Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:
J’imagine, bientôt, des milliers d’alpinistes…
La diminution rigoureuse des émissions de CO2, et autres gaz à effet de serre, qui serait indispensable pour atténuer le détraquement du climat, se fait attendre.
Trop d’intérêts économiques y mettent un frein puissant.
Et aussi, trop de calculs politiques à brève échéance (hégémonie de certaines nations, réélections des puissants…)
Tandis que le climat continue de se réchauffer, que les ouragans se multiplient et deviennent plus dévastateurs, que le niveau des mers s’élève, le système économique mondial, basé sur le pétrole pas cher, et sur un principe d’expansion permanente, se trouve engagé dans une voie sans issue, un cul-de-sac.
En effet, personne n’ignore, qu’à l’échelle mondiale, le pétrole à prix avantageux, coulant à flots continus, touche à sa fin.
La très proche disette, le manque imminent de ressources naturelles, ne sont-ils pas les conséquences de nos conduites égocentristes, des vues anthropocentristes de la société actuelle ?
Niant les retombées nocives de leurs mauvaises habitudes pour la communauté, les êtres humains consomment au-delà du nécessaire à leur existence, et s’enferment dans leur univers matérialiste caractérisé par l’absence de proximité, la perte des liens de voisinage…
Profiter des biens matériels, au détriment éventuel de sa santé, et de l’équilibre de la planète, est érigé en règle.
Dans un proche avenir, nous serons obligés de renoncer à l’individualisme pour recréer une solidarité à tous niveaux, afin de préserver les ressources naturelles restantes.
J’imagine, bientôt, des milliers d’alpinistes, de skieurs, de grimpeurs, de randonneurs, s’adonnant à leurs loisirs près de chez eux, évitant ainsi de nombreux pleins d’essence, et autant d’émissions de CO2. Des activités sportives se déroulant sur les cimes régionales toutes proches, parfaitement anonymes ou illustres, très élevées, ou rampant peu au-delà de l’étage des champs de patates. Des voisins se connaissant mieux, et s’entraidant. Pour pallier au tarissement des flots de pétrole, des citoyens se déplaçant à vélo, ou à pied, délaissant leur gros 4x4, l’avion…
Rêve ?
« Ô chimères, dernières ressources des malheureux ! » (Rousseau)
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