Pas LES gens, mais DES gens.
D’autres gens iront sur « tes » itinéraires avant toi, ou iront sur les itinéraires voisins en extrapolant d’après tes premières infos.
Et il faut compter sur les gens qui ont planifié 3 mois à l’avance une sortie et tentent le coup quoi qu’il arrive.
Quand tout le monde sort comme en ce moment, difficile de juger de l’effet internet le WE sur des classiques ! (mais il est parfois bien identifiable, je ne le nie pas).
Par exemple samedi, je suis allé dans le vallon du Rif Bruyant (massif des Armets) en pensant être tanquille, car aucune info récente et conditions pas top cette année. Et bien le parking était trop petit et il y avait une vingtaines de personnes en tout ! Pourtant le vallon était vierge avant samedi.
Entre ceux qui vont là pour être tranquille car il n’y a pas d’info récente, les locaux qui vont dans ce vallon tous les ans à la même époque, ceux qui croient que les conditions sont bonnes car ils ont vu une sortie 4* pas loin (alors qu’en lisant entre les lignes ça en vaut 2 au maximum), ceux qui n’ont rien pigé et qui croient que comme c’est bon dans Belledonne c’est bon partout en Isère à altitude égale, et bien on se retrouve à 20 dans le vallon.
La question qui tue
Sinon tu vas dans les écrins, tu choisis un truc dans le 4.x ou le 5.x et t’inquiète, meme apres une sortie rentrée sur c2c ou sur skitour, t’auras toujours autant personne. (Exceptés les Combeynot)
Tout outil présente des avantages, et des inconvénients. Tu connais ce machin appelé téléphone portable? Dans les années 2000 tu trouvais encore une majorité de journalistes de gauche, et de vieux, qui disaient que c’était nul, que c’était scandaleux qu’on t’impose la conversation du voisin, que ça gâchait ta vie de pouvoir être atteint en tout temps… Depuis on en a tous un, y compris les vieux réacs et les journalistes non moins réac, et on a tous appris à gérer les avantages, et les inconvénients.
Est-ce que C2C crée un effet de masse? Bôf. Si tu vas un dimanche, avec départ un peu tardif, dans une combe des Aravis, ou au Buet, et j’en passe, il y a la foule, pire que ça, si tu n’est pas au parking à 7h30 du matin tu ne trouves plus de place - mais ce n’est pas la faute de C2C, c’est comme ça. Les gens ne sont pas idiots non plus: si tu as eu de grosses chutes de neige froide le vendredi et le samedi, tout le monde se rend bien compte que le dimanche, en faisant attention, il y aura de quoi se faire plaisir!
Est-ce que C2C a des effets positifs? Il me semble que oui. Oui, nous avons tous nos sources, nos itinéraires on-line sur cartes, mais parfois C2C contient des éléments supplémentaires, d’autres idées. Et puis ça rend service d’avoir un compte-rendu récent qui te dit ce que ne te dit pas un guide, à savoir les conditions d’enneigement, ou s’il y a une grosse coulée de boules dures dans un certain couloir, etc.
Au final, il me semble que C2C joue un rôle positif. Quant aux itinéraires à embouteillages, la recette est la même, et sera toujours la même, que pour tout le reste: partir tôt.
Je constate plutôt l’inverse pour les couloirs ou faces classiques (Glacier Long, Col claire, Piaget, etc). Sans parler du Davin qui est damé en permanence dès fin février (mais c’était déjà le cas dans les années 90).