Bonjour,
cela fait deux sorties durant lesquelles les peaux semblent avoir perdu toute traction dans certaines conditions: la trace est regelée (ou neige dure) avec ou sans une fine pellicule de neige fraiche. Est-ce « normal »?
Dois-je y voir un signe de fin de vie des peaux? De manière générale, comment voit-on que des peaux ont fait leur temps?
Merci!
Sébastien
Des peaux qui tractent 
Et qui ne font plus leur boulot…
Les miennes sont seulement anti-recul 
Il faudrait t’assurer :
1 - que tu ne les avais pas oubliées à la maison
2 - qu’elles avaient été positionnées dans le bon sens AV -> AR
3 - que tu ne les avais pas fartées avec du fart type cirage ou carré argent.
4 - que tu portes ton appui comme il faut sur le ski qui doit accrocher
5 - que les poils ne sont pas trop râpés
bon 1 et 2 c’est pour rigoler… mais déjà vu 
3 - ça m’est arrivé pour faire le Grand Combin (du coup le corridor en crampons 
)
4 - attention : l’appui est différent lorsque l’on met des cales de montée, sinon on appuie trop en avant et ça fait ripper le ski.
Il ne faut aussi pas serrer le collier des chaussures pour garder de la souplesse à la cheville en montée, sinon on positionne mal l’appui.
Et il faut aussi s’aider des bâtons.
Perso je mets facilement les couteaux lorsque la pente est un peu forte avec neige trop dure ou qu’il y a une petite couche de fraîche qui n’adhère pas assez à la couche dure sous-jacente : ça aide bien.
5 - les poils des peaux s’usent mais il faut vraiment faire beaucoup de dénivellé ou les utiliser souvent sur des cailloux ou de la végétation entre 2 plaques de neige !
Ce que tu décris est normal.
Les peaux sont en fin de vie quand leurs bords externes sous la longueur du pied n’ont plus de poil sur plusieurs mm (on est sur le tissu à nu).
Tu es de moins en moins à l’aise et tu traces moins raide sur les neiges « dures ».
A priori, ca vient en gros après combien de sorties ou de m de dénivelé ?
Impossible à dire.
Ça dépend du poids du skieur et de sa manière de poser le pied ou de martyriser ses peaux ( cailloux, glace, racines, descentes en dérapage…).
Le printemps avec neiges dures le matin use plus que les neiges froides et meubles d’hiver.
La qualité (marques, prix ?) des peaux doit jouer aussi.
tout dépends si ce sont des mohair / mixtes / ou synthétiques . Les mohairs sont celles qui s’usent le plus rapidement .
Perso , mes peaux (mixtes) sont usées au bout de 2 ans environ / 200 000 m de déniv. environ
Je rajoute un 6ième cas (vécu ce dernier WE) :
6- traces anciennes complètement glacées + pente forte
Du coup j’ai fait ma propre trace à coté pour retrouver de l’adhérence.
Merci pour les réponses!
Merci pour la réponse. Je n’ai pas l’impression que cela soit le problème. Ma triste technique alors…
Donc on est d’accord que c’est peine perdue sur une trace gelée. Ou la qualité de la peau peut faire une différence?
C’est du fart de glisse pour les semelles des skis.
Au départ du refuge pour le Grand Combin il y avait un très long plat mais je bottais comme une malade. J’ai mis du fart sur mes peaux, ça a été génial sur le plat ou j’avais une glisse d’enfer.
Malheureusement je n’avais plus d’accroche, et lorsque la pente s’est trop redressée je n’en pouvais plus de tenir sur les bras, j’ai continué à pied en crampons, les skis sur le sac puis les skis plantés dans la neige !
Par la suite j’ai dû nettoyer mes peaux !
sur une trace glacée, perso je préfère en refaire une autre (ou mettre les couteaux) à voir aussi qui a fais la trace, certains, par défi sportif ou par manque d’expérience ne veulent pas ou ne savent pas exploité le terrain, montent comme des mulets dopés et font du « droit dans le pentu » la aussi, je préfère refaire la mienne
Oui c’est normal.
Quand le dernier à passer sur la trace la veille avait une neige transfo, il laisse une trace dans la trace, de qq mm de profondeur, à la largeur de ses skis.
Le lendemain, sur la trace gelée, si les skis ont une largeur supérieure (voire la même ?), on appuie juste les carres sur les rebords de la trace, ou une carre sur le fond de la trace et l’autre sur le rebord, et la peau ne touche plus la neige (ou pas assez).
C’est bien sûr encore pire si les peaux sont usées sur les bords.
La solution, pas toujours possible mais c’est déjà ça, est de placer le ski sur le rebord (rebord aval généralement), pour que le centre de la peau (en largeur) soit sur une bosse, et non un creux. En gros on décale les 2 skis d’une demi largeur de ski.
C’est avec ce genre de technique qu’on peut retarder la mise des couteaux, quand il y a une trace assez large (pas juste la marque des carres sur 2cm de large), et non défoncée par les traces de descente (certes, ça fait beaucoup de « si »).
J’ai souvent remarqué que la trace n’était pas symétrique : raide d’un côté, presque plate de l’autre.
Je pense qu’assez souvent il y a une lente reptation du manteau neigeux qui incline d’un côté où de l’autre. Et du coup la trace qui au départ pouvait être correcte devient trop raide sur les zig ou les zags…
Quand le traceur est 100 m devant et que la trace est déjà asymétrique, les causes sont ailleurs. J’avais émis une hypothèse il y a quelques années. Mais il y a surement d’autres causes possibles.
Pour retendre la peau, s’adresser à un chirurgien esthétique.
Là il faudrait plutôt un spécialiste des implants capillaires.