Jeûne intermittent et la pratique des sports de montagne

Bonjour,
Je suis à la recherche de témoignage pour mon mémoire, de personnes qui pratiquent le jeûne intermittent depuis plusieurs mois voire plusieurs années, et ce que ça leur a apporté dans leur pratique sportive mais aussi dans la vie de tous les jours.

A vos claviers ! :grin:

Maud

Salut…

Commençons par le désagréable :

voirEEEEEEEEEEEEE ! Désolé, c’est tombé sur toi, elle me pique les yeux cette faute. Je ne suis pas spécialement un maniaque de l’orthographe, mais celle là elle se voit tellement souvent !
pour les petits malins qui arriveraient après la bataille, la faute a été corrigée

Bon sinon pour répondre à ta question… Je pratique le jeûne intermittent, je ne mange pas au petit déjeuner. Mais globalement quand je pars en montagne, je mange le matin parce que déjà que j’arrive pas à suivre, mais en plus j’ai beaucoup de mal à manger en montagne et dans l’effort physique tout court d’ailleurs donc je manque clairement d’énergie. Donc au final j’en viens généralement à modifier les horaires du jeûne intermittent en mangeant le matin mais pas le midi par exemple.

Qu’est ce que ça m’apporte ? Dans la pratique sportive et la vie de tous les jours… Clairement je n’en sais rien. C’est une habitude prise mais qui va avec un ensemble de choses. Généralement on parle de jeune intermittent pour maigrir, mais le jeune n’est pas suffisant en lui même. Il faut faire autre chose.

C’est possible de jeûner quand on fait des sports de montagne ? Ça me semble étrange comme question. Zapper le pique-nique du midi oui pourquoi pas d’ailleurs ça m’arrive assez souvent mais je grignote (barres, fruits secs et autres) et le matin même si j’ai du mal je me force à avaler quelque chose aussi. Je ne pense pas qu’on puisse aller bien loin sans manger le matin ni la journée.
Après le soir après une bonne rando j’ai faim donc je mange aussi, et même souvent beaucoup! Ça ne me viendrait pas à l’idée de jeûner à ce moment là.
Sinon dans la vie courante zapper le matin et le midi ça m’arrive. Ça m’apporte rien de special, à part d’éviter le coup de barre de ladigestion en début d’aprem. Mais c’est pas volontaire. Si j’ai faim je mange. Et oui j’ai cette chance :wink:
Pour ce qui est de maigrir pas sûr que ce soit une bonne idée. A mon avis il vaut mieux manger raisonnablement à heures régulières (et faire du sport et arrêter la bière ;))

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Ohhh, comme même, ta buse un peut.

Moi c’est le midi souvent, et on m’a appris que ce n’était pas une bonne idée car durant ce petit « jeûne », le corps a donc une carence qu’il compense au prochain repas en assimilant mieux les graisses. Le corps humain est vachement bien foutu pour parer aux famines, aux sauts de repas, … mais dans notre monde occidental ça rend gros.
Un jeûne efficace en terme nutritionnel c’est à partir de 3 jours ou 4 je ne sais plus (à ne boire que de l’eau, et surtout pas trop), quand le métabolisme tape dans les graisses et non plus dans les stocks de sucres cachés.
Et franchement quand on a un métier physique, et/ou qui demande de l’attention pour ne pas se blesser (ou mourir), le jeûne est déconseillé.

Oui, tu peux manger toutes les 2 heures si tu veux, mais petitement et sainement.
La bière ne fait pas grossir, c’est peu calorique. Et en plus ça coupe la faim quand ton estomac en est rempli. Tu peux tester, bois 2 bières avant un gros dîner, tu mangeras bien moins que quelqu’un à jeûn de bière.
Ça a d’autres défauts, dont la présence d’alcool qui reste un toxique pour le corps, même à petite dose.

On parle bien de vraie bière hein, pas heineken & cie ou 8,6 ?

Je cours jusqu’à 30km à jeun le matin.

Quand je disais à heures régulières je voulais dire uniquement aux heures classiques des repas, pas toutes les deux heures. Le grignotage à toute heure est déconseillé pour ceux qui veulent maigrir.

C’est quand même plein de sucre, ou en tout cas d’alcool qui se transforme en glucides il me semble.
Il me semble aussi que ça aide bien à la formation du petit bidon auquel nous les hommes avons bien du mal à échapper à un moment ou à un autre. Oui ça coupe la faim mais c’est sans doute mieux de manger raisonnablement et équilibré que de boire deux bières. (Et je ne pense pas que la qualité de la bière change grand chose)

En montagne? Je me sens capable de courir à jeun moi aussi, sur le plat (pas 30 km perso mais chacun son niveau) par contre je pense que j’aurais du mal à faire 1000 m de dénivelé à jeun (sans courir). Ou alors si peut être mais je pense que je finirais à 100 m/h.

