La Très Haute Traversée des Pyrénées en autonomie

Posté en tant qu’invité par Loulette:

pour sûr ! discrètement et fidèlement !

…raconté comme cela, la carte postale de l’Aneto, que l’on a trouvée un jour au coin de la cheminée prend des allures bien vivante.

cf les 100 plus belles : « Son ancien nom français était le Néthou, mais il est tombé en désuétude au profit de celui d’Aneto, ou de pic d’Aneto. »

Bref cela vient aussi d’une petite anecdote, lorsque tu t’isole comme ca, sans musique, et bien c’est etonnant comme il te revient dan la tete des vielles musique pourries que tu écoutais quand tu faisais des boum aux collège… Ainsi, chacun notre tour il nous arrivait de sortir un air de nulle part, que nous tardions pas a remettre a notre sauce, ainsi il y a eu quelques tubes comme « Higway to vignemale » ou « Nethou » un genre de ACDC… ou encore des trucs pourri genre gold, image et j’en passe ! on a des video incroyables qui donneront un enorme bétisier :wink: et puis des fois on se croyait débarassé d’un air de merde qui te trotte dans la tete et puis il y en a toujours un le matin pour relancer la machine !

Merci pour le compliment mais encore une fois j’insiste : nous avions un ange gardien qui nous a donné une météo incoyablement en phase avec le programme, on aurait plusieurs fois put etre en très mauvaise posture…

Pour la forme physique, oui cette course a été très éprouvante c’est un genre de Marathon, mais il faut dire qu’au bout de plus de 20j a faire que ca tu deviens un peu une machine a grimper, et une telle course ne t’éprouve pas tant que si tu allais la faire pour le weekend… en fait le summum de la difficulté physique pour nous aura été l’ascension du col d’erozaté, le 3ème jour…
Je laisserais peut être témoigner s’ils sont a l’ecoute, Tom, Toutoune ou Lauri qui ont rejoint le train en marche et pour qui cela n’a pas été facile…

Bref aujourd’hui je termine le récit du retour vers le val d’aran, qui était effectivement très long, plus que prévu, a cause des innombrables framboises de cette vallée (chuuut c un secret !) mais aussi au grand desespoir de didine et toutoune qui nous attendaient en bas en s’inquietant serieusement…

Allez jeter un oeil au photo de cette ascension, le lever de soleil, au moment ou on a attaqué la grimpe fut un moment magnifique… (je suis en train de les telech.)

24 - Camp du Néthou -> Vielha par le col et le val de Salenques
Dimanche 30 juillet
Après la veille éprouvante, nous plions calmement le Bivouac avec les premiers rayons du soleil, aujourd’hui nous rejoignons la civilisations, on doit retrouver Sandrine et Toutoune « vers » midi a Vielha, l’étape tant citée : les difficultés sont derrière nous, nous allons nous décharger, la joie d’avoir tout réalisé dans les temps et d’être en pleine forme se mélange avec un petit pincement au cœur : après le sommet il faut redescendre, plus de sommets « en grimpe », juste une grande ligne droite, un long sprit final par les crêtes !

Première partie : remonter le col de Salenque, pas évident à travers moraines, pierriers, névés et raides éboulis avec les sacs bien chargés et les jambes bien lourdes !
Deuxième partie : longue descente de pierrier plus ou moins délicate. Après un replat, Yago nous fait sa spéciale avec un vol plané en avant, plus de peur que de mal. La vallée est superbe et vraiment sauvage, la sente est à peine marquée, enchaînement de gros blocs, de cascades et de piscines naturelles inoubliables. On ne peut s’arrêter, on nous attend ! Et c’est long beaucoup plus long que prévu, surtout vu les myrtilles puis la véritable invasion de Framboise, les apôtres ne peuvent résister.
Nous arrivons finalement dans la vallée ou coule une route nationale, nous avons rendez vous a la sortie du tunnel, il est 16h30… Un peu inquiet Sandrine Et toutoune nous attendent avec une collations digne de ce nom (on a faim !) : concombre, Saussback, compote, binouzes… .
La 205 Junior a été mise à rude épreuve, 2 allers retours au Camping puis douche, lessive, recharge de batteries puis bon dîner a Vielha avec plein de Cerveza y tapas à gogo, excellent, bonne humeur sur cette terrasse qui sent bon l’Espagne… Mais déjà aussi la Catalogne !
Calarillos puis infu et au lit à… 2h !

oups

Ah j’savais pas !! Merci pour l’info. Y a pas à dire: C2C, ça culture !

