La Très Haute Traversée des Pyrénées en autonomie

32 - Col de Meners -> Pas de la case
Lundi 7 août
Cette fois les apôtres se lèvent : 4h45 pétante sous une nuit étoilée !
Réveil plus délicat pour les tourtereaux dans la « chambre d’amis ».
Nous partons un peu en avance à trois (Antoine, JB et Fabien) pour l’ascension facile du Mont Serrera (2912m) par le col de Meners.
Le soleil se lève juste, le panorama est époustouflant, à l’ouest comme à l’est nous voyons des sommets à perte de vue et profitons avec euphorie de cet instant magique pour dire au revoir aux hautes Pyrénées.
En bas nous voyons Yago et Lauri passer le col et les rejoignons pour entamer cette grosse étape vers le fameux et redouté pas de la case.
Après quelques hésitations sur l’orientation, nous trouvons le chemin qui doit contourner cet énorme cirque à flanc, la triplette se détache une nouvelle fois du peloton. Notre entrain nous emmène sur un mauvais chemin et, l’ayant constaté nous décidons d’attendre notre bon couple. Quand ils nous rejoignent, c’est pour nous annoncer une mauvaise nouvelle : Lauriane a décidé d’abandonner, il faut dire que ce n’est pas facile de prendre en route le train des THPRPGVistes après 3 semaines de mise en jambes !
S’en suit une organisation : Yago accompagne Lauri dans la vallée pour prendre le train, nous devons le retrouver au pas de la case.
On enchaîne tous les 3 une ascension dite « Barbarian » à travers les Rodho, puis une descente non moins « Barbarian » mais cette fois en traversée dans une épaisse forêt de sapins d’herbes glissantes et de bruyères bien raide et difficilement praticable, sacré Georges, il a de drôles de raccourcis !
Nous cherchons une illusoire épicerie qui n’existe pas plus que le camping annoncé au « camping d’Inclès ». Tant pis, bien que très fréquenté, l’endroit est joli, nous remontons le vallon pour nous poser un peu sur un bon spot près d’un petit ruisseau.
Les pieds au frais nous dégustons ce qui nous reste : Sardines et madeleines au citron et un peu de chocolat : un régal !
Départ après une micro sieste, 650m de dénivelé, bonne fatigue pour Fabien qui traîne un peu. Nouvelle micro sieste au col, nous croisons deux hrpistes bien chargés qui font route vers l’ouest.
Ensuite c’est un beau parcours de crête, superbe mais un peu long puis enfin nous découvrons avec stupeur le fameux pas de la case, le supermarché montagnard, emblème de la société de consommation…
On arrive en bas, c’est affreux : du monde partout, des bouchons, des klaxons, soldes et promos à volonté, c’est l’halu totale ! Yago nous attend avec des sacs de course ras la gueule, il a trop assuré et nous évite la pénible corvée de rentrer dans un de ces supermarchés grouillants. Nous décidons de dîner dans un de ces resto pour gagner du temps : buffet à volonté pour 9€99. Grosse erreur, nos pauvres petits estomacs ne digèrent pas bien cet amas de malbouffe, nous sortons pour un café. Le restaurateur sympa nous rempli les gourdes et c’est parti pour le bivouac à 5 minutes de la ville : un champs de bouses avec les vaches qui vont avec et ne sont pas très contentes qu’on squatte leur coin. Yag s’en charge et nous filons dans les duvets pour tenter de digérer tout ça.

Donc : le pas de la case est a éviter a tout prix, c’est traumatisant, passage possible par l’hospitalet mais ca reste pratique pour ravitailler, et puis ca permet un meilleur positionnement pour faire le Carlit ensuite…

ça y est c’est chez moi ça !!!

:):):slight_smile:

[quote=Aurore]cigogne a écrit:

le Carlit ensuite...

