Proposé à Montagnes en scène dans la même soirée, mais aux antipodes de ce genre de films d’exploits, basés sur la performance, et dont le but est d’en mettre « plein la vue » : The great alone. L’histoire d’un type en guerre contre son père et contre la terre entière, qui de drogué devient clochard au milieu des bois, et qui pour s’en sortir s’inscrit à l’Iditarod, la plus grande course de chiens de traineau au monde, plus de 1600 km à travers le désert de glace de l’Alaska. Époustouflant. Le montage du film est extrêmement fin, qui réserve plein de surprises à la fin. Au delà de l’histoire de la course de cet homme, c’est son histoire intime qui se dévoile progressivement au cours du film ; un documentaire de sport extrême, où l’exploit n’est qu’une distante toile de fond, dont le sujet principal est l’homme au plus profond de lui-même, de ses douleurs intimes et de ses rêves ; et tout ça avec une subtile pudeur. On prend autant de plaisir à voir ce film qu’avec une belle fiction d’auteur, comme un bon Ken Loach.
Modos : feel free d’ouvrir un nouveau fil pour ce film. Le problème, c’est qu’il est vraiment très dur d’en parler sans en dévoiler le mystère. Heureusement que je n’avais pas vu la bande annonce avant ; elle est nulle, avec une musique dramatique qui n’a rien à voir avec le film, et surtout, elle révèle les surprises de la fin du film - Ne pas surtout pas regarder la bande son : « spoiler » !