Posté en tant qu’invité par heuuu…:
La nuitée + le repas est pour moi la plus grosse part du budget montagne. 1 ou 2 nuit ok mais *20 sur l’année c’est loin d’être négligeable.
Posté en tant qu’invité par heuuu…:
La nuitée + le repas est pour moi la plus grosse part du budget montagne. 1 ou 2 nuit ok mais *20 sur l’année c’est loin d’être négligeable.
Posté en tant qu’invité par jack 1967:
je me retrouve pas dans les catégories citées, j’ai quand même le droit de continuer à dormir en cabane?
Effectivement, il en a tout plein sur c2c. Ca fait quand mieux de dire qu’on a pas de bagnole (en passant sous silence qu’on est bien content qu’un(e) autre membre du groupe nous prenne avec dans la sienne).
Surtout après Fukushima on va se taper une nouvelle vagues d’écolos et ça va encore coûter des milliards et supprimer d’innombrables places de travail.
Pas d’accord. Les écolos sont souvent bruyants et tentent d’imposer leur vision des choses (qui soit dit en passant ne correspond de loin pas forcément à ce qu’ils mettent en pratique eux-mêmes).
A part ça, d’accord avec dédé.
Toutes ces discussions sont bien étranges quand on y pense bien. Car finalement, quand on rentre dans un refuge, quel qu’il soit, c’est déja un confort incroyable ! L’endroit est chauffé, propre, organisé, on est sûr d’avoir un lit, on peut même mettre ses petits chaussons secs et attendre de manger un repas généralement très bon. Avez vous remarqué à quel point un vin de table moyen est excellent en refuge ? Un plat de pâtes délicieux ? Pourquoi vouloir retrouver en montagne ce qu’on trouve plus bas ?
Je ne connais pas les refuges de luxe dont certains parlent ici totu simplement car je ne suis pas prêt à payer une fortune alors qu’on dort bien sous les étoiles ou en tente.
Faut il une douche en refuge : NON, c’est une horreur écologique. Si quelqu’un n’envisage pas un raid/rando estivavle sans douche il faut prévoir des étapes en vallée.
Faut il une carte des repas ? NON, cela multiplie les cuissons, ralenti tout et finalement n’apporte pas grand chose. Allez au refuge Marco i Rosa à la Bernina et prenez un bouquin pour attendre de manger.
Faut il des lits individuels ? NON car cela augmente le besoin de place, et donc la taille des refuges, et par suite tout le reste (chauffage, etc…). Si vous voulez dormir seul montez la tente.
Faut il faire une distinction alpinistes / randonneurs ? NON, il y a des personnes respectueuses de chaque coté et des crétins aussi, on y changera rien quoi qu’on fasse. C’est le même amour de la haut qui prime et tout le monde a eu une première nuit en refuge.
Je fais partie des gens qui dorment sous/sur les tables au refuge du gouter, cela ne me dérange pas du tout qu’est ce qu’une nuit inconfortable devant la joie de monter là haut ? Ce qui me dérange c’est de créer de la gène pour les gardiens et les autres occupants, je le regrette et je m’en excuse. J’adorerai qu’on garde les anciens refuges pour les gens hors sac mais hélas ce ne sera pas le cas.
Bon je reprends dans un autre message pour la question sur les expés, faut pas faire trop long pour etre lu.
Ou tout simplement, qu’il y ait une partie hors sac dans les nouveaux refuges, « habitation » dont la fonction première est de se protéger en cas d’intempéries.
Posté en tant qu’invité par préjugé:
Je ne te savais pas écolo à ce point, Belem…
Si certains d’entre vous ont déjà participé à des expeditions commerciales, je serais également très curieuse de savoir s’ils ne trouvent pas une petite contradiction entre le fait de participer à des courses très couteuses et qui se déroulent pourtant dans des conditions très difficiles.
C’est une ouverture de débat très interressante car on y retrouve la même problématique. J’ai vécu et vu pas mal de choses en expé.
