Le coup de gueule d'Anselme

Qu’en pensez vous…

http://www.ledauphine.com/avalanches-pour-le-theoricien-du-hors-piste-il-n-y-a-pas-que-la-fatalite-dans-ces-morts-apres-la-serie-noire-le-coup-de-gueule-d-anselme-baud-@/index.jspz?article=287000

J’ai lu l’article sur le Dauphiné en entier…
Mon avis perso (Je suis skieur alpin de compétition de formation 82 point FFS meilleur classement et régulier dans les 100 points).
J’ai vu la pratique du hors piste et ski alpinisme évoluer ces dernières années
Comme Anselme Baud les coach nous disait toujours de ne pas aller tous de suite après une chute dans les pentes raides même en station ou le domaine et sécurisé…
De plus certain coach ne disait pas ski de rando ou alpinisme mais ski de printemps (quand le soleil a bien plaquer la neige…)
Il nous donnait les même conseils que Anselme Baud dans son topo et cette article…

Je remarque que maintenant avec cette mode « freeride » le mecs sont fous dés qu’il y a une chute TOUS est tracé en moins d’une matinée même les couloirs d’avalanche… Recemement sur flaine ou je m’entraine un mec c’est aventurer dans la combe de gers fermé lors de la chute de pâques et il en mort sous une avalanche… alors que le risque était annoncé a 4/5…
Ne faut’il pas revenir au ski d’ancien… Mon arrière grand père…(originaire du reposoir…) Prenait le ski qu’a partir de mars (fin mars) pour faire du ski de rando avant le début des stations… (Il partait vérifier si les chalets d’alpage n’avait pas été détruit par les avalanche de poudreuse de l’hiver…)

Le bon sens paysans des vieux de la montagne ne permettrait’il pas de sauver des vies…

Je pense surtout que l’on devrait appliquer ses règles, qui après lecture me arraissent surtout du bon sens! Pourtant, comme tout le monde je ne mes les applique pas toujours, et même si je ne crois pas déjà avoir encouru des risques, je devrais ne pas les oublié ses règles!!!
« SES Règles minimales DE Sécurité
1- Après avoir analysé les risques potentiels, choisir un itinéraire qui n’est pas toujours le plus esthétique. Ne pas hésiter à renoncer.
2- Avant de s’engager dans l’itinéraire à la montée et surtout à la descente (sans traces), oublier que l’on est équipé de matériels types Arva, pelle, sonde ou sac ABS et que les secours peuvent venir.
3- Respecter impérativement les distances entre skieurs à la montée, à la descente et attendre le signal du premier descendeur.
4- Prévoir, en cas de doute, le lieu en sécurité pour s’échapper d’une coulée.
5- Toujours anticiper, prévoir, imaginer les conséquences d’une avalanche, d’une plaque déclenchée par soi ou autrui, voire une chute.
6- En cas de départ d’avalanche, pousser sur les bâtons et traverser au mieux vers l’extérieur.
7- Respecter les traces de sécurité en forme de peigne, soit en godillle serrée. Chaque skieur faisant sa trace collée à celle du précédent. »

Ce que j’en pense j’en ai déjà parlé dans cette autre discussion : http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?id=173074&p=4 où l’article est également cité.
Pour parler des règles d’Anselme Baud" 1,2,3,4,5,6,7 tout ça ce sont des choses en vrac qui ne constituent pas une méthode, on pourrait multiplier ces règles à l’envie 8,9,10,11,12…
Il ne faut pas oublier non plus que si le nombre de pratiquants et de journées de pratique augmente le nombre de victimes reste globalement stable on peut donc supposer que le risque est de mieux en mieux pris en compte par les pratiquants même si il y a de bonnes et de mauvaises années.

Posté en tant qu’invité par Light:

[quote=« J2LH, id: 1010973, post:3, topic:98152 »]

Ce que j’en pense j’en ai déjà parlé dans cette autre discussion : http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?id=173074&p=4 où l’article est également cité.
Pour parler des règles d’Anselme Baud" 1,2,3,4,5,6,7 tout ça ce sont des choses en vrac qui ne constituent pas une méthode, on pourrait multiplier ces règles à l’envie 8,9,10,11,12…
Il ne faut pas oublier non plus que si le nombre de pratiquants et de journées de pratique augmente le nombre de victimes reste globalement stable on peut donc supposer que le risque est de mieux en mieux pris en compte par les pratiquants même si il y a de bonnes et de mauvaises années.[/quote]

… ce sont les débuts d’une méthode lorsque cela est appliqué… méthodiquement ! Re-lis 3x3 avalanches de Werner Munter et tu verras que sa méthode de réduction des risques est aussi basée sur le bon sens (facteur humain). Les règles d’Anselme sont du bon sens, de l’empirique, des facteurs de réduction du risque.

