L'art de la trace

Posté en tant qu’invité par Francois sans cédille:

Rien ne nous oblige à suivre ces traces. Si une trace ne nous plaît pas, on peut très bien faire sa propre trace. D’ailleurs, ce genre de trace trop raide est impraticable dès que c’est un peu gelé au fond.

Posté en tant qu’invité par Francois sans cédille:

Miracle!!!

ca marche!

Posté en tant qu’invité par p’tit bouchon:

Eh, comment tu fais ça toi? Je sais, je sais les femmes à la cuisine et les hommes scotchés bêtement devant le PC… :wink:

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

 A la descente, n’utilisez jamais une trace de
montée, ne la détruisez pas d’un dérapage mesquin ;

 Une jolie godille dans trente centimètres de poudre
ne se coupe pas. Si vous êtes sûr de votre technique, essayez
donc de faire des huit ! Sinon, passez dix mètres à côté.
Arrivé en bas de la pente vous pourrez tout à loisir admirer
votre chef-d’œuvre.

 Camarades raquettistes, je vous en supplie, faites
votre propre trace et ne labourez pas consciencieusement
l’empreinte des skieurs sur les itinéraires où nous
cohabitons.

moi j’aime pas les règles…

Posté en tant qu’invité par Loïc:

Eh, comment tu fais ça toi? Je sais, je sais les femmes à la
cuisine et les hommes scotchés bêtement devant le PC… :wink:

C’est expliqué ici.

Loïc

Posté en tant qu’invité par Bubu:

on voit de plus en plus des traces DEBILES de type qui ont
vendu la cervelle pour acheter les cales Diamir :wink:
d’ailleurs c’est tres facile a reconnaitre ce genre de trace:
ca monte tres raide sur un bout puis c’est plat. Ca regrimpe
a nouveau et c’est plat!
rien de pire que les traces raides irregulieres et c’est ce
que l’on rencontre de plus en plus de nos jours.
comme on le dit, le chemin le plus court n’est pas toujours
le meilleur. a ski c’est pareil.

Le meilleur chemin, c’est celui sur lequel on se fatigue le moins. Et cela dépend de la pente, de la neige et de la personne qui trace. Et dans ce cas, on n’est pas dans une logique de glisse comme en compet, où le geste se rapproche de celui du ski de fond alternatif. C’est très bien ce geste, mais il faut une trace nickelle et surtout du matos light, et déjà pour moi c’est pas possible avec des skis de 3kg (avec fix), alors pour ceux qui se traîne des lattes de 3,2kg + des fix de 1,6kg + des pompes qu’ils n’ouvrent pas, ce n’est pas de faire 5, 10 ou 20cm de déniv à chaque pas qui est le plus fatiguant, c’est simplement de faire le pas (contrairement au vélo, où il n’y a pas de trace à faire). Et Yves tu te trompes: sur une trace à 7° par rapport à une autre à 20°, tu ne parcours pas « quelques mètres en plus », tu parcours 3 fois plus de distance. Et quand tu traces dans 60cm et qu’au bout d’une conversion et de 100m de trace en 5mn, tu te retrouves à peine 10m au dessus de ta conversion précédente, tu comprends vite que tu n’avances pas ! (tu fais royalement du 120m/h dans ce cas, j’ai dû un peu exagérer :wink:

D’accord, on ne va pas tracer à 20° dans 60cm, mais il faut chercher l’optimum, qui n’est pas fixé d’avance, mais dépend de la pente, de la neige et de sa tenue sur la sous-couche, etc… Et ce n’est pas plus fatiguant: sur une trace raide, on fait plus de dénivelé par pas, et comme la durée d’un pas varie peu (c’est surtout le temps entre chaque pas qui varie beaucoup), la puissance nécessaire durant le pas est plus grande. Une trace raide impose une vitesse ascensionnelle plus élevée qu’une trace plate. Et donc le gonze doit fournir plus de puissance. Mais comme il va plus vite, ça dure moins longtemps, et à l’arrivée, en terme d’énergie (la consommation de pâtes à la confiture en quelque sorte), c’est plus faible (c’est pas évident comme ça, mais une étude détaillée montre qu’on a un meilleur rendement).