Avant tout j’aimerais clarifier les choses. Une expé est toujours couteuse même sans aucun confort. Pour un 8000 par exemple :
1000 euros de trajet + fret aérien (histoire de polluer par l’avion, ceci dit pendant 6 semaines on ne polluera plus sauf au réchaud, est ce que cela compense ?)
4000 euros pour les porteurs, nourriture, mules. Moi je considère cette somme comme l’équivalent d’un don « humanitaire ».
1200 euros pour le permis. Ca va dans la poche du gouvernement et n’en sortira plus.
En agence commerciale on ajoute :
2000 euros de sherpas d’altitude
1000 euros d’oxygène
2000 euros de guide
Et jamais d’hélico !!! Ou alors cas extrêmes et très sponsorisés !!!
Alors selon ces chiffres, oui on a plus de confort en payant plus.
L’Aconcagua cette année est assez parlante à ce niveau.
Nous on partait à la manière sauvage : aucune logistique, on y va en bus, on porte tout soi même. Nous on a payé 1800 euros/personne tout compris pour le sommet par les polonais et la traversée.
J’ai vu la bas des camps de base fous : grillades, tv et satellite, bars, musique à fond jusqu’à 3 heures du mat. Les clients ne portent jamais rien, c’est tout confort. Eux ils paient 5500 euros/personne.
On retrouve les deux visions de la montagne. Moi je dirais que par nécessité économique on apprend à se passer de confort (repas hors sac, nuit en tente, expés non commerciales) et qu’on évolue jusqu’à n’en avoir absolument plus besoin. J’ai vécu durement ma première expé (baltoro) et maintenant je peux assez facilement dormir en conditions très rudes.
Je ne connais personne qui soit né pour dormir dans le froid et l’humidité, mais j’en connais qui l’apprécient des années après.
Excellente question… je refuse absolument de dépenser plus de 30 euros en refuge mais je peux payer 6000 euros pour un 8000. C’est pas rien. Ca peut paraitre paradoxal mais c’est très cohérent en fait. Par contre je ne vois pas de paradoxe entre payer cher et un inconfort total. Ca n’a rien à voir.
Le confort c’est tellement subjectif. Il y a 10 ans je me rappelle avoir été horrifié de voir des alpinistes dormir en tente sous l’aiguille du midi. Aujourd’hui je vais de temps en temps en montagne avec un tapis de sol et un gros duvet et je dors à même la neige à plus de 4000 mètres. Quel bohneur d’être là sous les étoiles, dans une sorte d’état sauvage et en communion avec la nature.
[quote=« Dédé, id: 1172668, post:78, topic:110330 »]@Meze,
Je vois pas en quoi mon discours a pu te chagriner autant[/quote]
Il ne me chagrine pas (sorry). Il me gonfle grave et plus encore ce nouveau message qui atteint des sommets de mauvaise foi. Tu me gonfles par ta malhonnêteté intellectuelle qui se permet de surcroît de conspuer les vils élitistes petits bourgeois et anti-socialistes traîtres de classe. Je n’empêcherai évidemment jamais personne d’aller en montagne et ça ne me viendrait pas à l’esprit, mais je revendique encore le droit d’être agacée par les bruits de sacs en plastoc pendant 3/4 d’heure quand tout le monde est couché et à préférer les refuges moins confortables et moins saturés, laissant volontiers à ceux qui les apprécient les abris plus douillets. Ah, et si je souhaite à tout le monde de connaître les joies de la montagne, j’espère vivement t’y croiser le moins possible. Tu me les broutes. Et pour info je ne suis pas un mec.
[quote=« Belle et mince, id: 1173091, post:83, topic:110330 »]
Effectivement, il en a tout plein sur c2c. Ca fait quand mieux de dire qu’on a pas de bagnole (en passant sous silence qu’on est bien content qu’un(e) autre membre du groupe nous prenne avec dans la sienne).