Tout à fait d’accord !! :slight_smile:

Aaaah désolé pour l’irrégularité, souci de connexion et emploi du temps plus chargé…
Voici donc la suite des aventures pour cette nouvelle 3ème et dernière partie, après la technique et les ascensions : le sprint final (long le sprint quand même :wink:
Vielha, grande étape, tournant de la traversée, une pause d’une soirée, nous sommes repartis dès le lendemain matin, juste un peu plus tardivement qu’a l’ahbitude, on a troqué thomas contre Antoine dit Toutoune…

Pour revenir sur l’etat physique après salenque, j’ai revu une video ou juste après avoir redescendu le glacier, je suis allongé, fri-confi, implorant qu’un hélico vienne me chercher la :wink: oui cette course est éprouvante, presque plus encore mentalement que les 14 heures de la course, tu es sur l’arete et tu te dis que te faire prendre dans le mauvais temps la bas ne doit pas etre drole, l’ambiance bien austere et minerale est saisissante.
Bref…

III - Du val d’Aran à la Méditerranée

Les sacs sont plus légers, nous aussi ! Ça tombe bien, Antoine nous rejoint pour la fin et il est diététicien… Il ne nous reste que 15j pour faire la moitié de la distance…
Cette partie sera marquée par de très longues journées, quelques passages de mauvais temps (quand même !), et un retour progressif vers la civilisation et la nourriture à profusion qui commençait à nous manquer… Nous serons jusqu’à la fin en train d’enchaîner de grosses journées pour tenter en vain de rester dans « le planning » très ambitieux que nous avions fixé, à chaque fois retardés par une mauvaise météo. Nous avons eu souvent froid le soir sur cette partie supposée « méditéranéenne », toujours beaucoup de vent et des arrivées tardives aux bivouacs, toujours pleine crête…
Nous pensions qu’elle serait simple après le passage plus technique mais cette dernière partie nous a donnée du fil à retordre… pour notre plus grand plaisir !

25 - Vielha -> Lac de cap de pount (Restanca)
Lundi 31 juillet, D+ = 1100m, Durée 7h
Réveil tranquille au camping, Tom et Sandrine tardent logiquement à sortir de la tente pendant que nous plions les bardas sur la bâche étalée au milieu du « camping de base ».
La cafeteria ne semblant pas vouloir payer son café et les petit dej copieux dont nous avons besoin, nous décidons de partir a Vielha.
Comme de bons apôtres, nous faisons le plein d’énergie en terrasse : jus d’orange frais, énorme tartine de beurre-confiture, sandwich lomo et pan con tomate, un festin avant d’attaquer nos deux dernières semaines vers Banyuls avec notre nouvel apôtre Saint Antoine.

Tom et Sandrine nous déposent à l’hospital de Vielha et après les adieux, nous voilà repartis sur la HRP au pied de ce drole de tunnel. Il est tard, environ midi et il fait très chaud, nous sommes bas et les 1000m de dénivelé jusqu’au col de Rius sont éprouvants.
Nous avons une demie journée de retard et un débat s’ouvre : couperons nous par le GR11 au nord qui file direct sur la Restanca ou profiterons nous du crochet du HRP vers les Encantats et ses lacs ? Finalement Fabien finit par convaincre le collectif, nous optons pour la version longue et belle. Nous ne le regretterons pas, la météo est parfaite et cette région est magique, nous longons des lacs et slalomons entre de gros blocs, arrivée au col de l’Estany del Mar le Panorama est splendide, un grand lac de chaque coté et devant la crête élancée du Bésiberri nous fait regretter de ne pouvoir nous attarder un peu plus…
Descente vers cet énorme lac, nous ne pouvons résister a une petite baignade express, c’est tellement désert que nous séchons tranquillement sur le rocher en tenue d’Adam tandis que JB nous fait une démonstration de son saut de l’ange.