Par contre, les gestes associés à une trace raide ne sont pas courant pour tout le monde en endurance, et demande un entraînement. Mais en fait, c’est un geste similaire à celui de monter un escalier peu raide (si on utilise bien les cales pour avoir le pied à plat !), avec 3kg à chaque pied en plus.
Evidemment, la personne qui trace doit aussi tenir compte des autres utilisateurs de la trace, et s’adapter à celle qui peux fournir le moins de puissance sur un temps long. Mais ces autres, c’est qui ? Le groupe avec qui elle est, et aussi le groupe qu’elle aurait éventuellement doublé et qui avait deja tracée le tiers de l’itinéraire. Mais on ne va pas commencer à tracer en pensant à la possibilité que dans une semaine un groupe d’initiation passe par là et qu’on espère que d’ici là, ni la neige ni le vent n’aient effacé la trace…

En ce qui concerne les traces débiles: je les subies et les fustige depuis 3 ans, ce qui a valu quelques grognements dans certains vallons et a sûrement dû effrayer quelques débutant(e)s non averti(e)s, mais cette année j’ai enfin compris d’où elles provenaient.
En fait il y en a de 2 sortes:

Les traces débiles de gars qui veulent tracer raide mais explosent au bout de 50m, continuent à plat pour se reposer, et repartent raide 2mn plus tard, et comme ça sur 500m. Ils n’ont pas la caisse pour tracer raide en continue (ou ils sont fatigués ce jour), alors c’est un petit coups de bourre toutes les 5mn. Ce comportement se retrouve dans toutes les disciplines d’endurance quand on veut faire plus que sa PAM du jour. Ce n’est pas le plus efficace, l’endurance est bien réduite au final (on va moins haut), ils feraient mieux de tracer moins raide régulièrement, mais ça fait une sorte d’exercice de fractionnement, qui malgré eux représente un bon entraînement pour à terme tracer en continue dans cette raideur. Il y a peut être des gars qui font ça volontairement, mais je n’en ai jamais vu (ils font plutôt ça sur trace ou sur piste d’habitude). Personnellement, ça m’est arrivé quelque fois (le fractio involontaire), surtout au début, mais soit c’était sur une ancienne trace, soit mon éthique de ligne pure m’imposait une trace régulière.

L’autre sorte de trace débile peut être le fait de n’importe qui traçant dans une pente nécessitant des conversions. On constate souvent que dans une série de traversée-conversion, la traversée à gauche est raide et celle à droite est plus plate, ou vice versa, ce qui coupe le rythme à chaque traversée, à ce régime je m’écroule au bout de 200m de dénivelé (maintenant, vous connaissez mon point faible - les kilomètres de plats en début de course sont pas mal efficaces aussi pour me descendre).
Ce comportement à lieu lorsque l’itinéraire général dévie sur la droite ou sur la gauche: la personne qui trace est comme attirée par ce but. Par exemple, dans une pente il faut contourner un rognon rocheux par la droite. Lors d’une traversée vers la droite, le traceur fuit la mauvaise direction et veut aller le plus vite possible dans la bonne direction, il aura tendance à tracer moins raide: de ce fait, il ira plus vite pour se trouver sur la droite de la pente, vers le bon itinéraire.
À l’inverse, lors d’une traversée à gauche, il aura des réticences à revenir dans la mauvaise direction, il voudra en finir le plus vite possible avec cette traversée maudite, et tracera plus raide: d’une part l’angle entre sa trace et l’itinéraire général est plus faible et ça le rassure (la conversion salvatrice est déjà amorcée), d’autre part la trace raide l’amène plus haut et il se rapprochera plus vite du rocher, la conversion pourra se faire moins à gauche et limitera d’autant son écart sur l’itinéraire général, l’angoisse du traceur étant proportionnelle à sa distance avec cet itinéraire.
Ce comportement inconscient est fréquent, et il est souvent difficile de maintenir la même pente de trace sur plusieurs traversées, surtout si on a de la marge pour tracer plus raide (on na pas de repère). C’est pourquoi qu’en traçant toujours le plus raide possible, on ne risque pas de décevoir ses coéquipiers (ça c’est sûr, ils ne seront pas déçus :wink: , on se libère l’esprit de ces peurs d’itinéraire perdu pour ne plus se soumettre qu’à la seule topologie de la pente…