ça y est c’est chez moi ça !!!

smilesmilesmile[/quote]
Et puis changement de paysage, de climat (on sent bien l’influence le ma Méditerranée) au niveau du col de Puymorens, chaleur, sécheresse…
Lorsqu’on bascule, là… on commence vraiment à se dire que la mer se rapproche … C’est à la fois bien et un peu bizarre … :expressionless:

Ezact, une frontière climatique marquée et bien marquée pour nous, située pile dessus, Le Carlit, un beau sommet qui nous a donné du fil a retordre avec les conditions…
Deja en Andorre le relief change, de gros sommets ronds, mais biensur la suite pour nous habitués de l’ouest sera plus insolite…

33 - Pas de la case -> Etang de Lanoux
Mardi 8 Août
Drôle de réveil avec vue sur le pas de la case, les vaches sont là et nous font comprendre qu’il faut partir… bien compris, l’endroit ne nous enchante guère, on décolle, objectif le Carlit !
Nous longeons la pente à flanc vers l’est, traversons un vallon et rejoignons une mine désaffectée qui nous donne à tous des idées de réhabilitation. Un peu de piste et on arrive une heure plus tard au col de Puymorens ou coule notre chère N20 qui vient d’Orléans…
Petit café dans l’hôtel bien loufoc du col, ici le temps s’est arrêté, les gens semblent étranges, quelques animaux empaillés et un micro-onde qui sert de boite aux lettres… Bizarre !
Nous prenons la météo qui annonce le passage d’une belle perturbation dans l’après-midi… Pas de temps à perdre, on file vers le Carlit, peut être aurons nous le temps de le traverser avant qu’elle n’arrive… remontée d’une piste, puis d’un vallon pour arriver au col de Lanoux, ça y est ça se gâte. Dès lors, fort de nos expériences précédentes l’objectif est clair pour tous : ne pas finir trempés ! Nous nous abritons dès les premières gouttes sous le préau de la centrale du barrage de Lanoux. Le Carlit est juste devant nous ; il est midi, le temps se gâte mais on est en retard… S’en suit une longue après midi d’hésitations infructueuses, devrions nous continuer un peu entre deux averses pour atteindre le lac au pied du Carlit ? Finalement le vent commence à se lever vraiment fort, sorti de notre abri on tient à peine debout. On décide de monter notre tente sous cet abri poussiéreux et peu accueillant mais au moins nous sommes au sec et relativement à l’abri du vent. Nous montons la tente, une tente de 3 pour 4 car il n’y a pas plus de place… ça passe ! On se venge alors sur les vivres amassés au pas de la case, une plâtrée de semoule sucrée, un peu de chocolat, madeleines, nougat…

Contraints a une petite journée, la frontière climatique ce sera pour demain :wink:

Ah oui, forcément, vu comme ça … :wink:

On a pris un café à l’hotel du col de Puymorens nous aussi … c’est vrai qu’il est assez étrange cet endroit … étrange et sympa à la fois, passé le 1er étonnement ! :confused:

Nous y voila a cette fameuse frontière !