Nous arrivons à la Restanca, un de ces gros refuges surpeuplé qui vous font apprécier de porter quelques kilos en plus, on en profite quand même pour boire une bière mais une fois de plus, un coca aurait été plus malin…
Du coup la dernière montée est difficile, 200m pour atteindre un petit lac et poser notre premier bivouac avec Antoine au bord d’une piscine naturelle mais dans la brume.
Après un apéro Tapas et une bonne plâtrée de pasta al-Dente, nous nous glissons dans les duvets.

Carajillos !!! :lol::lol::lol:

En tout cas, vous n’aviez pas perdu le nord … :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par St Jean le Baptiste:

Carajillos !!! :lol::lol::lol:

En tout cas, vous n’aviez pas perdu le nord … :)[/quote]
Nous parfumions les infus d’un doigt d’élixir de Chartreuse … ou de poire d’Olivet.

Ahaha le baptiste, tu te trompe, pas poire d’Olivet mais bonne mirabelle Homemade du Plessis… (ceci dit ta poire mon salaud elle a aussi fait des heureux :wink:
Soit dit en passant nous l’avons abandonné dès Gavarnie pour cause de surpoids, faisant des heureux en la donnant a nos potes English, j’epsere qu’il ne s’en sont pas servi pour le réchaud ;-)… Nous avions conservé uniquement l’elixir de chartreuse, sans nul doute le meilleur rapport poids puissance !
Remarque : au pays basque la mirabelle sert aussi a tuer les tiques.

Bon nous voila pour une grosse étape, pas de répis !

26 - Lac de cap de pount -> Lac de Rosari supérieur
Mardi 1er Août, D+ : 1400m , 12h
Réveil à 5h30, départ à 7, il fait très beau.
Dans la fraîcheur et la clarté du matin, nous enchaînons des passages de petits cols découvrant à chaque fois des lacs et des panoramas époustouflants. La lumière du matin et l’air limpide nous offrent une luminosité douce et contrastée. On est en forme, heureux, une belle et longue journée nous attend…
Passage au refuge de Colomers, vide avec sa terrasse bien agréable au bord du lac et ce soleil qui commence à bien chauffer. L’accueil est sympa, un gros sandwich à l’ancienne, 6 pommes pour le prix de 4 un bon café « americano » et le rabe de pain de la veille… « Vous le donnerez aux oiseaux si vous ne le mangez pas ! », c’est mal nous connaître, nous sommes affamés !
Une fois de plus le cirque au dessus du refuge doit être superbe mais pour nous c’est cap plein est, on reviendra ! Départ sous le cagnard pour un peu de dénivelé dans la pampa, descente dans la haute vallée de la Garonne pour le baptême de Jésus par St Jean le Baptiste.
Après un peu de descente sur piste mi sieste mi déconne (la sieste en marchant sur piste marche bien), nous attaquons vers l’est « azimut brutal » en plein dans la pente, usant ! Nous arrivons au port de la Bonnaigua (col au sommet d’une station de ski) où nous profitons, une fois de plus aujourd’hui d’un bon encas, pan con tomate, une tarte et un coca, après un effort comme ça on ne peut rien se refuser…
L’étape du HRP est bouclée mais on a du retard, on remonte pour passer une paire de « collets et de laquets » (dixit Véron) puis la brume tombe et on se perd un peu dans des reliefs assez compliqués, on est tous vraiment exténués, surtout Antoine qui prend le train en marche de manière assez violente.
On arrive finalement au bivouac, vidés et faisons le mauvais choix d’un bivouac en plein vent (lac Rosari supérieur 2290m), heureusement la vue est superbe.
Une soupe et une plâtrée de riz un peu longue à cuire et au lit, belle progression aujourd’hui mais quand même 12h dans les pattes et 1400m de dénivelé…
Demain même programme !

