JO et nos pratiques

Hello

En ces temps de JO à Vancouver, je constate à regret que nos disciplines - ski alpinisme, cascade de glace par exemple- ne sont pas representées.
Ces disciplines sont pourtant pratiquées en compétition, me semble t-il.

Et je trouve, à titre perso, que ces pratiques sont representatives des sports de montagne et d’hiver, et respectueuse d’un esprit montagne.
Je me doute bien que ce point de vue est surmement partagé par les C2C, et autre ouriens.

Je ne dénigre pas les pratiques en compétions aux JO.

Sans doute ce sujet a déja été évoqué, (merci aux modos de m’avertir)!

Savez vous si les fédé militent pour une inscription de nos pratiques aux JO?
Et quel serait les avantages et inconveniants des inscriptions au JO selon vous?

Pour rire en 2018 une « Ambrevetta » à Annecy (qui a « une grosse envie et à choisit la montagne pour se soulager », comme dirait l’autre) :lol:

Bonjour Mathieu,
les fédérations concernées militent mais sans succès pour le moment. L’escalade a été un sport de démonstration aux JO (je ne sais plus lesquelles) et il n’y a pas eu de suite. Je crois que le principe est d’abord de faire passer la discipline en sport de démonstration, et s’il y a du succès alors de le faire basculer en discipline officielle, je ne suis pas du tout un spécialiste de la chose. Pour l’escalade il y avait eu des discussions entre hiver / été, l’hiver étant plus orienté « montagne ».
Pour le ski alpinisme, ce fut une discipline officielle de 1924 à 1948, puis retiré.
Aujourd’hui un sport doit être télé-visuel pour avoir sa chance…

Bof, les compétitions de ski-alpinisme me semble aussi éloigné des randonneurs à ski que la marche sportive l’est des randonneurs à pied.

Turin

Posté en tant qu’invité par neunue:

[quote=« Mathieu L, id: 987706, post:1, topic:96286 »]Hello

En ces temps de JO à Vancouver, je constate à regret que nos disciplines - ski alpinisme, cascade de glace par exemple- ne sont pas representées.
Ces disciplines sont pourtant pratiquées en compétition, me semble t-il.

Et je trouve, à titre perso, que ces pratiques sont representatives des sports de montagne et d’hiver, et respectueuse d’un esprit montagne.[/quote]

N’hésite pas à essayer d’expliquer comment un spectacle, sans aucun risque, avec des pioches sur une structure artificielle peut avoir quelque chose en commun avec la pratique en montagne.

La compétition indoor en escalade n’intéresse personne, même chez les grimpeurs. Ce n’est pas en rajoutant des piolets/crampons pour faire plaisir au fabriquant de matériel qu’on attirera plus de monde.

Posté en tant qu’invité par super neuneu:

[quote=« neunue, id: 987781, post:4, topic:96286 »]N’hésite pas à essayer d’expliquer comment un spectacle, sans aucun risque, avec des pioches sur une structure artificielle peut avoir quelque chose en commun avec la pratique en montagne.

La compétition indoor en escalade n’intéresse personne, même chez les grimpeurs. Ce n’est pas en rajoutant des piolets/crampons pour faire plaisir au fabriquant de matériel qu’on attirera plus de monde.[/quote]
et t’as vu ou qu’un sport devait interresser du monde et brasser du pognon pour etre olympique?
curling, 15 disciplines de tir differentes…etc la luge et le skeleton…

[quote=« neunue, id: 987781, post:4, topic:96286 »][/quote]
J’ai l’impression qu’à force de changer de pseudo à chaque thread, tu commences à manquer d’inspiration. A ce propos, je ne comprends pas bien l’intérêt de changer le pseudo mais de garder le même discours. Est-ce que ça marche vraiment, en dehors des lecteurs très occasionnels ?

Personnellement, je serais favorable à de la course à ski aux JO, afin que le grand public voit que les skis permettent aussi de monter. Bien filmé, ça peut être télégénique.

