La question qui tue

Agrhhhh. Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais je me risque à ouvrir la discussion. :frowning:

La montagne est un espace de liberté, de découverte et de ressourcement. Mais parfois sur une course, les gens sont à la queue leu leu à la montée et se rentre dedans à la descente. Renseignements pris, on constate que certaines personnes choisissent leurs courses en fonction des courses récemment référencées (ce qui est peut-être un but de c2c).

Mais maintenant, si une personne rentre une course comme étant excellente, le jour suivant c’est le regroupement sur cette course si vous avez la chance de pouvoir vous libérer. Et si ce n’est pas le cas, vous devrez descendre dans un champ de bosse, parfois digne de Chavanette.
Ce regroupement de personnes sur ces courses pousse à réfléchir à des nouveaux itinéraires, ce qui est , à priori, une bonne chose. Malheureusement, les nouveaux itinéraires restent connus aux personnes qui se sont donné la peine de les chercher, jusqu’au moment où une personne rentre la course sur c2c (ce qui est peut-être un autre but de c2c). Après, malheureusement, on se retrouve à nouveau dans la situation ci-dessus. Que l’itinéraire soit accessible aux plus grand nombre ou qu’il soit plus raide.

Personne n’est obligé de se connecter à un réseau social. Le consulter ou pas est un choix personnel. Mais si après avoir réfléchi à une course pour le lendemain, et pour éviter de se retrouver dans une file de supermarché à la montée et une horde de chiens fous à la descente, on en devient à être obligé de consulter c2c pour éviter cette situation, je me pose la question suivante :

Est-ce que c2c n’est pas un site qui, finalement, dénature l’esprit montagne ?

tu peux étendre ta réflexion aux discussions entre collègues devant la machine à café …
Et aux topos aussi. Et aux cartes. Et aux revues spécialisées, récits d’ascension, biographies… :smiley:

Bref, à tout ce qui donne envie d’aller en montagne autre que le « parce qu’elles sont là » de Mallory.

  1. l’esprit montagne n’existe pas
  2. le seul qui pourrait exister c’est : « chacun fait ce qu’il veut de sa montagne, tant qu’il ne gene pas les autres » bref c’est toi qui le dénaturerait s’il existait
  3. détrompes toi , la majorité des gens se sert des réseaux pour aller là où ne sont pas allés les autres… hier j’ai rentré une sortie, justement pour préciser les faces non tracées…

Je suis d’accord avec toi Sixtus, mais les gens vivent avec leur temps et ses défauts.
Si tu veux de la solitude à toi de te renseigner sur le secteur autour d’un compte-rendu favorable entré sur c2c et de t’éloigner des foules.

Les topos, les cartes, les revues spécialisées, récits d’ascension, biographies ne donnent pas les conditions de neige du jour :wink:

Quand à l’attroupement sur des itinéraires suite à une discussion autour de la machine à café, je ne suis pas inquiet.

A la limite, si tu veux être tranquille, C2C est ton ami: tu regardes la liste des sorties faites récemment, avec un compte-rendu qui donne envie, et ensuite… tu les évites soigneusement !!

[quote=« La Baltringue, id: 1816732, post:3, topic:162539 »]1) l’esprit montagne n’existe pas
2) le seul qui pourrait exister c’est : « chacun fait ce qu’il veut de sa montagne, tant qu’il ne gene pas les autres » bref c’est toi qui le dénaturerait s’il existait
3) détrompes toi , la majorité des gens se sert des réseaux pour aller là où ne sont pas allés les autres… hier j’ai rentré une sortie, justement pour préciser les faces non tracées…[/quote]

Il n’y a pas de vérité, il n’y a que des points de vues. Peut-être qu’un jour tu rencontreras l’esprit de la montagne.
Et j’ai déjà vu, de mes yeux vu, sur des itinéraires sur-fréquenter suite à un poste de c2c, les randonneurs à skis se faire la course pour le dernier petit carré de poudre à la descente quitte à se rentrer dedans. D’autant plus en période de manque de neige. Je pense que ce n’est pas ce qu’on recherche, et qu’il faudrait éviter que « chacun fait ce qu’il veut de sa montagne, tant qu’il ne gene pas les autres » car ta g^ne n’est pas forcément celle de ton voisin :frowning:

C’est quoi l’esprit montagne ? Ton droit à être seul sur une montagne immaculée et en condition ?