27 - Lac de Rosari supérieur -> Abri Enric Pujol
Mercredi 2 Août, D+ = 1600m, 10 heures
C’est dur ce matin, nous n’avons pas entendu le réveil… Départ à 7h au lieu de 6, toujours grand beau, de nouveau cols et lacs s’enchaînent avec des paysages toujours surprenant, ne laissant aucune place a la routine, passage près d’une cabane de pêcheur (Airdo), remontée au col de Moredo (2420m) puis longue descente vers Alos D’isil, cheminement délicat, parfois dans les broussailles, encore une belle mer de nuages.
Arrivé dans ce hameau pittoresque et charmant nous sommes un peu déçus de ne trouver ni bar, ni commerce, mais Yago négocie finalement une belle miche de pain avec un Local, bien joué !
Une petite pause à l’ombre près de la fontaine, il fait chaud, nous buvons beaucoup car même si nous venons d’enchaîner une grosse matinée nous avons encore 1400m de dénivelé et 3 cols à passer pour tenter de boucler 3 étapes en 2j…
La montée est dure et longue mais sans histoire et nous arrivons au pied du Mont Rouch (ou Rouig) que nous contournerons, il est superbe et mériterait bien une ascension mais nous ne pouvons nous attarder.

La fin d’après midi est superbe et pleine de contraste, la fatigue se fait ressentir mais c’est l’heure de Yago qui nous entraîne joyeusement à bord du train du HRPistes sur des airs de Ragga.
Antoine commence limite à tourner de l’œil après ce démarrage très sport, il rêve de profiter du soleil de fin d’après midi au bivouac. Yago et JB le sentent bien et nous nous arrêterons finalement sur les hauteurs du lac Galina, une terrasse encore ensoleillée, remplie de myrtilles, non loin de l’abri Enric Pujol. Antoine s’écroule pour une pré-nuit tandis que les apôtres s’affairent : cueillir des myrtilles, préparer la soupe, faire un brin de toilette, chercher de l’eau, étudier l’itinéraire, monter la tente, écrire le journal… La routine quoi !

Tu te rapproches de chez moi … Chouette! :slight_smile:

Et oui, c’est ce qu’on se disait aussi, « chouette on approche de chez aurore, il va faire bon par ici » mais comme une méchante loi fait toujours que c’est l’inverse qui arrive, voici la journée de temps pourri qu’on attendait plus, et en prime la seule nuit en refuge…

28 - Abri Enric Pujol -> Refuge de Certascan
Jeudi 3 Août, 10 heures
La suite se complique, la nuit a été très ventée, réveil à l’aube, 4h45 sous un ciel étoilé. Bivouac vite plié mais dès les première lueur ça se couvre et finalement il pleut…
Pas une averse d’orage cette fois, une vraie pluie, une qui dure, qui semble s’installer pour une journée difficile.
La descente devient glissante quand nous arrivons au fond du cirque, nous découvrons que le carnet est resté dans le myrtilles du bivouac. Mission sauvetage pour Yago et JB, Fabien et Antoine restent, blottis sous un rocher, la couverture de survie sur les jambes.

