Je me demande comment c’est pour atteindre Askole en hiver. Neige ou pas neige? Peut-être pas, ou assez peu pour que la « route » reste praticable? Et peut-être même moins de problèmes qu’en été avec les glissements de terrain. Tout doit être figé par le gel…
K2, le dernier 8000 de l’hiver
Dans mon souvenir, à vélo, en tout cas, c’était sans gros problème…
Mais c’était il y a plus de 20 ans maintenant…
En hiver?
Yes, Sir ! 
(Mais on parle plutôt de saison des pluies, de mousson, plutôt que d’hiver, là-bas…)
Moui encore que la mousson est atténuée. Et au niveau des températures, il y a quand même une énorme différence entre été et hiver, avec des hivers très froids, on n’est pas loin du climat continental.
Qui a bivouaqué en montagne en igloo, à part moi, du coup ?
Ou même simplement creusé un trou dans la paroi…
Si y’a personne, alors c’est vraiment que c’est une nouvelle « science » !
Mais j’en doute…
Ha ha , tu m as bien fais rire et tu m as rappelé des souvenirs .
Moi aussi des expériences d igloo au chasseurs alpins ,
du coté du Grand Bornand , mais surtout au désert de Platé .
On ne passait que 3 nuits dans nos igloos .
On n avait pas froid mais il fallait etre organisé .
Juste des petits détails par rapport à ton expérience :
Pendant la construction , on envoyait la neige sur les igloos et des collègues restaient en ski dessus pour tasser la neige .
Ensuite j avais opté pour une doublure polaire dans le sac de couchage .
Et pour finir , quand on faisait notre tour de garde , on le prenait beaucoup plus au sérieux qu en bivouac sous bache en foret car on était les seuls réveillés en cas d effondrement d igloo .
J’ai également bien subi le truc durant mon année d’« armée militaire », également en Haute Maurienne et dans les Cerces et ta description de l’installation de la section m’a rappelé des choses ! Tu aurais pu rajouter la construction de l’igloo-chiottes, de l’igloo-snifer et de l’igloo-FM…
Contrairement à ce qui a été dit plus haut, un « trou à neige » construit sur le flanc d’une pente ou d’une congère, c’est très rapide et très efficace. Mais il ne faut jamais oublier de dormir avec sa pelle, car s’il neige dans la nuit, trouver la sortie au matin peut s’avérer sportif !
J’ai pas fait l’armée mais j’aime bien dormir dehors quand même (ou peut-être que c’est plutôt que je n’aime pas dormir en refuge)
Igloo sur le glacier blanc, avant d’aller faire le Dôme.
trou de neige dans une congère au pied de Roche Faurio, avant d’aller skier Barre Noire.
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Par curiosité, tu avais fait quoi ensuite depuis Askole? Concordia? CB du K2? J’y étais il y a 20 ans aussi mais en été.
L’équipe d’Alex Txikon est arrivée à Skardu 
Ce que je retient surtout des igloos (chasseurs alpins), c’est que
quand la température dans l’igloo dépasse les 0 dégrées, ce n’est pas marrant,
car si tu as de la malchance tu te retrouves sous les gouttes d’eau de la fonte.
Et quand tu passes une nuit sous le plic…plic…plic…plic, sans pouvoir bouger et bien tu devient tout simplement fou.
A un tel point que la nuit d’après tu fait des trous dans l’igloo pour descendre la température !
Ah oui c’est vrai, je me souviens de ça aussi, c’était un vrai problème…
Je me rappelle surtout qu’on se battait contre l’humidité, les gants et les duvets mouillés, le corps qui fait fondre la neige sous le karimat et ça devenait une baignoire…
Et une fois le duvet mouillé, et bien bonjour pour la suite du séjour 
…
On avait eu moins de problèmes avec des constructions d’igloos externes (blocs), je crois…
Finalement, le mieux c’est de monter la tente sous l’igloo 
bon, ok, je sors.
Alex Txikon et Artem Braun se rencontrent sur le chemin du K2 en hiver, à Skardu, ce 6 Janvier 2019…
En tout cas 2 beaux sourires qui font plaisir à voir !
Y’a de la collaboration dans l’air, en tout cas au départ ! Espérons que ça dure…
Cet hiver en tout cas, les équipes semblent plus « internationales » que jamais, contrairement à la tentative très Polonaise de l’année dernière.
(Alex c’est celui qui a plein d’étiquettes sur ses fringues, et Artem c’est celui qui n’en a pas !)
[quote=« Desnivel »]
« Les chefs des deux expéditions qui tenteront la première ascension au K2 en hiver ont eu une première rencontre à Skardu le 6 janvier. Au total, 16 alpinistes du Népal (5), de la Russie (3), du Kazakhstan (3), de l’Espagne (2), de la Pologne (2) et du Kyrgyzstan (1) partageront le camp de base, et probablement la voie pour le dernier grand défi des 8000 en hiver » [/quote]
La suite (en espagnol) :
Álex Txikon y Artem Braun se reúnen camino del K2 invernal - Desnivel.com
Merci @roufff pour ces photos, et 2 constructions différentes.
Peux-tu nous en raconter plus au sujet des efforts de construction, des choix, du « confort », etc ?
Ce n’est pas une question exclusivement de malchance.
Dans la construction de l’igloo, le temps passé aux finitions est tout aussi long que le temps passé à la construction elle-même.
Le lissage minutieux du plafond, trop souvent bâclé, voire négligé est pourtant indispensable : la moindre aspérité génèrera le terrible goutte à goutte qui rend fou tout autant qu’il te trempe irrémédiablement !
Il en va de même pour le soin apporté à la « fosse à froid ».
Pour l’igloo on avait fait un tas dans lequel on a directement creusé, et on remettait sur le dessus tout ce que l’on sortait… neige compacte, ça nous avait pris 2 bonnes heures. Espace suffisant pour 2 + les sacs/chaussures, nuit relativement confort. C’était une idée de mon partenaire…
Pour le trou dans la congère, neige froide idéale, ça avait du nous prendre 1h/1h30 à le creuser. Hyper confort, nuit au top, -4°c à l’intérieur le matin.
Si c’était à refaire (ça le sera 
) je referai un trou sans hésiter. Plus facile et rapide à faire, on se mouille moins et c’est tout aussi confortable. Mais la base d’une bonne nuit en extérieur, ça reste un bon duvet.
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Merci à toi @roufff !
Donc pas de blocs, si j’ai bien suivi.
Oui, un bon duvet, et pas mouillé ! (difficile après plusieurs jours sous igloo !).
Tout à fait, pas de blocs.
Et je pense que dans une expé comme le K2 hivernal, les gars qui envisagent de faire des igloos pensent plutôt à des trous à neige ou dans des crevasses, les autres options seraient trop chronophages. (ce n’est que mon avis)
Exemple classique, je crois que c’est au C2 ou C3 du Khan Tengri, beaucoup de gars dorment dans des grottes de neige par manque de place pour les tentes il me semble.
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