Moi non plus je ne suis pas inquiet sur le fait que cela fonctionnait très bien en 1994-1998 à la fac de Grenoble, exactement comme C2C : créateur d’attroupement dans les trucs en conditions.

Les itinéraires (sur)fréquentés de la région Grenobloise ou du Mont Blanc sont les mêmes aujourd’hui comme hier. La machine à café, le bouche à oreille, les pans de la fac avaient le même rôle dans les années 90 que C2C aujourd’hui. Quand le col du Pertuis était en condition, quelle cohue ! Quand certains itinéraires de Cham étaient en condition , quelle cohue !

Je ne vois pas la différence entre les années 90 et les années 2010 …

Au contraire, le choix d’itinéraire en condition est plus vaste et plus rapide à faire … Début 90, je suivais plus les tendances et j’allais dans les itinéraires sur-fréquentés. Aujourd’hui, grâce aux outils C2C, skitour et autres : j’ai moins de sorties merdiques et je vais plus seul (du moins le groupe dans lequel je suis).

Et puis, il ne faut pas exagérer sur le fait que les gens rentrent leurs courses : hier encore 50 à 100 voitures à Freydière. Malgré cela, nous nous sommes surpris à faire une sortie autour des lacs du Doménon bien seuls ou en croisant peu de groupes ou juste sur les sommets et certainement pas dans les itinéraires suivis (pourtant peu raides). Et au final : combien de sorties rentrées dans le secteur sur C2C ou skitour ? Peau d’balle. Rentrez vos courses, cela augmentera l’offre et répartira les skieurs.

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »]Je ne vois pas la différence entre les années 90 et les années 2010 …

Au contraire, le choix d’itinéraire en condition est plus vaste et plus rapide à faire … Début 90, je suivais plus les tendances et j’allais dans les itinéraires sur-fréquentés. Aujourd’hui, grâce aux outils C2C, skitour et autres : j’ai moins de sorties merdiques et je vais plus seul (du moins le groupe dans lequel je suis).[/quote]

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »][/quote]

Je ne parle pas des itinéraires qui ont toujours été sur-fréquentés de toutes façons.
Je parle des itinéraires sur-fréquentés après l’entrée de la course dans c2c, avec une mention de bonnes conditions, ce qui n’est pas la même chose :wink:

[quote=« Sixtus, id: 1816753, post:9, topic:162539 »]

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »]Je ne vois pas la différence entre les années 90 et les années 2010 …

Au contraire, le choix d’itinéraire en condition est plus vaste et plus rapide à faire … Début 90, je suivais plus les tendances et j’allais dans les itinéraires sur-fréquentés. Aujourd’hui, grâce aux outils C2C, skitour et autres : j’ai moins de sorties merdiques et je vais plus seul (du moins le groupe dans lequel je suis).[/quote]

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »][/quote]

Je ne parle pas des itinéraires qui ont toujours été sur-fréquentés de toutes façons.
Je parle des itinéraires sur-fréquentés après l’entrée de la course dans c2c, avec une mention de bonnes conditions, ce qui n’est pas la même chose ;)[/quote]

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »]Moi non plus je ne suis pas inquiet sur le fait que cela fonctionnait très bien en 1994-1998 à la fac de Grenoble, exactement comme C2C : créateur d’attroupement dans les trucs en conditions.

Les itinéraires (sur)fréquentés de la région Grenobloise ou du Mont Blanc sont les mêmes aujourd’hui comme hier. La machine à café, le bouche à oreille, les pans de la fac avaient le même rôle dans les années 90 que C2C aujourd’hui. Quand le col du Pertuis était en condition, quelle cohue ! Quand certains itinéraires de Cham étaient en condition , quelle cohue ![/quote]

Ouaip, pareil.