Posté en tant qu’invité par elliot:

d’accord avec princesse de la Meije,
-respect de la distance de délestage en montée: minimum 10m

  • en cas de doute sur la stabilité du manteau neigeux augmenter cette distance,voire appliquer la distance de sécurité -le joker!- :un leader qui trace seul la partie douteuse et en ht donne le feu vert aux suivants.
  • idem en descente avec + de distance et arrêt aux endroits protégés.
    Ne pas respecter ces règles élémentaires,c’est jouer à la roulette russe!
    Renoncer à temps permet de rester en vie.
    Le ski de printemps se pratique … au printemps.
    elliot
    bon ski à tous

Ne dit on pas dans le doute on s’abstient?

Le problème n’est pas de savoir quelles sont les règles. Les règles sont (ou devraient être) bien connues, ainsi que les diverses méthodes de réduction.
Le problème est: pourquoi ces règles n’ont-elles pas été appliquées ?
Ce qui est évidemment une question beaucoup plus difficile et délicate (hors le cas, évidemment, où ces règles ne sont pas connues, mais comme les accidentés sont généralement des gens qui ont « de la bouteille », ce cas paraît marginal).
Ou, si ces règles ont été appliquées, qu’est-ce qui n’a pas marché ?
On le voit, les réponses ne sont pas simples…

Ce qui ne veut pas dire que si tous les voyants sont au vert, il n’y aura pas d’accident. Il existe toujours un risque résiduel (sinon, il n’y aurait pas besoin de règles, méthode de réduction etc.).

[quote=« Francois, id: 1012683, post:7, topic:98152 »]Le problème n’est pas de savoir quelles sont les règles.

Le problème est: pourquoi ces règles n’ont-elles pas été appliquées ?[/quote]
A tout accident tu peux trouver une « règle », c’est très facile de le dire après mais bien plus difficile à pratiquer. Ils n’ont pas fait ci, ils n’ont pas fait ça, etc…
Il reste quand même surprenant, bien que ce soit sans doute du à la brièveté de l’article, qu’Anselme Baud passe aussi rapidement sur le préparation de la rando, c’est à peine évoqué dans sa première règle mais la base c’est quand même de regarder le BRA et la carte et de choisir son itinéraire. Ses conseils, et d’autres, sont peut être à oeuvre dans les situations où ça craint mais l’important reste de ne pas se mettre dans les situations où ça craint.
Je ne crois pas une seconde aux voeux pieux mais aux actions concrètes, si on veut progresser il faut mettre en oeuvre de nouveaux moyens.

Lesquels?

Ils ont déjà été évoqués. Ce n’est qu’un exemple mais on a parlé d’avoir automatiquement une carte quotidienne des pentes à risque en fonction des indications du BRA, ce serait à mon avis un outil formidable.

Si tu te limites à skier au printemps dans les Pyrénées, tu prendras certainement moins de risques.
Mais c’est parce que tu auras les skis plus sur le dos qu’aux pieds…

Je te signale juste que les 5 décès qui ont été à l’origine de ce coup de gueule ont eu lieu au printemps. De toute façon maintenant la majorité des pratiquants skient tout l’hiver et je n’ai pas l’impression que l’hiver soit plus marqué par les accidents que le printemps.

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

[quote=« J2LH, id: 1012696, post:9, topic:98152 »]

la base c’est quand même de regarder le BRA et la carte et de choisir son itinéraire…l’important reste de ne pas se mettre dans les situations où ça craint.[/quote]
Trop de gens partent en rando sans préparation de course suffisante, parce qu’ils connaissent plus ou moins les lieux, parce qu’ils ont lu sur internet la description d’un itinéraire et tous les CR associés où tout s’est bien passé avec une bonne poudreuse (photos à l’appui) et que ça donne l’impression qu’il n’y a quasiment aucun risque, etc…
Ensuite une fois sur place il est souvent trop tard, les signaux éventuels de danger sont soit non décelés, soit décelés mais éludés parce-que la poudreuse est trop attirante pour laisser la place aux raisonnements véritablement objectifs et parce-que de nombreuses randos effectuées avec des prises de risques similaires et sans aucune anicroche donnent un faux sentiment de sécurité (sans réelle conscience que simplement 1 chance sur 10 de se faire emporter au cours d’une sortie, c’est énorme ! Pour quelqu’un qui pratique 20-30 j/an et prend ce niveau de risque ne serait-ce que 1 sortie sur 10, c’est quasiment l’assurance de se faire piéger au bout de quelques années).

Posté en tant qu’invité par Oscar:

On peut toujorus multipleir les règles de bon sens, a portériori, et même les appliquer.

Exemple de règles :

  • le ski de rando se pratique au printemps (c’est vrai que si on interdit le ski de novembre à mars, le nombre d’acident devrait être réduit…)
  • par risque supérieur ou égal à 4, on ne part pas

Pour reprendre l’exemple de l’accident qui a déclenché la réaction d’Anlseme Baud, ben, ces règles sont appliquées : on est au printemps, par risque 3. 3 morts pourtant.

