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oui, voir KJ courir sur le Cervin, c’est tout de même fascinant. C’est comme savoir que certains font le tour du département des Hautes-Alpes par les crêtes, ou le tour du monde par le cercle polaire arctique… Mais aussi comme lire andré georges qui va faire la dent blanche comme d’autres font leur jogging matinal, suivre une tentative du nanga parbat en hiver, voir un mec qui grimpe un building, ou lire loretan qui descend l’Everest sur les fesses.
le descriptif de beaucoup de réalisations des piolets d’or (ou encore leurs vidéos), ben c’est carrément chiant : des sommets inconnus, des altitudes non symboliques, des cotations techniques hiéroglyphiques, des trucs qui ne seront jamais refaits… Le spectacle est tout de même pas très excitant. L’actualité de cet alpinisme, c’est pas palpitant
aller le plus vite (KJ), monter le plus haut et grimper durant les mois les plus froids (les 8000 en hiver), suivre une ligne sans y déroger, grimper ce que l’on a sous les yeux tous les jours (un building)… ce sont des exploits dont la forme est simple
je trouve que c’est cette simplicité qui marque les esprits, et qui fait que l’on s’en souvient
(et il y a toujours des gens brillants qui savent innover dans cette simplicité de la forme
les photos des sommets de Mick Fowler, on les retient, car leur esthétique est simple et donc belle)
le truc en plus de KJ, c’est qu’il heurte, ce qu’il fait ne tombe pas sous le sens commun : faire le Cervin ou l’innominata en courant : cela ressemble à une blague.
comme à l’époque edlinger qui grimpait des rochers sans corde, profit qui partait aux drus en solo intégral…
tant mieux si KJ est un prophète : alors il y aura + de gens en montagne