Elle était belle cette étape ! Ouais !!! 
:rolleyes:
Par contre, le soir avec la perspective du lendemain comme dernier jour … 
(arghhhhhh!!!)
La Très Haute Traversée des Pyrénées en autonomie
Posté en tant qu’invité par olivier6431:
Bonjour,
Passionnant ce récit !! Il fait naître beaucoup d’envies d’ailleurs!
Je m’intéresse également au matériel que vous avez emporté pour faire votre traversée. Je suppose que c’est un point sur lequel vous avez longuement réfléchi avant votre départ. Pourrais tu nous donner ta liste de matos pour la partie technique et pour le reste?
merci d’avance
L’endroit est toujours charmant quelque soit la saison … Se balader en crête dans les Albères est un privilège dont je suis très heureuse. L’antenne sur le Neulos gâche effectivement un peu la chose mais bon … va dire ça aux militaires …
Vous avez donc testé la Tram(ontane) là-bas? … J’imagine que tu as compris d’où venait la forme des arbres du coin …
Allez … le pic des 4 termes, le Sailfort et … Cerbère! 
Alors, pour faire durer le plaisir et puisque nous ne sommes pas pressé d’arriver, faisons donc un petit point matos, interessant…
J’ai un fichier excel avec les étapes, ravitaillement, equipement… si ca vous interesse, me laisser votre mail.
Voici les choses sensibles dont on a pas mal débatu, et le retour d’experience correspondant :
Niveau couchage, il ya moyen de s’alleger (abri sans tente, matelas mousse, petit duvet…) mais pour une telle durée il est difficile de faire l’impasse sur un minimum de confort, on a tout pris : tente complete, termarest version longue, bon duvet, drap de soie… aucun regret la dessus, seul antoine avait pris un duvet un peu light et il s’est retrouvé a mal dormir et a sortir qq fois la couv de survie…
Rechaud gaz super light de MSR, globalement on a bien géré le gaz sauf a la fin de la premiere partie ou on est tombé en rade, ensuite on a appris : se construire un petit coin cuisine, super abrité du vent pour economiser un max.
Niveau vetement :
- 2 tshirt « de route » a alterner selon l’état (1 manche longue 1 courte), + un Tshirt coton dédié a la soirée+nuit, super bien et important
- Débat sur un éventuel pantalon « de pluie », pas pris, inutile je pense, les rares fois on on se fait trempé on se fout en collant le soir et basta, le seul point est : comment garder ses chaussures sèches en cas de grosse pluie, ceci est hyper important (on a failli avoir un bel oedeme a cause de ca), des petites guêtres pourraient ptet faire l’affaire… qqun a un avis ?
- La « gougoune » ? (petite sandale, vrai bohneur de fin de journée…), pas indispensable mais si bon ! on avait dit non, finalement yag et moi en avons embarqué sur la première partie (sans rien dire), JB était dégouté ! on s’en est ensuite passé sur la partie haute, et Antoine nous en a livré une paire a chacun a partir de vielha… C’est vraiment bien quand meme, on a eu une autre technique de la part d’antoine : Coudre une toile cirée sous une grosse paire de chaussette, léger et efficace !
- pour la chaleur : une micro polaire, une thermique sans manche + une genre softshell et une petite goretex de rigueur, c’etait parfait.
Pour le matos technique (uniquement de Accous a vielha)
Encore une fois, il ya des allègement possible, au détriment d’un peu de sécurité, non ne les avons donc finalement pas fait, après moult hésitations.
Piolet et crampons : vu le niveau des glacier pyrénéens, nous doutions d’en avoir besoin, mais avec le vignemale et l’aneto au programme c’atit quand meme plus sur… cela a été l’objet de long débat sur le forum C2C d’ailleurs, je ne voulais pas prendre tout le monde m’en a découragé… Au final ca n’a pas servi longtemps, mais ca a servi, cela suffit je pense, c’etait une année partculièrement sèche, je les ai chaussé au vignemale (mais on doit pouvoir s’en passer si on descend par l’arrête de l’autre coté), aux gourgs blanc, quelques metres mais cruciaux, encore qu’on aurait pau descendre au sud. Et a l’aneto (la par contre je vois mal comment s’en passer). JB s’etait équipé pour l’occasion et avait pris un petit modele pour le talon, ca suffisait bien, nous avaec yag on avait nos vieux 12pointes charlet a sangle : beaucoup trop lourd…
Piolet a peu pres inutile mais… Pour ma part j’avais investi dans un petit leger marteau piolet FOX, qui pouvait aussi servir a mettre 1 piton si besoin et qui a pas mal servi pour planter les sardines… très bon choix.