Une heure de perdue pour une mémoire retrouvée, même si on est en retard ça les vaut bien, « quand on a pas de tete, on a des jambes » !
Il pleut toujours, nous descendons la vallée, après un petit détour nous arrivons trempés et gelés au hameau de Noarre. Petit squat dans une bergerie bien odorante, on sèche et se réchauffe tant bien que mal et malgré un espoir de rayon de soleil, nous repartons toujours sous la pluie pour un gros dénivelé vers le col de Certascan. Quelques vagues éclaircies nous laissent deviner que ce coin sauvage doit pouvoir être accueillant en d’autres conditions.
Courte pause au col avant que le déluge s’abatte sur nous, une pluie froide et un vent glacial qui nous fouette le visage et nous engourdit les mains, droles de moment ou on rale tout haut sans discontinuer, mais il en faut.
Nous arrivons à 15h au refuge de Certascan qui nous offre un abri bienvenu, on se met au chaud pour gober un paquet de prince chacun et une paire de chocolat au lait… l’idée était de poursuivre un peu l’étape mais la, impossible de repartir, on reste au refuge en essayant de tout sécher, on boit quelques bière en compagnie de l’âne qui a monté le repas en se disant qu’on a bien fait de s’arrêter la vu le temps toujours glacial.
Du coup nous renonçons à arriver demain soir à l’étang Fourcat, Yago réussi à joindre Lauri, rendez-vous demain à Mounicou, tout ces efforts pour regagner notre retard ont été vain…
Ce soir on s’explose littéralement le bide avec un bon repas copieux puis on file dans le dortoir pour une grosse nuit.
Nuit difficile, on est pas très habitué a toute cette chaleur humaine, on dormira mal…

là, c’est cool, je connais pas. je visite…

Posté en tant qu’invité par Loulette:

Finalement, en Août, les Pyrénées sont sous la pluie…

Poursuivons dans l’inconnu des pyrénées orientales…
Mon tour d’avoir la tourista après le coup de froid d’hier !

29 - Refuge de Certascan -> Mounicou
Vendredi 4 Août
Vu que nous avons renoncé à regagner le retard nous ne sommes plus pressés, réveil tardif, 9h les derniers du refuge… La nuit en dortoir ne nous a pas vraiment réussie, la moiteur, les ronfleur, la chaleur puis le froid (après que Fab ai ouvert la fenêtre), décidément on est mieux au Bivouac même si on a de la chance pour notre seule nuit en refuge de la traversée, celui ci est plutôt sympa.
On ne crache pas bien sur sur un petit-déj bien copieux puis départ tranquille vers 10h pour une étape « classique » vers Mounicou.
Fabien est malade, une bonne coulante et quelques vertiges, un lac un col et un lac puis nous attaquons la montée (fractionnée et au ralenti pour Cig) vers le port de l’Artigues qui doit nous ramener en Ariège.

1600m de descente dans une de ces profonde vallée Ariegoise, c’est beau mais on comprend mieux les fameuses difficultés du versant nord…
C’est très long et on arrive en bas bien rincés, les genoux un peu atteint, au passage nous croisons par hasard Tom et Sandrine qui repartent en Rando après un petit crochet sur la côte ! Incroyable !
Descente par la route vers Marc, nous refusons de sympathiques propositions pour nous prendre en stop, on achète un peu de miel, de pain d’épice et de nougat au producteur local, Antoine et JB filent au centre de vacances du coin pour tenter de négocier un peu de pain, nous ne sauront jamais si c’est la pitié que leur forte odeur suscitait ou leur charme naturel mais une cliente offre son reste de pain et la réceptionniste dérobe discrètement un petit paquet de friandises (des flocons d’Ariège) qu’elle leur offre…
On retrouve Lauri à ce superbe Gîte de Madame Eugénie Denjean vers 19h30.
Une ruelle, une terrasse, un dortoir et une belle cuisine, il n’en faut pas plus pour nous ravir.
Grâce au ravitaillement conjoint de Ramon et Lauri, un bon repas nous attend. Fabien est bien Patrac et fiévreux, une bonne douche et bon repos devraient nous remettre l’homme d’aplomb !

