[quote=« yoann-73, id: 1332225, post:97, topic:119481 »]salut Alain,
pas de soucis, pour te répondre, même si je suis désagréable (souvent par provoque !) j’aime le débat. Pour le coach personalisé, j’ai vu par expérience qu’il est parfois plus bénéfique d’intégrer un groupe d’entrainement, que cela favorise l’émulation. Et s’entrainer en groupe permet d’être centre sur autre chose que sa séance, et donc si on est moins focalisé sur sa séance, on peut à mon sens être plus détendu, plus relâche et donc se dépasser plus facilement. Enfin, un coach personalisé peut être « prise de tête » car avec un plan d’entrainement proposé par un coach personalisé tu dois d’astreindre à des séances quotidiennes, et que parfois il est bon de zapper une séance si on en a pas envie ! c’est en tout cas un des gros inconvénients du net où l’entraineur n’est pas présent pour évaluer ton niveau de fatigue, ta lassitude…[/quote]
Le ton modifié (merci) prenant une allure adaptée à celle d’un vrai débat dans le cadre du respect de l’autre je le poursuis donc avec plaisir !
Il y a deux sujets dans ce que tu écrits :
-
la notion de groupe d’entrainement
-
la notion de la « non présence » du coach à distance , dans l’instant pour évaluer le niveau de fatigue, le lassitude… à court terme du niveau de fatigue
>> Sur les groupes d’entraînements et le concept du coach « attitré » :
Travailler avec un coach attitré « maison » ne signifie pas s’isoler dans une sorte de tour d’ivoire de l’entrainement .
Bien au contraire !
Très souvent je coache des gars qui s’entraînent sur des séances spécifiques ensemble .
Réaliser une séance d’endurance de force , une séance de 30/30 est tout à fait jouable en groupe.
Je pense à une bande de traileurs corses qui travaillent ainsi et se font des séances bétons ensemble
Eh oui c’est toujours mieux de finir après la douche ensemble avec une bierre Pietra sur la terrasse du côté du port de Calvi !!!
C’est au coach de s’adapter et voir quelles sont les séances qui peuvent être collectives et comment elles peuvent l’être.
Et non à l’athlète à le faire dans la mesure du possible (avec un peu d’expérience des ajustemements sont aussi à mettre en place dans l’instant )
Il existe des tas de solutions pour travailler ensemble malgré des niveaux différents :
l’entrainement à « handicap » est ainsi très motivant (le meilleur devant tenter d’aller chercher celui qui est « moins performant » et à l’inverse celui qui est « en dessous » jouer le maintien de son capital d’avance)
les différences de charges sur des séances d’endurance de force
le nombre de répétitions
les temps de récupération pour jouer sur la variable de la dérive cardiaque
etc etc …
Je trouve, en terme de motivation et d’aspect ludique, qu’il est fortement conseillé de ne pas s’isoler ( lorsque l’on n’a pas un caractère de sportif solitaire) pour s’entrainer .
je coache des skieurs alpinistes qui s’entrainent ensemble et non pas vraiment le même niveau … Entre un top 3 de la Pierra Menta et son pote finissant 50e il y a un monde en terme de performance …pourtant il serait un peu « simpliste » de penser que s’entraîner impose de travailler toujours avec des mecs du même niveau.
sur le postulat que l’entraineur dit « à distance » n’est pas présent pour évaluer ton niveau de fatigue, ta lassitude…:
Là je vais être direct et peut-être ne pas me faire que des amis mais enfin soyons sérieux …
:rolleyes:
Quel serait le compétiteur intelligent prêt à réaliser un effort financier important pour payer un coaching qui se ne fonderait pas sur une très grande proximité avec le sportif ( que se soit en pratique « compétition loisir » , « compétition -performance » ou compétition Elite) .
Car enfin dans ce cas, ouvrons les yeux , pour 4 ou 5 euros il suffit de filer au kiosque et acheter le dernière revue de son sport préféré !!!
A tous les coups c’est bingo !!!
Entre deux pub de matos se trouvera obligatoirement un plan type ( Attention c’est un un peu comme les gourous ou autres prophètes , les derniers sont souvent autoproclamés les meilleurs !!)
… et avec, cerise sur le gâteau, presque à tous les coups le témoignage d’un champion d’exception pour lui en donner une sorte de crédit irréfutable …
puisque bien évidemment vous n’êtes que le clone de cet athlète hors norme
Et puis c’est bien connu un grand champion ayant nécessairement les qualités d’un grand coach …
Et parfois (mais là … pffff …c’est plutôt au mois de janvier) un VRAI carnet d’entrainement ou le compétiteur notera scrupuleusement son poids , sa Fc de repas et sa séance du jour !!!
et voilà hop comment économiser 300 , 500 voir 1000 euros sur une année
A mon sens une prestation de service d’un coach qui ne réalise son travail sous la forme d’une vraie collaboration construite sur des échanges très fréquent ressemble à un brin de malhonnêteté intellectuelle !!!
Non, un coaching, digne de ce nom, ne se résume pas à travers un simple envoi de planning toutes les semaines ou quinzaine jours …sans le moindre souci d’un retour de bilan précis le plus objectif possible
A titre personnel c’est précidemment l’analyse des retours qui me prend le plus de temps , cette analyse qui demande systématiquement le niveau de ressentis subjectifs des séances réalisées
niveau 1 : excellent , aucune fatigue , sentiment d’en avoir encore beaucoup en réserve, bref " finger in the nose" !!
niveau 2 : RAS , une fatigue « normale » en fin de séance
niveau 3 : bof bof, jambes dures, coeur qui ne monte pas, bref la fatigue est là ou l’exercice m’a semblé vraiment dur
niveau 4 : exercice très dur , difficile voir impossible de terminer
Mais cela est loin d’être suffisant lorsque les charges imposées à l’organisme sont importantes !
Il ne faut pas oublier les tests évaluation cardio :
Même s’il est quelques peu « rustique » le vieux du Ruffier en lecture non isolée ( donc sur une évolution de courbes ) par expérience, reste assez révélateur de l’évolution d’un niveau de fatigue
Et bien sûr lorsque le compétiteur à la chance de pourvoir le mettre en place par une montre adaptée, le test HRV et la prise en compte des intervalles R-R est elle une donnée tout à fait objective du niveau d’activation de la récupération
Et on le sait désormais très bien, la fatigue la plus dangereuse est celle qui ert sournoise et qui s’installe progressivement sans que l’on s’en rende compte …
La liste est longue des gars qui ont tout explosé pendant des mois à l’entrainement puis un jour hop le moteur se grippe …
Un des objectifs prioritaires d’un coach est de DOSER les charges pour pousser au maximum l’organisme tout en prenant en compte le niveau de récupération
Hors n’en déplaise aux inconditionnels des plans type appliqué sans modération à la ligne prêt, ce niveau de récup ne peut s’établir à grand coups de formules mathématiques miraculeuse placées sur tableau excel copié d’un plan type récupéré sur internet et construit, avec beaucoup de sérieux au demeurant !!!
Alain
Info subsidiaire pour ceux et celles qui voudraient en savoir un peu plus sur cette variabilité de la FC:
http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/etude-de-la-variabilite-la-frequence-cardiaque.html