Avec tous les oiseaux de mauvais augure qui nichent sur ce forum, ces derniers vont en faire leur bible…
Le dernier essai apocalyptique de Yves Cochet
tu l’as lu ?
Ah, on parle enfin rugby sur ce forum !
Non, mais je viens de suivre l’interview de Yves Cochet où il présente les grandes lignes de cet essai…
et il vient comment Y C à Paris donner ses interviews , à Vélo depuis la Bretagne ?
pourrais-tu nous dire dans ce qu’il dit ce que tu ne partages pas?
Abracadabrantesque ! il t’annonce la fin de la civilisation actuelle à deux ou trois décennies, plus de pétrole, plus d’électricité, plus d’état…seul peuvent survivre des groupes en autonomie et en plus il s’y prépare…
A l’entendre, j’avais l’impression de relire Malvil et Ravage
Bon à enfermer le Gary…
YC promettait la fin du pétrole pour 2020 il y a 10ans
ben, on n’y est pas encore …
et puis on ne lui en voudra pas s’il y a 4 ou 5 ans de retard …
C’est une des façons de voir la résilience, un peu comme avec l’érosion côtière : il y a ceux qui changent en déménageant du bord de mer pour aller plus loin et puis il y a ceux qui restent, qui mettent des enrochements et qui s’en prennent quand même plein la gueule jusqu’à la fin.
Le pic d’extraction du petrole conventionnel a eu lieu en 2006 et que son prix bas empêche l’investissement qui permettrait d’aller chercher celui un peu couteux.
Comme il se trouve que la richesse économique est synonyme de l’énergie physique introduite dans le système , il me semble sensé de se poser la question de la depletion de la ressource et de ses conséquences sur nos sociétés et nos vies.
La difficulté dans ce genre de prévisions est la complexité de fonctionnement de nos sociétés techniques et leur vulnérabilité aux causes croisées. Par exemple La Californie provoque une coupure de courant géante pour éviter des incendies
C’est bien pour cela que le réchauffement climatique a de beau jour devant lui.
A moins que la fin du pétrole soit brutale. Dans ce cas on aura moins chaud mais l’économie va s’effondrer avec toute la civilisation qui va avec.
Fin du pétrole ou réchauffement climatique l’avenir s’annonce catastrophique.
YC a raison , faut creuser dans son jardin et y mettre un abris en béton …
Le rechauffement climatique a de beaux jours devant lui a cause du co2 DEJA degage depuis le debut de l’ere industrielle et surtout la seconde guerre mondiale. Il faut bien comprendre que la partie atmospherique du co2 de 1950 a encore 30 ans d’action devant elle et que la partie principale degagee mais stockee dans les oceans sera relachee au fur et a mesure.
Ce phenomene etant un forcage, il n’est pas tres complique a prevoir dans ses grandes lignes.
Par contre, son influence sur le fonctionnement complexe de nos societes est plus dure a cerner mais ce sera, c’est, plutot catastrophique, je suis d’accord avec toi.
Bon, fabriquer du beton degage beaucoup de co2, hein…
Petite correction au passage[quote=« Zorg-de-Mars, post:13, topic:251342 »]
Fin du pétrole ou et réchauffement climatique
[/quote]
La question est plutôt de savoir si on préfère gérer un fin du pétrole (brutale ou non) à +2°C ou à +5°C [quote=« lologallo, post:14, topic:251342 »]
Il faut bien comprendre que la partie atmospherique du co2 de 1950 a encore 30 ans d’action devant elle et que la partie principale degagee mais stockee dans les oceans sera relachee au fur et a mesure.
[/quote]
J’ai pas tout compris :
- l’impact du CO2 dégagé me semblait beaucoup plus long
- le mécanisme de stockage « temporaire » dans l’océan (il me semblait que la capacité d’absorption se réduisait mais c’est tout)
Tu aurais des sources ?
Tu peux trouver cela dans le rapport 5 de l’IPCC (=GIEC) : https://archive.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/syr/SYR_AR5_FINAL_full_fr.pdf
Et notamment la comparaison entre la figure 5a (les scénarios d’émission) et la figure 6a (l’évolution des températures). Même en prenant le scénario le plus optimiste (RCP2.6), dont le forçage diminue immédiatement, la température continuera d’augmenter jusqu’en ~2050, pour ensuite faire une sorte de plateau, et amorcer une très légère diminution seulement à la fin du siècle.
Avec les mains, cela s’explique par le fait que le système climatique n’est pas dans un état d’équilibre : il y a un réchauffement en cours, avec une certaine inertie, et quand bien même les causes (= les forçages anthropiques liés aux émissions de gaz à effet de serre) diminueraient d’intensité (mais on n’en est même pas là), les conséquences (= le réchauffement) continuerait d’augmenter pendant encore plusieurs années avant de se stabiliser, et de diminuer à son tour.
J’aime bien les explications avec les mains
En tout cas merci, je comprend ce qu’a voulu dire @lologallo. La durée d’action du CO2 émis en 1950 se mesure à l’échelle de temps géologique mais le temps de réponse du système Terre à ces émissions avant d’atteindre un état stable (du moins indépendant de ces émissions) est de l’ordre du siècle.
Pour le premier point, la duree de vie moyenne d’une molecule de co2 dans l’amosphere est de 100 ans.
Ensuite quand tu parles d’impact, il faut considerer que les retroactions positives (vapeur d’eau typiquement) prolongent le rechauffement induit au dela de la disparition du co2 atmospherique induit.
Pour le second, je crois bien me souvenir que la plus grande partie du co2 industriel emis a ete absorbee par les vegetaux un peu et les oceans beaucoup, beaucoup etant plus de 90%, voire 98 ,mais la j’ose dire ce qui est peut etre une betise. Ceci est donc a verifier.
Je regarde des sources fiables quand j’ai le temps, donc pas tout de suite.
[edit: le lutin est passe par ici qui a trouve!]
Hum, d’accord mais est ce vraiment important ? Est ce que ça ne perturbe pas la compréhension du problème en donnant l’impression qu’en un siècle l’impact a disparu ?
C’est peut être une mauvaise compréhension de tes propos, mais si on se base sur le cycle du carbone assez simple proposé par Wikipedia, j’ai l’impression que les 100 ans que tu évoques concernent les flèches rouges de l’atmosphère vers la mer ou la biomasse.
Or le problème de la consommation des énergies fossiles, c’est que, sur une échelle de temps court, on augmente considérablement le flux « carbone fossile --> atmosphère », que le volume de CO2 du système Atmosphère+Biomasse+Océan augmente mais que les flèches noires sont toujours des flux qui se regardent sur une échelle de temps géologique. Bref à l’échelle de l’espèce humaine c’est irréversible.
pour avoir cette impression, il faut ne pas avoir tout lu ce que j’ai ecrit.