34 - Etang de Lanoux -> Vallée d’Eyne
Mercredi 9 Août
La perturbation traîne à passer lorsque nous sortons de la tente, le Carlit est encore enveloppé de nuages et tout est humide…
Yago prépare le bon Muesli tandis que chacun s’affaire à préparer les sacs. Départ à 8h30 (au lieu de 4h !!!), direction le Carlit, nous passons aux abords de l’étang du Forat avant d’attaquer la face ouest du Carlit par un long couloir raide et pierreux, mise en jambe bien raide, mais le ciel se dégage progressivement à mesure que nous approchons du sommet.
Arrivée commune des 4 apôtres au sommet du Carlit à 9h45. Le temps à l’est est complètement dégagé, nous sommes réellement sur une frontière climatique qui marque notre approche de la méditerranée. Une fois de plus la vue est superbe sur le désert et les lac du Carilt, il n’y a pas encore grand monde mais sur le versant est les caravanes se succèdent à l’assaut de ce beau sommet.
Le temps d’un Ritter, nous savourons notre victoire sur ce sommet qui ne s’est pas laissé faire en contemplant la plaine de font Romeu et le massif du Canigou. Nous voilà repartis en descente par la voie normale en direction des Bouillousses, sur ce tronçons nous croiserons énormément de monde mais le coin est vraiment chouette, de petit lacs entrecoupés de jolis reliefs boisés, après 256 « bonjour » chacun, il fait soif et nous nous jetons sur le premier bar-resto : sandwich, coca, tarte aux myrtilles, mousse au chocolat… un petit encas avant de repartir vers Bolquère via un magnifique détour par les lacs de Pradella, une piste de vttiste, un peu de route… Nous pensons tous à une boulangère imaginaire mais ce sera finalement l’épicier du coin ou nous nous ravitaillons pour un repas de fête, ce soir nous sommes à moins de 100km de Banyuls ! Pause et répartition des vivres sur la place du village, encore un effort ! Nous rejoignons par la route le pittoresque village d’Eyne via le col de la perche mais pas de temps pour le tourisme, nous remontons la vallée d’Eyne pour trouver un bivouac… C’est dur pour tous car la journée à été longue et éprouvante. Nous n’atteindrons pas les 2000m préconisés pour le bivouac autorisé car un joli plat au bord du ruisseau nous fait de l’œil ! Nous posons les tentes sur le territoire d’un Cincle plongeur avec une vue sur le Carlit qui est bien loin, quelle sacré distance parcourue aujourd’hui ! Ce soir c’est Fête : Pâté de Tête Persillé, Pan con tomate, Bavette d’aloyau avec sauce au poivre vert et crèmes Catalanes : humm « Yago le cuistot » fait des miracles ! Il est tard et ce soir encore nous trouvons le sommeil sans problème après avoir contemplé la voûte céleste…

C’est partie pour une grande bambée sur les crêtes, enjoy :wink:

35 - Vallée d’Eyne -> Porteille de Roja
Jeudi 10 Aout
12h, D+ = 1500m
Réveil 6h, pourtant couchés tard pour digérer le repas festif d’hier (11h30). Le départ se fait, nous quittons ce magnifique parc régional en remontant la vallée d’Eyne vers ne nord-est, nous observons un Cincle plongeur, petit oiseau rare qui pêche dans les petites rivières sauvages et propres. Avant de quitter la rivière nous faisons le plein d’eau, un long parcours de crêtes sans eau nous attend. Une longue montée, tous ensemble sur un bon rythme nous ramène sur la crête frontière, les paysages ont changé, très rocailleux et secs peu de végétation, nous découvrons la longue crête qui nous attend.
Sommet du mont Noufont (Bouffon ?), nous sommes seuls avec quelques chamois et une paire de vaches qui s’enfilent et laissons notre petite fringale nous convaincre de déguster le fameux touron cacahuète…
La journée est longue et nous enchaînons les pics et les courtes pauses avec mini siestes, Pic de la Vacasse, Pic Fraser (avec une une chute impressionnante pour Jb, plus de peur que de mal, grace au sac a dos….), Pic du Géant, Pic de la Dona…

Encore une belle grosse journée de 12h et au final le brouillard nous tombe dessus, le manque d’eau fait souffrir Antoine, Fabien prend en charge l’orientation pour trouver avec l’aide du GPS la petite cabane assez rapidement.
Les apôtres sont cuits, le froid s’installe mais la cabane est déjà prise, grosse déception et fatigue générale, les taches sont réparties : monter le bivouac (Antoine), préparer à manger (Yago) et surtout partir en expé à la recherche d’une source hypothétique dans cette contrée aride (Fab et JB)… Mission accomplie, une petite mini resurgence dans le haut d’un vallon, la providence ! mais il fait très froid sur ce col du Porteille de Roja (2400m), le vent souffle fort, on se protège comme on peut et se glisse vite dans les duvets…
Dehors c’est la tempête, la tente résistera t’elle ?

