Je trouve cette interview proprement exceptionnelle
:
[i]"Nadir Dendoune, premier Franco-Algérien à gravir l’Everest, assume son manque d’expérience
…
Grâce à un sponsor (la CFCI) de dernière minute, la veille du départ, j’avais enfin réuni la somme et j’ai filé au Vieux Campeur. J’ai expliqué au vendeur ce que j’allais faire, il a commencé à me parler matériel et technique, et moi, je ne connaissais rien. C’était drôle.
…
Arrivé là-bas, j’ai été accueilli comme une merde. Il y avait une vraie haine de la France dans ce groupe d’Anglo-Saxons dirigé par un Ecossais. Pendant sept semaines, j’ai été rejeté par tout le monde.
…
Je suis monté vers le camp de base avec Henry Todd, un des responsables de l’expédition. Et, pendant la marche, il a commencé à me poser des questions sur mon CV, dont je me rappelais à peine. Il faut dire que j’avais tout bidonné pour arriver là - Mont Blanc, Kilimandjaro, un 8 000 mètres dont je ne me souviens même plus du nom…
…
Ensuite, je me suis entraîné tout seul sur une petite pente au-dessus du camp. Pour monter, ça allait à peu près ; mais, en haut, impossible d’enlever le mousqueton. J’avais peur que les gars en bas s’en aperçoivent, alors j’essayais de faire le mec cool, qui se balance au bout de sa corde.
…
suis monté avec un sherpa qui a perdu la boule. Il n’arrêtait pas de m’insulter, de me coller des tartes pour que j’avance. Et là, je me suis dit : «Putain, c’est la Seine-Saint-Denis qui me rattrape, même ici, sur le toit du monde.»
…
Il m’a fallu du temps pour digérer tout ça. J’ai déjà écrit l’équivalent de deux ou trois tomes. Il me fallait du recul mais, maintenant, je tiens l’angle : je suis un tocard… sur le papier."[/i]
Bon ben, on attend le bouquin.
http://www.liberation.fr/sports/0101572157-je-ne-savais-pas-grimper-ca-les-a-un-peu-enerves
Edit : c’est mon 666ème post, je suis l’antéchrist.