Et non.
L’alcool, c’est du sucre dégradé (oxydé). Ce n’est donc pas possible de le transformer en sucre en le dégradant un peu plus (et le corps ne va pas s’amuser à réduire l’alcool en sucre).
Par contre l’alcool perturbe le métabolisme du sucre et des graisses.
Mais ce qui fait grossir, c’est le sucre contenu dans la boisson alcoolisée, qui en plus donne faim (pas toutes).

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Un peu malhonnête de ta part de me citer de manière partielle en coupant volontairement les trois mots qui suivent (« il me semble »)
Il m’a donc mal semblé.

Le corps est tellement compliqué qu’on trouveras plein d’études prouvant tout et son contraire sur les questions nutritionnelles.

Costabonne pose la question du jeûne intermittent… avec le défaut de ne pas le définir ce qui serait peut être utile quand on voit les réponses… Par contre il ne parle pas du jeûne classique de 3 à 4 jours qu’on peut faire en période de sèche intensive par exemple. Tout comme il ne parle pas du sport à jeun bien qu’on se rapproche un peu.

Comme expliqué, ce que je fais est surtout une habitude, prise notamment quand j’allais m’entrainer à jeun et que je n’éprouvais aucunement l’envie de manger après. Comme c’est une habitude, je n’ai pas spécialement une énorme rigueur sur le sujet. En tout cas, j’ai fait énormément de tests de pratiques nutritionnelles pour être plus efficace sportivement parlant en suivant mon alimentation, en virant les sucres qui plus est le matin, en etc… mais le plus efficace pour moi reste le jeûne intermittent en sautant le petit déjeuner, qui est le plus simple à tenir socialement parlant.

C’est drôle (triste ?) comme cette discussion a vite tourné sur la notion de recherche d’amaigrissement et de performance…
La question de base concernait les apports ou non de cette « pratique » (est-ce le terme ? « habitude » ? « rythme de vie » ?), et non forcément un impact en terme de poids (ou de masse, allez savoir).

Je lis surtout du « il faut », « il faut pas »… Moins du « qu’est ce que je ressens à faire comme ci ou comme ça… »

Perso j’mange une fois par jour, le soir. Beaucoupppppppp ! Depuis plein d’années… Le reste de la journée, j’bois et j’fume… Et, contrairement à ce qui a été dit plus haut : [quote=", post:3, topic:237263"]
Je ne pense pas qu’on puisse aller bien loin sans manger le matin ni la journée.
[/quote] Il ne me semble pas que cela limite mon champ des possibles. En montagne, dans la vie, mon corps s’est adapté à ce rythme qui est le mien, et me, lui, nous convient !
Alors, s’iou plait, sortons des « il faudrait » ou « c’est pas bien », mais regardons en chacun d’entre nous ce qui nous convient, non ?

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Pour l’amaigrissement c’était une digression, ca arrive qu’il y ait des digressions sur le forum C2C et en l’occurrence ca n’a rien de triste (je trouve ça plutôt amusant)
Par contre, la notion de performance n’est pas hors sujet, c’était une des questions de savoir ce que ça nous apportait dans nos pratiques sportives.
Perso, ca ne m’apporterait rien. dans ma pratique de sport de montagne qui est plutôt basée sur l’effort longue durée, le dénivelé (ce qui est quand même assez souvent le cas des sports de montagne)
Que certains soient capables de faire 2000 m de D+ et D- dans la journée sans manger du matin au soir, c’est certainement une possibilité. Mais sans doute pas un avantage en terme de pratique sportive. Sinon faut dire aux coureurs cyclistes qu’ils arrêtent de se ravitailler pour éviter la fringale.

Oulala…

Effectivement je n’ai pas précisé ce qu’était le jeûne intermittent pour certains.
C’est une façon de jeûner sur une très courte durée, en général pendant 16h d’affilé ce qui revient à manger sur une plage horaire par exemple de 8h (ex: 1er repas vers 12h puis le dernier doit se terminer au plus tard vers 20h et du coup on jeûne de 20h à 12h, certains feront que 2 repas d’autres 3 pendant cette plage horaire), il y a aussi la méthode 21h de jeûne par jour et 3h de prise alimentaire, ou jeûner 24h par semaine. 4a c’est vraiment pour les plus connu :blush:

Alors le jeûne intermittent a l’avantage de ne pas nous mettre en état de cétose (grosse crise d’acidose (et de nettoyage) lorsque le corps utilise non plus le glucose ou les protéines mais les graisses pour les convertir en corps cétoniques. Au bout de plusieurs années de pratique, le jeûne intermittent peut permettre d’arriver à cette phase, seulement si on le couple à une alimentation pauvre en glucide.