Oui, Noufont. :slight_smile:

Ma parole, tu récidives !!!
Des izards qu’on t’as dit mon choux !!! ;)[quote=cigogne]Pic de la Vacasse, Pic Fraser (avec une une chute impressionnante pour Jb, plus de peur que de mal, grace au sac a dos….), Pic du Géant, Pic de la Dona…[/quote]
C’est le pic de la vache le premier. :slight_smile:

[quote=Aurore]cigogne a écrit:
Noufont (Bouffon ?),
Oui, Noufont. smile
cigogne a écrit:
quelques chamois
Ma parole, tu récidives !!!
Des izards qu’on t’as dit mon choux !!! wink
cigogne a écrit:
Pic de la Vacasse, Pic Fraser (avec une une chute impressionnante pour Jb, plus de peur que de mal, grace au sac a dos….), Pic du Géant, Pic de la Dona…
C’est le pic de la vache le premier. smile[/quote]
Gaffe aux imprécisions cigogne, tu es arrivé sur les terres d’Aurore … :smiley:
Et là, ça ne rigole plus !! :rolleyes::stuck_out_tongue:
A la prochaine incartade, tu seras écartelé au sommet du Canigou (ça tombe bien, tu en es très proche maintenant…) et livré à l’appétit des chocards et des craves! :smiley:

Les choucas du Canigou? … Pffff … Ils sont énormes avec tout ce que leur donnent les touristes.

:lol::lol:

Salut !

Et merci pour ce chouette récit.
ça me rappelle pas mal de souvenirs… chapeau pour l’étape coll dels meners - pas de la case.
pour info, nous avions fait la descente par le cylindre d’escobes vers l’hospitalet puis les bésines (chouette cabane sous le refuge) et c’est bien aussi, plus sauvage probablement.

enfin, pour ceux que ça tente, il faut savoir que sur la hrp à partir du port de la Bonaiga, en dehors de la haute saison (ie à l’automne) on trouve tout le temps des cabanes chouettes pour y dormir.

Enfin, une info pour ceux que ça tente aussi, nous avions fait sans faire de sommet la pierre saint martin amélie les bains en 23 jours, avec ravitaillements à Troumouse et Port de la Bonaiga par des copains, ce qui fait qu’on n’avait jamais mangé en refuge ou autre (8 jours de ravitaillement sur le dos).

Ne pas manquer la cabane de Grassia Airoto, génial pour y dormir, ou encore l’abri Enric Pujol, un petit bijou.

vraiment, c’est une très belle aventure, il n’est pas nécessaire d’aller à l’autre bout du monde pour se faire plaisir !!

Benoit

Chocard, jeune fille, pas choucas !!! :expressionless:
http://lesitelaplume.free.fr/confus_a.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chocard_%C3%A0_bec_jaune
Pauvre oiseau, personne ne l’appelle par son vrai nom !! :wink:

… et le poulet rôti qu’on leur avait donné n’a pas du arranger la chose … :lol:

Chocard, jeune fille, pas choucas !!! :expressionless:
http://lesitelaplume.free.fr/confus_a.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chocard_%C3%A0_bec_jaune
Pauvre oiseau, personne ne l’appelle par son vrai nom !! ;)[/quote]
Merci pour le jeune fille. :slight_smile:

Je sais que c’est chocard le nom officiel mais … choucas c’est plus mimi. Voilou. :slight_smile:

Allez, ça renifle dans le coin … :lol::lol:

Là , c’est imparable comme raison ! :slight_smile:
respect! :wink:

Bien, la discussion s’anime, ca fait plaisir ! Serait ce l’approche de la fin ou celle du Canigou ?
En tout cas merci pour les précisions sur la faune pyrénéenne, je regrette que mon Yag ne soit pas la pour intervenir (éminent spécialiste des oiseaux qui nous a identifié en 2-2 le fameux Cincle plongeur…)
Et encore désolé pour les imprécisions que les spécialiste locaux ne manquent pas de relever (Vacasse c’est bien la vache, c’est noté vaca en Espagnol sur les cartes, ma traduction n’est pas tres correcte ;-))

Pour les cabanes, tout a fait d’accord, seulement quand on fait des journées de 12h et bien en général on arrive trop tard pour avoir une place… Ceci dit le bivouac c’est quand même trop bon (quand la meteo est favorable…)

Je reviendrais sur cette belle variante, et surtout sur le Canigou mais d’abord le récit !

36 - Porteille de Roja (2400) -> Tour de Batère (1400)
Vendredi 11 Aout
D+ = 700, 10h
La nuit a été terrible, très froide et énormément de vent, le stress constant de voir le double toit s’arracher…
Yago gère le réveil avant l’aube et découvre la lune qui se couche à l’ouest, le soleil qui fait rougeoyer l’est, magique mais quel froid dans ce vent glacial !
Plus de mal dans la tente d’Antoine et Fabien : « Bah Toutoune le réveil ? », vers 5h30 on déplace le camp pour se mettre à l’abri, lait chaud et dose de gâteaux secs, départ 7h, on longe la crête NE vers le plat de Guillerm, mise en jambe tranquille avec l’apparition de quelques Isards (t’as vu Aurore j’ai bon !), en arrivant sur le plateau le vent est toujours fort mais le soleil commence à chauffer et une belle petite montée nous remonte à 2600m sur la crête des 7 hommes. On découvre le Canigou et pensons même apercevoir une petite crique méditerranéenne coté Espagnol, un mirage ? Le parcours de crête que nous enchaînons depuis hier devient maintenant plus accidenté, pierriers, pic rocheux, brèches et cols, la progression bien que magnifique est beaucoup plus lente. Nous décidons sagement et intelligemment de ne pas poursuivre l’arête en aller-retour vers le Canigou, à peine plus haut, déjà bondé de randonneurs et qui nous ferait « perdre » un temps désormais compté…
Nous continuons l’arrête avec une progression « alpine » (euh pardon Pyrénéine) qui nous rappelle « les hautes », énormément de plaisir sur ce rocher, n’ayant aucune assurance, nous y allons prudemment.
Fabien, Yago, JB et Antoine arrivent successivement au sommet du Roc Nègre, 2700m, devant nous, à l’est, la méditerranée… Grande émotion et explosion de joie, seuls sur ce sommet, on savoure ce moment, c’est la fête !
(voir video de ce bel instant : http://www.youtube.com/watch?v=h6Uxxb7VvAg)

S’en suit la descente pleine crête et plein est, fabuleuse variante, sauvage et esthétique, sur les Crêtes depuis la vallée D’eyne…
Dernier 2000, le pic Galinasse, l’occasion d’une bonne pause et d’une petite collation, grosse descente vers le Gîte de Batère qui nous réserve un bon accueil et quelques bières pour arroser ça… Après cette pause bienfaisante, nous repartons bivouaquer sur la crête non loin de la tour de Batère, vu dégagée sur la méditerranée au nord comme au sud, la cote illuminée par les lumières de la civilisation nous fait réaliser que nous approchons, sentiments bizarres, nous nous glissons dans les duvets pour une nuit à la belle étoile…

Alors voila, désolé Aurore mais nous n’avons pas fait le Canigou…
Seulement voila, on a pas mal hésité, et dans l’esprit « traversée », l’itinéraire qu’on a pris est tellement beau et tellement logique, une belle crete plein est, d’une traite, sans descendre vers Ull de ter ni vers les refuges du Canigou (itinéraire normal de la HRP)…
Nous voulions le faire en Aller retour a partir du Roc Negre mais ca ne semblait pas si évident que prévu (Aurore, ca passe bien ? il y avait une sacré Brêche entre les 2…) et puis il faut dire qu’on commencait a être a la bourre pour le difficile retour a nos vrai vies… La veille on s’est apercu, qu’il nous manquait un jour… Une ligne de la feuille de route n’avait pas de date ! un jour a ratraper dans les 3 jours qui nous reste, pas évident quand les journées font déja plus de 10 heures !