Surtout après Fukushima on va se taper une nouvelle vagues d’écolos et ça va encore coûter des milliards et supprimer d’innombrables places de travail.
Pas d’accord. Les écolos sont souvent bruyants et tentent d’imposer leur vision des choses (qui soit dit en passant ne correspond de loin pas forcément à ce qu’ils mettent en pratique eux-mêmes).
A part ça, d’accord avec dédé.[/quote]
C’est marrant, il y a des domaines où tu perds tout discernement pour tomber dans des caricatures grossières et ridicules.
Je suppose que tu as de bonnes raisons pour en vouloir à ce point à ceux que tu catégorises comme « écolos ». Alors explique nous s’il te plait, qu’on comprenne mieux. Un projet qui te tenait à coeur a été bloqué par des écolos ? Tu t’es fait piquer ta petite copine par un écolo ? T’as été humilié par un écolo quand tu étais petit ? Tu t’es fait piquer ta place dans la queue à la boulangerie par un écolo ?
En réponse au premier post et dans la continuité générale, le refuge ne doit pas offir plus de « confort ». On en trouve déjà assez comme ça.
Pour ceux qui se posent des questions sur les choix « politiques » de développement des refuges, essayez de mettre la main sur :
-Etude qualitative sur les attentes des clientèles actuelles et potentielles des refuges des Alpes françaises (AFIT/SEATM, 2001)
-Rapport d’information du Sénat, Bilan de la loi montagne (2002/03)
Plein d’infos intéressantes
Pour ce qui est du débat. Le problème est simplement une question d’éducation et de respect d’autrui. Bien difficile à faire comprendre avec cette tendance des « refuges-hotels » (nouvelle clientèle en recherche de « repères »). Mes premiers pas dans les refuges se sont fait avec mes parents ou des guides. Les rêgles étaient clairs et précises et surtout respecté par le « poids » de l’expérience. Face au tsunami du consumérisme gardiens, guides et pratiquants expérimentés se retrouvent relégué en tant que simple « mobilier ». On n’a plus le droit de dire quoi que ce soit contraire à un fantasme de liberté publicitaire. Il s’agit d’un comportement que l’on retrouve chez tous les usagers de la montagne (en gros quand on est con, on est con).
A nous de savoir se lever calmement et de faire rappeler les rêgles de bienséances « immuables » de la montagne. On passe parfois pour un vieux con mais ça fait du bien
[quote=« Fred30, id: 1173138, post:87, topic:110330 »][/quote]
Merci pour cette réponse
1000 euros de trajet + fret aérien (histoire de polluer par l’avion, ceci dit pendant 6 semaines on ne polluera plus sauf au réchaud, est ce que cela compense ?)
4000 euros pour les porteurs, nourriture, mules. Moi je considère cette somme comme l’équivalent d’un don « humanitaire ».
1200 euros pour le permis. Ca va dans la poche du gouvernement et n’en sortira plus.
Ca je comprends, le sommet est loin, il faut s’y rendre, les porteurs ont un coût,… mais le fond de la démarche est la même que pour une course, j’entends au sens moral.
En agence commerciale on ajoute :
2000 euros de sherpas d’altitude
1000 euros d’oxygène
2000 euros de guide
Et jamais d’hélico !!! Ou alors cas extrêmes et très sponsorisés !!!Alors selon ces chiffres, oui on a plus de confort en payant plus.
J’ai vu la bas des camps de base fous : grillades, tv et satellite, bars, musique à fond jusqu’à 3 heures du mat. Les clients ne portent jamais rien, c’est tout confort. Eux ils paient 5500 euros/personne.
Ca par contre je comprends moins, et c’est là que je m’interroge. D’ici, j’ai du mal à croire que les personnes qui participent à ce genre d’expé aient le même goût pour la montagne que les « défenseurs » du bivouac. Je n’ai pas l’impression qu’ils recherchent une communion particulère avec la nature vu tout le matériel qu’il leur faut, ils veulent juste pouvoir raconter qu’ils ont fait un sommet non?