Comme quoi énoncer des règles simplistes, et même les appliquer, n’évitera pas les accidents. Sauf une règle du style : tant qu’il y a de la neige, on ne sort pas, car il y a des risques d’avalanche.

A mon avis, la seule façon de réduire les accidents c’est la formation et la pédagogie. Ce qui est plus difficile que de dire « avant c’était mieux ». Et que les BRA à jour soient affichés dans les stations de montagne et aux offices du tourisme, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Question pédagogie, on peut également s’intérroger sur al dualité affichée de bon nombres de stations de ski et de professionnels : on nous propose via des brochures, pub, photos de magazine, etc du super ski hors piste dans 80 cm de poudreuse de rêve, non tracée, et les mêmes déplorent que els skieurs aillent tracer dans la poudre après une chute de neige…

Pour avoir aussi pratiqué le ski de rando il y a 15 ans, je n’ai pas souvenir de comportements de skieurs beaucoup plus vertueux et sécuritaires qu’aujourd’hui. Les articles dans la presse sur l’inconscience de hors pisteurs qui se faisaient prendre par des avalanches juste après une grosse chute de neige, c’était déjà des maronniers en hiver. j’aurais même plutôt tendance à penser que les skieurs d’aujourd’hui sont plutôt plus conscients des risques qu’avant, et mieux équipés.

A noter également que dans l’article d’Anselme, il déplore le grand nombre de professionnels qui sont morts cette saison dans les avalanches. Ce qui me laisse aussi penser que s’il suffisait d’appliquer des règles simplistes de bon sens, ces professionnels ne se seraient pas fait prendre.

[quote=« Oscar, id: 1012839, post:15, topic:98152 »]On peut toujours multiplier les règles de bon sens, a portériori, et même les appliquer.

  • par risque supérieur ou égal à 4, on ne part pas

Pour reprendre l’exemple de l’accident qui a déclenché la réaction d’Anlseme Baud, ben, ces règles sont appliquées : on est au printemps, par risque 3. 3 morts pourtant.[/quote]

Erreur c’était risque 4 le lundi de pâques…
Cela faisait plusieurs jours qu’il y avait risque 4… la semaine de pâques jeudi c’était déjà risque 4…
De plus le vent a créer des pièges énorme…

[quote=« Hugues725, id: 1012824, post:14, topic:98152 »]Trop de gens partent en rando sans préparation de course suffisante, parce qu’ils connaissent plus ou moins les lieux, parce qu’ils ont lu sur internet la description d’un itinéraire et tous les CR associés où tout s’est bien passé avec une bonne poudreuse (photos à l’appui) et que ça donne l’impression qu’il n’y a quasiment aucun risque, etc…
Ensuite une fois sur place il est souvent trop tard[/quote]
Tout à fait, et c’est pour ça que je trouve les règles présentées par A.Baud peu pertinentes. Il parle essentiellement du comportement en cours de rando mais c’est à la maison que beaucoup se joue. Quand ça se joue entre une progression espacée et une progression plus rapprochée il faut bien admettre que la marge de sécurité est faible. C’est le genre de règle qu’il faut respecter dès qu’on a un petite doute (si c’est un gros doute on passe ailleurs si possible) parce que ça diminue un peu le risque mais l’effet n’est pas énorme. Quand ça part et qu’on est proches rien ne dit que ça ne serait pas parti si on avait été espacés.

Extrait du BRA pour le lundi 5 Avril
« Tous massifs de Haute-Savoie :
A moins de 1800/2000 m, risque limité (niveau 2) lundi matin,
s’approchant d’un risque marqué (niveau 3) en cours d’après-midi sous
l’action du soleil et d’un petit redoux.
A plus de 1800/2000 m, risque marqué (niveau 3). »

Sinon, je suis d’accord à 100% avec Oscar.

oui, mais il y a moins de personnes emportées si les autres peuvent attendre à l’abri (au moins pour les phases de descente, à la montée, l’espacement peut prendre trop de temps)

Non ça les réduira, ce qui n’est déjà pas si mal.

De toute façon, on peut retourner le problème dans tous les sens, ça ne changera rien au fait que le ski de rando est une activité à risques disons modérés (donc pas faibles) car quelle que soit la pertinence de l’analyse, elle n’évitera jamais une avalanche qui avait peu de chances de se déclencher.
C’est donc une acceptation de risques connus.

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Je compare ça à la moto (proportionnellement beaucoup plus d’accidents mortels que la voiture). Si tu es prudent, le risque d’accident est raisonnable (c’est à dire faible). Sinon tu as vite fait d’aller au tapis. Le problème, c’est que beaucoup de randoskieurs pensent être prudents (parce qu’ils ont suivi une formation en nivologie notamment) mais en réalité ne le sont pas assez.