Posté en tant qu’invité par Loulette:

et un peu d’ornitho en passant sur c2c ! c’est formidable !:slight_smile:

je ne pensais pas qu’il y en avait dans les Pyrénées ! ici, il court au fond des rivières et sautille d’une pierre à l’autre sur les cours d’eau rapide. Mais avec des jumelles, c’est mieux pour les reconnaître…j’imagine, que vous vous étiez dispensés de ce surpoids !

je suis d’accord et d’ailleurs c’est le seul nom que je lui connaisse.

[quote=cigogne]Alors voila, désolé Aurore mais nous n’avons pas fait le Canigou…
Seulement voila, on a pas mal hésité, et dans l’esprit « traversée », l’itinéraire qu’on a pris est tellement beau et tellement logique, une belle crete plein est, d’une traite, sans descendre vers Ull de ter ni vers les refuges du Canigou (itinéraire normal de la HRP)…
Nous voulions le faire en Aller retour a partir du Roc Negre mais ca ne semblait pas si évident que prévu (Aurore, ca passe bien ? il y avait une sacré Brêche entre les 2…) et puis il faut dire qu’on commencait a être a la bourre pour le difficile retour a nos vrai vies… La veille on s’est apercu, qu’il nous manquait un jour… Une ligne de la feuille de route n’avait pas de date ! un jour a ratraper dans les 3 jours qui nous reste, pas évident quand les journées font déja plus de 10 heures ![/quote]
Je comprend. Le Canigou en été, c’est une horreur. Et cette crête qui va du 7 hommes au Nègre est splendide. Je suis pas très sûre de l’accès à partir de ce dernier. Il y a possibilité de rejoindre à partir du Tres Vents un peu avant mais du Nègre … Voilou. :slight_smile:

Vous êtes pas loin des Albères, coin que j’adore. :slight_smile:

Plat Guillem tout court …

Boueno, merci encore pour les corrections et précisions, nous approchons donc des alberts en effet mais avant un petit passage dans une vallée pas bien haute a Amélie… Retour a la civilisations et ses vices…

37 - Tour de Batère- Roc de Frausa par Amélie les bains (220m)
Samedi 12 Août
Ce matin réveil à 6h, la nuit à la belle étoile a finalement été écourtée par une fine pluie, Yag et JB montent le double toit tandis que Fabien demande un petite place à Antoine qui à été plus prévoyant…
Ce matin le ciel est couvert mais nous apercevons quand même le soleil orangé qui se lève sur la mer. Aujourd’hui nous descendons en ville ! la descente vers Amélie les bains par des chemins forestier et quelques variantes se fait en chanson dans la bonne humeur, une bonne terrasse sur la place près de la fontaine, une bonne bière, un bon resto…

