « on a eu une canicule en 40 et des tonnes de neige en 2018: vous le voyez où le réchauffement? ».
Je te demanderai de rester « scientifique », c’ est à dire factuel.
mon fond de pensée n’ a rien à voir là dedans.
Alors pour être précis c’ est pas 1970 mais 1978 les 1ers satellites de ce genre.
Et comme le précise divers sites, les algorythmes de calculs ont du au cours des années être revus pour arriver à donner des mesures de températures à peu prés fiables.
Et encore… Comme tu le liras sur Wiki concernant la température de la troposphére:
" Elle montre une réchauffement troposphériques des Tropiques de +0,09 à +0,12 °C par décennie, avec une erreur de ±0,07 °C. D’autres études obtiennent des valeurs légèrement différentes (+0,137 °C et +0,20 °C ±0,05 °C) mais en accord avec un réchauffement.
Mesures fiables à 30 à 50 % près…
Pour les mesures au sol Français, c’ est assez facile de faire confiance aux chiffres, on sait mesurer au dizième près depuis longtemps. Par contre, sur ce site, tu verras l’ évolution d u maillage de stations météo au fil des années depuis 1880:
Climatologie mensuelle depuis 1900 pour les stations de France, observations archivées - Infoclimat
7 stations en France en 1890
12 en 1910
24 en 1930
55 en 1960
de mémoire +/- 450 en 2018 auxquelles on ajoute 800 stations « privées » de particuliers
J’ expose juste le factuel des moyens de mesure
Ne cherche pas à raisonner, ni à ma place, ni par des biais de préjugés.
J’ ai bien conscience que les glaciers et banquises fondent; un gamin de 5 ans le verrait aussi.