C’est clair

Posté en tant qu’invité par neunue:

[quote=« super neuneu, id: 987787, post:5, topic:96286 »]

[quote=« neunue, id: 987781, post:4, topic:96286 »]N’hésite pas à essayer d’expliquer comment un spectacle, sans aucun risque, avec des pioches sur une structure artificielle peut avoir quelque chose en commun avec la pratique en montagne.

La compétition indoor en escalade n’intéresse personne, même chez les grimpeurs. Ce n’est pas en rajoutant des piolets/crampons pour faire plaisir au fabriquant de matériel qu’on attirera plus de monde.[/quote]
et t’as vu ou qu’un sport devait interresser du monde et brasser du pognon pour etre olympique?
curling, 15 disciplines de tir differentes…etc la luge et le skeleton…[/quote]

Avant de parler de JO, il faudrait déjà essayer d’argumenter sur ce qui est commun entre un spectacle sans aucun risque, avec des pioches sur une structure artificielle, et la pratique en montagne.

Est il possible/souhaitable d’avoir des compétitions officielles dans des activités à risques ? La compétition a toujours existé entre les pratiquants de hauts niveaux pour réaliser les premières. Est ce que cela a du sens de vouloir créer un machin grand public au JO donnant l’illusion de la pratique mais en supprimant un élement essentiel de cette pratique.
L’exemple du bide des compétitions en escalade est la parfaite illustration de mes propos. Ca n’a jamais pris. Le milieu naturel ne se prête pas à la compétition. Au fur et à mesure des évolutions, la pratique en compétition s’est éloignée de la pratique habituelle jusqu’à quasiment devenir une activité différente sans réelles connexions avec l’escalade (hormis de servir de support de communication pour les fabricants et de permettre à quelques rares compétiteurs de gagner maigrement leur vie).
La compétition en escalade est un bide. Avant de parler des JO et de vouloir toucher le grand public, il faudrait déjà comprendre pourquoi la grande majorité des grimpeurs ne sont pas intéressé par les compétitions d’escalades. Il n’y a guère de raison que cela soit très différents pour une autre activité similaire tel que l’escalade avec des piolets sur structures artificiels.

Posté en tant qu’invité par super neuneu:

apprend à lire stp : je n’ai jamais dit que cela devait etre olympique ,mais simplement :

« et t’as vu ou qu’un sport devait interresser du monde et brasser du pognon pour etre olympique? »

suite à tes affirmations « la compétition indoor en escalade n’intéresse personne »

(j’utiliose le même ton que toi pour te répondre)
ceci dit la compet 'en escalade est un peu plus télégénique que le curling ou le tir à la 22lrifle debout à 70m, et l’ambiance parmi le public un peu plus chaude…

Posté en tant qu’invité par neunue:

Il faut peut être arrêter de rêver. Les JO du 3ème millénaire ne sont plus les jeux de Coubertin. Maintenant, c’est du business. Un spectacle voulant devenir olympique est évalué dans le cadre de ce business.

Certaines activités peu vendeuses conservent leur places probablement pour se donner bonnes consciences et pour l’image de marque. C’est comme l’idéal olympique qui n’est plus que du baratin pour faire pleurer dans les chaumières.

Est ce que l’instrumentalisation d’un spectacle grand public peut contribuer à dynamiser une pratique montagne qui par définition ne peut pas concerner le grand public ?

La luge par exemple ?

C’est quoi l’élément essentiel ? La prise de risque ? Il me semble que pour la majorité des pratiquants des sports de montagne il ne s’agit pas de prendre des risques mais de gérer le risque, le risque n’est pas une composante de la pratique mais un truc avec lequel il faut faire et dont on se passerait bien. Je parle du risque réel, pas d’impressions comme celles que l’on peut ressentir dans une voie gazeuse par exemple.

