[quote=« J2LH, id: 694605, post:20, topic:71416 »]
Et sa grosse erreur est de vouloir résumer une situation complexe à partir de quelques facteurs statistiques et sans grandes précautions vis à vis de ces facteurs.
On peut prendre l’exemple de l’orientation des pentes, on aura beau avoir constaté que les pentes N sont statistiquement plus dangeureuse il arrive fréquemment que ce ne soient pas le cas, en tout cas pas dans les proportions des facteurs de réduction proposées par Munter. Pourtant la méthode demande de toujours appliquer les mêmes facteurs. Globalement sur des centaines de situations la méthode de Munter rejoint les statistiques (normal, elle est basée sur ces statistiques) mais chaque situation est une situation particulière qui s’en fout un peu des statistiques.[/quote]
La base de la méthode Munter (qui a permis une déduction de moitié du nombre des victimes d’avalanches en dix ans dans les sorties encadrées depuis qu’elle est officiellement adoptée par les guides et les encadrants suisse) est une méthode de calcul des probabilités en fonction des facteurs repérés dans l’analyse d’une base de données expérimentales collectées sur dix ans.
Ensuite on affine en fonction du terrain le jour de la course puis de du ou des passages chauds.
On peut aussi affiner lorsque on est dans des situations intermédiaire on prend un facteur de réduction intermédiaire
Je ne sais pas s’il y a une grosse erreur, je sais que ça marche dans les limites du calcul de probabilité (l’objectif au départ était de réduire de moitié le nombre des accidents pour éviter une intervention réglementaire comme celle que le procureur d’Albertville appelalit de ses voeux ces derniers jours), et que jusqu’à maintenant, on n’a rien trouvé de mieux comme méthode pratique, à part rester à la maison.
Quand à ta hargne envers le facteur humain, je ne comprends pas que tu puisse ignorer le fait que la plupart des accidents arrivent avec des conditions nivo-météos parfaitement connues et visibles sur le terrain, mais qui n’ont pas été perçues ou prises en compte pour différentes raisons tenant précisément aux facteurs humains. De tous les accidents que j’ai eu à connaitre en justice, le seul rigoureusement imprévisible a été celui de la crête du Lauzet, (risque annoncé 4 français, réel 3/3+ autres pays européens, plaque formé par du vent transversal derrière une arête secondaire à peine marquée, et ensuite masquée par une rotation du vent). Les conditions sont ce qu’elles sont et sont de mieux en mieux connues, les accidents arrivent le plus souvent sur le facteur humain.
Bref tu confond les facteurs strictement nivo météo et les facteurs d’accidents en les séparant arbitrairement. Pourtant, par exemple, l’accident du col de Morillons ne peut pas se comprendre si on oublie qu’en dehors du guide tous les membres du groupe étaient des débutants, incapables de se rendre compte de la déviation d’itinéraire dans le brouillard (qui se voit mieux quand on n’est pas en tête) comme de respecter les écarts indispensables et d’ailleurs ordonnés par le guide.