La première fois en montagne.. séquence souvenirs

Posté en tant qu’invité par Amie de la montagne:

Allez les montagnards,guides, amateurs et les autres…

Racontez votre émotion la première fois que vous êtes montés au sommet…

En quelques lignes (pas trop) , en quelques mots…

Séquence souvenirs et émotion…

Posté en tant qu’invité par steph.74:

Pour moi tt a commencé a la grande lance de doméne dans belledone,
premier « vraie » sommet par la voie normal pour me dire que la montagne sa sera mon truc.

Puis un ans aprés, le méme sommet et ma premiere goulotte avec un peu de glace
par la diagonal tout seul avec mes deux piolet, pour me dire que l’alpinisme sa sera mon truc encore une fois.

Depuis impossible de décroché, a chaque sommet je repense
a cette grande lance de doméne et cette « vibration » au sommet…

Posté en tant qu’invité par Amical:

Première sommet

… A la nuit tombante, monter la raide échelle de bois qui conduit au dortoir.
Après avoir éteint la lampe à huile, s’enrouler chaudement dans les couvertures et, immobile sur la couchette étroite, par l’unique carreau de la petite fenêtre, se laisser fasciner par le scintillement mystérieux d’une lointaine étoile. Frémir aux craquements puissants des séracs tout proches.
Le matin venu, après avoir gravi de multiples rochers, le long névé pentu, l’arête sommitale, atteindre enfin la cime.
Le Grand Tavé, 3158 m, est un sommet modeste. Mais, à moins de dix ans, et en culottes courtes, il m’est apparu comme un géant…

Posté en tant qu’invité par Matt82:

La Grande Séolane à 7ans (2909m).
On voyait le mont Blanc ce jour-là. Il paraît que j’ai dit à mon papa qu’un jour j’irais là-haut quand je serais plus fort…

Mon souvenir le plus marquant est mon 1er 3000m avec mon grand-père un an plus tard. Ce jour-là il m’a parlé d’un certain Coolidge :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Le moine:

J’ai pas réussi à attraper une chamoise (si ça se dit …) alors j’ai pris une marmotte !!!ou son terrier…je sais plus , j’étais " pilo " au genépy ou à la gentiane !!!

Posté en tant qu’invité par Yannou:

Pour moi mon premier « vrai » sommet était le petit vignemale dans les pyrénées. Ce jour là j’avais huit ans, je me rappelle avoir demander a ma p’tite maman 50 mètres sous le sommet si il fallait vraiment aller au sommet pour réussire !

Posté en tant qu’invité par Teuf:

Vacances en famille au camping municipale de Sixt situé dans son cirque et premières sensations de vertige aux alentours du col des otans près du Ruan et des dents blanches. L’année d’après le GR5 en totalité, puis le GR10, puis (presque) tous les massifs du monde par la suite, avec toujours la même émotion du gamin que j’étais à Sixt. Voilà où m’a mené le col des Otans, un jour de juillet 1988…

Teuf

Posté en tant qu’invité par to.1:

le Gioberney, avec papa et titi frère. C’est dur, ça fait peur, quand c’est qu’on rentre, c’est loin encore la voiture ?


.sommeil…


dit papa, on y retourne quand là haut?

Posté en tant qu’invité par Aurore:

Le Canigou!!!

Avec maman et papa (pas encore divorcés) , le frangin et le chien … ça monte, c’est loin … Et j’ai mal aux pieds … Et je veux plus marcher … Et Papa porte moi (pleurs) … « Mais ton (petit) frère il marche! » …

Et en haut … la magie …

Posté en tant qu’invité par Edouard:

Tete blanche dans le bassin du tour, enchainé avec la petite fourche, avec mon pere et mon frere, premiere « course », premiere nuit en refuge etc… je me souviens, le départ à 4h sur le glacier du tour avec toutes ces frontales partout sur le glacier, j’avais l’impression d’etre dans un truc iréel, de perdre complètement la notion du temps et des distances, comme si j’étais dans un rève…!

Posté en tant qu’invité par strider:

mon premier 3000 a du être la Pointe de l’Observatoire à 6ans mais le vrai coup de coeur fut le Rateau d’Aussois, à 7ans. Ce jour-là, j’avais reconnu le Mont Blanc et c’était une vision extraordinaire pour moi! Aussi à cette époque, toucher un glacier comme celui des Evettes, par exemple, c’était presque un acte sacré.

Mon grand coup de coeur pour la « haute montagne » fut à 10ans en allant du Couronne Impériale de Zinal, devant les grands 4000s. Une telle émotion est difficilement retrouvable de la même manière. L’année suivante, je fais ma première course de neige, la Levanna par le glacier grace à un ami guide du coin. Voilà le départ.

Les émotions que l’on a au début, je m’en souviens bien mais à la différence de certains témoignages sur le site, je les ai plus ou moins perdues.
Il y a toujours de l’émotion mais elle ne se place plus de la même manière. Au début, rien que toucher un glacier c’était extraordinaire maintenant il m’arrive d’être déçu par une course, de la trouver « moche » ou d’un intérêt moyen, de dire que c’est « une course à la con », que c’était un « projet stupide » et qu’elle est « dangereusesement à chier » etc…
Idem, au début j’aimais bien estimer les cotations, dire que ça c’est dur, ça c’est facile etc…maintenant ce n’est plus tellement ça que je recherche et puis avec le temps j’ai tellement vu les conditions varier que mes repères sont déstabilisés et j’en ai accepté le fait. Les glaciers que je trouvais sacrés au début, ont été un jour le théatre d’un accident dont j’ai été le témoin et à partir de là, sans perdre l’émotion de voir un beau glacier, on reste déstabilisé dans son sentiment à leurs égards : mais peut être qu’accepter d’être déstabilisé permet de mieux s’adapter à ce que sont les glaciers, et à mieux réagir…difficile de dire. Du coup, je n’ai plus aucune idée arrêtée sur les sommets et les voies, je n’écoute qu’à moitié les estimations des topos, j’ai plaqué d’un revers de main les vieux repères et du coup en alpinisme, j’applique sans arrêt la loi de l’incertitude, au risque de passer pour un troubleur de rêve.
Par contre, je vais adorer la diversité d’une voie, son élégance, son intérêt géologique, la qualité de ses points de vue, l’intérêt de ses accès. C’est plutôt ça que je recherche maintenant

