Tout en étant beaucoup plus mesuré que J2 (qui ne l’est pas…) j’aurai tendance à remarquer une évolution vers une baisse des prérogative et du contenu technique/manips/péda des diplomes d’encadrement fédéraux vs une hausse du niveau de grimpe demandé. Tout ceci sans mettre une condition « d’expérience et de vécu »…
La FFME veut creer un nouveau diplôme d'encadrant
Comment ça sans les compétences ?? Au début des années 2000 on était à peu près à ce niveau de formation et il n’y avait pas de problème.
Comme le niveau de brevet monte les clubs sont contraints pour poursuivre leurs activités de faire confiance à des personnes sans brevet, dont les compétences n’ont jamais été validées par la fédération.
Qu’est-ce qui est le mieux ? Un brevet accessible (mais dont le niveau n’a jamais posé de problème autrefois) et beaucoup d’encadrants brevetés (dont les compétences ont été approuvées par la fédé) ou alors un niveau de brevet élevé et beaucoup moins de brevetés dans les clubs et donc plus d’encadrants sans brevet ?
Quand on voit un club de 2000 adhérents en Haute-Savoie qui n’arrive pas à avoir le moindre encadrant breveté pour une activité demandée comme la raquette et donc doit faire appel à des encadrants sans brevets et aux compétences douteuses il y a de quoi se poser des questions sur la direction prise.
Et pourtant je reste très mesuré dans mes propos comparé à ce que je pense réellement.
Je comprends qu’on veuille protéger son emploi en entretenant sa propre rareté en ne souhaitant pas qu’on empiète sur ses prérogatives. Je serais sans doute le premier à le faire.
Mais y a-t-il réellement besoin d’être DE escalade pour encadrer en SAE (voire même dans des SNE aseptisés) ?
Cela me fait penser au ski où il existait des « sous-diplômes » qui ont été supprimés qui permettaient d’encadrer dans les jardins d’enfants/piou-piou sans être DE ski. Maintenant, il faut être DE ski pour encadrer dans les jardins d’enfant. Est-ce que c’est pertinent ?
Le terme « sous-diplôme » est d’ailleurs assez condescendant, que penseraient les DE escalade si on leur disait qu’ils sont un sous-diplôme du guide ?
Non, mais il existe déjà un diplôme permettant cela. C’est celui mentionné par @K.ascade : BPJEPS + CSAE
Et il y a aussi les CQP…
C’est déjà le cas, les CSAE peuvent théoriquement encadrer sur sites naturels classés « Découverte », sauf que les guides et BE/DE font en sorte que les sites ne soient pas « Découverte »…
Ça n’a rien à voir.
Les 3/4 du pays n’est pas en montagne, les BE/DE escalade n’en n’ont rien à faire de la montagne !
Ya un paquet de spot où des BE/DE serait compétant à bosser mais où la limite arbitraire de 1500m les réserve à de GHM, à commencer par Céüse et à compléter par un paquet de falaises écoles proches de station de ski.
Donc dire que les BE/DE en on rien a faire de la montagne me parait un peu gros. Ils n’ont juste pas le choix puisqu’il n’ont pas le droit d’y aller.
De quoi parle-t-on ? De brevet professionnels ou amateurs ? Avec ce mélange des genre on n’y comprend plus rien. Il y a une énorme différence entre les compétences nécessaires pour un encadrant pro avec des clients et celles d’un encadrant bénévole lors d’une sortie en club.
Je ne pense pas que les grimpeurs qui ont le niveau de grimper à Céüse aient besoin d’un Guide pour leur tenir la corde !
A 300 € la journée, beaucoup se découragent …
Et le niveau des Guides en escalade pure ( 6C) fait que bien souvent ce sont les clients qui mettent la corde en place …
Le métier de Guide c’est autre chose que ça, heureusement !