Donc, le jeûne intermittent n’est pas forcément utilisé pour « maigrir », mais plutôt pour perdre de la masse grasse et la transformer en masse musculaire dans certains milieu (musculation par exemple).
Mais mon message ne portait pas sur la perte de poids, même si ça a pu être le cas pour certains (et même la prise de poids pour ceux qui n’arrivaient pas à grossir!), mais plutôt sur les bénéfices rencontrés lors de cette pratique.
Je cherche des personnes qui pourraient m’apporter leurs témoignages (en Mp si elles préfèrent :blush: ça évitera de choquer certains !) pour enrichir mon mémoire, et non des messages qui pensent que c’est dangereux, inutile et tutti quanti :sweat_smile: :innocent:

Je pratique le jeûne intermittent, le plus souvent sur 16h, quelques fois 21h et parfois 24h, je connais aussi le jeûne plus long qui est pour moi réservé à des moments de mise au repos de tout l’organisme donc aucun sport.
Et pour casser les croyances limitantes de certains, je pratique pas mal de sport couplé au jeûne et je suis toujours en vie et bonne santé :grin: ma plus grosse sortie en dénivelé et km c’était en VTT 1700m de D+ 52km, toute la montée c’est faite à jeun, des sorties en ski de randonnée pareil, et samedi j’étais en cascade de glace je n’ai grignoté qu’une fois à la voiture (grimpe en réversible).

L’avantage que j’en retire c’est beaucoup plus d’énergie comme certains ont pu le mentionner, pas de coup de barre, ou l’impression de faire une hypoglycémie pendant la marche d’approche.
Un système digestif moins sollicité, moins de grignotage entre les repas.
Je n’ai absolument pas diminué la quantité d’aliments ingérés mais seulement la période pendant laquelle je mange.
Et sans aucun doute une meilleure connaissance de mon corps et écoute, ça peut m’arriver parfois de ressentir le besoin de manger un fruit avant une activité mais aujourd’hui je sais distinguer l’envie « émotionnelle » de celle de « besoin vital ».

Et il faudrait arrêter de croire encore que les grands sportifs se nourrissent tous d’énorme plat de pâtes la veille de la course :joy: beaucoup on recourt au jeûne ou à un jeûne allégé la veille ou matin de leur course.

oui c’est chose maintenant :wink:
je ne comptais pas parlé du jeûne de 3 jours car ça ne rentre pas dans le jeûne intermittent.

Je suis aussi d’accord avec toi sur le fait que de sauter le Petit dej est vraiment plus facile.

Et pour ma part, je pratique très souvent le jeûne des 24h (un repas par jour le soir) et je constate que pour grimper (bloc ou couenne ou gv) j’ai beaucoup plus de dynamisme que lorsque je mange (avant et pendant). J’ai aussi essayé en skating mais ce fut plus dur et une ou deux bananes pendant l’effort n’était pas de trop.

C’est marrant j’ai l’effet inverse :sweat_smile: Pour les entrainements d’escalade en salle je ressens plus le besoin de grignoter avant (fruits, oléagineux) mais ce n’est pas toujours bénéfiques :persevere::joy: ce qui est bizarre puisqu’en cascade de glace aucun besoin. Et pour l’endurance aucun besoin avant aussi.

:joy: oui elle te pique tellement les yeux que t’en oublies le « chapeau » à jeûne :wink:

Sinon, en dehors de tes sorties en montagne tu ne prends pas de petit déjeuner et tu commences à t’alimenter vers 12h mais quand tu fais une activité sportive tu ressens plus le besoin de prendre un P-D mais tu ne manges rien pendant la sortie, c’est bien ça ?

J’ai bien compris ce que tu appelles le jeûne intermittent, et désolé pour ma digression.
Quand je saute un repas (le midi dans la majorité des cas), je ressens principalement un gros coup de barre vers 15h, et une fringale monstrueuse vers 18h, qui passe rapidement si on ne l’assouvit pas.
Ce gros coup de barre ne m’apporte aucun bénéfice dans ma vie quotidienne (je deviens « mou » et réfléchis à 2 à l’heure au boulot) mais chose curieuse, en montagne ça ne me dérange pas plus que ça (rythme régulier, pas de fringale, pas de coup de mou majeur): rando, alpi et escalade.
Je petit-déjeune très peu (une boisson, un morceau sucré ou salé, et parfois rien et hop !), depuis toujours, je ne peux pas te dire à quel point ça m’impacte sans élément de comparaison.

@pasinvite faut pas qu’il y ait trop de dénivelé. Et je cours pas toujours cette distance là le matin :slight_smile: ; je cours entre 1h et 2h30 quand c’est le matin.
Si c’est en montagne ou plus long je me lève tôt, je déjeune pas trop lourd et je laisse environ 3h avant de commencer à courir. En (très) longue sortie je consomme des gels et barres bio.

Normal : quand tu es largement dans le vert au niveau cardio, au bout de 2h de marche ce sont essentiellement des graisses qui sont utilisées, dont tu as un stock conséquent si tu es en bonne santé (tu pourrais tenir plusieurs jours).