Membre de l’ACM (Anti Cale de Montee)

M’en fout, j’t’attends au dessus de la corniche :wink:

Bubu

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Salut Jean-Christophe,

Moi j’aime bien :

  • Quand la trace s’aplatie un peu pour la conversion, surtout si c’est raide.
  • Quand on n’a pas besoin de changer les cales quel que soit le changement de pente.

Posté en tant qu’invité par Daphné:

Bravo Bubu !

J’ai pas tout compris à la fin, mais sinon je suis d’accord, l’action de soulever la chaussure-fixation-ski est bien fatiguante.
Et si tu veux du monde pour monter sur la corniche …

Daphné

Posté en tant qu’invité par Manolito:

ouais, moi j’aime bien comme ölivier et surtout j’esaye de tracer de cette manière!

Posté en tant qu’invité par jean-christophe:

Salut Olivier et merci à tous, l’art de la trace n’est pas mort (ouf!!!)

Mais on ne va pas commencer à tracer en pensant à la possibilité que dans une semaine un groupe d’initiation passe par là et qu’on espère que d’ici là, ni la neige ni le vent n’aient effacé la trace…

Et bien, je pense le contraire, tracer c’est faire oeuvre de service public (et non pas de sévice public !!!). Les conversions là où ça va bien, l’utilisation du terrain ça fatigue moins et c’est moins dangereux quand la nivologie craint…, la régularité de la montée au niveau petite câle sans avoir à les mettre où les enlever sans cesse c’est sympa… Une bonne trace reste longtemps, c’est une signature dont son auteur peut-être fier… (que les machos gros boeufs ultraentraînés se cachent, na!!!)

Olivier, il faudra que l’on retrace ensembles un de ces jours…

Merci de penser aux pauvres telemarkeurs sans Diamir ni Low Tech qui utilisent des skis lourds et larges (c’est sympa la descente quand même)… et qui n’ont pas encore acheté une Easy Go telemark.

Faire une autre trace, cela pourrit la montagne, si chacun fait la trace comme cela lui plaît, il y aura bientôt plus de traces de montée que de descente (sauf quand il y a 50 cm de poudre, je ne sais pas pourquoi ?).

Bonne trace à tous et à toutes…
Les forêts seront accueillantes ce week-end… attentions aux sapins et aux dolines…

signé un pauvre telemarkeur qui n’a plus la caisse…

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Oui bonne idée, on va avoir des dispos bientôt et la neige est là.
A+
olivier.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Mais on ne va pas commencer à tracer en pensant à la
possibilité que dans une semaine un groupe d’initiation passe
par là et qu’on espère que d’ici là, ni la neige ni le vent
n’aient effacé la trace…

Et bien, je pense le contraire, tracer c’est faire oeuvre de
service public (et non pas de sévice public !!!). Les
conversions là où ça va bien, l’utilisation du terrain ça
fatigue moins et c’est moins dangereux quand la nivologie
craint…, la régularité de la montée au niveau petite câle
sans avoir à les mettre où les enlever sans cesse c’est
sympa… Une bonne trace reste longtemps, c’est une signature
dont son auteur peut-être fier… (que les machos gros boeufs
ultraentraînés se cachent, na!!!)