Faut dire qu’en s’étant mis à la rando à ski, j’ai découvert certaines émotions que je cherchais en alpi et que la rando à ski répond nettement mieux!! A tel point que je me demande si l’ordre des 2 pratiques ne va pas s’inverser…enfin soyons franc ça s’est déjà inversé cette année et je crois que ça va s’accentuer.

Enfin bon bref tout ça pour dire que je garde un souvenir radieux de mes débuts en montagne mais que c’est un bonheur « spécial » qu’on ne peut vivre toute sa vie…ça ne veut pas dire que ça se dégrade, mais on finit pour voir différemment les choses. Je ne peux plus tellement retrouver le type d’émotion que j’avais au début, les temps ont changé, les émotions sont toutes autres…

Posté en tant qu’invité par greggy:

le grand paradis,
4000m et perdre 40 kilogs, c’était mon défi…
aprés 4800 mais plus besoin de perdre 48 kgs…

Posté en tant qu’invité par alex06:

premier contact montagne dans la vésubie dans la gordolasque au lac autier…tiens c’est sympa la montagne…

du coup l"année suivante suis partie bosser dans les dolomites à Corvara en val Badia…
deux jours de repos…mon chef de cuisine, le vrai Cuoco…« tiens on y va si tu veux en montagna!!! »
grande mais alors très vive émotion au petit matin en sortie du rifugio Boè dans la brume…sur les terrasses du Passo Sella…très étrange sensation…ennivrante devant ce panorama, cette Ambiance…fleur bleue peut être mais à 16 ans j’ai su que je « ferai » de la montagne un point c’est tout car là …à ce moment même…j"ai pleuré.(mais plus maintenant quoi que…l"émotion est plus que jamais là…elle ne m’a plus jamais quittée)

et les dolomites seront toujours un point d’honneur à ce qu’elles représentent à mon sens…le début d’une passion sans mesure…

Posté en tant qu’invité par Amie de la montagne:

Merci pour tous vos témoignages … ALLez les autres faites nous partager vos émotions…

Vraiment c’est chouette d’avoir répondu à ce post…

Posté en tant qu’invité par :slight_smile::

Joli.
Up.

Posté en tant qu’invité par poubelle:

1ère fois le mont blanc par les 3 monts, avec 2 potes qui bossait avec moi en acro, enorme, difficile, tres beau, c’est la que j’ai chopé le virus.

Posté en tant qu’invité par touf:

Pour moi c’était la Tête sud du replat par le Pilier Chèze. Magnifique course d’initiation… Elle m’a donnée le virus…

Après je me souviens plus de ma première rando mais je dirais, le glacier blanc à 4 ans avec mes parents. j’ai passé ma grande section de maternelle à dessiner ce fameux glacier qui m’avait tant marqué… je crois qu’une vocation est née ce jour là…

Posté en tant qu’invité par Rach:

Pour moi ce fut la Tête des Fétoules par l’arrête Ouest. C’est vrai que jusque là j’avais fait pas mal de grandes voies « montagne » mais rien ne m’avait fait cet effet là, à m’arracher des larmes d’émotion… Ca me remue encore rien que d’y penser… Puis La Meije 15 jours plus tard pour en remettre une couche. La montagne ne quittera plus jamais ma vie.
Merci Mica

Posté en tant qu’invité par :slight_smile::

Amical a écrit:

Première sommet

… A la nuit tombante, monter la raide échelle de bois qui
conduit au dortoir.
Après avoir éteint la lampe à huile, s’enrouler chaudement dans
les couvertures et, immobile sur la couchette étroite, par
l’unique carreau de la petite fenêtre, se laisser fasciner par
le scintillement mystérieux d’une lointaine étoile. Frémir aux
craquements puissants des séracs tout proches.
Le matin venu, après avoir gravi de multiples rochers, le long
névé pentu, l’arête sommitale, atteindre enfin la cime.
Le Grand Tavé, 3158 m, est un sommet modeste. Mais, à moins de
dix ans, et en culottes courtes, il m’est apparu comme un
géant…

Excellent.

Posté en tant qu’invité par LeDav:

J’avais 23 ans et j’étais en vacances chez un pote de Gap. On est parti pour l’Olan par la voie normale.
Dans la voie normale, comme il le sentait bien, il a décidé de prendre un raccourci…
Lui était à l’aise, mais moi je me suis ch… dessus. Dans un passage difficile (pour moi) et avec plus de 100 m de gaz en dessous j’ai completement bloqué pendant un quart d’heure. Puis je me suis dit que je n’allais pas faire demi-tour maintenant et qu’il fallait lui faire confiance.
J’ai serré les dents (et les fesses). C’est passé et après ça n’a été que du bonheur jusqu’au sommet puis à la redescente. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs.

Je pense que dans ces circonstances, il y’a 2 solutions: soit tu es mordu (c’est mon cas) soit tu es dégouté.