La rapidité en alpinisme

Mauvais exemple quand on voit comment s’est tué Lionel Terrey : en sortant de la fissure en arc de cercle, probablement en grimpant les 2 sans assurance pour gagner du temps !
Un des 2 à déraper et les 2 sont morts …
La, probabilité de se vautrer dans du 3 terreux ou caillouteux est extrêmement faible ce qui explique que nombreux vont effectuer des longueurs sans aucune assurance, on l’a tous fait des centaines de fois
Surtout les Guidos avec un client au bout de la corde … On demande au client de bien laisser filer la corde et éviter qu’elle traine des cailloux et ensuite on grimpe 40 ou 50 m sans assurance jusqu’à un arbre ou une plateforme pour assurer le client …On a jamais le sentiment qu’on risque de glisser dans ce type de terrain et pourtant ça peut se produire, il y a de nombreux exemples autres que l’accident de L Terray …

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Berhault par exemple…

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Berhaud n’était pas encordé mais je crois que c’est une corniche de neige qui serait responsable de sa chute et non une faute directe … c’est différend du sujet …
Quand on voit les solos qu’il s’est fait avant cet accident, dans le Verdon et à l’envers du Mt Blanc, on peut se dire que c’est vraiment pas de chance pour cet alpiniste exceptionnel, top 5 à mon avis !

Oui et non, effectivement ce serait le départ d’une corniche qui l’a emporté, mais ceux qui le connaissaient attribuent l’accident à la fatigue et une pression liée à son idée de record (82 sommets, 82 jours), et donc de vitesse.

Une citation du grec à l’encontre de la vitesse :
Le meilleur horaire ça consiste à arriver à 70 ans… Et si on va trop vite, on y arrive pas… et vite.

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Ben si tu sais t’assurer béton dans du 3 terreux, je crois que nous serons nombreux à être intéressés par la recette.

Dans un cas une corniche = pas de faute directe, dans l’autre une motte de terre = faute directe ? :thinking:

Je ne vois aucune différence entre les deux accidents, sauf que dans un cas, ils étaient deux, la corde a augmenté les conséquences. Dans l’autre, elle l’aurait peut-être diminuée, vu que c’était sur une arête (avis à prendre avec des pincettes, je ne connais pas autant le lieu où Berhault est tombé que je ne connais celui où Terray est tombé).

Très bon ! Merci.

Suppositions. On ne connaît ni les circonstances de l’accident de Terray, ni celles de Bérault.

C’est ce que j’allais dire… Autant Berhault, on se repose essentiellement sur le témoignage de Magnin, autant Terray… savoir si c’était une pierre, une glissade, un malaise, etc… ils ont juste été retrouvés en bas.

Maintenant les grimpeurs se tuent souvent dans du facile, mais ça ne répond pas forcément à la question de la vitesse et de la sécurité. Souvent ces morts là sont dans des terrains difficilement protégeables, et même lorsqu’on protège c’est souvent de façon limitée. Ce n’est pas sur qu’ils se seraient mieux protégés dans ces mêmes passages même en prenant le temps…

Pour ma part, la question du rapport vitesse/sécurité ne se pose pas sur leur mort, mais plutôt sur l’ensemble de leur carrière.

Il faut aussi garder en tête que la chance est une composante très importante dans la survie ou la réussite. Moins on la provoque mieux c’est.

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C’est certain. Dans ce cas la question peut se reformuler ainsi : « Si l’on va plus vite ? Peut-on dire que l’on provoque moins la chance ? »

Ily a très longtemps, j’ai fait une première dans la région de Gavarnie et j’avais repéré une descente à la c… avec les jumelles dans des pentes d’herbe très pentues …
Avec mon copain, on avait emmené des vieux crampons en acier pour redescendre ces pentes …
Il vaut mieux avoir l’air c… qu’avoir l’air mort :joy:

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Oui, mais on ne peut pas plus parler de faute directe pour Terray ou indirecte pour Berhault.

C’est ce qui est utilisé quand on fait des maintenances de certains CATEX dans des zones très exposées comme celui de Flaine où il n’est pas possible de s’assurer dans les déplacements entre pylônes. C’est pas non plus la panacée, il faut des terrains qui permettent « d’ancrer ».

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Cela dit je crois me souvenir de sa lecture qu’il allait vite quand même

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Il est allé jusqu’à 80, mais il a arrêté de grimper à 55.

S’il avait aussi arrêté de fumer à 55…

C’est mieux que l’inverse !
L’exemple type d’un grimpeur qui ne s’est jamais mis la pression pour faire des horaires, comme quoi

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Il avait pas besoin de se la mettre, il avançait bougrement vite.

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Ben à l’époque, on plantait un clou, on se tirait et ça passer vite :sweat_smile:

Ben au moins, les clous servaient à quelque chose.
Maintenant, avec les spits, tu ne tires même pas dessus (c’est mal vu par les gardiens du temple), preuve que les spits ne servent à rien.

Oh. En tant que gardien par intérim du temples de l’orthographe je me permets de te signaler cette menue faute.
Peut-être voulais tu dire la Temple? Mais ya pas de s quand même.

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