Posté en tant qu’invité par ajdionisio:
Jean-Marc merci pour ta réponse: mais pour comprendre l’expédition du K2, il faut se
remettre à la sortie de la guerre,dans son « ambiance », c’est désolant mais
c’est comme cela… L’expédition a été menée comme une revanche contre les
vainqueurs d’hier. Quand on ne se bat plus sur les champs de bataille, il
faut le faire ailleurs… C’est la connerie humaine dans sa splendeur !
Le 29 juillet 1954, il n’y avait plus des hommes au camp N° 8, mais des
bêtes (… et méchantes…), des fauves, prêts à tout , pour en découdre. Il
n’y avait ni sentiment ni mère Teresa. C’était chacun pour sa peau ! le
meilleur en haut !
Bonatti pour arriver au sommet est allé jusqu’au « suicide manqué », risquant
d’entraîner Mahdi (le Hunza) dans la mort. Lui le sommet, il n’en avait rien à cirer,
il était là pour le fric… Il n’était pas équipé pour cela par Desio, et
encore moins pour aller planter le drapeau du Pakistan… à la barbe des
Italiens… (fous rires ! ) Ce ne pouvait être un « homicide manqué », il n’y a pas eu de mort,
et tous défendaient leur vie.
Bonatti devait redescendre, il en a reçu l’ordre, mais laisser la victoire
aux deux autres, plutôt crever s’est-il dit !
Il pouvait descendre,
Lacedelli et Campagnoni en ont apporté la preuve en redescendant du sommet
jusqu’au camp N°8 en partant au minimum à 18 h du sommet , le 31 juillet.
Bonatti le 30, était plus ou moins loin du camp N°9 (il dit qu’il ne l’a
jamais vu, il n’y avait peut-être pas que Mahdi qui était fou ?) , situé
600 m sous le sommet. Seulement le "testardo"ne s’est pas résigné, même le
matin du 31, il ne s’était toujours pas résigné… Pas bon le bivouac, mais l’on y reste ?
Comprenne qui pourra… Mahdi lui, s’est tiré en vitesse, bien avant pour redescendre… et le laisser à ses illusions perdues…
Il y une autre chose qui chagrine dans le récit de B. , pourquoi le 31
juillet à 23 h au camp N°8, Bonatti a festoyé avec ceux qu’il dit, plus ou
moins ouvertement, aujourd’hui, et surtout ce qui est juridiquement
condamnable : sans l’ombre d’une preuve : " être des assassins "? était-ce une
des manifestations du syndrome de Stockholm, où les victimes deviennent
subitement amoureuses de leurs tortionnaires ?
Non, la version de Bonatti n’est pas crédible ! Lui l’individualiste forcené
ne peut pas nous faire croire qu’il a fait, en portant les bouteilles
d’oxygène, un geste d’un altruisme démesuré, rien que pour permettre aux
deux autres de gagner et d’inscrire leur nom sur la 2e cime du
monde.(d’ailleurs, il n’était pas seul à porter ces bouteilles, mais cinq …
dont quatre ne revendiquent rien !) Cet homme est plein d’antagonismes, il
veut à la fois être reconnu comme le meilleur alpiniste du monde et être le
grégario de luxe de Lacedelli et Compagnoni, en somme : le meilleur des
Hunzas, le meilleur des Sherpas ! C’est incohérent.
Ce qui irrite c’est cette polémique inadmissible sur une affaire classée où
tous ont des torts et aussi des bonnes raisons : Bonatti n’est pas blanc au
K2, pas plus qu’à la Poire, qu’au Freney… et les autres non plus… donc il
serait préférable d’enterrer ce marronier.
Salutations
Je ne réponds pas au charcutier Lhotelli, car d’après Yvan Audouard , discuter avec les charcutiers… ça les instruirait…
an-Marc :