Lors de la création du BE Escalade, pour lequel j’ai travaillé (1984) et participé aux discussions du CSSM (Conseil Supérieur des Sports de Montagne), on a eu dès l’origine une cission irréconciliable entre les guides et les partisans d’un monitorat d’escalade très libéral (y compris voies dans les Aiguilles de Chamonix par ex).
Eu égard qu’à cette époque il y avait zéro SAE, le BE Escalade avec ses restrictions d’altitude était bien un sous-diplôme de guide, ce qui n’a guère changé aujourd’hui et qui est effectivement incompatible avec les besoins qui ont tellement évolués en même temps que les formes de pratiques, particulièrement hors région de montagne.
Les liens, toujours très ambigus entre le syndicat unique de l’époque (SNGM) et l’organisme formateur (ENSA) ont eu raison du lobbying forcené et vain de quelques ténors de l’escalade de l’époque (Françoise Lepron notamment), aidés par le « Monsieur Montagne » de l’époque (Yves Ballu).
Parceque pour toi le métier de BE/DE se limite à tenir la corde ?
On peut aussi le voir à l’inverse, les guides n’ont rien à faire des 3/4 du pays n’étant pas en montages, ils se sont donc débrouillés pour cantonner les BE/DE escalade dans ces 3/4.
Quand je dis « les guides », ce sont ceux qui ont pris les décisions dont parle @B.A :
sympa l’accusation gratuite!
va plutôt voir du coté de la FFME pour savoir pourquoi il n’y a pas de secteur « découverte », au delà du problème des conventionnement il me semble que les relais doivent être accessible par le haut.
J2LH tu planes sérieux depuis le début on parle de diplome pro
Hormis quelques cas particuliers et exceptions, comme toujours, un GHM est un polyvalent de la (haute) montagne et doit être capable d’évoluer dans les trois domaines que sont le rocher, la neige et la glace. Et comme tout polyvalent il ne sera jamais aussi pointu (sauf exception) que des spécialistes. Un ESF skiera bien mieux, un grimpeur évoluera bien mieux, etc,… Mais en même temps un grimpeur n’aura peut être aucune envie d’aller skier, et un ESF d’aller grimper.
Parler de « sous diplômes » est un manque de respect. Sinon on peut aussi dire alors : qu’un infirmier est moins qu’un médecin généraliste, lui même moins qu’un neurochirurgien, ou qu’un instit est moins qu’un prof, lui même moins qu’un universitaire, etc, etc,…
Par contre effectivement la durée de formation n’est pas la même. Un bac + 8 (doctorat) sera toujours plus « diplômé » qu’un GHM à bac + 3. Mais est ce que comparer de telles choses a un sens et un intérêt ?! Non.
L’important sont les compétences et l’expérience de la personne dans son domaine. Et certains non « diplômés » sont tout aussi compétents que certains « diplômés »…et à commencer dans le domaine du sport.
Donc selon ce que l’on fait et ses besoins, on ira prioritairement voir un ESF, ou un DE esca, ou un GHM…qui sera la « bonne » personne adaptée au contexte de la situation !
L’accusation n’est pas gratuite, et je suis allée voir du côté de la FFME pendant plusieurs années…(et ce, sur au moins 2 départements). Désolée, mais c’est du vécu.
vas au bout des choses donne des noms de BE qui militent contre l’installation de sites découverte, je t’avoue ne pas saisir le but du projet… les plus gros frein à l’établissement de ce genre de secteur, pou moi c’est l’impossibilité d’un nouveau conventionnement avec la FFME, et aussi la débauche de moyens matériel difficile à justifier pour faire quelques voies
Donner des noms ici ne donnerait pas grand chose. Ce n’était pas une question de conventionnement ni de travaux à faire puisqu’ils avaient déjà été réalisés. Mais je peut t’assurer qu’il y avait une volonté de ne pas avancer sur le dossier car je n’ai jamais eu de réponse, en ayant pourtant relancé plusieurs fois la question.
Bref.
Je ne crois pas. J’ai vu passer des offres d’emploi cet hiver.