Corde : A double 2x50… je pense que 2x40 suffise pour ce genre de voies montagne et permettent un allègement non négligable.
3 friends, un demi jeu de coinceurs, 6 dégaines, autant de sangles, 3 pitons de secours, c’etait parfait
Chausson : la encore on peut presque s’en passer, on a du les mettre 2 fois, surtout pour le balaitous… ca se discute, ca dépend du niveau de chacun et des voies qu’on envisage… On pensait qu’on aurait le loisir de faire un peu de bloc au bivouac de tps en tps : erreur on a plus de jus le soir 
Baudrier, j’avais commandé un baudrier d’une petite boite CILAO qui faisait de la pub sur C2C a un moment, un truc super light (120g), exellent pour ce programme, en plus ils sont adorables, la poste ayant merdé ils ont failli m’en faire envoyé un autre a Accous direct !
Casque : l’impasse la dessus n’est pas a faire.
Batons : on les avait contamment, questions d’habitudes et puis il faut preserver les genou…
Et puis en vracs : 2-3 Batteries de rechange (tel + photo), chargeurs allégés (cable raccourcis (l’option du chargeur solaire est plus lourde plus encombrante et plus chere, et puis on n’en a jamais eu besoin)
Le Tire Tic, INDISPENSABLE et très leger pour enlever les horribles petites bestioles qu’on chope inévitablement au pays basque.
Voila a peu pres nos reflexion, le tout au final faisait 10kg presque 15 avec le matos technique (sans bouffe ni flotte) et tenait dans des sacs 45+10 (un peu limite au départ d’accous quand meme), la encore ne pas partir sur un sac alpi trop light mais un confort de portage correct.
D’autres questions avant l’arrivée ???
Bonne soirée, a demain !
Bien dormi la nuit de la dernière nuit???
j’ai une question qui pourra attendre l’arrivée pour la réponse : dans quel état physique & moral avez-vous terminé ce périple ? avez-vous eu à souffrir, des mois après cette aventure ?
Non pas très bien dormi, la tram est un peu responsable mais on est tous un peu anxieux d’arriver c’est sur, surtout Ygao qui était assez sec au réveil.
Pour le reste, la suite on en reparlera, mais ce soir je suis un peu fatigué…
39 - Col de l’Orry -> Banyuls sur mer (0m)
Lundi 14 Août 2006, 40ème et dernier jour, on a bien poussé hier et il ne nous reste « que » 6h de marche jusqu’à la mer et « seulement » 500m de dénivelé… La nuit fut finalement bien rude pour tous, encore une dernière fois à cause du vent, surtout pour Yag qui veille une partie de la nuit et nous réveille énergiquement à 5h : « Debout les gars ! ». Sortie du duvet dans le froid difficile, surtout pour Cig…
Garce à la petite expé matinale, Yag dégote un bon spot bien agréable à l’abri du vent pour le petit dej. Départ vers 7h, magnifique lumière, des taches de soleil plein la mer à travers un ciel couvert. Superbe ballade sur les crêtes, le pic des 4 termes, le « mille pille » (dernier 1000), belle vue des deux cotés mais pas encore de Banyuls en vue…
Arrivée au dernier pic, le Sailfort, 980m, le balcon de la cote vermeille, l’objectif final est la, sous nos yeux, mélange de joie, de fatigue, de tristesse et d’incertitudes…
Grosse pause, on avale les derniers vivres, sauf Yago qui n’a pas trop l’appétit.
Bonne sieste pour certains et c’est l’ultime descente dans ce panorama saisissant avec une mer splendide toujours tacheté de soleil.
L’objectif s’approche, on a l’impression de tomber dans la mer… Nous ne réalisons pas bien, on rentre dans Banyuls, le rythme s’accélère, nous arrivons à la plage, posons les sacs, et comme tant rêvé, naturellement, on se met à l’eau au milieu des plagistes habitués, c’est bon, c’est fait, on savoure l’instant…
Un petit Banyuls, un saut à la gare, un autre Banyuls, un gros déjeuner, de la bière, une sieste et Yago s’envole d’un coup au réveil, Bizarre…
Dégustation et ravitaillement en Banyuls, encore un resto et on prend le train avec les fétards du 15 Août, puis il nous berce avec des images qui bourdonnent plein la tête.