[quote=« Sixtus, id: 1816753, post:9, topic:162539 »]

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »]Je ne vois pas la différence entre les années 90 et les années 2010 …

Au contraire, le choix d’itinéraire en condition est plus vaste et plus rapide à faire … Début 90, je suivais plus les tendances et j’allais dans les itinéraires sur-fréquentés. Aujourd’hui, grâce aux outils C2C, skitour et autres : j’ai moins de sorties merdiques et je vais plus seul (du moins le groupe dans lequel je suis).[/quote]

[quote=« Alexis, id: 1816743, post:8, topic:162539 »][/quote]

Je ne parle pas des itinéraires qui ont toujours été sur-fréquentés de toutes façons.
Je parle des itinéraires sur-fréquentés après l’entrée de la course dans c2c, avec une mention de bonnes conditions, ce qui n’est pas la même chose ;)[/quote]

et c’est quoi le problème ? réjouis toi puisque ca te permet d’aller ailleurs !

[quote=« Sixtus, id: 1816724, post:1, topic:162539 »]Agrhhhh. Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais je me risque à ouvrir la discussion. :frowning:

La montagne est un espace de liberté, de découverte et de ressourcement. Mais parfois sur une course, les gens sont à la queue leu leu à la montée et se rentre dedans à la descente. Renseignements pris, on constate que certaines personnes choisissent leurs courses en fonction des courses récemment référencées (ce qui est peut-être un but de c2c).

Mais maintenant, si une personne rentre une course comme étant excellente, le jour suivant c’est le regroupement sur cette course si vous avez la chance de pouvoir vous libérer. Et si ce n’est pas le cas, vous devrez descendre dans un champ de bosse, parfois digne de Chavanette.
Ce regroupement de personnes sur ces courses pousse à réfléchir à des nouveaux itinéraires, ce qui est , à priori, une bonne chose. Malheureusement, les nouveaux itinéraires restent connus aux personnes qui se sont donné la peine de les chercher, jusqu’au moment où une personne rentre la course sur c2c (ce qui est peut-être un autre but de c2c). Après, malheureusement, on se retrouve à nouveau dans la situation ci-dessus. Que l’itinéraire soit accessible aux plus grand nombre ou qu’il soit plus raide.

Personne n’est obligé de se connecter à un réseau social. Le consulter ou pas est un choix personnel. Mais si après avoir réfléchi à une course pour le lendemain, et pour éviter de se retrouver dans une file de supermarché à la montée et une horde de chiens fous à la descente, on en devient à être obligé de consulter c2c pour éviter cette situation, je me pose la question suivante :

Est-ce que c2c n’est pas un site qui, finalement, dénature l’esprit montagne ?[/quote]
La question est aussi vieille que C2C, euh pardon, skirando.ch :stuck_out_tongue:
A la fin des 90’ déjà, la montagne c’était mieux avant C2C :smiley: :smiley: :smiley:

En fait les infos devraient servir à savoir que dans tel coin à telle orientation et altitude la neige est comme cela, donc après à toi d’aller ou tu veux mais pas ou est la sortie…

Ben tu savais très bien que ça allait être la foule, donc pourquoi y es-tu allé ? Pour vérifier que les bosses étaient régulières ?
Laisse les moutons dans les parcs à mouton et va ailleurs !
Et s’il y a des sorties sur tous les itinéraires classiques dans ton coin, ça répartira la foule un peu partout, et tu te surprendras à ne trouver que 10 personnes sur une classique par beau temps et bonnes conditions.
La population de skieurs de rando est relativement stable, c’est juste que ce WE c’est :

  • un WE de début mars : c’est encore l’hiver officiellement (certains arrêtent le ski le 19 mars), mais c’est mars (certains commencent leur saison de ski de rando en mars)
  • mars est le mois où le plus d’itinéraires de moyenne montagne sont en conditions
  • il y a enfin de la neige, et bonne
  • c’est stabilisé
  • il fait grand beau
  • ce n’est plus les vacances scolaires
    Il y a donc tout le monde qui est sorti, c’est un des pics de fréquentation sur une saison (il y a un autre pic fin janvier les années normales).