Est-ce que par hasard tu connaitrais des noms d’agences qui proposent ce genre d’expé?
Je te remercie
Refuge de l’Aigle ?
Gagné !
Affirmatif ! 1 touriste et ses 4 guides, que l’on oublie un peu en tant qu’utilisateurs des refuges de montagne :/.
J’ai été choqué, dans un refuge les guides pour accéder à la chambre qui leur est réservé doivent traverser la pièce des chiottes.
Je crois que c’est Albert Premier.
Je suis aide gardien de refuge et le débat lancé sur les différences entre utilisateurs (touriste vs alpinisme/randonneur expérimenté) me semble importante à prendre en compte même si l’on peut discuter sur le terme de touriste (je pense que sur C2C on est nombreux à en avoir à peu près la même définition).
En effet entre la saison de ski ou d’alpi (début juillet) et estivale (14 juillet fin août) on perçoit une grosse différence de clientèle. Alors qu’il est très agréable de travailler avec la première (bon contact, compréhension du fonctionnement et des difficultés d’un refuge). Cela devient de plus en plus compliqué avec la clientèle aoutienne qui est de plus en plus exigeante (on m’a déjà demandé des chambres individuelles, l’accès internet, du pain plus frais), irrespectueuse (avec un effet groupe important). Ces touristes viennent au refuge pour la tarte à la myrtille et s’attendent au même confort qu’en vallée tout en ne comprenant pas le travail supplémentaire que cela demande.
Je ne pense donc pas qu’il faille aller dans le sens d’une amélioration du confort, ce qui dévoierait l’esprit des refuges de montagne. Il faut des refuges d’un confort correcte pour les pensionnaires comme pour les gardiens mais sans plus (propre, bon accueil, bonne nourriture). Si je ne suis pas contre 1 ou 2 douches (pour les gros refuges sur itinéraires de trek), je pense qu’elles doivent rester payantes (prix modique pour limiter l’impact et garder à l’esprit qu’il est plus difficile d’avoir la douche ici (gaz à heliporter)).
Les paroles du patron de France Montagne ne me rassure pas trop dans ce sens.
Bon courage pour ce mémoire!
Posté en tant qu’invité par Rémi03:
Mon plus beau souvenir est celui du refuge de l’aigle, dans les écrins. On était 3, il était pas gardé (fin octobre), il faisait froid (températures négatives) et pourtant pour moi le meilleur souvenir.
J’ai pratiqué les refuges suisses : quel confort c’est vrai!! Un peu froid comme ambiance (c’est mon expérience et peut être pas un avis formel) mais là aussi, j’ai apprécié le fait d’avoir un peu de confort.
Ce qui est important à mes yeux est de garder une ambiance, de partager des moments avec des personnes qui prennent conscience de la fragilité d’un lieu.
PS: le roc de peche pour moi ne fait pas partie des refuges: trop luxueux, surtout que quand on arrive en ski, on voit débarquer un hélicoptère tout droit arrivé de Courchevel qui dépose ses « clients » et qui repart au bout de 15 minutes après avoir bu un café…
[quote=« Bubu, id: 1172778, post:80, topic:110330 »]En résumé :
Le monde se divise en 2 catégories : les alpinistes, …, et les randonneurs, …[/quote]
Ah bon ? Je croyais que c’était « ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent … »
Posté en tant qu’invité par TAGADA:
J’ai juste lu la discussion en diagonale, et je ne sais pas si la question a déjà été abordée selon cette acception :
Pour moi le refuge c’est : une cabane qui permet d’être chargé à minima avec l’accueil du gardien ou de la gardienne en plus (et l’implication du cuisinier dans sa cuisine fait partie de l’accueil), plus les conseils pour les conditions de la course.
La veille d’une course qui peut être éprouvante, mon dos va probablement faire le choix pour moi. La douche, mon dos s’en fout.