Merci pour ton récit. Ce fut une chouette « balade ». ça fait envie …
On revient un peu « différent » de cette escapade.
Merci d’avoir partagé « votre » HRP de 2006. C
Après plus d’un an, qu’est-ce que vous en gardez comme impression???
Pardon, l’émotion… j’avais pas fini ma phrase…
je disais: Ca a fait un écho particulier par rapport à la mienne de l’été dernier: mêmes lieux, expériences différentes, ressentis différents mais en fin de compte, une même joie ressentie jour après jour, étape après étape. Ca se sent dans votre récit !
Merci donc
Posté en tant qu’invité par stephaneprev:
salut cigogne,
tout d’abord merci pour ce recit au jour par jour;
ca m’a encore plus donné envie de le faire et je compte donc me lancer dans l’aventure…
comme tu le proposais, peux tu m’envoyer ton fichier excel avec les détails: mon adresse stephaneprev@hotmail.com
merci d’avance
stephane
Superbe!
Des vocations vont surement voir le jour aprés ce récit. C’était sympa, je m’étais habitué à ce compte rendu d’étape journalier…
Merci encore
Jean-Marc
Posté en tant qu’invité par antoine:
Merci Cig ça fait du bien de faire revivre certaines émotions … ça été un vrai plaisirs de vous retrouver, de vous acompagner, de vivre ces moments là.
Et bien merci pour vos merci :D, a tout ceux et celles qui ont suivi, plus ou moins discrètement, mais assez assidument je crois…
Sachez que ce récit, nous l’avons écrit ensemble, consigné tous les jours dans un petit carnet (un peu de retard sur la redaction certaines fois), puis on l’a ensuite retapé, enrichi, remis en forme, illustré…
Un long travail mais qui en vaut la peine pour une aventure comme celle ci sans quoi le récit dans nos petite tête bourré des idiotie quotidienne deviendrait vite décousu. Un travail plaisant également, et puis après l’avoir achevé, tout naturellement on se dit… qu’il faut le partager, d’ou ce petit post !
Enfin c’était un plaisir de le revivre aussi une nouvelle fois en le racontant.
Sachez, comme je disais a Loulette, que ce n’est réellement pas un exploit, si on enlève les parties technique et qu’on prend son temps, il suffit de marcher 40 fois une journée… Volonté et disponibilité, C’EST TOUT ! Et ca vaut le coup !
Bref, l’épilogue n’a pas été écrit, je vais m’essayer a cet exercice difficile
Le retour ?
Deja le train de nuit, qui vous berce et vous donne l’impression de voyager dans l’espace temps a la vitesse de la lumière ououououlala que ca défile, par la fenêtre mais aussi dans la tête, la petite liseuse pour terminer le récit… sommeil.
Driiing 6h du mat, réveil un peu particulier, « Vous êtes arrivé en gare des aubrais Orléans »… Aouch c’est quoi ce mauvais rêve ? Bon allez faut que je m’en sorte il doit y avoir pas mal de dénivelé a bouffer aujourd’hui…
Nonnon, on est la tout les 3 sur le quai, sac au dos, comme la haut mais ici-bas, avec un cubis de banyuls en rabe…
On rentre… A pied biensur, on traverse notre ville, Orléans, 7h du mat le 15 aout, je vous laisse imaginer le tableau… On a l’impression que la peste a ravagé la ville, pas une ame qui vive dans tout le centre ville meme pas une boulangerie… Sympa l’acceuil !
Une maigre petite journée pour tenter de comprendre, se donner des claques, demain t’es au travail… Ca marche pas.
Le lendemain, effectivement, le mauvais présage se réalise, on se retrouve derrière un bureau, PC, vous avez 1234 messages… Le choc. Le corps ne comprend pas pourquoi on s’arrête sur cette bonne lancée, pas de dénivellé, pas d’effort, pas d’objectif clair et palpable, une journée de « travail », autant dire rien, on réalise a quel point nos petites vies sont finalement bien vide… Et pourtant, on consomme, on mange tout, trop, on boit, se douche, on gaspille, on se déplace vite, dans tout les sens, on pollue, on a pas de temps, on est pressé… Quel décadence !