Qu’est-ce qui est le plus risqué ? La descente à ski où le ski-alpinisme ? Dans une descente on ne peut pas aller vite sans prise de risque, la prise de risque est donc intimement liée à l’activité alors qu’en ski-alpinisme le risque principal me semble l’avalanche qui est un danger en marge de la pratique.

pourquoi ? quel est le rapport avec l’entrée au jo ? si il est bien un truc pour lequel on en a rien a secouer du coté « montagne pure et dure », ça doit bien être pour une compet’ aux jo…

Posté en tant qu’invité par neunue:

J2LH, je parlais avant tout du spectacle consistant à gravir une structure artificielle avec des piolets/crampons.

En cascade de glace, le risque est une composante importante de l’activité. Certaines définitions des niveaux 6 et 7 illustrent parfaitement la problématique

[quote]Degré 6 : Une longueur très soutenue, avec peu de points de repos, relais pendus. Moins bonnes protections. Haut niveau technique indispensable.
Degré 7 : Une longueur verticale en glace fine ou de mauvaise cohésion. Protection difficile ou impossible. Expert only![/quote]
http://www.ice-fall.com/rs/Cotation/cascade/142.aspx

Je partage ton point de vue. C’est bien pour cette raison qu’une activité montagne ne pourra pas être au JO. Ce n’est pas possible par définition. La nécessaire sécurisation d’une activité pour faire des compétitions dans un cadre officiel n’est pas compatible avec une activité montagne.

Si Ulie Steck fait une erreur, il ne rate pas seulement la médaille d’or, il va directement au cimetière. Cette prise de risque n’est pas acceptable dans une compétition officielle avec des règles.

On a inventé un spectacle sur glace avec des piolets mais ce n’est pas de la cascade de glace.

Posté en tant qu’invité par neunue:

Est ce qu’une pratique compétitive, dans un cadre officiel, avec un règlement, peut être représentative d’un sport de montagne ?

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

On voit que les compets de cascade de glace se rapprochent désormais de l’escalade sur mur parce qu’il faut « créer de la difficulté » permettant de faire la différence entre les meilleurs, ce que ne permet pas une simple cascade de vraie glace même si elle est artificielle. Bref ça devient du dry tooling. Je suis pas sûr que ce soit bien compréhensible pour le grand public et c’est vrai que ça ne passionne même pas les amateurs de cascade de glace (un peu plus nombreux que les amateurs de curling, mais bon).

Les compets de ski-alpinisme façon Pierra Menta, pourraient par contre être au moins aussi intéressantes pour le grand public que les compets de ski de fond (je parle sur le plan télévisuel). En ce qui concerne le risque naturel de cette pratique, c’est un faux problème je pense. La Pierra Menta le démontre chaque année. Il y a effectivement eu une avalanche sur une compet en italie en 2006 (sans décès heureusement) mais c’est un peu l’exception qui confirme la règle.

Le problème avec les JO d’hiver, c’est que les villes disposant de l’environnement adéquat ne sont en fait pas tellement nombreuses dans le monde. Il n’est donc peut-être pas judicieux d’introduire une discipline comme le ski-alpinisme qui nécessite un environnement naturel favorable pas forcément présent partout.

Totalement faux, ce n’est pas un problème de sécurisation, elle est toujours possible et les compétitions d’envergure existent déjà. Tu oublies simplement que la majorité des sports ne sont pas olympiques et que ça ne concerne pas que les sports de montagne. Il y a un certain nombre de critère à respecter pour être au jeu : soit être traditionnellement un sport olympique, soit intéresser le public et si les sports ne montagne n’entrent pas dans ces critères ce n’est pas une question de sécurité.

Sans parler de cadre officiel ou de règlement la compétition n’est pas représentative des sports de montagne. Ce sont bien souvent des activités où la performance ne se mesure pas, la mesure de la performance apparait comme une dérive mais pas comme le coeur de l’activité.

