Je cherche un témoignage

Posté en tant qu’invité par pastriste:

oups pardon Jacques Lacaze …petite erreur de frappe.

Posté en tant qu’invité par Grosnougat:

Les anciennes…

Posté en tant qu’invité par Pyrène:

Encore un témoingnage d’une personne que je connaissias très bien…
Alors voir sur ce lien…
http://www.remi-thivel.com/passemurailles/pagespm/hommagebunny/29agsngmvieguide.html

Posté en tant qu’invité par Pascal F.:

Enrichissants propos.

Le premier guide que j’ai connu en 1980 à un stage d’initiation s’appelait Christian Teckx, un excellent pédagogue. Il nous avait notamment raconté la catastrophe de la Tour Ronde survenue l’année précédente, toutes les cordées de la VN ramassées par des jeunes anglais débutants pour finir dans une crevasse invisible après la rimaye : « hors blessures, les survivants ont été ceux qui avaient gardé leur pull malgré la chaleur ».

Depuis il est mort en montagne, encadrant en solo les cordées d’un stage d’initiateur, il a suffit d’une prise qui casse dans le III…

Il avait une expression parlante pour décrire la fatigue des fins de saisons : « le beau temps menace » :wink:

Henri

Posté en tant qu’invité par P’tit montagnard:

[quote=Marcel Demont]Pour Elsa

Témoignage

Quelques exemples de relations guide - client

… La plupart de mes clients ont été d’une fidélité exemplaire. Le guide n’est pas libre ? Tant pis, on attendra qu’il le soit pour réaliser le projet.

Les réservations furent parfois surprenantes dans leur forme :
« Bonjour. Je veux gravir l’Eiger le 17 juillet ! »
«Oui mais… la météo… les conditions de la montagne… convenir d’une date de remplacement serait une bonne chose » avais-je suggéré.
« Non, aucun autre jour, le 17 juillet ! »
Je m’étais retenu de justesse, alors que j’allais poser la question :
« Avant ou après le petit déjeuner ? »

Une fois, une seule, j’ai eu affaire à un ‘zappeur’ passant d’un guide à un autre au gré de ses humeurs. Mal à l’aise dans le rôle de kleenex qu’on voulait me faire jouer, je coupai les ponts. Ça fit toute une histoire. Sans doute avais-je tort. Pour seule explication, je peux avancer l’esprit des traditions selon lesquelles j’ai été formé.

Un client m’a un jour adressé une lettre dans laquelle il disait, sans fournir aucune explication :
« Je ne veux plus entendre parler de tes montagnes ! »
Nous explorions ensemble pics vertigineux, dômes de neige et aiguilles de roc depuis près de vingt ans, et nous nous apprêtions à partir à la conquête de ce qui aurait été son 1er six mille.

Un autre encore, au retour d’une expédition n’ayant pas très bien marché pour lui, m’écrivit:
« Je ne vais pas te faire un procès pour m’avoir entraîné dans une aventure dont tu aurais dû savoir qu’elle n’était pas faite pour moi ! »
En annexe à sa missive, il y avait une facture disant :
« Frais à me rembourser ! »

Je peux comprendre que le poids de la montagne devienne tout à coup trop lourd à supporter pour ceux qui n’y sont pas nés, ou ont commencé à pratiquer l’alpinisme à un âge déjà avancé.

Ces trois cas mis à part, je suis aujourd’hui encore en contact régulier ou occasionnel avec tous mes clients assidus (pour autant qu’ils soient encore en vie, bien sûr).
Un petit coup de téléphone, une carte postale, une rencontre pour boire un coup, quelques heures d’escalade, une course ou toute une semaine en haute montagne… la chaleur du partage, le temps de se souvenir…

[%sig%][/quote]
Du lourd, par un pro.