Tu fais l’âne pour avoir du son. Tu as bien compris ce que je voulais dire !
L'autonomie en montagne
de l’économie ou de la météorologie ?
heu …
il me semble que 50% serait mieux …
c’est surtout une belle connerie de partir dans des coins vraiment perdus sans avoir ce type d’autotnomie
Tu fais des raccourcis, mélanges des aspects qui produisent un raisonnement (bub)ubuesque : être autonome c’est savoir choisir et gérer une course en rapport avec son niveau, sa capacité d’engagement, ses ressources physiques, mentales et la maîtrise des techniques (y compris matérielles) et savoir choisir les conditions qui permettront de réussir le projet de la meilleure manière, avec le plus de plaisir etc. et le tout pour s’en sortir sans assistance extérieure comme l’intervention des secours, parce que tu n’étais pas au niveau de ton choix. Mais la part d’accident, tel que le définit @Francois, dans sa dimension aléatoire et fortuite, qui t’empêche de faire appel à tes capacités d’autonomie, ne veut pas dire que tu n’es pas autonome ! = avarie physique empêchant de poursuivre, ou de s’échapper; pb matériel faisant qu’on est coincé, dans l’impossibilité idem de poursuivre/ s’échapper.
Donc pour toi personne n’est autonome
Ben oui, il y a toujours une possibilité de progression.
Et c’est justement l’erreur que je constate chez certaines personnes : on se considère autonome, donc il n’y a plus besoin de progresser dans l’autonomie, à part 2-3 trucs à la marge, mais rien qui fasse réellement progresser vu qu’on se considère au top.
Du coup quand on subit un accident, c’est forcément du à la fatalité étant donné que ça ne peut pas être de sa faute vu qu’on est autonome… Donc on n’apprend quasi rien de l’accident, et plus tard on refait les mêmes genre d’erreur, etc.
Ensuite on peut définir un seuil au delà duquel on se considère suffisamment autonome, mais ça ne signifie pas qu’il faille diminuer ses efforts pour progresser vers plus d’autonomie.
je me complète…
Et etre capable de prendre les bonnes décisions quand l’accident arrive
J’aime bien Prévert, moi !
Les sanglots longs des violons autonomes
Blessent mon cœur d’une longueur autonome
Ah non c’est pas Prevert.
Plutôt Verlaine
un peu caviardé …
pour moi, être autonome c’est être capable d’évaluer les risques, dangers et besoins liés à une activité pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixé. En gros être capable de mener et d’appliquer une méthode haccp.
Si je ne sais pas quoi faire en cas d’orage, je suis quand même autonome si je ne pars que par temps extra beau et que je reçois les bulletins meteo heure par heure pour faire demi-tour en cas de formation de nuage.
Je pense que beaucoup d’alpinistes sont autonomes, mais choisissent de ne pas gerer certains dangers identifiés car une gestion de ce risque ne permettrait pas d’atteindre l’objectif (matériel trop lourd, trop de temps…)
être autonome c’est être libre …
le sujet du guide est interessant.
Je suis, je pense, assez autonome en randonnée. Je sais m’orienter, avec une carte, une boussole ou un gps. Je sais choisir mon matériel, faire face à différentes météos, été ou hiver. Pourtant, lors d’une de mes randos à l’étranger, j’ai pris un guide. Les comptes rendus sur internet donnait des passages délicats sur des rochers glissants, où il fallait poser les mains. Presque 2000m de dénivelé, pour une rando sur la journée, par temps de Mousson. Pourquoi j’ai pris un guide?
Pour ce type de rando, je pense que c’est une mauvaise idée de randonner seul. Pas de réseau, une probabilité loin d’être nulle de se faire une cheville à 3000m d’altitude. Ensuite, je n’avais que mon GPS, pratique pour suivre une trace, moins pour avoir une vue d’ensemble sur une zone. Les comptes rendus précisaient qu’il y avait plusieurs chemins, plus ou moins praticables en fonction des glissements de terrain. Je me suis dit qu’un guide connaissant la région était plus à même de faire le bon choix.
Au vu des conditions aléatoires liées à la mousson, le guide était également plus à même de savoir où s’abriter, où faire les pauses.
J’ai passé une excellente journée, humide, difficile, mais excellente, et le guide a parfaitement rempli son rôle.
Alors voici la question à 1000 euros: suis-je plus autonome que les touristes qui sont partis la dedans sans guide, en tongs, et dont les comptes-rendus désespérés font froids dans le dos tellement ils ont manqués d’y rester?
Juste mon avis:
Les touristes désespérés n’avaient pas le niveau, quel que soit le critère qu’on choisit pour définir ce terme. Ils n’étaient donc pas autonomes.
Toi, tu ne l’étais pas non plus, malgré le niveau technique et préparatoire, car tu te reposais sur un guide.
L’autonomie c’est un terme trop vague et on peut lui donner plusieurs orientations à sa définition.
Pour moi, quel que soit son niveau, on choisit la course en fonction de celui-ci, et on sait la gérer de bout en bout, quelles que soient les circonstances. C’est un peu démerde toi tout seul, et profite.
Et si on est plusieurs, chacun est dans le même état d’esprit, et si besoin il y a entraide mais confinée au groupe. Après je ne pense pas qu’il faille compter les points pour savoir qui est le plus autonome par rapport à untel dans le groupe. Ce n’est pas un match…
Vous avez bien fait de ne pas y aller seul, et, oui, c’est faire preuve d’autonomie que de prendre la bonne décision.
Quand on ne se sent pas capable d’y aller sans guide, il faut prendre un guide. Ça tombe sous le sens. Ils sont là pour ça.
Mieux vaut prendre un guide et revenir entier que de ne pas prendre de guide et revenir pas entier.
Effectivement. Mais aussi n’est-il pas inscrit dans la loi qu’on doit être autonome pour aller en montagne. Heureusement pour la profession de guide.
Au vu des différentes réponses données, je dirais que l’autonomie en montagne consiste à savoir se débrouiller seul, à pouvoir faire face à toute situation, prévue ou imprévue, à adapter ses projets à son niveau, à pouvoir planifier une sortie du début à la fin, et, en dernier ressort, à faire appel à une aide extérieure quand sa survie est en jeu.
Qu’en est-il de " la cordée" dans tout cela ? Une cordée peut-elle être autonome si l’un des encordés ne l’est pas totalement ? L’entité de la cordée surpasse-t-elle les deux existants qui la composent ? Remettre sa vie entre les mains de son compagnon, est-ce le contraire de l’autonomie ou plutôt, la forme d’autonomie la plus aboutie qui soit !?
Si la cordée peut se débrouiller dans toutes les situations (sauf dimension aléatoire et fortuite) sans aide extérieure, elle est autonome. Le leader doit palier aux meconnaissances/inexperiences du second et les anticiper.
Pour moi, tout est dit dans le post de @Moon :