Plein de chose comme ca qu’on réalise, la vraie valeur de certaines chose, du confort, de pouvoir manger a sa faim, avoir chaud quand on veut, revoir tout ses amis, sa famille, quelle chance… Pendant que le JT vous balance que tout le monde rale toujours sur tout et n’importe quoi…
Au niveau physique, 7kg en moins, vite repris (voir plus), un manque d’effort conduisant a un état un peu dépressif obligeant au moins pendant 2 mois a un footing tous les 2 jours minimum…
Bientot 2 ans, qu’en reste il ? Et bien si il ya bien une chose qui reste, je crois que c’est l’envie, l’envie de vivre a fond des aventures comme ca ou d’autres expériences de vie, mais a fond… De se dire qu’on est maître de son destin, qu’avec peu de moyen et beaucoup de motivation et bien on peu faire ce qu’on veut.
Au niveau des pyrénées, j’étais déjà un fan, mais la ça a été une révélation, une traversée comme un survol, qui vous donne encore plus envie d’explorer, quelle magnifique montagne, franchement j’ai pas mal voyagé, et c’est je crois le plus beau massif que je connaisse.
Donc dans mes projets pyrénéens il en reste 3 :
- Traverser en parapente (je dois encore me perfectionner un peu)
- Traverser en ski (la TPS, avis aux amateurs, voila un vrai projet engagé)
- Traverser à Vélo ( le plus simple, sans doute pour cet été, je cherche aussi des collègues, faites moi signe !)
Ah si encore :
UN superbe bouquin qui vient de sortir : Mémoire d’un pyrénéiste de G véron : Toutes ces notes prises pour tracer GR10 et HRP, un receuil précieux, si vous avez aimé ce récit, vous adorerez. Pour ceux qui l’ont fait, plein de souvenir, pour ceux qui le prépare, plein de tuyaux.
500 photo de la traversé sur http://picasaweb.google.fr/fab.cig.meyer/HRP2006, les photo sont positionnées sur Google earth pour reconstituer l’itinéraire.
Une bien belle conclusion. Le plus dur après de telles aventures c’est toujours l’atterrissage forcé au milieu du quotidien.
En tous cas bravo, je crois qu’on est nombreux à avoir dégusté ton récit avec bonheur…et à ressentir comme toi un peu de tristesse que ce soit déjà terminé !
La traversée à vélo, c’est aussi une magnifique balade et un de mes meilleurs souvenirs de raid, moins sauvage que la HRP bien sur, mais moins chronophage…et plus indulgente pour les cartilages et les articulations ! Je ne résiste pas au plaisir de rajouter quelques images…
Bon la manip hiboox a un peu foiré sur la dernière…mais enfin bon ça donne une idée…
La traversée est « chronophage », comme dit Bertrand CH. Mais après coup, j’ai réalisé que justement c’est l’une de ses grandes forces: s’inscrire dans la durée pour faire une « simple » chose … Au final, arrêter de courir pour essayer de rattraper ce temps qui nous file entre les doigts et se mettre à marcher tout simplement … La marche sur une aussi longue durée a cet avantage de laisser du temps pour regarder autour de soi.
Après, certes, notre mode de vie ne nous encourage pas à le faire … il nous propose même l’inverse assez souvent.
Pour cigogne: la traversée à skis … une sacrée aventure très certainement ! Cela doit être incroyable… un jour peut-être lorsque le projet aura assez muri …
Posté en tant qu’invité par clément:
Je viens d’avaler d’une traite le récit de votre traversée, suivant en parallèle le texte et les photos (y’en a de très belles au passage)… Super !!! Je suis bien content de ne pas être tombé sur le forum avant comme ça j’ai pas eu à subir l’attente de la suite du prochain épisode ;)!
Merci en tous cas d’avoir pris le temps de nous faire partager tout ça, ça me motive plus que jamais pour la rando de 15 jours que je projette de faire dans les pyrénées atlantiques l’été prochain ! J’ai déjà envie d’y être !
Clément
Posté en tant qu’invité par scalp7:
Je me souviens ! On vous a croisé à la cabane de la Vierge, que l’on occupait déjà, et vous êtes allés dormir à la cabane des Aires. (et on vous a aussi croisé sur le Glcier d’Ossoue et à l’Hospital de Benasque).