Les jours se suivent, les heures de marche et le dénivellé s’accumulent, mais les paysages changent toujours différents toujours magnifique…

30 - Mounicou -> Etang Fourcat
Samedi 5 Août
Douche, bon petit dej, mise en route du collectif (nous sommes 5 désormais) donc départ tardif, vers 9h30 pour une étape normale du HRP mais non des moindre puisqu’il s’agit d’un dénivelé record de 1800m.
Montée variée pour l’échauffement, entre pistes et sous-bois. A Tignalbu la montée se raidit sur un éperon, JB et Fabien mènent un train d’enfer non stop, il y a des jours comme ça où c’est la grande forme, Antoine commence à être chaud et suit de près tandis que Yago et Lauri prennent leur rythme entre retrouvailles et échauffement. Une fin de montée raide aidée de câbles (on est sur le GR…), quelques lacs superbes on arrive sur la crête de Malcarasse (2600m) où quelques chamois et vautours nous accueillent.
Légère descente vers l’étang Fourcat et son refuge pour une bonne collation (omelette, crepe myrtilles…), nous contournons ensuite le lac pour un bivouac au pied du pic de Tristagne que nous gravirons demain. Une première journée difficile pour la mise en jambes de Lauri, il fait froid ce soir, une bonne nuit en perspective.

Des izards pardieu !!!

Ne confondons pas torchons zet serviettes! :lol::lol:

C’est cool … Tu te rapproches de plus en plus de chez moi. Et puis, tu peux envoyer se faire voir ceux qui disent que l’Ariège n’a aucun intérêt. Non mais!

La suite, la suite … :slight_smile:

Dé Zizard biensur, une coquille s’est glissé dans le texte, désolé…
Interet de l’ariège ? a première vue, car nous avons traversée cette partie rapidement sans faire de sommet majeur (je dois retourner faire estat et montcalm, ptet cet été…), je dirais de beau dénivellé qui repoussent tout ceux qui ne sont qu’à moitié motivé, une tranquillité incomparable donc… (pour ma culture, ca va d’ou a ou l’ariège exactement ?)

Bon sinon je cherche qqun pour faire une petite course facile en vallée d’aspe ou d’ossau ce weekend, ya til qqun de motivé dans l’audience ? Des conseils d’itinéraire ?

Pour la suite il faut attendre demain, demain qui sera d’ailleurs une journée pleine d’évènement, logistique, culinaire, et même horrifiant…
Stay tuned :wink:

Vallé d’Aspe et d’Ossau, ça fait un peu loin de chez moi, je connais pas trop …

Et puis je bosse ce week-end. :frowning:

Bonne balade! :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Loulette:

Motivée sûrement mais trop loin pour faire la vallée d’Ossau ce week end :frowning:

J’ai été un peu vite, la journée pleine d’évènements c’est pour demain, ici une belle grosse journée…

31 - Etang Fourcat -> Col de Meners
Dimanche 6 Août
Réveil encore raté…levé à 7h et ascension du pic de Tristagne (2820m). Grand froid et grand vent glacial, il gèle, les rocher à l’ombre coté du vent sont couvert de givre.
Après l’ascension bien raide au col, nous attaquons l’arête, entre les nuages qui défilent rapidement autour de nous nous apercevons un bout d’horizon ou découvrons l’immense précipice juste sous nos pieds.

On ne traîne pas au sommet et nous attaquons la descente dite « en écharpe » vers les lacs de Tristagne, passage dans une station de ski, nous sommes en Andorre et descendons d’un bon pas la piste le long de la rivière qui nous mène à El Serrat.
Nous profitons bien sûr des belles terrasses pour mettre un peu les pieds sous la table. Départ difficile dans ces moments là, 1200m de dénivelé, le ventre plein, la sieste qui nous appelle et le soleil qui tape fort…
Belle remontée dans la vallée de la Sorteny et de la Serrera, JB, Antoine et Fabien partent en tête préparer le bivouac derrière le col de meners, Yag et Lauri suivent plus tranquillement.
Finalement l’endroit est tellement beau que nous nous arrêtons peu avant le col pour profiter des derniers rayons du soleil et d’une superbe luminosité avec panorama sur les derniers 3000 (Estat, Montcalm…).
On installe le bivouac confortablement, Yago et Lauri nous rejoignent. Après un bonne soupe le froid tombe vite, nous nous couchons avec le soleil, une longue journée s’annonce encore demain avec l’ascension du Pic Serrera au dessus de nous pour le lever du jour.