Posté en tant qu’invité par fred74000:

[quote=« Hugues725, id: 987946, post:15, topic:96286 »]…Les compets de ski-alpinisme façon Pierra Menta, pourraient par contre être au moins aussi intéressantes pour le grand public que les compets de ski de fond (je parle sur le plan télévisuel). En ce qui concerne le risque naturel de cette pratique, c’est un faux problème je pense. La Pierra Menta le démontre chaque année. Il y a effectivement eu une avalanche sur une compet en italie en 2006 (sans décès heureusement) mais c’est un peu l’exception qui confirme la règle.

Le problème avec les JO d’hiver, c’est que les villes disposant de l’environnement adéquat ne sont en fait pas tellement nombreuses dans le monde. Il n’est donc peut-être pas judicieux d’introduire une discipline comme le ski-alpinisme qui nécessite un environnement naturel favorable pas forcément présent partout.[/quote]
si un jour le ski/alpi est olympique ou en demonstration, les parcours d+ et d- seront sur domaines skiables .c’est à peu pres certain.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

C’est vrai, mais vu le boom du ski de rando, ca rentrerait tout à fait dans ce cadre

oui, c’est vrai que le curling est sport olympique par tradition sans que personne en sache pourquoi.

tu te trompe, ta pratique est trop restrictive. Pour toi le risque est indissociable de ta pratique, tu ne cesses de le répéter à longueur de posts.

Pour moi, et pour la majorité des gens, le risque est une composante, mais pas la plus importante des sports de montagne. On peut pratiquer la montagne avec peu de risque ( en tout cas avec pas plus de risques qu’une journée de piste ), et du coup ca peut TOUT A FAIT concerner le grand public; Une rando à skis au printemps par exemple concerne le grand public bien plus que le curling, le saut à skis ou même le biathlon !!

L’autre débat, c’est : est ce souhaitable de voir des sports de montagne se populariser ?? c’est compliqué. Egoistement, je dirai non.

Posté en tant qu’invité par neunue:

http://www.volopress.net/volo/spip.php?article367

[quote]Exposition 3 : le skieur effectuant une chute passerait par-dessus des falaises importantes, mais l’impact avec un obstacle n’est pas absolument certain. Les couloirs très tortueux avec risque de percussion font partie de cette catégorie (mort assez probable).
Exposition 4 : parois très hautes (ou obstructions de type chatières) avec rebonds multiples, percussions garanties, mort certaine.[/quote]

On se reposera la question le jour où la FIS formalisera ce type de paramètre dans son règlement des compétitions de descente. J’avais fait de la descente quand j’étais gamins. Ce n’est pas sans risques. Il y a des cartons (parfois très graves) et il faut avoir un gros « cœur ». Néanmoins, le terrain est aménagé systématiquement pour réduire ces risques. Idem pour la luge.
Mais, le refus de la systématisation des aménagements pour supprimer le risque est une des composantes des sports montagnes.

L’évolution de la discipline pour assurer sa médiatisation et son éventuel « olympicité » n’est pas compatible avec le caractère montagne. Par définition, il faudra supprimer/limiter ce caractère montagne. Les montées sèches, les relais, les courses nocturnes sont la parfaite illustration. Ces spectacles sont intéressants et sont des pratiques compétitives intéressantes comme n’importe qu’elle course de ski de fond, mais il n’y a plus de place au caractère montagne. L’usage des longes de via ferrata en ski de compétition est une autre illustration.

Les compétiteurs feront des montées et des descentes avec des skis ayant des carres. Ca sera juste une n-ème variante du ski de fond ou même du ski alpin dans lesquels il n’y a plus de caractères montagnes depuis bien longtemps.

C’est juste un constat : il y a plus de carton parmi mes collègues montagnes que parmi mes collègues de bureau.

comme tous les sports ou presque à leur origine

je suppose que zwingelstein aurait dit la même chose du ski alpin (de montagne donc) en son temps
le « ski-alpinisme » me semble facilement éligible aux jeux olympiques