Posté en tant qu’invité par Bobby:
- Avez-vous déjà ressenti la peur du vide en grimpant ? Ou dans d’autres situations ?
–> Oui
- Comment ressentez-vous cette peur ? Comment se manifeste-t-elle ?
Par une sorte d’anxiété diffuse, une sorte de légère ivresse du au fait que le regard ne rencontre plus que des lignes fuyantes vers le bas.
- Comment faites-vous pour la surmonter ?
Je me concentre sur des buts proches à atteindre situés à quelques mètres et à la façon de m’y prendre, d’enchainer les prises.
- Est-ce qu’elle vous empêche de grimper, ou de pratiquer certaines activités ?
Non cela n’empêche pas de grimper, on s’accoutume au fur et à mesure, cette sorte d’anxiété, qui semble être une sorte de peur refoulée est au final trés stimulante. mais il m’est arrivé de faire demi-tour arrivé au pied d’une voie, simplement parce que ce jour j’ai décidé que « ça ne le faisait pas », c’est un peu irrationnel mais ça ne me pose aucun problème de devoir renoncer.
- Avez-vous plus peur en grimpant ou à la descente ?
Ce qui me fait peur quand je grimpe, en glace ou rocher, ce n’est pas la verticalité, mais c’est quand je décroche un petit cailloux, que je casse un morceau de glace et que je vois à quelle vitesse effrayante ils vont rejoindre le sol. Alors là je me dis, surtout si les points ne sont pas très fiable : « surtout reste concentré ».
A la descente, tout dépend si je la connaît ou pas, si elle est visible du haut ou pas. Si je connais pas il m’arrive parfois d’angoisser un peu en me demandant ce qui peu m’attendre un peu plus bas, surtout quand le terrain est en neige un peu pourris et coupé de barres, je me dis que si je me trompe je n’ai plus qu’à remonter et si avec ça le brouillard se met de la partie ça peu devenir flippant.
- Est-ce que l’assureur joue un rôle sur votre peur ?
Oui c’est essentiel, parfois et quand c’est possible je jette un coup d’oeil rapide vers lui pour essayer de déterminer s’il « fait corps avec moi » ou s’il rêvasse. Je ne peux grimper avec qqun qui ou qui semble rêvasser. Il faut qu’il ai une participation active, pas grand chose, un grognement, un cliquetis suffit, qq chose pour montrer qu’il est là, avec moi.