Ce qui est dommage dans ton raisonnement c’est de ne voir que le coté négatif des choses.
Certes, rentrer des sorties sur les réseaux sociaux amène de la fréquentation et du monde dans les endroits en conditions mais à contrario, combien de fois cela a évité à des personnes de faire la même erreur de choix d’itinéraire que leurs prédécesseurs qui sont rentrés entiers d’une sortie écourtée, abandonnée ou réalisée en serrant fort les fesses parce qu’ils sont tombés sur des conditions pourries ou dangereuses…
Et dans ces situations, on est bien content que quelqu’un fasse remonter l’info :wink:

[quote=« Sixtus, id: 1816724, post:1, topic:162539 »]Agrhhhh. Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais je me risque à ouvrir la discussion. :frowning:

La montagne est un espace de liberté, de découverte et de ressourcement. Mais parfois sur une course, les gens sont à la queue leu leu à la montée et se rentre dedans à la descente. Renseignements pris, on constate que certaines personnes choisissent leurs courses en fonction des courses récemment référencées (ce qui est peut-être un but de c2c).

Mais maintenant, si une personne rentre une course comme étant excellente, le jour suivant c’est le regroupement sur cette course si vous avez la chance de pouvoir vous libérer. Et si ce n’est pas le cas, vous devrez descendre dans un champ de bosse, parfois digne de Chavanette.
Ce regroupement de personnes sur ces courses pousse à réfléchir à des nouveaux itinéraires, ce qui est , à priori, une bonne chose. Malheureusement, les nouveaux itinéraires restent connus aux personnes qui se sont donné la peine de les chercher, jusqu’au moment où une personne rentre la course sur c2c (ce qui est peut-être un autre but de c2c). Après, malheureusement, on se retrouve à nouveau dans la situation ci-dessus. Que l’itinéraire soit accessible aux plus grand nombre ou qu’il soit plus raide.

Personne n’est obligé de se connecter à un réseau social. Le consulter ou pas est un choix personnel. Mais si après avoir réfléchi à une course pour le lendemain, et pour éviter de se retrouver dans une file de supermarché à la montée et une horde de chiens fous à la descente, on en devient à être obligé de consulter c2c pour éviter cette situation, je me pose la question suivante :

Est-ce que c2c n’est pas un site qui, finalement, dénature l’esprit montagne ?[/quote]

3 sorties cette semaine (je n’en ai rentré qu’une faite mercredi matin, je ne rentre plus rien depuis quelques temps) et je constate:

  • mercredi matin: personne où nous étions
  • samedi, oui hier: quasi personne: presque comme ce dimanche coté qualité neige
  • ce dimanche: 1500 mètres de D- quasi 5* (50 mètres à jeter)
    Les 3 itinéraires:
  • sont mentionnés sur c2c et skitour et même décrits comme faits récemment pour 2 d’entre eux.
  • sont donnés dans les volo également et leur lecture n’incite qu’à y aller.
    Au final: que du bon ski et personne enfin presque, bref, pas du tout ce que tu décris et de mémoire, à part Chamechaude ou Belle Etoile jamais vu foule ailleurs en sortant.

Bref, si tu sors des classiques (Van, Chamechaude, Grand Arc, Gd Pic de la Lauzière, Belle Etoile…), et des heures de pointe, ben ce n’est pas aussi fréquenté que cela.

Ca dépend ce qu’on appelle foule.
Pour moi, la sensation de foule vient dès qu’il y a autant de personnes que mon groupe + 1.
Quand je suis seul, c’est à partir de 3 en tout.
Quand on est 2, c’est à partir de 5 en tout, etc.

Cette question a déjà été débattue il y a deux ans …

/viewtopic.php?id=263616

Je ne crois pas que rien n’ai changé depuis … Il faut juste s’attendre à plus de réseaux sociaux et plus d’infos … Bien ou mal, peu importe, il faut en faire son parti ou être aigri !

Ca peux avoir l’effet inverse; le fait que plusieurs sorties soient rentrées peu permettre de répartir les gens, ce qui serait moins le cas sans info du tout. Tout le monde irait dans les classiques par sécurité.

En gros, si je peux sortir plusieurs jours d’affile dans le meme secteur et que les conditions sont excellentes, il faut absolument que je renter mes sorties dans C2C comme ca les gens font mes sorties avec 1j de retard me laissant tranquilles sur les miennes :slight_smile: