Effectivement, Inoxtag touche beaucoup plus de monde en France. Messner, Védrimes sont des illustres inconnus du grand public.
Question impact écologique, ils ont tous pris l’avion. Ils sont donc tous aussi mauvais les uns que les autres. Comme Jornet, Lavaud, Tournaire et tous les inconnus y allant en avion, même simplement pour faire un trek.
Je suis bien d’accord, la montagne ce n’est pas faire pleins de trucs dans le silence le plus absolu…
Parce que « l’important n’est pas de faire beaucoup de course, mais de beaucoup parler de celles qu’on a fait ».
Et je trouve que pour le coup Inox respecte parfaitement la philosophie de la montagne (en tout cas selon la vision de Livanos :-P)
Plus sérieusement, on se nourrit depuis des centaines d’années des récits de montagne, que ce soit de randonnées, de course d’alpinisme avec des ouvertures, des premières mais aussi juste de l’entrainement ou des rêves parfois moins ambitieux et plus accessibles.
Quand un CR de course sur C2C est agrémenté d’un récit on est plus que content.
Quand je vois les archives des clubs alpins et la masse de récits que nos ancêtres pouvaient lire et écrire, quand je vois les romans des pionniers de l’escalade, de l’alpinisme, quand je vois les films sortis plus ou moins récemment, quand je vois les festivals de films de montagne qui font le plein, en gros tout ce qui est inspirant quand on est jeune (et moins jeune) alpiniste … ben c’est quand même compliqué de se dire que la montagne ce n’est pas la médiatisation de son aventure.
Sophie Lavaud joue le jeu des médias pour pouvoir financer ses expés. La médiatisation, c’est un moyen d’arriver à ses fins. Elle n’influence personne ce faisant. Le but ce sont ses expés.
Inoxtag, c’est le contraire: faire l’ascension de l’Everest et surtout en faire un film à sa gloire n’est qu’un moyen de poursuivre la médiatisation qui est sa raison d’être d’influenceur. Le but c’est le film, pas le sommet. D’ailleurs depuis la fin de l’expé, tout le monde restait dans le doute: sommet, pas sommet ? Garder l’incertitude, c’était le meilleur moyen de faire la pub pour la sortie du film 4 mois après (et de ce point de vue, chapeau: c’est une réussite).
La médiatisation, le milieu de la montagne le fait depuis longtemps, de Desmaison à Védrines: je médiatise pour en tirer les revenus me permettant de continuer à réaliser mes projets en montagne. Inoxtag, c’est: je m’entraîne et je grimpe l’Everest pour en faire un film à ma gloire de superman et alimenter ma raison d’être d’influenceur.
Et maintenant il va falloir qu’il trouve autre chose. The show must go on.
(parce qu’après l’Everest je l’imagine mal conserver cette image avec un petit film type « Inoxtag est devenu amoureux de la montagne: Ma traversée des Alpes en autonomie avec ma petite tente »)
Oui.
Et Védrines, ce n’est pas à sa gloire de Superman ? (et son égo ?)
Mais Védrines (ou Jornet) est peut-être un vrai « superman » pour le coup, alors qu’Inoxtag ne l’est pas, et il n’a jamais dit qu’il en était un !
Si on lit la presse spécialisée montagne, on ne parle que de Benjamin Védrines, le Superman !
Mais Védrines n’est pas influenceur, et il n’a pas des millions de followers…
Bonjour,
Ce sujet a déjà été fermé une première fois. Plusieurs de vos posts précédents ont été supprimés pour leur aspect agressif, excessif ou répétitif. Vous ne semblez pas vous en être rendu compte.
L’égo, c’est encore autre chose (pas besoin d’exploit pour ça, tout le monde est concerné quel que soit son niveau).
Védrines se fout d’être influenceur, il fait ce qu’il aime.
Le souci, c’est celui inhérent à la médiatisation: finir par se focaliser (ou se sentir focalisé) sur un truc qui ne te correspond pas forcément.
Exemple: Védrines préfèrerait-il -à effet médiatique égal- battre le record de vitesse sur l’Everest aller-retour, ou faire une première très technique entre copains sur un « petit » 6000 ? (façon Paul Ramsden ou Mick Fowler) ?
Oui ça serait un peu comme de comparer Eliud Kipchoge aux centaines de blogueurs et influenceurs qui ont un moment une séquence « objectif marathon de New York » dont ils font partager tous les détails à leurs « followers » pendant quelques mois, avant de basculer sur un autre sujet à la mode.
Réponse pas simple.
Déjà je pense que l’Everest est complètement différent de tous les autres sommets parce que c’est là que se concentre toutes les dérives du business himalayen avec sa ville-camp de base, ses cordes fixes, ses déchets, ses cadavres le long du parcours et sa surfréquentation.
Donc baser toute son approche de la montagne sur le cochage de cette case c’est l’exemple type du syndrome qui me gène le plus ( à une toute autre échelle, c’est pareil pour le Mont Blanc, une bonne partie de ceux qui tentent ce sommet ne feront de l’alpinisme qu’à cette unique occasion)
Et je serai surpris qu’on reparle un jour sur ce forum d’Inoxtag une fois la vague médiatique passée.
Pour Vedrines et Jornet, je comprends bien toutes les réserves et critiques qu’on peut leur faire. Pour autant, ils consacrent depuis gamin pratiquement toute leur vie à leur passion pour la montagne, il ne se sont pas levé un jour en disant tiens, si je faisais l’Everest.
Leur médiatisation ne me parait pas outrancière et je penses que tu te trompes lourdement en sous-entendant que c’est le fric qui est leur moteur ( si Jornet voulait se faire vraiment beaucoup de fric, il pourrait le faire sans peine et sans risque en se faisant coach ou organisateur d’ultra-trail)
Et pour les montagnards, même si on n’est pas du tout dans une optique performance et chrono, leur approche fait évoluer la pratique et le matériel (comme ça a été le cas d’un certain nombre de leurs prédécesseurs)
Et leur passion sincère pour la montagne est, je trouve, communicative.
Du coup si je comprends bien ton problème avec le phénomène actuel n’est pas seulement une histoire de montagne, mais en général le concept « d’influenceurs » qui partagent leurs expériences et font des vues en essayant de nouvelles choses ?
J’avoue que si c’est le cas je ne comprends pas forcément pourquoi ça pose autant de problèmes à certains. Il y a certes des extrêmes où il n’y a absolument aucune authenticité, mais sinon ce sont juste des gens qui ont des followers parce que les uns et les autres aiment leur caractère et s’identifient à eux, et ils trouvent intéressant de voir comment ils évoluent. La vie d’une personne normale est tout aussi jalonné d’objectifs « débiles » qui se succèdent, comme faire un marathon, puis un triathlon, puis après nouvelle lubie on veut faire telle ou telle performance sportive (pour la personne). La seule différence là c’est que c’est médiatisé, et comme je disais ça en inspire certains à aussi se lancer des petits défis.
Donc dans cette dimension (en dehors donc des considérations de surfréquentation de la montagne, d’exploitation du Népal et d’impact écologique) je ne comprends pas trop le problème.
J’espère que ça ne va pas devenir le en général, parce qu’il est difficile de ne pas participer à ce nombre de vues… Les médias et rezo sociaux étant pour le coup saturé… Et ça va bien au delà du microcosme de la montagne.
Il y’a une semaine, je ne savais pas qui était inoxtag… Je n’ai pas regardé son docu mais difficile d’être passé à côté… Et l’info n’est pas arrivé en premier par le « milieu » montagne
Ca pose question… Faut il investir dans une grotte ?
Non ce n’est pas ce que j’ai dit, je parlais juste de la phrase « Inoxtag c’est pareil que Védrines ou Jornet » en comparant ça au marathon.
Je n’ai pas de « problème » avec les influenceurs dont je me fous éperdument pour la quasi totalité, si ce n’est que ça favorise l’egocentrisme et le nombrilisme dont on ne manquait pas pourtant, mais ça peut aussi parfois avoir ses bons côtés si c’est bien fait.
Ici on donne juste son avis sur la démarche et le film d’Inoxtag. Moi je dis juste que c’est dommage que ça soit cette face-là de la montagne et de l’alpinisme qui soit exposée aux millions de followers. Ni plus ni moins, ça n’est pas un drame ni une catastrophe.
Ok au temps pour moi par rapport à ce que j’avais cité ça m’a donné cette impression. Peut-être que j’ai été influencé par d’autres réactions sur ce fil ou ailleurs qui se focalisaient beaucoup sur le fait que ce soit « juste une lubie » ou « pas un exploit », c’était le sens de mon intervention.
Justement il expose assez mal les Alpes. Mont blanc c’est surfréquenté, Matterhorn et Dent du Géant c’est équipé en corde fixe, l’Ama Damblam c’est pas mieux que l’Everest. Il ne reste alors guère que les arêtes du Gerbier qui est un sommet dont la VN est « alpine » (du moins il me semble). Dans son documentaire les aspects « je suis guidé » et « je tire des cordes fixes » sont quasiment absents dans les parties du film concernant les Alpes.
Mais il n’y a pas « un besoin » que cette personne existe, on peut parfois tout simplement admettre qu’il n’y a pas de nécessité d’avoir un influenceur, connu et qui répand la bonne parole, dans chaque domaine… Par contre si effectivement un influenceur connu parle d’un sujet, n’importe lequel, il est très préférable qu’il ne raconte pas n’importe quoi.
Non pas comme tout le monde, la grande majorité des gens n’iront jamais la bas, pour différentes raisons et notamment lié au bilan carbone, en plus exploiter la misère humaine, porteur etc…n’a rien de très glorieux.
Mais je te rejoins, sur place ils font comme tout le monde. Ce qui ne veut pas dire que c’est une bonne chose non plus.
Pour l’Evrest etc… et limiter la fréquentation, faudrait supprimer, sherpa, porteur etc… cela devrait vite la limiter … et arrêter ce délire
Un influenceur est quelqu’un qui est rémunéré pour vendre un produit, un service, un voyage etc… c’est son métier.
Et l’objectif c’est de gagner un max evidemment
Sophie à ma connaissance n’a pas comme activité pro, influenceuse et n’est pas allé la bas pour se faire du fric qui est quand même une grosse différence.