Nous arrivons à Amélie les bains par un chemin détourné ou un charmant Monsieur bien aimable en peignoir nous indique la « voie » pour le centre ville.
Camp de base sur la place devant le casino, courses pour les uns, billets de train pour un autre, veille en terrasse pour le dernier… et apéro sangria pour tous !
Drôle de retour à la civilisation, que d’agitation un samedi, bruits, odeurs, ambiance bien différente ici… Un bon resto bien arrosé sur la place du marché nous rappelle quand même ses bons coté, nous savourons notre approche et nous remontons le ventre bien plein, complètement comateux, personne ne dit plus rien, le rythme est lent mais régulier, les sacs (particulièrement celui de JB) sont chargés à bloc pour le festin du soir… Nous profitons d’une pause pour une micro-sieste puis finissons par arriver à bout de ces 1200m de dénivelé bien monotone dans cette forêt ombragée.
Nous arrivons donc sur la crête frontière au niveau du Roc de Frausa (ou Roc de France) à environ 1400m, au loin des éclairs menacent après cette chaude journée. Nous hésitons longuement et cherchons un coin à l’abri du vent sur la crête pour profiter de cette superbe vue mais raisonnablement nous redescendons sur un coin parfait en forêt pour être bien abrités pas loin de quelques randonneurs qui ont raté le bon spot.
Énorme repas by Don Yago el cuistot : Saucisson du marché, pan con tomates, sardines, Couscous royal avec poulet rôti, fromage, vin et baba au rhum flambé, c’est la fête, on se remémore déjà les meilleurs souvenirs de la traversée, on est si proche et on se sent si bien… mais les ventre sont trop plein et nous aurons du mal à trouver le sommeil.

Et alors?

A quand la fin?

:cool:

Ah désolé pour le retard, voila donc la fin ou presque, c’est qu’on est en fait pas trop pressé d’arriver, on est si bien en route…
Ce petit massif des Albère est effectivement fort agréable, comme a la Rhune, dommage qu’il y ait une grosse antenne et une route pour monter les faignants !
Ce week end j’ai fait une superbe boucle au Pays basque, du Pas de Roland, montée au Mondarrain, puis Artzamendi (encore dommage pour la route et l’antenne:( ) par le col des veaux, toujours sur les crêtes, et en short et en Tshirt, au top ce mois de février… sauf pour la neige !

38 - Roc de Frausa (1450m) -> Col de l’Orry (1000m) par le col du Perthus (350m)
Dimanche 13 Août

Réveil 5h30 et gros petit dej pour cette grosse journée qui nous attend, beau levé de soleil à travers les arbres pour « l’expé matinale » et départ vers 7h30. Ascension rapide du Roc de Frausa, vue toujours superbe puis descente gaie, rapide et mélodieuse vers le hameau de las Illas par la petite fontaine du monastère des Salines qui est bienvenue pour la toilette. Petit café bien agréable sur une terrasse ensoleillée du délicat soleil de 10h…
Il commence à faire chaud, la route puis une piste interminable pour seulement 200m de dénivelé, on traverse le camp nudiste des « Rangers de France » puis on redescend doucement sous le cagnard, c’est dur, on souffre pas mal et chacun marche a son rythme, silencieux…
L’arrivée au col du Perthus nous réjouit mais l’endroit est peu accueillant, un vague souvenir de « pas de la case », le resto chez grand-mère nous réserve un accueil assez moyen.
Grosse remontée (D+1000) jusqu’au pic Neulos après une petite pause au charmant chalet (désert) du col de l’Ouillat. Le pic surplombant tout le dernier bastion des Pyrénées est gâché par la route et une énorme antenne très laide, nous continuons donc vers quelques croupes herbeuses bien plus accueillante pour le bivouac, l’endroit est charmant en cette fin d’après midi.
Nous nous installons sur la crête avec une vue terrible au nord et au sud, il fait bon, le soleil se couche, les lumières s’allument sur la côte, un petit apéro avec les quelques bières qu’on a montées du Perthus, on est bien, c’est le dernier Bivouac, on est tous très pensifs, du mal à penser a ce lendemain ou il va falloir reprendre ses marques…
Puis finalement comme chaque soir, le vent se lève, il se met à faire froid. Bonne soupe et un lyophy, on reprend les vielles habitudes finalement plus saines après la session gastronomique garguantuesque de la veille.
Malgré le vent, Jb et Cig ne peuvent se résoudre à laisser ce panorama et optent pour la belle étoile et sa lune qui se lève…