Je suis bien d’accord: tracer intelligemment. Mais justement, quand je constate que sur les 50 personnes qui utiliseront ma trace avant qu’elle soit effacée, 4 ou 5 ont absolument besoin d’une trace plate, 20 sont contents de ma trace pas raide mais pas plate non plus, 10 n’ont pas trop l’habitude de cette trace mais n’en sont pas mécontent, et 15 auraient tracé moins raide et sont mécontents de ma trace, tout en y étant a l’aise quand meme, je trouve que j’ai realisé un bon compromis. Et si on me reproche de ne pas m’aligner sur le plus faible (que je ne connait pas, je ne sais pas qui viendra les jours suivant, ni meme si ma trace existera encore !), je réponds que ca leur permet de progresser: ils ne seront pas désarmés lorsqu’il devront remonter un chemin forestier un peu raide et damé, où c’est soit tout droit, soit une conversion tout les 2 metres, soit a pied en enfoncant de 30cm. C’est la meme chose pour la descente: si on n’a jamais skié de pente a plus de 30°, on sera toujours effrayé par une pente a 40°.
J’ai plusieurs fois fait oeuvre de service public, et c’etait bien ma conclusion apres avoir brasser la neige seul pendant 4h pour tracer 5km de route puis 800m de pente, mais le plus souvent, personne n’en profite car il reneige dans la nuit (et quand il ne reneige pas, je n’etais pas le premier). Et il y a un autre aspect a prendre en compte: je veux arriver au sommet ! Et bien que j’ai la caisse de tracer plat, c’est bien plus long et lorsqu’on vise une fenetre météo ou le retour avant la nuit, je ne me pose pas trop de questions sur les états d’ame des randonneurs qui emprunteront peut-etre ma trace le lendemain. De toute facon, dans les pentes étroites, je la ravage a la descente.
Fuis les combes surfréquentées, et tu pourras tracer a ta guise sur des kilometres carrés de pentes vierges.

Bubu

Posté en tant qu’invité par theo:

vous me faites tous bien rire: ça se plaint des traces trop raides, mais sur le terrain, qd il s’agit de faire une conversion il n’y a plus personne. vous trouvez cela ringard.

en général, j’ai remarqué que la trace raide était l’apanage des 25~40 ans (à mon avis, bcp de gens qui sont sur ce forum): car quelqu’un qui trace raide impressionne tjrs les débutants car il les fatigue vite. on voit svt des photos de godilles, mais peu de traces de montée, comme si ils (vous) en avaient(iez) honte!.

vive les dinos qui nous ont enseigné l’art des conversions!!

Posté en tant qu’invité par catherine:

theo (—.fcomte.iufm.fr)
a écrit:

vive les dinos qui nous ont enseigné l’art des conversions!!

y’a des dinos en Franche Comté ?
des noms, des noms !
:wink:

en tous cas, c’est vraiment plus facile de faire des conversions avec les skis actuels : ils sont bien plus courts que dans l’temps !

Posté en tant qu’invité par Chti nain:

Les belles traces de godilles c’est bientôt fini, vu comme les jeunes skient maintenant!
Une belle pente avec 30 à 50 virages possible pour un skieur normal se descend en 10 secondes et 5 virages à tout pêter, vive les skis larges!
Mais moi j’appelle pas ça savoir « bien » skier, vite en tout cas, mais pas « bien », avis aux sales jeunes!

Posté en tant qu’invité par Manolito:

ouais, la godille, c’était les années Labande.

Ce qu’il faut c’est tailler de la courbe:

, par exemple, même si à cause d’une neige un peu changeante cette trace n’est pas top!

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

ouais, la godille, c’était les années Labande.
Ce qu’il faut c’est tailler de la courbe:

j’acquiesce! ;o)

Posté en tant qu’invité par Manolito:

YARF!!!

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

à tes souhaits!

Posté en tant qu’invité par ölivier:

"mais sur le terrain, qd il s’agit de faire une conversion il n’y a plus personne. "

Ah! Bon ? tu dois skier dans les Pyrénées toi ?

Oh! putain, cours Olivier, cours…