Posté en tant qu’invité par Bubu:
Mais…l’hiver commençant le 21 décembre, il me paraît
hasardeux de qualifier cet exploit d’ « hivernale ».
Comme beaucoup d’hivernale alpine faite dans des conditions quasi estivales, mais c’est l’art de viser les bonnes conditions !
Pour cette hivernale sur un 8000m, je me demande quelles sont les conditions d’ascension normale. En effet, -30°C et 150km/h de vent ne seraient pas ce à quoi on doit s’attendre et se préparer pour un 8000m, même en éte ?
Et je ne vois pas trop de quoi on pourrait discuter, l’hiver
est le 21 décembre, c’est comme ça, personne n’y peut rien.
Officiellement, l’hiver est le 21 décembre. Mais alpinistiquement et skiablement, je centre l’hiver sur le solstice, pareil pour l’été, et pareil pour le printemps et l’automne avec les équinoxes, pour ne pas me planter avec le soleil. Car si pour certaines choses (végétation, potager, champignons,…) les saisons officielles ont un sens, je trouve plus intéressant pour la montagne de les considérer par rapport au soleil pour avoir une idée de la durée du jour et de l’ensoleillement des faces.
Ainsi la saison de cascade de glace s’étend durant la période de plus faible ensoleillement, surtout pour les cascade en versant S gelant car en fond de vallon à l’ombre toute la journée. Et ça me soule de dire que cette saison est fin d’automne début d’hiver, il suffit de dire que c’est l’hiver du 5 novembre au 5 février, c’est plus simple.
Pareil pour le ski et les risques d’avalanche: la neige reste préférentiellement sèche durant les mois les moins ensoleillés. Ainsi le risque de couche fragile type givre ou neige rapportée concerne le plus d’orientation (donc a le moins de chance de transformer) entre novembre et janvier, et non entre janvier et mars: en mars on a l’ensoleillement d’un début octobre, faut plutôt s’attendre à une transformation rapide.
Le ski de printemps (où l’on trouve de la moquette en SE et SW, puis en E à W, pas seulement en S raide comme en hiver) se trouve alors effectivement au printemps, de février à avril.
Ensuite on a le ski d’été (moquette même en versant N en moyenne montagne puis en haute montagne) de mai à juillet.
Ensuite c’est le creux de la saison en automne, d’aout à octobre.
Je trouve que c’est bien plus pratique, et comme c’est callé sur des considérations astronomiques, ça me semble plus valable que de caller les saisons sur les radis et les cerises: la durée du jour est parfaitement prévisible, alors que le fleurissement des cerisiers est plus aléatoire.
Du même ordre que les saisons, il faudrait caller les heures de boulôt avec le soleil pour toujours se lever avec le soleil (ou un temps fixe avant ou après), et ainsi ne pas être perturbé lorsque l’on sort en montagne. Et plus personne ne pourrait avoir l’excuse de ne pas sortir à cause d’un lever trop matinal (d’un autre côté ça ferait plus de monde en montagne, ce n’est pas en accord avec mon 2nd principe :-).